Surdoué et travail
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Quel métier pour un Haut Potentiel Émotionnel ? Quel métier pour un Haut Potentiel Intellectuel ?
Comment manager un surdoué ? Reconnaître un surdoué au travail ?… Tout sur l’adulte surdoué au travail et les rapports entre douance et monde du travail.
Comment se sentir bien au travail ?
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Comment se sentir bien au travail ?
Publié par mazoune le 1 mars 2019 à 11 h 15 minBonjour, après une énième déception professionnelle (et pourtant là j’avais optimisé mes chances en travaillant dans une association humaniste avec des valeurs qui me correspondent…) je m’interroge sur le lien entre mes difficultés et ce haut potentiel (découvert il y a 4 ans). Jusque là je tenais cette information à distance mais après cette expérience je suis obligée de me mettre face au sujet. Je travaille depuis environ 20 ans et je ne parviens pas à m’épanouir. Je lis dans l’attitude de mes différents managers que je ne suis pas gérable. Je fais pourtant en sorte de m’adapter… Mais on me dit que je vais trop vite, que je ne peux pas tout transformer comme ça, que la décision doit être “politique”, que j’ai un niveau d’exigence trop élevé…Ca vous parle ? Des pistes pour m’aider ? Merci d’avance
Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 6 mois 9 Membres · 15 Réponses -
15 Réponses
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Membre Inconnu
Membre1 mars 2019 à 12 h 06 minBonjour @mazoune
Je lis dans l’attitude de mes différents managers que je ne suis pas gérable. Je fais pourtant en sorte de m’adapter… Mais on me dit que je vais trop vite, que je ne peux pas tout transformer comme ça, que la décision doit être “politique”, que j’ai un niveau d’exigence trop élevé…Ca vous parle ?
J’imagine que ces mots, parlent à beaucoup d’entre nous.
En ce moment, je suis confrontée à la même situation ; perfectionnisme, sens du détail, anticipation des problématiques…sont source de “jugement” et d’une certaine forme de “mise de côté”, non pas trop de mon manager mais davantage de mes collègues.Alors,je me fais la plus petite possible afin de ne pas attirer l’attention sur ma gestion personnelle de mon travail ; je ne valorise jamais mes compétences et connaissances pour m’intégrer à l’équipe.
Ce n’est pas facile mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour atténuer la portée de ces “regards jugeants” dont je ressens le moindre impact.
Ai bien conscience qu’il ne faut surtout pas heurter les sensibilités, qu’il ne faut surtout pas “briller” ou se démarquer du “groupe” pour réussir mon intégration au sein de l’équipe.
Je gère donc mes dossiers et mon travail, à ma façon, dans mon coin et lorsque je vais au bureau, pour les réunions, je me mets en “veille”, j’écoute, j’observe et je me tais…
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Bonjour, ton post m’a fait rire, c’est normal j’ai malheureusement envie de te dire, même constat pour ma part: je déteste l’autorité, je serai ingérable, je vais trop vite et je m ennuie rapidement, je comprends pas les décisions de mes n+1 que je juge stupide et contre productif…je tiens deux trois ans dans un poste puis retour à la case départ recherche d emploi etc…j ai recommencé ma vie un.nombre incroyable de fois…aujourd’hui encore tu vois…j aimerai me poser, je ne sais pas comment faire
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Membre Inconnu
Membre1 mars 2019 à 14 h 44 minJ’ai été gérant, et c’est pas mieux lorsque ce sont les employés qui n’arrivent pas à suivre.
(c’est bien lorsqu’ils partent d’eux même dans ce cas)
De même, cet orgueil de “croire” que l’on va plus vite que les autres ou qu’on sait mieux que les autres ce qu’il faut faire est tout simplement un poison.
C’est bien d’apprendre l’humilité et la modestie.
La meilleure chose que j’ai pu faire étant de mettre en place des processus de travail, et de réévaluer constamment les conditions de travail en fonction des moyens et besoins.
L’adaptation.
Penser à la place des autres. Penser à ce que les autres ne pense pas. Laisser faire les autres ce en quoi ils sont bon.
Que chacun soit bien à sa tâche selon ses compétences, et éviter d’empiéter sur le royaume de chacun.
Le tout étant de rester réaliste, et être capable justement d’aller au bon rythme.
Ne pas mettre la charrue avant les boeufs.
être capable d’avoir une vue d’ensemble pour faire s’accorder tous les éléments entre eux.
Pas grand monde sont capable de faire cela.
Et j’ai déjà été “dérangé” par quelques personnes qui, justement, se pensait plus fortes que les autres, et montraient évidemment leurs failles faute d’être capable de comprendre le fonctionnement et les contraintes de travail des autres. Ce qui est manifestement un manque d’intelligence évident.
De même de personnes qui, à moment donné, peut être par jalousie, m’ont fait des reproches du genre “mais oui toi t’es meilleurs que tout le monde !”, refusent le dialogue, et vont même alors jusqu’à dire “toi on peut pas te parler de toute façon !”.
A force, j’en ai eu ma claque, surtout lorsque quelques benêts se sont permis de “clamer” que je ne faisais rien, que j’empêchais les autres de travailler, et que n’importe qui pouvait très bien faire à ma place ce que je faisais alors. Résultat, j’ai pris du recul, me concentrant sur des tâches à distance, et le fonctionnement dans l’entreprise à plus ou moins cessé d’évoluer; de temps en temps je vais mettre mon nez pour corriger la bêtise humaine ou simplement empêcher qu’il y ait trop de déséquilibre dans les décisions, voir proposer des nouveaux processus de travail.
Ce qui n’empêche pas de la critique constante, du genre que je devrais être capable de tout solutionner sur un claquement de doigt … *soupir* … je suis pas du genre à parler d’intelligence, mais on me fait souvent remarque “ouais t’es plus intelligent que tout le monde alors pour toi c’est facile”, et se servir de cet argument falatieux pour dire que c’est ma faute lorsque quelque chose ne fonctionne pas, quand bien même quelqu’un d’autre aurait l’entière responsabilité de l’objet défaillant. L’expression “casser du sucre dans le dos” s’applique puisque les gens ont peur de me parler de toute façon. Ou de se retrouver à cours d’arguments.
Du coup, je garde des distances, et je me concentre un peu plus sur mon bien être et ma soif de curiosité de tout.Mais pour ton problème, je ne conseillerais qu’une chose : de lâcher prise.
Faire ce que tu dois faire.
Si tu en ressens le besoin, de proposer des solutions supplémentaires, mais sans jamais les imposer.
Et surtout, bien écouter les autres, leurs avis, leurs sensibilités, leurs peurs et craintes.
Parfois, il suffit de parler le langage de l’autre pour faire passer un message positif.
Il me semble que cela demande peu d’effort, sauf s’il y a de l’affectif.Après, il y a toujours des personnalités toxiques dans tous les domaines, surtout dans le monde du travail lorsqu’il y a jalousies et concurrences (ce qui est absurde et devrait être aboli).
Avec ceux là on ne peut pas faire grand chose, si ce n’est récupérer des preuves écrites (courriel ou autre). Et lorsque la personne oralement dit quelque chose, toujours dire “envoie moi un courriel pour me le rappeler, sinon je vais oublier” même si tu sais très bien que tu ne vas pas oublier.Et surtout, sans savoir ce que tu vis, ton cas précis, ce qui se passe à ton quotidien au travail …
… disons qu’il est impossible de donner un avis constructif.
Mais parfois il faut savoir faire le sacrifice de soi, en se mettant au niveau des autres par exemple.
Mettre de côté égo et orgueil pour ne se concentrer strictement que sur la ou les tâches à produire.De toute façon, c’est en pratiquant qu’on s’améliore, pas en laissant faire.
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Merci pour vos partages (même si à vrai dire ce n’est pas très rassurant).
J’ai bien essayé la technique de recul et du retrait même mais j’avoue que n’y parviens pas. En même temps dans ce cas je ne trouve pas de sens à mon job et me voilà insatisfaite et frustrée.Mon objectif maintenant c’est de trouver une issue parce que je n’envisage pas de continuer comme ça pendant toute ma vie professionnelle. Je tiens en moyenne 1 an, 1 an et demi dans mes jobs et parfois ça se termine vraiment mal. Et puis ça me retourne émotionnellement.
Certaines personnes me conseillent de mettre en avant cette particularité sur mon CV. Bon, au delà du fait que j’ai beaucoup de mal à assumer je ne vois pas ce que cela pourrait apporter. De l’authenticité ? Etre claire sur mes forces mes aussi sur mes besoins (autonimie, rythme un peu particulier) ? Mais je pense que cela peut surtout être effrayant pour un futur employeur.
Qu’en pensez-vous ? Je m’interroge suite à un rendez-vous à l’APEC. Le consultant me demande de faire apparaître un : “CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR MOI” pour marquer l’esprit d”un recruteur. Je ne trouve rien de bien interessant et je me pose la question sur cet aspect…
Sinon je me demande si je n’aurais pas tout à gagner en devant indépendante. Mais là j’angoisse pour des raisons financières. Et puis avec mon côté instable j’ai peur de me lasser très vite.
Merci à tous par avance
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Membre Inconnu
Membre2 mars 2019 à 22 h 20 minEn tant qu’employeur, l’aspect psychologique est quand même relativement important.
Un profil capable d’être autonome et de prendre des décisions n’a rien a voir avec un profil du genre discret et obéissant.
Il faut savoir se présenter en mettant en avant tes capacités sans mentir.
J’ai déjà lu des CV d’employé prétendant justement savoir être autonome et dont il fallait être derrière 24h/24, voir certains prétendant maîtriser les outils de bureautique, et ne sachant tout au plus que taper du texte dans Word ou Excel … Ce qui est aussi bien pénalisant pour le recruteur que pour l’employé.
Enfin, des fois les prérequis demandé par certains recruteurs sont tout bonnement ridicule.
Il faut leur expliquer, je pense, pourquoi on sera bon pour un porte ou un autre.
Pour vendre tes qualités (qui peuvent aussi être considérés comme des défauts), je verrais bien, à la place de “CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR MOI”, quelque chose du genre “mes atouts”, ou selon le poste, quelque chose d’adapté spécifiquement à ton futur emploi.
J’ai déjà testé les “réunion pole emploi” pour aider à constituer un CV, et j’ai trouvé que c’était naze … bon après c’est mon côté autoritaire, mon expérience, qui a fait que j’ai passé la moitié du temps à corriger ce que disait le formateurs (pour le bien des formés, cela va de soit).
Et qui plus est, je n’aime pas me vendre, et peut être que toi non plus.
Mais si tu reste humble, mettant de côté ta modestie, tu devrais être à même de reconnaître tes capacité qui spécifiquement font de toi un excellent élément pour un travail plutôt qu’un autre.
Si tu as du mal à te vendre, imagine que tu vends quelqu’un d’autre. qui est ta copie conforme.
Qu’en dirais tu.Cela dit, je suis assez troublé par la remarque : “je ne trouve pas de sens à mon job”.
Peut être le problème n’est justement que là ?
Souhaites tu nous parler un peu de tes “anciens emplois” ? -
Membre Inconnu
Membre2 mars 2019 à 22 h 20 min(j’allais parler tes tempéraments compatible aussi, mais j’ai zappé en fil d’écriture)
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Bonsoir,
Je viens de m’inscrire sur ce site et découvre ce forum auquel je souhaite participer.
Je réponds au 1er message de Mazoune.
Je vais avoir 60 ans le mois prochain. Mon parcours professionnel a été “scindé” en 2 parties : la technique (pendant 27 ans) et le social (depuis 9 ans) et je rencontre vos problèmes dans la partie sociale de mon parcours.
Ingénieur de formation, j’ai travaillé pendant 27 ans en recherche et développement en télécom et aéronautique dans de grands groupes comme Sagem, mais aussi start-up. Dans ces structures très fortement marquées par la concurrence, le caractère du zèbre est très apprécié et recherché : proactif, créatif, touche à tout, inépuisable, curieux, rapide, efficace (efficient), différent… Même s’il n’est pas “gérable” comme les autres, sa performance “hors norme” séduit.
A 50 ans j’ai voulu faire autre chose en redonnant du sens à mon travail et ne plus avoir comme unique objectif la rentabilité d’une société au détriment des équipes. J’ai intégré le département Risques Professionnels de la Sécurité Sociale, où je suis ingénieur conseil. L’homme est au cœur de nos préoccupations, notre mission : réduire la sinistralité dans les entreprises (accidents du travail et maladies professionnelles) et améliorer le dialogue social.
Au début j’étais sur mon petit nuage, j’avais redonné un sens à mon travail… Sauf que la Sécurité Sociale n’a pas de concurrents et que les mentalités et méthodes de travail sont d’un autre âge… Et là c’est la catastrophe : je fais trop bien (sur-qualité), trop vite, j’ai trop d’idées, je suis trop différente (je dénote trop), ce genre de structure s’accommode parfaitement de moutons, mais pas de moutons à 5 pattes… Tout est fait pour me casser, me dénigrer, il y a beaucoup de malveillance, ce service est délétère…
En faisant le parallèle de nos deux expériences (vous avez intégré une association humaniste), je me dis qu’il faut peut-être que vous intégriez une structure plutôt soumise à de la concurrence, structure qui rechercherait votre potentialité, tout vos atouts de finesse intellectuelle et de performance et qui lui permettraient de damer le pion aux concurrents…Qu’en pensez-vous ?
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Bonjour tout le monde,
Pour mon expérience personnel non plus n’est pas épanouissant. Récemment j’ai effectué mon service civil qui m’a beaucoup appris à me maitriser et de Ralentir mon rythme, en quelque sorte de mettre sous “off” mon cerveau… Bon comme vous le devinez, c’était aussi désagréable haha. Mais en m’entendant bien avec mon supérieur (si jms c’était un travail de technicien de surface pour le service civil xD) Je me laissais parfois emporter par mon enthousiasme et de refaire des vérifications rapide. Par contre, cela exaspéra mon chef qui me dit clache que ça l’énervait, et il me demanda si je faisais exprès… Mais je lui répondis avec toute franchise “non je ne le fait pas exprpès” en me sentant stupide et triste. J’ai failli pleurer pour plusieurs raison… J’avais une bonne entente et j’avais peur que cela impacta fortement les relations. Aussi, la culpabilité vint, soit par avoir déçu cette personne, soit être déçu sur moi n’ayant pas pu controller mon enthousiasme (à ce moment on montait une petite cabane pour les petits). Mais quelques jours plus tard, l’eau à coulé sous les ponts pis il n’était plus en colère.
Mais j’appuie le propos d’etienne31 par rapport un travail sur soi, voire plus précisément le lâché-prise. Ce n’est pas facile avec nos capacités de voir bien plus loin que les autres. Cette capacité est innée chez nous et il est difficile de ne pas ne pas remarquer les choses qui clochent. Paf! comme un éclair de voir les choses qui ne vont pas et de le corriger. Le contraire puisse aussi arriver, soit en commettant une erreur et on l’a corrige tout de suite, et c’est déjà du passé. Du coup, l’adaptation par nous même est très très rapide. Entre nous, personnes “HP”,”Zèbre” … Cette rapidité ne nous posent pas de problème. Mais du point de vue de la masse des gens, c’est très très très déstabilisant :/ Du coup, leur réaction est souvent violente et hostile car notre façon d’agir et de réagir est très probablement interpréter comme hostile. Ce que j’ai appris (que j’essaie tant bien que mal d’appliquer) est de fermer sa bouche et de prendre son mal en patience. Nous, nous arrivons directement aux conclusions sans passer via 25 cheminements… Mais notre problème est de connaître la réponse sans avoir conscient le chemin suivi. Pour un autre HP lors d’interraction, il arrivera aussi à la même conclusion, mais via un autre chemin de pensée.
Donc ce qui est difficile pour nous, c’est d’apprendre à communiquer d’une façon “normale”, normale dans le sens statistique ou encore de convention. Ce qui est totalement à l’encontre de notre mode de pensée dite “arborescente”. Chaque noeuds ou embranchements d’une idée sont intimement interconnectés et souvent, l’ordre n’a pas d’importance. Pour une personne “normopensante” (np), les idées et logique se fait de pas en pas pour aboutir à une idée ou conclusion. Rappelle toi de ces dissertations où la forme est une intro, 3 arguments, une conclusion. C’est aussi la même forme que la convention d’une écriture scientifique (intro, matériel et méthode, résultat, discussion, conclusion) (pas facile à écrire).
Bien entendu, ces aspects succinctement présentés représente surtout la Forme des idées et non le Fond. Il faut rester vigilant par rapport à nous-même (hp), vis-à-vis des “np”, que pour nous, le Fond est plus important que la Forme, et vis versa pour les “np”.La Forme nous exaspère (probablement), mais elle est au coeur de la communication avec la majorité de la population. Ainsi, savoir se maitriser pour “embellir” les propos, un peu de flatterie, de prendre du temps à répondre, être à l’écoute, … est un exercice sur Soi et aussi le rapport avec l’autre… On pense directement que c’est de la manipulation, certes, cela peut l’être, mais avec bienveillance, cela se rapprocherait plutôt de la …hmm… je vous laisse trouver le mot 😛
Comme disait etienne31, Le Lâcher-prise puisse t’aider. Pour ma part, j’écoute des séances d’hypnose à ce sujet. Il existe aussi la sophrologie, méditation pleine conscience, prière, relaxation, concentration, Qi-gong, Tai-chi… (je ne pratique pas tout ça, mais chacun puisse choisir ce qui lui convient :P)
Et reconnais les personnes toxiques et les éviter à tout prix. Nous sommes des cibles faciles pour ce genre de personnage. Pour reconnaitre, fais confiance à ton premier impression! Et ne pas te dire “à la personne est peut-être bonne au fond et c’est moi qui me trompe ou spécule blablabla”. Ton instinct ne se trompe pratiquement jamais. Et s’il se trompe, dit toi que ce n’est pas grave. Mais vraiment pas grave.
il est tard et je vous souhaite toutes et à tous une bonne semaine!
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Bonjour à tous,
Tout d’abord, je vous remercie pour ces partages. Je suis heureuse de pouvoir échanger sur ce sujet.
Pour répondre à Etienne, de mon côté j’ai appris le lâcher le prise, la patience, etc… Pas le choix pour être un minimum adaptée à l’environnement. Je travaille dans l’immobilier en gestion locative. J’ai testé toute sorte d’entreprises : grand groupe, très petite structure, PME familiale. Mais à chaque fois je me sens en contradiction avec mes valeurs humaines.
J’ai serré les dents pendant près de 15 ans. Ce métier par bien des aspects est riche, les évolutions réglementaires demandent une adaptation constante, rapide et efficace. Du coup je trouvais assez de motivation pour continuer, puisqu’il fallait toujours apprendre et changer les pratiques. J’ai aussi pu relever des supers challenges dans une PME (je suis restée 3 ans : mon record).
Ensuite j’ai commencé à trop bien maîtriser le métier et la relation client. = ENNUI. Je suis donc devenue manager. Un grand et vrai succès : je suis vraiment douée pour ce job. Mes équipes, me suivent, progressent, et je suis claire sur mon positionnement (si je dois recadrer c’est sans problème). Sauf que là je rencontre des problèmes avec ma hiérarchie qui me renvoie que mon niveau d’exigence est trop élevé (pourtant mes équipes suivent avec motivation et plaisir). Que je veux aller trop vite, trop loin.
En fait c’est la structure qui ne peut pas suivre, pas les collaborateurs. Et là je ne parviens plus à m’adapter à la politique. J’ai un sentiment de gâchis et je repars dans tous mes travers : trop franche j’explique ce que je pense et le résultat c’est que ma hiérarchie est mise en échec. Donc ça complique les relations, du coup je rentre dans ma coquille : je n’ai plus envie et je quitte la boîte.J’ai été recrutée dans une association dont la mission est de réinsérer les plus démunis en se servant du logement comme outil. Et là vraiment j’ai pensé trouver le Graal. Quelle désillusion !!!! Ma mission : professionnaliser les méthodes, remettre du cadre et réorganiser un service complètement sinistré. L’idéal ! Je dois manager, réorganiser, voir où ça cloche et trouver les solutions adaptées.
Sauf que la Direction refuse toute mes idées, et même celles qui n’ont pour objet que de sécuriser l’activité en se remettant dans la règle. Je suis confrontée à un mur, les mois passent et je dois également répondre quand les problèmes (inétable quand on travaille à l’envers) se posent. Impossible d’améliorer la situation et mon N+1 me dis que les refus sont politique et qu’il ne s’opposera pas au DG. Et on recommence : je suis trop exigeante, je vais trop vite, trop loin (là encore je précise que les collaborateurs me suivent et que l’envie est bien là). En plus, mon N+1 est très analytique, ce que je ne suis pas du tout. Il pose tout de façon rationnelle et je dois expliquer mes cheminements, ce qui est pour moi un exercice plus que complexe. Il met 2 heures à arriver à mes conclusions alors que jça m’a pris 2 minutes. C’est très vite un enfer pour moi.
J’ai véritablement de grandes qualités d’écoute et je sais aller au rythme de mes collaborateurs. Je perçois leurs limites et je m’adapte pour les accompagner. Mais c’est vrai, je ne suis pas capable de m’adapter à des hiérarchies qui n’assument pas, qui ont peur de leur propre direction, qui sont uniquement des communicants qui vendent du vide aux équipes.
Voilà en gros mon parcours, j’ai aussi, au détour d’une opportunité, travaillé avec un ami à créer sa pâtisserie, j’ai fait un formation en énergétique et aujourd’hui je file des coups de mains pour monter des formations. Mais je ne sais pas quoi faire sur le long terme. J’ai 39 ans et il me reste quelques années de travail. Je voudrais vraiment trouver ma place. Indépendante ? Oui pour faire quoi ?
Petite précision : je n’ai pas fait de grandes études. L’école était d’un ennui mortel pour moi. J’ai à peint un BAC+3, ce qui me pose quelques problèmes sur les recruteurs qui cherchent des bac+5, Ecole de commerce ou ingénieurs…Pour Meret : je trouve ton raisonnement très juste. Le secteur social n’est pas fait pour moi c’est une réalité (et je le comprends en lisant ton message).
En vous lisant je perçois que nous vivons des choses similaires ! Et oui je médite pour reposer mon cerveau. Ce qui me permet de moins souffrir de ces insomnies liées à la pensée sans fin…
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Membre Inconnu
Membre6 mars 2019 à 11 h 52 minEn te lisant, cela me refait penser pourquoi je suis à la fois philanthrope et misanthrope ! 😀 😀 😀
Je comprend tout à fait ton problème.
Tu as certainement dû analyser et trouver, à chacun de tes blocages, quelle était la source du problème.
Mais peut être n’as tu pas vu les choses assez en grand.
Je suis resté depuis 2003, lorsque j’ai commencé à travailler, pour la même entreprise (familiale en passant). Je me suis intéressé non seulement à notre façon de fonctionner, travailler, mais aussi pleinement à celles de nos fournisseurs (même si je me suis jamais occupé des appro/achats/fabrication directement), et celles de nos clients “pro” ou “particulier”.
A chacune de nos manœuvre, j’inclus un maximum d’acteurs dans la balance des décisions, aussi petites soient elle. (avec les limites étroitement liées, comme le fait de passer par un logiciel de gestion spécifique plutôt qu’un autre)
De même, je me suis aussi penché sur la notion de “travail” dans la société, et comment ce concept est inculqué en France, dans l’histoire de l’Europe, et qu’est ce qui cloche dans tout cela.
La lecture des récit philosophique de Platon son assez édifiant, puisque des problèmes déjà existant il y a plus de 2000 ans persistent de nos jours.
Avec humour, j’ai tendance à dire que l’humain pense à l’envers, et qu’il convient donc d’inverser sa façon de penser pour arriver à quelque chose de plus utile, bon et vrai.
Le vrai problème dans le travail vient dans sa structure profonde, lié en partie à l’argent et les “jeux de pouvoirs” intrinsèquement lié.
Pourquoi travaille t on ? Pourquoi fait on ce que l’on fait ? On peut poser des question en enfilade et remonter à une chose : on vie pour vivre, et continuer, faire perdurer la vie.
Toujours en relation, et concernant l’immobilier, je suis surpris que tu n’as pas remarqué cette insupportable injustice, concernant des tarifs qui rappellent les principes de castes et injustices sociales. Les pauvres auront presque toujours des logements insalubre, inconfortable, qui ne leur appartiennent pas, par manque de moyens financier (sans compter parfois l’ignorance sur “comment entretenir ce foyer”); tandis que les riches auront non seulement accès à de vastes propriétés confortables, mais pourront en plus se payer des esclaves pour les entretenir, et profiter des pauvres pour être toujours plus riche sur leurs dos (je résume en quelques mots, car il y a plus que cela en réalité).
Toutes tentatives de modifier ce système crapuleux ne peut que se solder par des échecs, et peut être aussi bien vécu que si l’on fonçait tête baissée dans un mur.
Plutôt que de sombrer dans le pessimisme, il est bon de rester humble, et travailler l’optimisme.
Penser à l’envers signifierait non plus tout mesurer en terme d’argent, mais mesurer en terme d’individus, leurs besoins, les ressources disponibles, et assortir tout cela dans un système de gestion intelligent au service de la vie sur Terre et non de l’argent.Très honnêtement, je pensais, avant ton dernier message, que tu ne trouvais plus d’intérêt dans ton travail parce que celui ci ne semblait pas avoir de but réels, d’utilité réelle, et que tu trouvais que “ton poste” ne servait finalement à rien. Je t’aurais alors donné mon point de vue sur l’utilité et la nécessité de faire ce que tu fais. Mais en fait, j’ai l’impression que c’est plus un problème d’égo. j’ai déjà eu à batailler avec des individus pensant qu’il fallait faire les choses d’une certaine façon, mais n’ayant justement pas le recul et la technique dans des domaines pour lesquels ils ne connaissaient rien et finalement se figuraient des choses fausses. Pour construire une maison, l’esprit peut le faire en quelques minutes. Faire les plans peut prendre plusieurs jours. Et la construction plusieurs mois.
La gestion du temps, pour accomplissement des projets, et donc aussi essentielle.
Comme les projets de construction du dernier Airbus. Chaque pièce étant fabriqué sur mesure, puis testé, puis assemblée sur une autre pièce elle aussi testée … ainsi de suite … jusqu’à l’assemblage de l’avion qui devra aussi être testé … cela semble sans fin.
Pour faire changer tout ce système, je vous laisse imaginer le travail de fourmis et la lenteur.
Surtout au vu du nombre d’acteurs participant au projet. Et je parle même pas des matières premières (recherche, fabrications, innovation, adaptation…), des logiciels (conceptuels pour l’étude et fabrication, ainsi que interne aux appareils), et formations des humains pour participer à tout cela.
L’immobilier, en comparaison, c’est un peu un jeu de morpion, là où l’aéronautique serait un jeu de “Go” mais 4 fois plus grand.
On pourrait faire des analyses aussi dans le domaine du médical et de la santé (ou de l’agroalimentaire, étroitement lié, et toutes les désillusion malgré les avancées en la matière).
Puisque tu t’es intéressés à une “formation en énergétique” … d’ailleurs qu’est ce donc ?
Pour être magnétiseuse ? Ou quelque chose dans le genre ?Aussi, simple question, est ce que cela t’arrive de penser “les autres sont des nuls car ils ne me comprennent pas ?” (sans vouloir t’offenser, loin de là; il a pu moi même m’arriver de penser cela, parfois, lorsque j’étais jeune, avec fais logique et cohérent à l’appui cependant. Et j’excelle en logique, parmi d’autres choses)
Si c’est le cas, et même si tu as raison, cela signifie que tu a la possibilité de les aider à s’élever dans des domaines où toi tu es forte et pas les autres. (et vice versa, apprendre d’eux au passage …)Et je dirais, pour conclure, avec tes expériences : tu constates que le monde ne tourne pas rond ?
Change le monde ! Fais de la politique par exemple ! Monter des dossiers d’études avec conclusions pour faire évoluer les lois dans un sens plus équitable pour toutes et tous ! 😀
Cela te parle t il, t’inspire t il ?
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