Physique quantique et ses mystères

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 octobre 2019 à 8 h 56 min

    Salutations,

    J’ai regardé la vidéo proposée au début du topic…
    Il me semble qu’il y a quelques soucis d’interprétation dans ce qui est présenté…

    Tout d’abord, il faut savoir que la physique quantique ne tient pas compte de la relativité. Par exemple, elle ne décrit pas la force de gravité à l’échelle quantique ou subatomique. Cela a son importance, il faut être prudent sur les conclusions que nous pourrions faire, à partir d’un modèle théorique qui est incomplet.

    Pour ce qui est de la notion de “matière”, elle est en effet problématique. Il aurait été intéressant que l’auteur de la vidéo apporte une définition. Si l’on se réfère à la tangibilité, alors cela est justement lié (entre autre) à la force de gravité. Et comme vous le savez maintenant, la physique quantique ne la décrit pas à l’échelle subatomique. Il y a bien sûr des modèles alternatifs, comme par exemple la théorie de la gravité quantique à boucles, mais aucun pour le moment n’a reçu de validations expérimentales.

    Il s’interroge ensuite sur la nature de la réalité, qui est une question très intéressante, mais là nous sommes sur le terrain philosophique ou épistémologique. Je pense qu’un physicien académicien se serait déjà arraché les cheveux 🙂

    Il en vient ensuite à parler de “matérialisme”. Mais d’un point de vue philosophique, il s’agit plutôt de “mécanisme”, et qui repose sur le principe de causalité.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9canisme_(philosophie)

    Il dévie sur la conscience et le cerveau, mais là il y a clairement une confusion. L’un des pères du mécanisme philosophique et de la science moderne, c’est Descartes… Et cela ne l’a nullement empêché de penser Dieu ou l’âme (cf: Méditations métaphysiques)… Quant aux physiciens, ils ne bossent pas vraiment sur la conscience…

    Pour ce qui est du “problème de la mesure”, en fait c’est juste normal. Disons que ce n’est pas aussi mystérieux que ça en a l’air. Imaginez un point lumineux rouge, qui se déplace très rapidement dans l’obscurité, tout en dessinant un cercle parfait. Vos yeux verront un cercle rouge. Et ce cercle rouge existe bel et bien, puisque vous l’observez ! Vous pouvez même le prendre en photo, mesurer objectivement son diamètre, il est donc bien réel… Mais quand vous investiguez, vous vous rendez compte que ce cercle rouge est in fine un point rouge… Paradoxe ! Comment un objet peut-il être à la fois un cercle et un point ? 🙂

    Donc on décide de pousser les recherches, nous mesurons la vitesse de déplacement de ce point, mais si nous souhaitons le localiser quelque part, il est alors statique et le cercle rouge disparaît ! Et là, on ne peut plus mesurer sa vitesse de déplacement… Problème de mesure ! Sauf que non, c’est juste normal… Les mots que nous employons ne sont juste pas adaptés, raison pour laquelle les théoriciens se bornent au formalisme mathématique… Mais faire un petit travail épistémologique sur le champ conceptuel, cela ne me semblerait pas être du luxe, ça éviterait sans doute des mauvaises interprétations…

    Cela n’a donc pas trop de rapport avec la conscience. Si nous voulons observer le cercle, nous verrons un cercle. Si nous voulons observer un point, alors nous verrons un point. Et bien sûr, il n’est pas possible d’observer un cercle ET un point en même temps… C’est contre-intuitif à cause des concepts que l’on emploie, mais ce n’est pas aussi loufoque que ça en a l’air de prime abord… 😉

    Cette analogie est bien sûr grossière (mais je l’aime bien ^^). Dans le cadre par exemple du photon (particule) et d’une onde électromagnétique (onde), la particule se déplace de façon stochastique. Mais là encore, aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, l’aléatoire ou le hasard organise. C’est-à-dire que si nous sommes incapable de savoir où elle se trouve précisément, nous pouvons toutefois comprendre le modèle mathématique qu’il y a derrière son comportement. A ce sujet, je recommande vivement cette vidéo de Mickaël Launay, elle est lumineuse !

    https://www.youtube.com/watch?v=2Wq6H8GMVm0

    Je continue brièvement, car je m’aperçois que mon message va être assez long. L’auteur affirme (à 7m49) que “beaucoup ont essayé de faire une distinction entre le monde quantique et le monde macroscopique”, sauf que c’est acté depuis un moment. C’est un nom un peu barbare, mais la transition entre le quantique et le macroscopique s’appelle “phénomène de décohérence quantique”. Il existe un modèle mathématique qui le décrit et qui a été confirmé expérimentalement en 1996.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9coh%C3%A9rence_quantique

    Donc attention, les objets macroscopiques ne se comportent pas de façon quantique. Il n’y a pas d’intrication quantique, d’effet tunnel, etc. Je sais que ça casse un peu le mythe, mais là c’est juste factuel… Bien sûr, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas exploiter des effets quantiques, dans le cadre d’applications dans le monde macroscopique (je pense notamment aux ordinateurs quantiques). Mais cela ne signifie pas du tout que les objets du quotidien auraient un comportement quantique mystérieux…

    Enfin, contrairement à ce qui a été dit, ce n’est pas notre esprit qui crée les lois de la logique, des mathématiques ou de la physique… Si c’est nous qui créions le réel, alors le réel se conformerait à nos croyances, à nos intuitions les plus communes… Nous n’aurions pas besoin de faire d’expériences scientifiques… Or dans les faits, si notre pensée est erronée, l’expérience nous le fait tôt ou tard savoir… Le réel a un pouvoir contradictoire… Et fait aussi que la physique est très contre-intuitive… Ce n’est donc pas aussi simple que ça en a l’air… 😉

    Bonne journée !

  • mathieu95

    Membre
    4 novembre 2019 à 19 h 19 min

    Salut à tous,

    J’aimerais soulever un point au sujet de l’échelle des événements dits quantique. Si on écoute les scientifiques les comportements quantiques se déroule aux échelles atomiques et subatomiques, le grand nombre de particule allié à des calculs statistiques expliquent clairement que quand on observe un objet macroscopique celui-ci respecte les lois de la physique classique.

    Mais maintenant, je remarque quelques aspect de l’être humain qui semble très quantique et j’en citerais quelques exemples:

    – La superposition quantique : Quand je vais au restau, qu’on me demande si je veux un café, je ne sais que très rarement à l’avance si j’en veux ou non un. On peut dire en quelques sorte d’état mixte | aC + bPC > dans lequel C est l’état “je désire un café” et PC “J’en veux pas, laisser moi quitter ce restaurant bruyant”. a et b sont des probabilités associées à chacun de ces 2 états. Maintenant le serveur me demande “Vous voulez un café ?” ainsi il effectue une mesure du système et le fige sur un des 2 états, disons “J’en veux un”. Par contre à la différence des systèmes atomiques, il me reste encore une certaine conscience de l’état qui n’a pas été retenue. Je peux même changer d’avis, c’est la limite de cette comparaison entre un humain et une particule illustrant le principe de superposition.

    – Le principe d’incertitude : lui dit en mécanique quantique qu’on ne peut pas connaitre avec précision la vitesse ET la localisation d’une particule. L’exemple que je vais trouver pour celui la semblera peut être tiré par les cheveux, mais il me parle moi alors tant pis. Quelqu’un me demande “A quoi tu pense ?” je ne serais jamais capable de lui retranscrire clairement à quoi je pensais avant qu’il ne me pose la question étant donné que maintenant je pense à lui répondre. Le mieux que je puisse faire et de lui dire le contexte général de ma réflexion précédente et d’essayer d’en discuter avec lui.

    – L’intrication quantique : Alors pour celui la je n’ai aucune anecdote personnelle, juste des ouïe dire auxquels je crois. Ce sont souvent des histoires de couples, dans lesquels les conjoints sont séparés mais dont l’un ressent un drame quand l’autre a un accident grave.

    Alors oui tous ces exemples traite de cas plutôt abstrait concernant la pensée, la réflexion de l’être humain. Il est sur que si l’on nous lance à grande vitesse sur un mur, s’il y a des chance que nous le traversions, ce sera parce que nous l’avons détruit, pas à cause de l’effet tunnel. Mais quand même, quelqu’un veut discuter un peu de ça ?

  • byaku

    Membre
    27 décembre 2019 à 13 h 27 min

    https://youtu.be/yBNtJN9j2_I

    Petite vidéo simple, courte, efficace, qui nous fait faire une petit voyage vers l’infiniment petit au travers d’un dé-zoom progressif avec explications et points de comparaisons intéressants.

    J’ai toujours adoré ce genre de cheminement. Aujourd’hui c’est en vidéo, quand j’étais petit c’était dans des livres ^^

    J’espère que ça vous émerveillera autant que ça m’a émerveillé à l’époque ou j’ai commencé a découvrir ce monde ( pour ceux qui ne le connaisse pas ).

    Enjoy 🙂 

    edit : On ne peut plus poster les vidéos directement depuis que le forum a changé ? Je fais comment je faisais avant mais ça ne marche plus …

  • albertnonime

    Membre
    27 décembre 2019 à 18 h 09 min

    Oui, sympa cette petite vidéo, j’aime bien cette chaîne à laquelle je suis abonné (ballades mentales) qui vulgarise de façon poétique.

    Sur le sujet de la mécanique quantique, mon avis n’intéressera personne, je n’apporterais rien de neuf, il y a sur le net, pour tous les niveaux, toute la doc que l’on peut désirer. Je ferai toutefois une toute petite remarque, je suis un peu exaspéré par toutes les pseudo sciences, ésotérismes et autres new age machin trucs, qui balancent la physique quantique à toutes les sauces comme “explication” à leurs théories quand ils n’on pas d’arguments rationnels, même si bien souvent ils ne pipent que dalle au sujet (comme la majorité des gens qui ne sont pas des mathématiciens de chez ouf !).

    Un petit merci @Anonymous pour son laïus (moi j’aurais eu la flemme !) et son lien micmac (autre bonne chaîne à laquelle je suis abonné). Petite mention spéciale pour l’analogie du cercle rouge, c’est la première fois que l’on me présente une telle analogie sur le sujet du problème de la mesure, c’est bien vue (avec bien sûr toutes les réserves que l’on peut émettre sur la limite des analogies en générale).

    Au sujet de la décohérence quantique, des avancés expérimentales on été réalisées depuis peu. On a réussis à réaliser une intrication quantique à l’échelle macro !! (quelques microns, mais quand même !)

    https://trustmyscience.com/intrication-quantique-confirmee-echelle-macroscopique/

  • bagayaga

    Membre
    24 juillet 2020 à 9 h 31 min
  • fredoz

    Membre
    24 juillet 2020 à 17 h 24 min

    Mon prof de physique de 4ème (Mr Than) nous racontait souvent l’histoire suivante:

    ” La connaissance, c’est comme un profond puits. Quand tu nais, tu es au fond, et tu ne sais rien. Puis, petit à petit, tu remontes pour atteindre le haut. Et tes connaissances grandissent, pierre après pierre. Puis un jour, “longtemps, longtemps après que les poètes ont disparus”, tu vois la margelle s’approcher. Et lorsque tu arrives en haut du puits, tu crois que tu sais tout. Mais en voyant l’immensité de l’univers qui s’ouvre à toi, tu te rends compte que tu ne sais rien. Alors, soit tu deviens sage, soit tu deviens con”

    Je suis tombé il y a quelque temps dans le puits quantique, et plus j’en apprends plus il m’en reste à savoir. Le seul truc sympa, c’est que c’est une aventure de notre temps, et que les découvertes sont récentes et fréquentes (la découverte du boson de Higgs date de 2012, qui a été repéré une deuxième fois en 2018).

    En complément des post, je voudrais seulement préciser une idée reçue, celle que trop souvent l’on croit que les particules quantiques se positionnent par le jeu des probabilités. Ce n’est pas vrai, c’est la phrase d’Einstein (“Dieu ne joue pas aux dés”) qui a inscrit cette contre vérité dans la conscience collective.

    En fait, à priori, on croit que la particule ne sait pas ou elle est ou va être, mais elle le sait bien sûr, mais elle ne nous le dit que quand on l’observe. C’est déroutant. Pour essayer de savoir ou elle est ou va être, nous calculons la probabilité de sa position, et ces probabilités sont d’une telle précision, que les écarts entre la probabilité et la réalité sont infimes, et ça depuis que nous faisons ces calculs. D’où la confusion entre espérance et réalité. Mais les probabilités restent des probabilités et ne déterminent pas ou elles sont vraiment.

  • bagayaga

    Membre
    25 juillet 2020 à 13 h 10 min

    Microscopique pour la physique quantique.

    Macroscopique pour la physique classique.^^

    Pour le reste je pédale dans la semoule encore plus que toi^^

    Ce qui me pousse à consolider et agrandir les connaissances en physique classique avant de tenter à appréhender plus la physique quantique^^

    Je me suis jetée sur la physique quantique comme une morte de faim, mais je vois bien que mes lacunes en physique classique me condamne à une compréhension très limitée, partielle de la physique quantique, qui est déjà pour les physiciens confirmés très inconcevable^^

    @Yugen

  • bagayaga

    Membre
    25 juillet 2020 à 13 h 18 min

    Les physiciens venez nous instruire s’il vous plaît^^

    @FredoZ @Byaku @Pulsar @SeaYou @Deskjet @jasper (pas sûre^^)

  • bagayaga

    Membre
    25 juillet 2020 à 13 h 44 min

    @grandadais j’oubliais^^

  • byaku

    Membre
    25 juillet 2020 à 14 h 34 min

    J’essaierais de répondre à ce qui est en mon pouvoir surement dans la soirée. Là pour le coup je m’entraîne comme un dingue sur mon piano avant d’aller à la douche laver mes cheveux dé … gueu … lasses … pour ne rien te cacher Joy

Page 3 sur 10

Connectez-vous pour répondre.