Manager une trentaine de personne

  • Manager une trentaine de personne

    Publié par mariellabe le 8 avril 2024 at 23 h 11 min

    Bonjour,

    Je manage actuellement un peu plus de 30 personnes et cela depuis environ 1 an et demi.

    Je suis aujourd’hui Ă©puisĂ©e par toutes ces interactions sociales, les gens qui ne travaillent pas comme je veux ou assez vite, ceux qui rĂąlent et qui me sollicitent sans cesse.

    Je fais de grosses heures de travail en ce moment ce qui ne me permet pas de me reposer assez de ces interactions qui me prennent Ă©normĂ©ment d’énergie.

    J’en viens Ă  ne plus avoir envie d’aller travailler alors que sur le papier ce job Ă©tait parfait pour moi. Beaucoup de stimulations, des tĂąches qui changent, l’opportunitĂ© de former et faire progresser des gens, une bonne relation avec mes patrons.. J’ai aujourd’hui l’impression de faire du baby-sitting..

    Est-ce que quelqu’un a dĂ©jĂ  vĂ©cu ça?

    J’hĂ©site Ă  dĂ©missionner ou faire l’effort de me remettre en question et changer ma façon de manager pour mettre plus de distance avec les Ă©quipes mais je n’ai pas trop envie de changer ma façon de faire 😅

    Peut ĂȘtre que le management de grosse Ă©quipe n’est juste pas fait pour moi car c’est trop complexe de gĂ©rer autant de liens sociaux..

    Merci d’avance de vos retours

    caralol a rĂ©pondu 11 months, 2 weeks ago 6 Membres · 6 RĂ©ponses
  • 6 RĂ©ponses
  • phifou

    Member
    9 avril 2024 at 8 h 27 min

    Hello, je comprends ta souffrance ! J’ai Ă©tĂ© prof de math, animĂ© d’un amour pour la matiĂšre et une gĂ©nĂ©reuse envie d’en faciliter l’accĂšs au plus grand nombre
 et je me suis aperçu que l’essentiel du mĂ©tier repose sur un talent, un charisme, une aisance Ă  gĂ©rer un groupe de 30 personnes
 Bien sĂ»r il y a des techniques, des livres, des stages pour apprendre ça, mais quand ce n’est pas naturel
 c’est un sacrĂ© dĂ©fit ! Et parallĂšlement, je voyais bien que des Ă©lĂšves de bonne volontĂ©, travailleurs, peinaient Ă  obtenir la moyenne dans ces maths oĂč j’avais tout appris sans effort
 J’ai fini par abandonner (au bout de deux ans, Ă  cause d’une classe indomptable), plus tard j’ai compris que mon cerveau de surdouĂ© Ă©tait aussi un cerveau d’autiste lĂ©ger (donc de laborieux du contact social, c’est souvent le verso de ce recto), ça m’a apaisĂ© de savoir pourquoi j’avais Ă©chouĂ©, et convaincu de ne pas m’aventurer sur des terrains trop minĂ©s. Je ne dis pas ça pour te dĂ©courager, mais pour te dĂ©culpabiliser😉

  • hautpotentieldeconneries

    Member
    9 avril 2024 at 16 h 09 min

    @Mariellabe

    Alors bon on va dire que j’ironise mais pas du tout.

    Personnellement je n’ai qu’une personne Ă  manager, Ă©tant auto entrepreneur, et bien c’est dĂ©jĂ  beaucoup trop, il est super chiant^^

    Tout ça pour dire mon mĂ©lange d’admiration et d’angoisses quand je considĂšre ta situation.

  • mariellabe

    Member
    10 avril 2024 at 11 h 04 min

    Merci de vos retours et pensées sur le sujet!

    C’est une pĂ©riode compliquĂ©e et c’est sympa de se sentir comprise. 👌

  • elsasvenise

    Member
    10 avril 2024 at 19 h 41 min

    Bonjour @Mariellabe, comment es-tu passée manager ?

  • Unknown Member

    Member
    11 avril 2024 at 9 h 11 min

    Salut,

    je te comprends mais je pense que tu devrais pouvoir tirer meilleurs partie de la situation 😉
    Manager n’est pas mon mĂ©tier, je ne suis qu’architecte et je n’ai que entre 3 et 5 collaborateurs Ă  prendre en charge dans mon Ă©quipe (mĂȘme si je suis associĂ© d’une agence pluridisciplinaire oĂč on est entre 16 et 20 selon les pĂ©riodes – mais en archi en me comptant, on est entre 4 et 6).
    J’ai donc appris et j’apprends toujours, Ă  “manager”… ben c’est pas naturel.

    j’ai une pensĂ©e trĂšs intuitive, of course, et je fais trop souvent face, soit Ă  des intuitifs mais avec d’autres chemins d’intuition que le mien, soit Ă  des analytiques, Ă  qui il faut tout dĂ©tailler et c’est une misĂšre pour moi.

    J’ai aussi quasi tout le temps affaire Ă  des gens qui ne vont pas “assez vite”… comprendre que face Ă  une question gĂ©nĂ©rale (un projet Ă©tant une Ă©quation Ă  2343453 inconnues toutes liĂ©es et interactives, dont je connais la solution intuitivement – et par sĂ©dimentation d’expĂ©riences et de connaissances), 99% des rĂ©ponses sont ineptes, mais ils ont besoin de les explorer toutes, ultra fastidieusement.

    Ben c’est un Ă©tat de fait.

    Comme de constater que l’eau mouille ou que le ciel bleu est plus dynamisant que la pluie (qui mouille Ă©galement, c’est corollaire et logique).

    En français, on dit, faire contre mauvaise fortune bon cƓur.
    En d’autres lieux, on dit, faire acte de rĂ©silience, accepter etc.

    Pour ma part, je conseille de comprendre le sens de la priÚre de la sérénité (non, je ne fais pas de prosélytisme).
    Changer ce que je peux, accepter ce que je ne peux pas changer, avoir la sagesse d’en connaĂźtre la diffĂ©rence.
    Et franchement, c’est trĂšs utile.
    Ca permet de ne pas accorder d’Ă©nergie Ă  ce qui ne le mĂ©rite pas et de mettre le paquet lĂ  oĂč c’est vraiment utile.

    Donc, conseil Ă  deux sous, tente de voir si ça ne peut pas ĂȘtre un dĂ©but de solution pour toi, que de ne pas en attendre trop de personnes qui dĂ©jĂ  donnent leur max pour te satisfaire (Ă©tant entendu que leur max ne ressemble pas Ă  ton mini). Et accessoirement de laisser sortir de ton spectre les incompĂ©tents notoires puisque nĂ©cessairement tu ne pourras JAMAIS Ă©viter d’en croiser.

    My 2 cents, comme on dit en angliche

  • caralol

    Member
    12 avril 2024 at 20 h 12 min

    Bonsoir

    Et bien “bienvenue au club” si j’ose dire…. J’ai un parcours trĂšs atypique (on s’en doutait…) et j’ai donc fait plein de choses diffĂ©rentes.

    J’ai eu des classes de lycĂ©ens, de collĂ©giens, j’ai travaillĂ© en logistique, en ordonnancement, j’ai managĂ© dans le domaine de la santĂ©, et me revoilĂ  chez mon ancien employeur qui m’a rĂ©-invitĂ©e Ă  le rejoindre pour prendre le poste de…Responsable RH et sĂ©curitĂ© des salariĂ©s.

    L’entreprise compte aujourd’hui 60 salariĂ©s permanents et un volant d’une dizaine d’intĂ©rimaires (nous Ă©tions 35 quand j’en suis partie). Autant dire qu’il y a beaucoup Ă  faire, et que c’est stimulant. SAUF QUE, et alors que ma hiĂ©rarchique Ă©tait informĂ©e du test et que je pensais qu’elle Ă©tait bien la seule Ă  pouvoir comprendre comment nous fonctionnons, et bien je suis tombĂ©e de haut. Non seulement elle “reste une patronne” donc assez dĂ©pourvue d’affect, elle est trĂšs autocentrĂ©e, mais en plus elle continue Ă  me dire que je “travaille trop vite” etc…. je tiens Ă  prĂ©ciser que je me suis formĂ©e seule sur ce segment, sur le tas, et que, ayant dĂ©passĂ© les objectifs fixĂ©s et mis en place plein d’autres choses pour faire Ă©voluer la boĂźte, j’ai mis en place des supports de communication, sans compter tout ce que mon prĂ©decessuer n’avait pas fait, et pour tout ça ce fonctionnement “trop rapide” lui a bien servi, pourtant.

    Et puis, effectivement, au bout de mĂȘme pas 1 an, je fais le mĂȘme constat que toi : on se sert de nous ; et les gens sont mous, plus on leur en donne plus ils le considĂšrent comme normal (les salariĂ©s sont assez ingrats, il faut le dire) et en demandent, et plus on fait de choses, plus on s’inestit, plus on s’Ă©puise. Et ensuite on nous reprocherait presque notre Ă©puisement….en oubliant bien Ă©videmment que personne (la direction qui a pourtant vu l’Ă©puisement s’installer) n’a rien fait pour amĂ©liorer les choses….

    Je suis atteinte d’une pathologie chronique (ça aussi je l’ai dit Ă  mon employeur et cela ne semblait pas ĂȘtre un problĂšme….) et je suis plus qu’Ă©puisĂ©e. De m’ĂȘtre trop donnĂ©e. De ne pas savoir “lĂącher prise” (je comprends les 2 mots sĂ©parĂ©s, mais mis bout Ă  bout, je ne saisis pas le concept). De voir qu’on n’obtient aucune reconnaissance, uniquement des reproches finalement. De devoir sans cesse me freiner, de devoir trouver “normal” la mollesse et de devoir justifier mes pensĂ©es multiples et incessantes alors mĂȘme que c’est cet “oeil neuf”, ces valeurs, et ces facultĂ©s d’analyse, qui Ă©taient prĂ©conisĂ©es par l’employeur pour, je cite, lui “enlever les cailloux dans la chaussure”.

    Je ne sais plus sur quel pied danser.

    Courage Ă  toi, et force Ă  nous tous d’ailleurs

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