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Liberté d’expression et tyrannie des neurotypiques
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Liberté d’expression et tyrannie des neurotypiques
On m’a récemment fait suivre un article intéressant autour du sujet de la liberté d’expression. Sujet vaste, complexe et sensible s’il en est… Même ici on voit de temps à autre des gens faire n’importe quoi sous prétexte qu'”ici c’est la liberté donc je fais ce que je veux”, en mode ado rebelle assumé 🤓
Voici donc un papier rare, puisqu’il traite des liens entre liberté d’expression et neurodiversité au sein du milieu universitaire.
Quelques morceaux choisis pour vous en donner les grandes lignes (mais je vous invite naturellement à lire l’article en entier 😉 ) :
Depuis le Moyen Âge, les universités ont magnifié les cervelles et les pensées inhabituelles. Depuis vingt ans, au nom de la diversité, elles les oppriment. […]
Historiquement, le monde universitaire aura été un havre pour toutes les neurodiversités. […]
Sans libre-échange d’idées, impossible de partager de nouvelles idées risquées (créativité), de les confronter à la logique et aux arguments de tiers (vérité), ni de les compiler en avancées civilisationnelles (progrès). La censure tue également la culture rationnelle d’une façon plus sournoise : elle réduit au silence les excentriques. Elle discrimine les neurominorités. […]
À l’heure actuelle, c’est peut-être la tyrannie des neurotypiques qui est le principal danger. […]
L’un des effets secondaires de cette volonté d’accroître la diversité démographique aura été de réduire la neurodiversité, en stigmatisant tous ceux dont le cerveau ne peut s’exprimer dans les limites d’un « discours approprié ». En somme, plus les campus sont devenus « respectueux » pour les personnes neurotypiques, plus ils ont aliéné les individus neuroatypiques. […]
Dans une université au code à la fois trop flou et trop strict, les personnes neuroatypiques savent qu’à tout moment, elles peuvent dire quelque chose d’ « offensant » pouvant conduire à leur expulsion, leur licenciement ou empêcher leur titularisation. Elles vivent en permanence dans la peur, elles se sentent étouffées, elles apprennent à s’autocensurer. Et, en réaction, les neuroatypiques peuvent préférer s’isoler de la vie sociale et intellectuelle de l’université. […]
Pendant des siècles, le monde universitaire aura été un havre pour la neurodiversité – un véritable « safe space » pour les esprits et les expressions excentriques, pour penser l’impensable et dire l’indicible. À nous de restaurer ces sanctuaires.Source : Attaquer la liberté d’expression, c’est s’en prendre aux autistes
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