Hypersensibilité à la douleur

  • Hypersensibilité à la douleur

    Publié par olbius le 13 janvier 2019 à 23 h 07 min

    L’hypersensibilité à la douleur, une spécificité masculine ?

    Le préjugé selon lequel les hommes seraient plus sensibles que les femmes à la douleur pourrait bien être une réalité scientifique, si l’on en croit une récente étude canadienne.

    Ils ont découvert que les hommes (et les souris mâles) gardaient un souvenir prégnant d’une douleur passée, qui provoquait un stress et une hypersensibilité lorsqu’ils revenaient sur les lieux où elle a été ressentie. En revanche, les femmes (et les souris femelles) ne semblaient éprouver aucun stress par rapport à leurs douleurs passées.

    Ces résultats pourraient faire avancer la recherche sur les traitements contre la douleur chronique.

    Source : Selon une étude, les hommes seraient plus sensibles à la douleur

    Et vous, êtes-vous particulièrement sensible à la douleur ? Au point de pouvoir parler d’une hypersensibilité à la douleur ? Comment l’expliquez-vous ?

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 1 mois 6 Membres · 9 Réponses
  • 9 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    14 janvier 2019 à 1 h 51 min

    @olbius
    Voilà une étude qui en effet, bouscule les idées reçues, ça me plait! 😉
    Les hommes plus sensibles à la douleur? Et les souris mâles aussi?
    Bon, pour les souris, n’étant pas une souris moi même je ne saurais me prononcer. En tant qu’être humain, je peux te dire que chaque visite chez ma dentiste est une épreuve parfois proche de la torture! C’est un exemple de sensibilité à la douleur physique. Pour une douleur morale, je serais plutôt comme les souris mâles, je ne reviens jamais sur les lieux si je peux éviter.

    Qu’il s’agisse de douleurs physiques ou autres, nous sommes conditionnés à réagir différemment selon notre sexe. Typiquement (et heureusement tous ne sont pas comme ça), les hommes ne sont pas encouragés à montrer leur douleur ni à en parler. Etre traité de mauviette ou de fille ne serait qu’une douleur de plus.
    Les femmes vont plus facilement consulter un psy quand elles sentent qu’elles vont craquer. Tout au moins elles parlent entre elles. Cela expliquerait un taux de suicide moins élevé chez les femmes que chez les hommes. Les femmes communiquent, alors que les hommes se réfugient dans le travail, l’alcool, le sport, le sexe etc. Jusqu’à ce qu’ils craquent.
    Il faut que notre société restitue une chose qu’elle a volé aux hommes. Elle doit leur rendre le droit de ressentir ce qu’ils ressentent réellement, et l’exprimer.

    Mais les souris, elles, ne sont pas conditionnées par une éducation inappropriée, alors pourquoi les mâles et les femelles ne réagissent pas de la même manière, c’est un mystère.
    Quelqu’un a une idée?

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 février 2019 à 9 h 49 min

    La sensation de douleur est un message à ne pas ignorer.
    Je vais parler pour mon paradigme concernant mes douleurs. (qui peut donc être différent de celui d’autrui)
    Dès que j’ai la sensation, j’analyse automatiquement la ou les sources de la douleur, qu’elle soit physique, psychologique, émotionnelle ou de nature électromagnétique ou énergétique.
    S’il n’y a pas de réponse ou explication, je prend du recul.
    S’il y a une explication, si nécessaire j’arrête la source, mais si le passage de la douleur est nécessaire et la source connue, et qu’il vaut mieux en passer par là, je peux endurer sans problème.
    (exemple : chez le dentiste)
    Je suis fortement sensible et empathique, sensible aux pensées d’autrui, aux émotions, à ce qui se dégagent d’une personne, et aussi aux processus cognitif qui s’exprime chez l’individu (je pense que penser d’une certaine façon dégage une musique silencieuse que j’arrive à appréhender, reconnaître et assez bien interpréter) ou les habitudes de raisonner d’un individu.
    Dès lors, il m’arrive d’être envahi, et à lecture de l’autre de me calquer pour mieux le comprendre.
    C’est une expérience saisissante aussi bien que troublante et parfois fatigante. Des gens qui ne sont pas dans sur les même fréquences vibratoires que moi, et qui en dégagent beaucoup avec autoritarisme surtout. Cela m’aide a vite cerner les gens, de près ou de loin.
    Mais parfois, cela partage aussi leurs douleurs. Sachant faire la différence entre cette douleur qui n’est pas la mienne (cela fait titre d’un livre : “Cette douleur qui n’est pas la mienne”), et cette douleur qui vient effectivement de ma personne.
    Ensuite, lorsque cela vient de moi, il peut y avoir des sources multiples : l’inconscient travaille aussi bien sur le système digestif que d’autres aspect plutôt catégorisé dans le mysticisme, comme le fait de pressentir ce qui va se passer (préscience en quelque sorte).
    Enfin, dans tous les cas, je pense que le système hormonal du corps humain est bien fait, et qu’il sait gérer cela avec efficacité pour répondre aux besoins au cas par cas. Comme la cortisone sécrétée par les glandes surrénales, ou bien l’adrénaline ou noradrénaline. (cela me donne envie de réviser ces principes pour le coup !)
    Et donc, l’esprit commande le corps et peux favoriser la génération de la bonne hormone quand il faut par sa seule volonté. (les médocs ou compléments hormonaux synthétiques étant le bienvenu simplement en cas extrême)

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 février 2019 à 11 h 04 min

    @etienne31
    Ça doit pas être facile d’être tellement empathique, de ressentir la douleur d’autrui, contre ta volonté, en plus. Un peu comme une éponge qui absorbe, encore et encore, jusqu’à se noyer dans un océan de sensations et d’émotions humaines.
    Il faut bien arriver à se distancer pour garder la tête hors de l’eau non? C’est ce que disent les psys et les travailleurs sociaux, qui passent leur temps à écouter les problèmes des autres, et vont eux aussi consulter de temps à autres parce qu’ils ne peuvent plus gérer tout ce qu’ils absorbent malgré eux.

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 février 2019 à 11 h 13 min

    Oui Pepita,
    J’avais surtout du mal étant jeune. On prenait souvent cela pour de la timidité ou un manque de confiance … c’était surtout de l’enfermement pour être désemparé face à ce tumulte.
    Il y a aussi la sensibilité aux hormones et autres messagers chimiques (tous les sens en fait sont exacerbés … j’attribue cela à une hyperactivité cérébrale de façon globale)
    J’ai appris à gérer avec le temps.
    Il s’agit tout simplement d’appliquer l’adage du forgeron. Se mettre en situation et s’affronter soi et autrui. De la même façon que l’on façonne le corps pour parfaire sa capacité dans tous exercices physiques, le cerveau demande d’être travaillé régulièrement.
    Et la partie du cerveau lié à l’empathie et autres facteurs d’interactions sociales en demande aussi, de l’entrainement.
    Enfin pour revenir à la douleur, c’est en apprenant à se connaître soi que l’on apprend aussi à la supporter jusqu’à la limite de cassure, c’est à dire à ne pas se blesser inutilement.
    (aussi bien pour le corps physique que pour le mental et les émotions)

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 février 2019 à 11 h 43 min

    Bonjour,

    L’hypersensibilité à la douleur, qu’elle soit ressentie par “le corps physique” ou bien qu’elle soit Intérieure, peut-elle être liée à la distinction féminin-masculin ?

    Je ne sais pas.

    @pepita

    Mais les souris, elles, ne sont pas conditionnées par une éducation inappropriée, alors pourquoi les mâles et les femelles ne réagissent pas de la même manière, c’est un mystère.
    Quelqu’un a une idée?

    En réfléchissant aux conclusions des expériences effectuées sur les souris, je me suis demandée si l’origine de cette différence ne venait pas tout simplement que le “féminin” accouche et “met au monde” ; cela peut paraître complètement stupide, mais ce lien avec l’intensité de la douleur ressentie dans ce cas (seul point commun) pourrait peut-être un facteur différentiel.

    Si je m’ose à créer un lien “distinctif” posé sur cette différences majeure et essentielle, entre un homme et une femme, c’est peut-être parce que, dans ma mémoire, je n’ai pas souvenir d’avoir autant ressenti la fusion de la douleur du corps et de la douleur Intérieure, que celle qui a envahi tout mon Être, lorsque j’ai donné naissance à mon premier enfant.

    La péridurale n’a pas fonctionné et même la morphine n’a pas eu raison de ma douleur ; je me souviens (et j’ai honte encore aujourd’hui, lorsque j’y repense) d’avoir supplié le médecin et l’infirmière, présents lors de mon accouchement, de me tuer (ce sont mes mots exacts) pour faire taire la douleur.
    Mon organisme semblait résister à toute tentative d’apaisement de la douleur physique intérieure (ou peut-être était-ce moi qui résistait) ; pour que jamais je n’oublie…

    En ce qui me concerne, oui, je suis une hypersensible à la douleur, qu’elle soit physique ou Intérieure ; je les ressens intensément, dans ce domaine, tout semble être accentué-surligné lorsque la douleur s’exprime.

    Pourtant, je ne suis pas douillette ; les coups au corps étant familiers pour ma “peau”, il me semble que cette hypersensibilité à la douleur, ne s’exprime que lorsqu’elle émane de mon propre organisme interne ; il crie pour me prévenir…et comme, j’ai développé une certaine résistance (anesthésie) aux coups passés-frappés sur mon corps, par “l’extérieur”, peut-être mon organisme réagit-il plus intensément pour que je l’entende.

    Je ne sais pas s’il est possible de généraliser quoi que ce soit en la matière “expression de la douleur et ressenti de la douleur” ; je ne le pense.
    Chaque Être est unique et différent en la matière et la “gestion” “apaisement” “contrôle” de la douleur est un apprentissage dont la base est la connaissance que chacun a de son organisme, de son architecture, de son “enveloppe” et aussi de son “âme”.

    @etienne31 :

    Je suis fortement sensible et empathique, sensible aux pensées d’autrui, aux émotions, à ce qui se dégagent d’une personne, et aussi aux processus cognitif qui s’exprime chez l’individu (je pense que penser d’une certaine façon dégage une musique silencieuse que j’arrive à appréhender, reconnaître et assez bien interpréter) ou les habitudes de raisonner d’un individu.

    Ce que vous exprimez ci-dessus cité, résonne et résonne…le même écho, le même son, les mêmes “chants”…ce sont les effets de l’hypersensibilité qui danse avec l’empathie, enfin je me l’imagine ainsi.
    Comme si nous pouvions percevoir, voir, ressentir, traduire, les sons silencieux émanant des autres ; c’est déstabilisant, gênant (l’intrusion involontaire non déclenchée, non choisie, non décidée),voire culpabilisant…et si mystérieux…

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 février 2019 à 11 h 56 min

    Et pour faire un volte face à l’idée :
    Avec cette sensibilité à l’autre,
    faire du bien procure du bien,
    apaiser procure apaisement,
    faire plaisir procure plaisir,
    aimer procure amour.
    Mais je digresse un peu là.
    Cependant, laisser s’épanouir et bien maîtriser cette sensibilité à l’autre me semble un impératif pour une société harmonieuse, laquelle porté bien évidemment vers le bien.

    filledelair => cette perception d’autrui, cela peut être vécu comme un intrusion, parfois un viol, aussi bien de ma part que de celle (ou celui) qui se laisse envahir.
    En fait, c’est à la fois un formidable handicap (si on ne le maîtrise pas) qu’un formidable pouvoir (une fois compris et maîtrisé).

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 mars 2019 à 14 h 19 min

    @etienne31
    “En fait, c’est à la fois un formidable handicap (si on ne le maîtrise pas) qu’un formidable pouvoir (une fois compris et maîtrisé).”
    C’est bien résumé. On pourrait dire la même chose d’ailleurs de beaucoup de traits HP.
    Ce qui est valable pour les NP l’est encore plus pour les zèbres très empathiques, à savoir, filtrer ce monde. Sinon, il peut devenir tout simplement insupportable.
    Je me souviens de bons bouquins qui existent sur l’empathie, je peux te donner les références en MP si tu veux.

    Pour en revenir à l’hypersensibilité à la douleur, j’ai lu cet article que mentionne @Olbius, décrivant les tests sur les souris et les humains.
    Si à douleur égale, les hommes souffrent plus et se plaignent plus que les femmes, c’est le patriarcat qui prend un bon coup dans les féfesses. Na.

  • tyrell

    Membre
    13 mars 2019 à 15 h 01 min

    Au sujet de l expérience, on peut faire beaucoup d hypothèses, par exemple est ce que c est parce que la souris mâle est plus apte à reconnaître les lieux où elle a éprouvé de la douleur qu elle est stressée ?

    Les récepteurs de nociception sont identifiables sans doute sur un cerveau de souris et il est possible de savoir si mâle et femelle en sont pourvus de la même façon.

    Pour la douleur humaine, ces récepteurs sont identifiés, et les variabilités dépendent des individus et non du sexe.
    Il y a des femmes dures au mal et d autres moins. Idem pour les hommes.

    Ensuite il faut préciser la différence entre le signal de base “la douleur” et l interprétation “la souffrance”.
    Pour une même intensité de signal, untel ressentira de la gêne, un autre une souffrance atroce.

    Le sens qu on attribue a la douleur joue également, est elle utile ? Le mental y fera plus facilement face qu une douleur juste nuisible et accidentelle.

    Donc de ce qu en sais non la douleur n est pas liée a des facteurs biologiques sexués, mais plus culturels et cognitifs

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 mars 2019 à 0 h 04 min

    experience personnelle

    il y a quelques annees avec une machine d affutage je me suis mit un hachoir à viande dans le genoux…

    je ne suis pas trés sensible à la douleur elle même…d ailleurs je n ai pas eut mal…
    par contre la vision de cette lame dans ma jambe me terrifiait..

    et encore maintenant je ne peux pas toucher mon genoux sans ressentir une sensation horrible qui m oppresse ,ni utiliser à nouveau cette machine, car choqué par le souvenir visuel de cette lame dans mon genoux…et pourtant sur le coup,pas de douleur…

    tous ca pour me fait penser que ce que vous pensez etre une hypersensibilité à la douleur pourrait etre le résultat du fonctionnement naturel et animal parfait de l ensemble de prévention vision,souvenir,danger…

    qu en pensez vous?

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