Franchir le pas de se "faire détecter" : oui mais…

  • Franchir le pas de se "faire détecter" : oui mais…

    Publié par penelopezebra le 10 décembre 2018 à 23 h 02 min

    Bonjour,

    Je me pose la question de ma zébritude depuis quelques années (après avoir été interpelée par une collègue). Sur le moment ça m’avait complètement déstabilisé / bouleversée / soulagée. Bref le tsunami émotionnel que beaucoup ont l’air d’avoir vécu 😉
    Et puis la vie a repris son cours…

    Depuis quelques mois, ça me revient assez fréquemment. Et je me demande si ça ne vaudrait pas le coup d’avoir un regard extérieur… pour avancer !
    J’en ai très envie et en même temps je suis assaillie de “et si ?” :
    – et si je ne suis pas un zèbre, d’où viendrait ce décalage que je ressens souvent ?
    – et si ça me renvoie à des choses que j’aurais cachée en mois ?
    – et si ça m’entraîne dans un nouveau tsunami, et si je n’arrive pas à me sortir de celui-ci ? (d’autant plus que je viens de monter ma boîte… et j’ai besoin d’être “solide”… mais est-ce que ça ne me rendrait pas plus solide de “savoir” )?
    – et si et si……

    Bref !!! C’est vraiment le bazar, j’ai dû mal à prendre une décision…
    Auriez-vous des conseils ou des témoignages à m’apporter ???

    D’avance merci 🙂

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 5 mois 11 Membres · 16 Réponses
  • 16 Réponses
  • jasper

    Membre
    10 décembre 2018 à 23 h 50 min

    Je trouve que ce qui est bien quand on a été détecté (tardivement) est qu’on peut se dire qu’on tient enfin quelque chose pour avancer, pour changer tout ce qui nous gênait depuis longtemps.
    Avant le diagnostic, j’avais juste l’impression de fonctionner différemment des autres. Je me doutais bien que j’avais un petit coté HP mais je me disais que je me racontais des histoires, un peu comme les personnes qui se trouvent toutes sortes de maladies en lisant Doctissimo.

    Une fois le diagnostic posé, on comprend que la manière dont on fonctionne répond à une certaine logique, avec ses avantages et ses défauts. Et on peut avoir l’espoir de trouver un moyen d’atténuer ses mauvais côtés, et de mettre à profit ses qualités. Ca commence par les reconnaître, en observer les effets au quotidien, et admettre que tout le monde ne partage pas ces modes de fonctionnement.

    Par contre, autant garder ce diagnostic pour soi. Ce n’est pas la peine de l’annoncer aux personnes de son entourage, car elles ne savent pas du tout quoi en faire. Au pire, on passe encore plus pour une bête bizarre.

  • amonk

    Membre
    11 décembre 2018 à 7 h 06 min

    Pendant un et demi, j’avais hésitais.

    Toujours ce côté “analyse entre coût et bénéfice”.

    Il ne faut pas attendre une “tempête émotionnelle” pour passer le test. Il faut en tout et pour tout le passer pour soi. Pour que cela contribue à “se connaître soi-même”. Et avoir un suivi avec un professionnel qualifié et spécialisé. Cela devrait aider la gestion des états, qui varient entre les hauts et les bas.

    Bref, ne pas hésiter à faire le test pour être fixé(e) une bonne fois pour toutes. Ça évite plein de “et si”, et libère l’esprit pour se concentrer sur sa construction.

  • amonk

    Membre
    11 décembre 2018 à 7 h 08 min

    Zut, on ne peut pas éditer…
    Je me corrigé une grosse faute:
    “J’avais hésité” (ralalala…)

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 décembre 2018 à 11 h 10 min

    Bonjour, pour ma part, je me reconnaissais dans ce mode fonctionnement tout en me disant : “Bonne mémoire moi ? N’importe quoi. Teste de QI, je vais être dans la moyenne… Bref, le doute est fondé à mes yeux je n’ai jamais été une flèche nul part.

    Je savais par contre que sur certain points j’avais tendance à voire plus clair, à approfondir plus. Je voyais bien que les soucis des gens en général, leur petits soucis que je nome “superficiels” de la vie de tous les jours, pour moi c’était non mais.. ils le font exprès, c’est pas possible, je voyais bien que si c’était moi le souci aurait été réglé en 30 seconde, la ou ça va pourrir toute une vie à quelqu’un, voire, ce souci ne serait jamais apparu tout simplement je l’aurais esquivé des mois à l’avance. Je voyais bien que pour les gens, je veux dire quasiment toutes les personnes que j’ai pu fréquenter ça ne faisait pas tilt ou chez moi c’était juste naturel.

    Bref, je me suis dit que c’était peut être pas banal mais que tous ce qui est critère scientifique, littéraire, culturels (je vulgarise) je ne m’y reconnaissais que peu, voire pas du tout. Mais que cela n’empêche que je me reconnaissais dans un fonctionnement “zebre” et que ma simple reconnaissance ne me satisfesait pas, c’était comme si je m’autoproclamais alors que, j’suis qui pour savoir ?

    Enfin, j’y suis allé du coup, rapidement environ 8, 9 mois après avoir fait connaissance avec cette possibilité de spécificité fonctionnelle. Maintenant ce point disons qu’il est réglé, j’ai décidé d’accepter et d’avancer. Ce point est réglé, mais la suite, cette réponse pour ma part ouvre la porte à encore plus de questionnements mais cela me plait. Et en tous les cas je suis heureux d’avoir eu ma confirmation, elle confirme aussi tout un tas de point que j’avais posés en hypothèses, laissé traîné éternellement c’est pas mon délire, à un moment donné faut y allé, de mon point de vue.

  • patrick

    Membre
    11 décembre 2018 à 13 h 27 min

    bonjour,

    la notion de zèbre est arrivée dans ma vie il y a à peu près un an par mes enfants (en me disant que c’était encore une inventions des psychologues pour justifier leur métier). puis j’ai mis ça de côté. puis c’est revenu depuis quelques semaines. est-ce que je dois faire le test pour moi ? je me dis non parce que tous les indices sont là et qu’est-ce que cela va m’apporter (ca pourrait même m’enlever le fait de dire que tant qu’on n’a pas testé, on ne l’est pas, c’est comme pour le cholestérol) ou m’inciter à changer que je n’ai pas envie de changer (ou ce que je me dis que je n’ai pas envie de changer). si je le fais et que je suis positif, le fait est établi. s’il est négatif, je vais me poser réellement des question.
    Je n’ai pas non plus envie de participer à cette ‘mode’ du test. Après tout, ma vie se passe assez bien et je n’ai pas envie d’être mis dans une catégorie.

    ca ne fait pas avancer le schmilblick mais c’est mon état d’esprit actuellement.

  • penelopezebra

    Membre
    11 décembre 2018 à 18 h 34 min

    Merci pour vos réponses !
    A priori il faut donc bien se poser la question de “avec qui”…

  • grillepain

    Membre
    11 décembre 2018 à 18 h 58 min

    Bonjour, je me pose la même question que toi! A savoir : est ce qu’il faut que je passe le test, ou est ce que cela ne va rien m’apporter de plus, voir m’apporter pire dans les cas ou :
    1- A cause de mon fonctionnement très émotionnel je rate le test, je n’arrive pas à me concentrer et sabote tout;
    2- J’ai fait de mon mieux et le résultat me met dans la moyenne ou en dessous -> toujours le sentiment de décalage, mais cette fois en n’ayant plus la moindre piste de compréhension et en se sentant encore plus seule;
    3- Je laisse un chiffre me flatter et définir mon intelligence, chiffre qui peut être mis en cause, qui peut aussi faire tomber dans le biais de se comparer à l’autre. Est ce que je ne vais pas avoir envie de demander celui de mon amie la plus proche (qui elle est testée), et me dire que si elle a plus, elle est meilleure, ou plus intelligente que moi. Et dans la même lignée, ne vais je pas automatiquement me définir que par ça et créer un écart supplémentaire entre moi et les autres.

    Voilà un peu toutes mes craintes (certaines que je partage avec toi) autour de la passation puis le résultat du test. Et faisant que je passe régulièrement de “je ne veux pas en entendre parler” à “oui mais bon…”. Si j’avais un résultat me plaçant dans votre “famille”, alors je sais aussi que je n’aurais plus les mêmes arguments pour me dire à moi-même que je manque de capacités.

  • jasper

    Membre
    11 décembre 2018 à 23 h 08 min

    Bonsoir Grillepain,

    Si tu as un fonctionnement très émotionnel, le test donnera plutôt des résultats hétérogènes. La conclusion d’un psychologue compétent sera qu’on ne peut pas déterminer ton Q.I. avec un chiffre : tu n’auras pas de Q.I. !
    Mais tu sauras que, quand ce fonctionnement émotionnel est arrêté, tu es performante, et que, quand il se met en route, c’est vite la panique et le découragement.
    C’est toujours intéressant de lire un rapport qui analyse subtilement ce qu’on prend pour des tares personnelles. Ca ne fait pas plaisir, mais ça aide à se corriger.

    Si tu as vraiment un résultat de Q.I. élevé, tu sais déjà que ça ne te rend pas bien “supérieure” aux autres, sauf de temps en temps ou tu as l’esprit plus vif que la moyenne, mais vraiment pas souvent. Et que c’est pas un cadeau. Alors ton ego ne va pas spécialement y trouver de quoi se flatter. Sinon, il l’aurait déjà fait tout seul depuis longtemps.

  • ukulele

    Membre
    6 février 2019 à 12 h 38 min

    Bonjour à tous,
    Je suis toute nouvelle sur le site et c’est mon premier post ! Je me pose moi-même des questions depuis un bon moment sur la nécessité ou non de passer un test. J’éprouve exactement les mêmes appréhensions que toi, grillepain.
    Si le test venait à confirmer mes zébrures, cela viendrait éclairer une singularité de fonctionnement que je ressens depuis très longtemps. Je suis quelqu’un d’hypersensible, passionnée, cela a toujours été source de difficultés au quotidien, j’ai beaucoup de mal à gérer mes émotions et “tempêtes” intérieures et j’éprouve souvent un grand sentiment de solitude. Mais j’ai également un côté perfectionniste, une grande exigence avec moi-même.
    J’essaye de corriger autant que faire ce peut ce trait de caractère, car si c’est une force dans certaines situations, je perds surtout beaucoup d’énergie à toujours vouloir toujours faire mieux que bien… et ne suis au final que rarement satisfaite donc, pour couronner le tout, cela m’amène à éprouver de la frustration.
    Honnêtement, c’est ce qui me freine le plus. L’idée de pouvoir “rater” un test, qui viendrait à ce moment-là confirmer un autre sentiment qui me traverse régulièrement : celui d’être nulle et bonne à rien (puisque je ne suis jamais au niveau des exigences que je me fixe, histoire de boucler la boucle….). !
    Mais j’ai (enfin) pris le décision d’y aller. Comme tu le soulignes Jasper, l’idée est de s’appuyer sur ce test, quels que soient les résultats, pour apprendre à mieux se connaître. Par contre je ne sais pas du tout à qui m’adresser, vers qui aller, j’aimerais trouver un professionnel de confiance dans ma région pour accompagner cette démarche..

  • mysticzebra

    Membre
    6 février 2019 à 13 h 14 min

    Bonjour,

    Point de vue assez similaire à ce que j’ai lu plus haut… Découverte du concept “qui colle” sur le tard (via le net et quelques bouquins) après pas mal d’années à chercher le pourquoi de difficultés qui ne sont (dans mon cas) que des conséquences (des symptômes), à savoir phobie sociale et dépression(s). Quasiment un an à peser le pour et le contre (auto-torture ?) avant de me décider à me faire tester par une spécialiste “homologuée”. Résultat probablement inférieur à la réalité dans certains domaines à cause du stress lors du passage du test proprement dit, d’où l’utilité du ou des entretiens préliminaires. Le test en lui même ne fait pas tout. Bref, à l’arrivée, rien de magique mais beaucoup de questions en moins et des portes qui s’ouvrent car je connais (et donc j’accepte) mieux mes points forts et mes points faibles.
    Et puis ça éclaire tellement le passé… Rétrospectivement, le pire pour moi aurait été de rester dans le doute.

    Just do it 😉

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