Comment acceuillir les "sceptiques" et les "radicaux" au végétarisme?

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 janvier 2019 à 12 h 09 min

    Imdoz :
    ‘les bienfaits du veganisme, découvrez cette philosophie, les enjeux, alternatives et recettes sympas’
    1- nous sommes sur le groupe : ” Tu es un zèbre végétarien / végétalien / vegan… ? Ce groupe est pour toi “… ça serait extra ordinaire que des gens y soient sans connaitre tout ça.
    2- Tente de creer ce message sur n’importe quel forum et tu te prendras une pluie d’insulte et de scandale a la propagande.

    Il y a bien des sceptiques et des radicaux chez les mangeurs de viande, j’y suis confronté chaque fois qu’une personne me decouvre manger ( peut être je ne suis pas dans le bon tissu social, je le reconnais ) et cela il faut bien les ” accueillir ” comme les autres, ce n’est pas parce qu’il ne veulent pas comprendre ou accepter que ce sont forcement des connards. Il faut dialoguer… justement, ne pas les accueillir comme des ennemis.

    Je rapelle quand même que nous sommes sur le groupe vegans, loin de moi l’idée de dire que vous n’êtes pas les bienvenus ou que vous n’avez pas le droit de réagir ( je le precise pour qu’il n’y ait pas mauvaise interprétation ).

    Jabberwocky :
    Nous sommes dans un pays de chasseur, d’agriculteur… Quand je parle de pression sociale je parle des critiques journalières, de la décredibilisation, ou toute autre forme de mépris.

    Parce que l’originalité n’est pas acceptée, alors il est préférable que ce soit un effet de môde, que les vegans soient des sectaires, que les vegans aient besoin de s’identifier, d’attirer l’attention. Même dans cette discussion qui est sur un groupe vegan ou on se parle entre vegan il faut remettre en question notre vision des choses.

    Si vous tombez sur ce genre de messages et que vous voulez y participer il faudra accepter la différence, la plupart des messages critique ( peut être sans le vouloir ) le mouvement vegan…
    Peut être y’a t’il mauvaise interpretation sur le but de cette discussion, pour moi il est clair : Vous êtes vegans, je le suis aussi, comment en discuter sans être décredibiliser et en étant écouté ?
    . parce que oui lees vegans ont besoin d’entrainement pour ne pas s’enerver au bout de la 30éme question qui n’a rien a voir avec le sujet et qui tente d’arranger le veganisme pour qu’il rentre dans les cases de la société.

    Voilà le fond du sujet. Ce n’est pas ” comment rendre un mangeur de viande vegan ? “, les vegans savent très bien que c’est impossible, même si on voulait décredibiliser la logique de manger de la viandde il faudrait pour cela paraitre crédible.

    Mon message peut paraitre en decallage avec le premier message que j’ai posté mais le débat est différent ! vous venez sur une discussion ” comment répondre aux arguments habituels ” en donnant les arguments habituels. Au moins c’est un bon entrainement…

    Pour finir je précise que je ne suis plus vraiment vegans, certe je ne mange pas de viande… mais je mange du thon, je porte des chaussures en cuir… et bien d’autres choses. Je soutiens ce mouvement sans l’être. Je réponds ici comme ailleurs sur d’autres sujets. Mangez de la viande si ça vous plait mais ne jugez pas le mouvement comme si vous l’aviez compris ou le connaissiez.

    Des bisous

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 janvier 2019 à 16 h 32 min

    J’ai des oiseaux à ma fenêtre, ce sont mes petits protégés. Ils viennent là en visiteurs, totalement libres. Mésanges, moineaux, verdiers, et d’autres encore dont je ne suis pas sûre du nom. Je leur donne à manger et à boire.
    Parfois ils me voient, ils savent que je suis là mais je ne bouge pas pour ne pas les effrayer alors ils restent. Ils me regardent, m’observent. Peut-être se demandent ils quel genre de spécimen je pourrais bien être.
    Ce que j’ai vu dans leurs petits yeux ronds, c’est de la sensibilité et une conscience. Non pas juste des êtres vivants, sans cervelle ou presque. Parfois ils chahutent, parfois ils sont fatigués, parfois ils chantent. Ils sont tellement beaux.

    Certaines populations placent le règne animal au dessus de l’être humain. Pourquoi pas? Qui sommes nous pour tuer si obstinément, cruellement et massivement? Au 21 ème siècle il est possible de vivre bien sans détruire ces formes de vie qui ont leur place sur notre planète, bien en vie, en liberté, et non pas dans nos assiettes.

    Je fais partie de ceux qui croient que les animaux qui vivent dans la souffrance, et meurent dans la terreur, gardent en eux cette douleur, dans leur chair, même morts. C’est ce que les êtres humains consomment et absorbent, plus tard, cette douleur. Je crois que les humains seraient donc plus pacifiques, et en meilleure santé, sans toutes ces pourritures.

    Perso j’ai renoncé à la viande il y a des années, je mange des mini portions de poisson, quelques oeufs parfois, venant de poules qui ont pu courir dans l’herbe, et c’est tout. Ce qu’ils me donnent en quantité et qualité correspond à la mort naturelle d’un animal qui a vécu dignement. J’ai donc la conscience tranquille.

    Lapins, chevaux, moutons, chèvres, agneaux, oies, canards, etc…pour moi ce sont presque des animaux domestiques. Les manger ça serait comme décider de faire un civet de chat ou de chien.

    Encore une fois, je milite peu, mais je me bats, à ma façon. Les animaux méritent qu’on se battent pour eux. Ce ne sont pas des objets qui ont été mis à notre disposition, à la merci de nos caprices. Ce sont des êtres sensibles qui méritent respect et amour.

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 janvier 2019 à 21 h 01 min

    @jabberwocky
    Au sujet des pauvres, je suis d’accord avec toi, le bio, c’est du luxe, quels que soient les arguments des vendeurs pour essayer de nous convaincre du contraire (on mange mieux donc on mange moins etc)
    En revanche, être pauvre n’empêche pas de réfléchir à la souffrance animale. Avoir plus d’obstacles pour changer d’alimentation, je comprends ça, mais je me souviens que quand j’ai renoncé à la viande je gagnais même pas le smic. A ma connaissance les classes sociales élevées ne sont pas plus conscientes ou respectueuses du bien être animal que les autres.

    @fukezelife
    Bien que je ne sois pas fanatique du militantisme en général, j’admire le travail d’associations telles que L214 (que je soutiens occasionnellement). Ils ont le courage de nous dire la vérité et de se battre pour un monde meilleur.
    Donner une mauvaise image aux défenseurs des animaux, c’est du sabotage pur et simple. Une stratégie classique des gros bonnets de l’industrie alimentaire animale pour qu’ils gardent leur pouvoir…et leur pognon. Et oui, tout ça c’est un énorme business, les lobbies n’ont que leurs chiffres d’affaires en tête. Les politiciens, eux, restent du côté des lobbies, le fric les obsédant tout autant…. on n’est pas sortis de l’auberge.

  • fannybellule

    Membre
    14 janvier 2019 à 0 h 09 min

    @lmdoz Accueillir était le bon terme, il ne s’agissait pas de savoir comment convertir (donc j’entends dans ce que vous dites “accueillir…dans nos bras idéologique, faire venir à nous, tout ça). Non (…)
    Il suffit de lire le texte pour s’en persuader, et non juger au seul titre un post élaboré (…). M’enfin bref : Je parle bien d’accueillir…la parole de l’autre, différente du notre. En résistant à l’envie de s’offusquer (autant pour le partisan du végétarisme que celui qui ne l’est pas—> soit le radical ou le sceptique par exemple ^^). Simplement parce que nos valeurs, représentations et croyances sont différentes, autant qu e nos résistances respectives. Bref, comment ouvrir un dialogue dans un état d’esprit plus clairvoyant quoi.

  • fannybellule

    Membre
    14 janvier 2019 à 0 h 41 min

    D’ailleurs à cet égard le sujet du véganisme n’est qu’un exemple, applicable à pleins d’autres sujets qui ne font pas consensus. Et c’est justement parce que la tendance à se parler en terme de tabou, de bienpensance, de juste et de mauvais…Me rebute viscéralement. Je rejoins donc certainement certains d’entres vous là-dessus.
    La Vérité, si elle existe, est bien loin d’être acquise par nous autres petits hommes ^^
    Donc…On lâche une caisse, on s’autorise un ptit joint ou un footing, mais on se détend 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 janvier 2019 à 1 h 01 min

    Il n’y a pas que ne pas faire de mal au petit bête.
    Il y a aussi qu’il faut absolument diminuer ca consommation de viande.

    https://www.youtube.com/watch?v=KriTQ0aTrtw

    mais attention les Vegan, il ne fautr plus manger de legume produit par l’agro-industrie 😉

    Je vous mes la vidéo, qui comporte tout de même trois grosse faille dans leur approche.
    Mais bon, moi cela me fait rire.

    Le premier gros problème de ton argumentation, c’est que tu te trompe de cible : mener un combat contre les vegans plutôt que contre l’agro-industrie.
    Je ne connais aucun vegan qui refusera de manger les légumes produis dans le modèle “agro-sylvo-pastorale” défendu par Lydia et Claude Bourguignon.

    Le second, C’est de prétendre que si l’on est vegan, on consomme des plats préparé par l’industrie.
    C’est complètement faux. Dommage pour ton argument massue que tu nous tape tout au long de la vidéo.

    Le troisième étant que tu ne soulève jamais le problème de la surconsommation de la viande dont la production consomme beaucoup trop d’eau et de surface agraire (et de pesticide, eux tu en parle en les prétendant vegan :-O.)
    Jamais le modèle que tu défends (modèle que je défends aussi) ne pourra fournir la consommation actuel de viande et ne pas en parler est une forme de « malhonnêteté » dans ce type de débat.

    Ps : Vive la permaculture et le respect de la vie.

    https://www.youtube.com/watch?v=6X4UEawXu-Q&t=2s

  • manneken-pis

    Membre
    10 septembre 2019 à 14 h 55 min

     

    J’ai rencontré beaucoup de végétariens, mais ceux d’autrefois, ceux qu’on on ne remarquait qu’à la cantine : « je ne mange pas de viande  »… « ah, bon, tu ne mange vraiment pas de viande ?? »

    C’était une belle époque, la belle époque des post-soixante-huitards et des baba-cool avec qui on pouvait refaire le monde autour d’un “petit” pétard sur fond de musique.

    Aujourd’hui, c’est un monde sauvage ,tous les courants de pensée, idéologies et religions du monde ont engendré des  extrémistes de tout poil. les végétariens n’y ont pas échappé, car il y a des extrémistes, des escadrons qui décrédibilisent leur noble combat en cassant des vitrines au lieu de militer intelligemment contre  l’agro-industrie, la sur-consommation et la production de matières premières produits à l’autre bout du monde..

    Par contre, jamais rien ne m’empêchera de manger de la viande, car ça me rappelle les vacances d’été dans le village qui m’a vu naître. chaque année, le petit Tom Sawyer que j’étais allait rejoindre le Huckelberry local pour partir l’aventure dès le lever de soleil pour allerà la pêche et attraper des grives…

     

  • marine67

    Membre
    10 septembre 2019 à 15 h 12 min

    @manneken-pis Ta nostalgie te trompe, gros biais ^^

     

     

  • manneken-pis

    Membre
    10 septembre 2019 à 17 h 23 min

    ”  Ta nostalgie te trompe, gros biais ^^ ”

     

    Cet été dernier, j’ai encore pris un biais vers ma Nostalgie… je te confirme qu’elle m’est toujours fidèle avec de bon sens .. dès lors, je t’invite à déguster une spécialité rifaine : un bon couscous végétarien nappé d’une belle oreille d’âne croustillante !

    Miam, miam,.. je m’en pourlèche les sabots !

     

    Partante ??

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 juin 2020 à 19 h 30 min

    Je voulais rebondire aussi sur certaines interventions, mais il y a une question à l’origine de cette discussion, et j’aimerai apporter des éléments de réflexion à défaut d’une solution. Donc comment acceuillir les “sceptiques” et les “radicaux” au végétarisme ? Oula, trop de choses dans ma tête, du coup je ne serai pas non plus exhaustive x)

    Pourquoi le végétarisme ? Pourquoi pas le veganisme ? Le végétarisme est un comportement alimentaire, et qui puis est qui inclus la consommation de sous-produits animaux. Le veganisme qu’en à lui est l’idée englobant tous les aspects de la vie d’un individu à épargner les autres espèces animales, à respecter une égalité de considération des intérêts d’un individu à vivre et à maintenir son intégrité physique et mentale. Dit autrement, il s’agit d’appliquer les conceptions débouchant à la culture de la prise en compte du consentement et du non-consentement avant d’influencer de manière plus ou moins irrémédiable l’intégrité d’autrui. Tout cela avec, et c’est un point fondamental, la prise de conscience des réalités psychologiques d’autrui, c’est à dire de l’expérience de la souffrance, de la peur, de l’amour, de l’affection, etc… qui constitue la sentience et est donc la valeur sur laquelle on peut construire l’idée d’un bien fondé d’épargner, et d’un mal fondé de faire souffrir ou priver à autrui de sa capacité à continuer l’expérience de l’existence.

    Le végétarisme souffre d’être centré sur une pratique alimentaire qui n’a pas besoin de s’occuper d’autrui pour se justifier. On peut le justifier par une volonté de maintenir un certain niveau de santé (raison prophylactique), correspondre à un idéal de pureté spirituelle ou idéologique (conceptions religieuses, ou symbolique de l’acèse pour renforcer une image de personne forte mentalement et exemplaire comme on pouvait le retrouver dans la réthorique de certaines propagandes nazis. D’où le mythe du végétarisme d’Hitler). Il souffre aussi de ne pas abolir l’exploitation animale et les obligations qu’on oublie ou ignore et qui sont le fait de devoir tuer le veau, ou tuer les poulets mâles qui ne pondent pas, etc… La réalité économique de toutes exploitations animales, même la plus petite, la plus familliale et la plus traditionnelle, est telle qu’il est impossible de mettre les animaux à la retraite et laisser vivre les animaux qui ne poduisent rien (petits, ou mâles inclus).

    Sur la question d’accueillir les plus sceptiques et radicaux des non-vegans, et bien libre à chacun d’avoir la capacité qui lui est propre de tolérer les choix des autres. Mais si par accueillir, tu entends de réussir à leur faire comprendre certaines réalités dans leurs choix sans qu’ils s’enferment dans un dénie profond. Cela passera par une grande patience, un très gros recul sur les affects que notre conscience de ce que subissent les animaux et la violence des arguments trop souvent dillétants et naïfs, voir de mauvaise foi ou carrément nourrit par l’idée présomptieuse d’une supériorité de l’humain sur le reste du vivant. Mais aussi, et surtout, l’obligation de respecter une hygiène argumentative et morale sans faille. J’entends par là, de ne pas user d’arguments fallacieux et de savoir reconnaître ses propres biais. Dire par exemple que l’humain est un herbivore ou qu’il existerait une alimentation idéale pour lui sont à proscrire. Car c’est faux.

    Je crois aussi qu’il ne faut pas s’arrêter sur le végétarisme, végétalisme ou plus généralement le véganisme dans son raisonnement. Il faut au contraire explorer tout ce qui relie ce sujet. ne serait-ce que pour ne pas finir par penser hors sol, mais surtout pour mieux comprendre les réactions et la conception du réel par les sceptiques. Par exemple, on peut se poser des questions sur le rapport à la mort. Quelle conception ont les gens de la mort ? Certaines personnes présentent la mort comme un état obligatoire de la vie, qui en fait partie, et vont parfois jusqu’à estimer qu’il faut la respecter. Cela prend souvent un aspect quasi mystique avec une célébration de cette dernière. Personnellement, je suis transhumaniste et je souhaite vivre au minimum 500 ans, et continuer si l’ennui ne m’a toujours pas assez gagner pour vouloir que cela s’arrête. Je n’aurai probablement aucunement l’occasion de bénéficier d’une technologie permettant de réaliser cela, mais je suis encore assez jeune pour que la probabilité du contraire existe. Quand je parle de ça, on me rétorque souvent qu’il ne faut pas changer la limite de la vie humaine. Même si pourtant, nous l’avons fait en augmentant notre expérance de vie, et nous sommes même capable d’améliorer la qualité de la vie en vieillissant. On me dit aussi, très souvent, et c’est l’argument le plus entendu, “Ce serait pour moi un cauchemar, car je m’ennuirais, d’ailleur je m’ennuis déjà trop”. Je trouve ça triste, sans jugement de valeur et donc sans vouloir être blessante, je précise. Ainsi, il y a des conceptions différentes du rapport à la mort. Et donc des perceptions différentes de nos rapports au vivant aussi. Mais il n’y pas que ça bien sûr. Bref, c’est une réfléxion très poussée (complexe et arborescent 😉 ) qu’il faut faire pour comprendre tous les enjeux et toutes les résistances qui existent.

    Tout cela, on le retrouve dans de nombreux textes ou interventions de gens comme par exemple Les cahiers antispécistes, Yves Bonnardel, Florence Dellerie, etc… Il s’agit de l’approche rationnelle, et même scientifique de l’animalisme. Avec de telles approches, j’ai pu voir qu’on arrivait à dépassionner les débats, à mieux se faire comprendre et à convaincre. Cela vaut pour l’animalisme et aussi pour toutes autres luttes politiques d’ailleurs.

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