Collapsologie

  • jasper

    Membre
    10 février 2019 à 20 h 10 min

    ok @llaurent je comprends bien qu’une pénurie provoque une crise. Mais plus par l’augmentation du coût que par l’apparition de pompes vides. On a très rarement des pompes vides en fait, et ce n’est jamais parce que la planète n’arrive plus à fournir. J’ai observe que , quand la ressource menace de baisser, on pouvait en extraire en y mettant le prix. dans les annees 70 on prevoyait un pic oil en 1980. Puis ca recule tous les 20 ans, avec des couts financiers et environnementaux épouvantables, mais il y a toujours eu du perrome a extraire jusque la.

    Or les courbes qu’il montre mettent en relation la production (dans le passe ou la production n’etait pas limitée par la ressource mais par des conflits) et le PIB.
    Mis à part quelques crises importantes comme la crise de l’Opep en 73 où il y a eu une véritable pénurie, il y a toujours des pays capables de profiter de la pénurie pour fourguer leur pétrole quand il est très cher. par ex: les USA. la Norvege,les pays de la mer du Nord, le Venezuela aussi je crois. Donc je ne comprends pas pourquoi la diminution de la production pourrait venir (avant la vraie penurie finale car c’est evident qu’on epuise qd meme une ressource epuisable) d’une pénurie de ressource qui n’a pas existé pour l’instant, et qui peut surement être encore et encore retardee en bouzillant sans vergogne les sous sols et en tapant sous la banquise pendant des dizaines d’annees.(Les previsions de Jancovici sont à l’horizon de quelques mois ou de 2 ou 3 ans). Pour moi les pénuries qu’on a eu et qu’on peut avoir à moyen terme sont plus d’ordre politico militaire qu’une question de ressource. Donc elles s’accompagnent d’augmentation temporaire du prix du baril, d’où crise. Je ne vois pas de cas dans le passé qui explique ce modèle penurie-sans-augmentation-de-cout = chute du PIB en consequence ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 mars 2019 à 13 h 30 min

    Sujet intéressant, en effet.
    Je ne suis pas collapsologue, loin de là. Qui plus est, je fais partie de ceux qui sont dérangé par ce terme pour plusieurs raisons. Ces raisons ont elles un intérêt ?
    Après, suis je un penseur ? Oui.

    Mon observation du monde est que la Terre est d’une beauté époustouflante, où que l’on aille, quelque que soit le climat. Les phénomènes volcaniques m’apparaissent telle une auto régulation de l’énergie terrestre vitale. Pourquoi, comment ? Parce que la pourriture descend petit à petit vers le noyau en fusion du centre de la Terre avant d’être renvoyé en surface pour créer des sols vivants et fertiles.
    Les terres suite à éruptions semblent désolations, mais au fil de quelques années deviennent les terres les plus fertiles qu’ils soient (pour donner et entretenir la vie).
    Le pétrole est, en mon sens, de la pourriture “anti vie” qu’il convient de laisser s’enfoncer vers le magma terrestre pour y être purifié. On ne le fait pas, et cela est une erreur. Pour ce qui est des raisons de l’exploitation du pétrole, l’humain est capable de trouver des alternatives. Tellement d’alternatives plus saines qu’il devient ridicule de continuer à exploiter le pétrole.
    Dans son quotidien, l’humain oublie pourquoi il fait les choses, cesse de se poser les questions, et continue de ruminer sa vie obstinément sans se remettre en question quand bien même il irait droit dans le mur. Heureusement, il existe des humains éclairés, scientifique ou autre, qui ont des éclairs de génies pour aider et contribuer à rendre la vie meilleure au plus grand nombre.
    La considération, effectivement, de l’argent comme pouvoir absolu est aussi une erreur.
    Est il donc impossible de procéder à un calcul, évaluation au moins approximative, des ressources disponible et utile afin de répondre aux besoins de la société ?
    Est il donc impossible, dans la conception des objets produits industriellement, de penser à la fois l’avant, le pendant et l’après en ayant toujours à l’esprit écologie et protection des environnements, pollutions, tout en restant au service de la vie ?
    Est il donc impossible de remplacer les actuels outils moderne plus ou moins technologiques par d’autres tout aussi efficace et sans doute moins problématique pour la continuité de la vie sur Terre ?
    Un exemple serait d’arrêter de cogiter et tout calculer en terme d’argent, mais bien inclure les notions d’usage des ressources, de leur exploitation et recyclage, du contrôle de la pollution, et bien entendu de l’utilité du projet en regard des besoin de l’humain, du peuple, de la société.
    On ne se soucierait plus du “coût”, mais des moyens nécessaires pour parvenir à répondre à ces critères, et dans une appelle d’offre, ce seraient donc ces critères qui valent en premier lieu.
    Retirer l’argent comme pouvoir, mais transformer celui ci comme outil de mesure.
    Non plus des devises par peuples, mais des devises par catégories de biens, ressources et services.
    Voilà quelques éléments de ma vision d’un monde futur.

  • caledonie

    Membre
    24 avril 2019 à 20 h 47 min

    Et bien moi j’espère bien que l’effondrement de la société de consommation est inéluctable, parce qu’à part détruire la beauté de la nature et celle des relations humaines je ne vois pas ce qu’elle nous apporte. La facilité certainement, mais à quelle prix?

    Plus prosaïquement, je connais assez bien le sujet changement climatique, et un peu celui sur l’effondrement de la biodiversité, et je peux vous dire que les résultats des études et des observations sont tous très alarmants. C’est d’autant plus frustrant que les mêmes messages sont répétés depuis des dizaines d’année sans aucun résultat politique, et avec une prise de conscience très limitée dans l’opinion publique!

  • olbius

    Organisateur
    8 mai 2019 à 13 h 41 min

    L’homme du futur consommera des milliards de fois plus d’énergie que nous, sans passer par la case apocalypse !

    Homo deus va consommer de plus en plus d’énergie

  • methil

    Membre
    22 juillet 2019 à 23 h 08 min

    Je partage pour ma part le désarroi de Caledonie mais je pense que les sociétés humaines tiendront le coup. Seulement, les hommes du futur naitront dans des environnements pauvres et peu adaptés à ce qu’ils sont vraiment (car la biologie n’a pas eu le temps de suivre). La nature a fourni une palette de couleurs incroyablement riche, nos sociétés sont en train de tout mélanger pour en faire du gris.

  • bretzel

    Membre
    5 janvier 2020 à 21 h 47 min

    Voilà le lien d’une conférence de Jancovici sur l’énergie… Bon ça doit recouper une grande partie des arguments que vous avez déjà entendu de sa part, mais en tout cas c’est plutôt complet et pédagogue… (même si j’ai failli plusieurs fois tomber du train en marche ! ^^) : 

    https://www.youtube.com/watch?v=Vjkq8V5rVy0

    Ce qui me permet d’en déduire que :

    @jabberwocky Non, notre civilisation n’est pas spirituelle, elle est énergie. Et elle s’effondrera à cause de ça…

    @jasper Si tu divises l’approvisionnement en pétrole par 2, tu réduis par exemple le trafic routier… Par manque de ressource, quelque soit son prix… Et donc le commerce baisse, et le PIB chute. 

    Concernant l’extraction de ressource, Servigne parle d’un rapport critique de coût/ extraction. Mais pas de coût €, de coût énergétique…. en 1900, il suffisait d’un baril pour en extraire 100. Maintenant il en faut 1 pour en sortir 20. Et là le système bascule parce que la société doit faire des choix d’affectation de cette énergie. L ‘extraction d’énergie fossile est actuellement toujours en croissance, mais elle est de plus lente, et surtout de plus en coûteuse en énergie (et donc en gâchis)

    @etienne-31000 A ma connaissance les volcans se ne trouvent qu’à la limite des plaques tectoniques… Ce qui se trouve au milieu est parfaitement stable à mon avis… Poche de pétrole, de gaz, nappe phréatiques, roches…. Il y a pas de recyclage sous-terrain. Tout ce qui sort d’un volcan, c’est de la roche en fusion, et le repeuplement végétal puis animal ne se fera que par apport extérieur d’organisme de plus en gros, qui y naissent, puis qui y meurt, nourrissant les suivant…

    Bref. 

    On connait les problèmes actuels (dérèglement climatique, besoin en énergie, ect)

    On connait les limites physiques de nos ressources en énergie à régler ces problèmes (jancovici & co)

    On connait le calendrier à tenir et les solutions qui existent (Servigne & co)

    Mais on sait aussi que les politiques font n’importe quoi et que l’énergie “verte” n’existe pas…

    Donc ? Bye bye les ours blanc, et bonjour les communautés autoarciques barricadées ?

  • olbius

    Organisateur
    5 janvier 2020 à 22 h 18 min

    Ce n’est pas vraiment que les politiques font n’importe quoi, c’est que la première préoccupation d’un politique est de se faire élire, que la deuxième est de se faire réélire, et que quelle que soit la troisième celle-ci arrive très loin derrière (dédicace Thomas Sowell Heart Eyes).

    Il n’y aura pas d’effondrement (si l’on prend ce mot au pied de la lettre), pas plus que lors des 12313123 prévisions acopalyptiques qui ont précédé depuis la nuit des temps, mais les choses commenceront peut-être à aller mieux quand le bon peuple cessera de confier son avenir à autrui, en mode “religieux”. Bon, c’est pas gagné, surtout quand je vois l’immense majorité des collapsologues réclamer toujours plus d’Etat… Je me dis que l’Humanité n’est peut-être pas encore entrée dans son adolescence. Tant pis, il faut bien que jeunesse se passe 🙂

  • albertnonime

    Membre
    6 janvier 2020 à 1 h 21 min

    La flemme de lire tous les commentaires, je me contenterai juste de répondre brièvement à la question après avoir longuement étudié le sujet avant qu’il ne soit évoqué ici.

    Quel genre de collapsologue êtes-vous ?

    L’effondrement a bel et bien déjà commencé (voire fable de la grenouille), quoi que l’on fasse maintenant, il est certainement trop tard, on ne peut au stade actuel, que limiter les conséquences si on agit vite. Il ne s’agit pas de la fin du monde, juste de notre civilisation. Si l’humanité réagit vite, il reste une chance de poser de bonnes bases pour la suivante, mais de toute façon, il y aura des pleurs et des cris. Après le collapse, et une diminution dramatique de la population mondiale, peut être une nouvelle civilisation low-tech et décentralisée pourra-t-elle renaître des cendres de la notre… ou pas.

  • jasper

    Membre
    28 février 2020 à 19 h 10 min

    en effet @bretzel, mais , dans les premiers exposés de Jancovici, je ne voyais pas dans ses exemples pourquoi l’approvisionnement aurait baissé à priori.

    Depuis, j’ai vu des courbes qu’il a sorties et qui montrent que les prix réagissent plus tard dans le temps que la consommation, ce qui tend à prouver que c’est bien la consommation qui perturbe le prix et non l’inverse. Et beaucoup d’autres infos qui montrent que ça fonctionne effectivement plutôt dans ce sens là, aussi curieux que ça me paraisse toujours.

  • olbius

    Organisateur
    16 juin 2021 à 12 h 30 min

    Bon ben l’effondrement c’est pas pour tout de suite, on dirait…

    l’hydrogène naturel vient sur le devant de la scène grâce à un alignement d’étoiles : d’un côté le besoin d’avoir un hydrogène non carboné pas cher et de l’autre l’arrivée du marché de l’hydrogène carburant pour une mobilité verte […] nous avons ça sous nos pieds depuis le début et nous ne le voyions pas

    Source : « L’excitation monte au sujet de l’hydrogène naturel : nous avons ça sous nos pieds depuis le début et nous ne le voyions pas », lance la chercheuse Isabelle Moretti

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