A priori, je pense pouvoir me qualifier de sensible (je n’ai découvert le terme “hypersensible” que l’année dernière, en lisant les bouquins sur la douance). Ma mère m’a d’ailleurs toujours fait remarqué cette sensibilité pendant mon enfance/adolescence. Fort de mes nombreuses années d’expérience dans l’imitation de l’autre et le respect des codes pour paraitre dans la “norme” (<– je mets des guillemets hein !), j’ai appris au pire à la renier, au mieux à la contrôler… Mes lectures sur la douance, et mes séances avec ma psy m’ont permis de mieux l’accepter, de mieux m’accepter. Je le prends désormais comme un trait de caractère.
Au resto, l’autre jour, 2 p’tites jeunes qui encadraient 6 déficients mentaux… J’étais ému. J’avais envie de leur dire qu’elles faisaient un beau métier, de les remercier pour tant de dévouement, et que la joie qu’elles apportaient à ces personnes étaient visible… En tout cas par moi !
Aussi bizarre que cela puisse paraitre, aujourd’hui je peux dire que j’aime bien pleurer quand je ressens que certains soirs, c’est le bon soir. Comme une sortie d’anesthésie émotionnelle bien méritée. . Ça peut durer 10 secondes ou 3 minutes… Devant un père ému, fier de la prestation de son enfant à “The Voice”, lire Baga qui décrit sa relation avec ses bébés dans une infinie tendresse, un morceau de musique qui touche là où il faut… Peu importe.
Je n’en tire aucune tristesse. De l’émotion, juste de l’émotion que je prends et accepte.