Adulte zèbre
Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et/ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ?
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Comment passer le WAIS dans de bonnes conditions ?
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Comment passer le WAIS dans de bonnes conditions ?
Beaucoup parmi vous hésitent encore à passer le WAIS.
Certains y renoncent pour de mauvaises raisons, en s’imaginant que le test est trop « logico-mathématique » ou que leur portemonnaie ne se remettra pas de cette entreprise. Vous pouvez en effet passer le WAIS gratuitement en faisant appel à un CMP (Centre Médico-Psychologique). Le parcours y est plus long et l’accompagnement pas toujours adapté. Les spécialistes ou les praticiens sensibilisés à la douance – même parmi les neuropsychologues – restent peu nombreux. Enfin, une fois le WAIS obtenu, vous serez malheureusement livré à vous-même.
Si vous vous dirigez dans cette direction, je vous suggère de préparer au préalable votre demande et même de noter un maximum d’éléments qui vous incitent à penser que vous pourriez être concerné par le haut potentiel. Il vous faudra en effet persuader d’abord un infirmier, puis un psychologue avant de pouvoir être pris en charge par un neuropsychologue.
J’espère que ce sujet vous décidera, qu’il balaiera certaines idées reçues et qu’il répondra à quelques questions que vous vous posez.
J’invitent enfin les surdoués testés à faire part de leur expérience.
Ce qu’il faut savoir avant de passer le WAIS :
Le WAIS n’est pas un test qui s’adresse uniquement aux matheux. Il est composé de 9 exercices (« Cubes », « Information », « Matrice », « Similitudes », « Mémoire des chiffres », « Puzzles visuels », « Symboles », « Vocabulaire » et « Arithmétique »). D’autres tests peuvent le compléter afin de mesurer les capacités d’attention et relever des TDHA (Troubles de l’attention et du comportement).
L’entretien préalable est déterminant. Il faut en profiter pour exprimer d’éventuelles singularités (dyslexie, dyspraxie, prosopagnosie, etc.), des suspicions de traits autistiques, des comportements ou des attitudes singulières que l’on vous a signifiées (pics émotionnelles, instabilité professionnelle, excès, etc.). Si vous éprouvez un sentiment d’ennui chronique, si vous avez des difficultés à comprendre le langage non-verbal, si les interactions sociales sont pour vous des sources d’incompréhensions, etc., verbalisez-les afin que le neuropsychologue puisse rendre un bilan détaillé. Les éléments que vous délivrerez sur vous-même pourront peser sur les résultats et l’interprétation de vos scores.
Pensez éventuellement, au préalable, à rédiger une synthèse de votre parcours ; rendez compte de votre environnement familial, de vos succès ou de vos épreuves afin que le neuropsychologue puisse affiner son analyse.
Le stress, la dépression mais aussi la prise de certains médicaments peuvent fausser défavorablement les résultats. Il ne faut pas hésiter d’une part à faire état de votre forme moral au spécialiste qui vous suit, mais aussi à différer l’examen si besoin est. Quoi qu’il en soit vous pouvez vous épargner des sources inutiles d’anxiété.
Ce qu’il ne faut pas faire avant de passer le WAIS :
– N’essayez pas de passer par vous-même des tests de QI sur internet (ou ailleurs). Ceux-ci n’ont aucune valeur et s’avèrent souvent n’être que des arnaques. Vous pouvez parfaitement obtenir un score relativement moyen à ces tests (autour de 120) et avoir un QI évalué à 140 avec le WAIS.
– Ne passez pas le pré test du Mensa ou ne vous basez pas trop sur les résultats obtenus, surtout si vos points forts sont liés au champ littéraire ou artistique, à la culture générale ou à une grande capacité mémorielle. Le pré test du Mensa est en effet axé sur les compétences logico-mathématiques. Même si vous passez par la suite l’intégralité du test et que vous échouez, cela ne signifie pas pour autant que vous n’êtes pas concerné par le haut potentiel.
– Ne vous fiez pas aux vidéos sur Youtube. En dehors de celles mises en ligne par le Mensa et de spécialistes reconnus, la plupart de ces interventions tendent à affirmer des points de vue (comme celles d’une « Psy à la maison ») sans fondement et ne développent aucune argumentation un tant soit peu rationnelle. Elles ne font que répéter ou déformer des idées pas toujours démontrées. Certaines chaines sont même alimentées par des individus peu scrupuleux ou sectaires – comme Raymonde Hazan.
– De même, ne prenez pas les reportages télévisuels sur la douance pour argent comptant. Ces émissions ou ces programmes véhiculent et entretiennent souvent des clichés. On y fait témoigner des « singes savants » ou des personnes disposant de talents logico-mathématiques hors normes sans se soucier du fond. Le spectaculaire et l’immédiateté étant les nerfs de la guerre sur le petit écran…
– Evitez les ouvrages de vulgarisation parce qu’ils propagent souvent, eux aussi, des stéréotypes. Certains parmi eux restent délibérément dans le flou pour des questions bassement commerciales. Je pense tout particulièrement à « Trop intelligent pour être heureux ? L’adulte surdoué. » de Jeanne Siaud-Facchin. Préférez les livres plus engagés ou plus techniques, même si eux aussi peuvent être dans l’erreur ou se hasarder dans des théories. Préférez les ouvrages rédigés par des surdoués testés comme Nicolas Gauvrit, Fabrice Bak ou Carlos Tinoco.
– Evitez la plupart des blogs pour toutes les raisons évoquées plus haut. Même s’ils sont alimentés par des surdoués, la plupart sont autocentrés et peuvent fausser votre perception du Wais ou de la douance. Quelques-uns sont malgré tout très bien documentés et très pertinents. Celui de la Chouette est de loin le meilleur, le plus riche, le plus encourageant et le plus drôle ! http://antredelachouette.blogspot.com/
– Ne vous entraînez pas. Faire des grilles de Sudoku, de mots-croisés, des partis de Trivial Pursuit, des tests sur internet ou des exercices de mémorisation ne sert à rien. Cela vous ajoutera au contraire une pression inutile.
Voili, voilou….
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