Donc en gros tout ce qui va à l’encontre de tes croyances est du “baratin néolibéral” ?
Non cela peut aussi être du baratin marxiste, par exemple… :))
Au fait, ça veut dire quoi, pour toi, “néolibéral” ?
On en revient à notre bon vieux dialogue de sourds des origines. Pour le coup je vais élargir ta question à celle-ci : “Au fait, ça veut dire quoi, pour toi, “baratin néolibéral” ?
Amorçons la réponse par rapport à la sémantique. Le baratin néolibérale s’appuie toujours sur un néologisme pour faire autorité. C’est encore mieux si le terme est un anglicisme. Son argumentation repose sur des présupposés, une logique parcellaire ou une rhétorique scientiste qui visent in fine à faire l’apologie du mondialisme. Ainsi le fait de parler en introduction de “résilience au réchauffement climatique” présuppose qu’il s’agit d’un point indiscutable or le réchauffement climatique fait l’objet d’une très vive controverse.
De même, le passage où il est question de la transmission des connaissances néglige l’aspect matérielle à savoir, que plus une connaissance se matérialise plus elle s’émancipe de son détenteur, plus elle s’assimile efficacement. Le langage ne suffit donc pas puisqu’il est immatériel et volatile. Toutes les civilisations qui n’ont pas développées l’écriture en dure et qui ne l’ont pas diffusé sont mortes ou sont demeurées à un stade archaïque.
La connaissance liée à internet ou à l’informatique est elle même volatile et virtuelle. Elle fonctionne avec en prime, une très forte dépendance énergétique. Les sociétés qui encourage la dématérialisation des biens et des connaissances sont d’après moi condamnées à disparaître à cause justement de leur dépendance et de la complexité de leur ADN.
Les espèces qui survivent au chocs naturelles sont celles dont l’ADN est primaire et dont les besoins sont facilement compensés. Les insectes survivent ainsi à tout…
Les deux exemples que je viens de prendre attestent qu’il y a présupposé et point de vue parcellaire. Reste à faire la démonstration du contenu idéologique du texte.
D’après l’auteur les seules puissances susceptible de résister à l’effondrement industriel sont les Etats-Unis et la Chine, deux puissances les plus engagées dans le libre échange et la technologie. Il invite donc, implicitement à les considérer comme des modèles à suivre sous peine de disparaître.
Je pense mon cher @olbius que tu confonds un certain nombre de choses – si tu me permets cet avis.
Le centralisme et le jacobinisme, l’état et la nation notamment. Il faut décentraliser, c’est vrai, pour que le travail et les richesses soient mieux réparties. Mais cette redistribution ne peut s’effectuer s’il n’y a pas une vraie interdépendance ou sans un corps pour encadrer les échanges.
Le néolibéralisme produit des communautés de consommateurs. Il n’y a pas d’identité homosexuelle, pas d’identité religieuse, pas d’identité de genre, pas d’identité raciale, mais des consommateurs regroupés dans différentes illusions.
Ce qui produit une identité, c’est un ensemble d’éléments (langage, géographie, Histoire, façon de se nourrir, climat, croyances diverses, usages, etc.) qui constituent une pensée et un corps.
Ce corps c’est la Nation.
Tu perçois l’état comme une mère nourricière alors que son rôle est de réguler. Si tu considères l’état comme la tête pensante de la Nation (du corps), tu pourras peut-être admettre que sa fonction est d’orchestrer et non pas d’assister. Les états versés dans le néolibéralisme démembrent leur propre corps en une myriade de communautés. Ils ne régulent plus rien et ne produisent plus aucune spiritualité (ou Histoire). Or c’est bien cela qui fait sens… ou qui en procure.
Les individus sans enracinement, sans matérialités ne sont rien.
Rien d’autres que des esclaves…
Des déjà morts.
Il en va de mêmes des civilisations.