La mort de “lame”

  • La mort de “lame”

    Publié par hanae le 19 novembre 2020 à 11 h 51 min

    Avoir été contaminé par la perversion ou avoir eu cette voix lancinante qui répète en boucle qu’on est responsable de tous les maux, peut faire qu’on a cette impression, cette fausse idée d’être une mauvaise personne.

    Bien que l’on puisse être débarrassé de la cause initiale de cette souffrance et que l’on semble avoir pansé ses plaies, des éléments extérieurs peuvent venir raviver cette blessure. Le schéma se reproduit alors et on se retrouve de nouveau aux prises avec la culpabilité et ce sentiment d’accablement. Ce sabotage de l’esprit, cette ambiguïté entre la perception de la situation et la réalité amène des souffrances, des somatisations.

    On peut retrouver dans les cauchemars cette image de saignée, d’être littéralement vidé de son sang, de son énergie vitale, démontrant l’épuisement intérieur face à la tyrannie de la perversion. La question se pose alors de savoir si étant infecté on ne devient pas soi-même contaminant, avec cette peur bien présente d’être nocif pour les autres.

    Une autre image parlante est d’avoir subi une attaque avec une lame de type Shaken enfoncée dans la main, à l’endroit même des perfusions intra-veineuses. On souffre si on garde cette lame mais si on la retire, on se vide de son sang. Ce qui revient au suicide. Mais pourquoi retirer l’objet de la perversion amènerait à la mort de l’âme… Est-ce que le fait de ne plus se sentir « mauvais » risquerait de nous nuire… Quel est le danger dans cela… Se sentir vulnérable et amener à une nouvelle attaque ?

    Peut-on parler de faux-self ici… Si le masque du faux self tombe, y aura-t-il un « Moi » assez fort ?

     

    –> Ca vous évoque quelque chose ?

    psychopompe a répondu il y a 3 années, 2 mois 8 Membres · 20 Réponses
  • 20 Réponses
  • ilya

    Membre
    19 novembre 2020 à 13 h 06 min

    Si je résume pour mon esprit simpliste et pas poétique. 😆

    En gros la sensation, ce serait un truc du genre : “Si je règle mes soucis je vais mourir” ou “si je corrige mes lacunes, je ne serais plus moi” ?

  • hanae

    Membre
    19 novembre 2020 à 13 h 35 min

    Merci @ilya pour ta réponse
    C’est du genre si on retire cette pensée, y a un truc qui va nous tomber dessus. Comme si en étant une mauvaise personne, celle qui a été forgée par la force des choses, il n’y avait plus de risque d’être attaqué, on n’intéresse plus, on reste dans l’ombre et on souffre (le but originel est atteint), mais si on montre son vrai visage (on est soi-même) alors on va accuser de nouveau les coups et c’est la mort de l’âme (le moi est attaqué).
    Je l’explique comme cela mais je ne suis peut être pas sur la bonne voie.

  • max

    Modérateur
    19 novembre 2020 à 14 h 34 min

    Et si la mort de l’âme était de ne plus souffrir ? En te fermant, tu te coupes de la souffrance mais aussi des relations vraies et sincères

  • ilya

    Membre
    19 novembre 2020 à 14 h 40 min

    Ca me parle plus ou moins, je me demande en quoi la dite mauvaise personne est mauvaise. Elle l’est vis à vis de ce qu’elle aimerait vivre, avoir ? Vis a vis des autres gens ? Du fait de ses actes politiquement incorrectes ? Autre ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 novembre 2020 à 15 h 07 min

    HANAE “cette voix lancinante qui répète en boucle qu’on est responsable de
    tous les maux, peut faire qu’on a cette impression, cette fausse idée
    d’être une mauvaise personne.”

    @hanae (Je pense que) comme tu le dis ensuite, c’est tout simplement la “culpabilité” Sentiment qui prend des allures éthiques, au niveau conscient, mais qui (je pense que) au niveau inconscient signifie tout simplement qu’on n’a pas “coupé” le cordon ombilical et qu’il est urgent de le “couper”, sinon on s’empêche de vivre)

    C’est juste une interprétation! Ne le prends pas mal, stp!

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 novembre 2020 à 15 h 35 min

    @hanae

    C’est toujours l’éternelle question. Ouvrir son âme et prendre le risque de souffrir ou se cacher derrière une carapace et passer à côté de sa vie. Au début de notre vie, naïfs, nous ouvrons notre âme sans méfiance. Et les blessures arrivent, douloureuses car imprévues et souvent injustement infligées. L’incompréhension s’installe. Qu’avons nous fait de mal pour être ainsi traité. Puis un système de défense se met en place. Le masque. Se fondre dans la masse pour ne pas être repéré par les chasseurs d’âmes ou simplement par la méchanceté humaine. Faire semblant d’être fort, indifférent, être soi même un chasseur pour ne pas être rejeté de la tribu. Mais un jour l’âme rejette le masque car elle étouffe, elle n’en peut plus de ce jeu de dupe. Et là tout s’effondre. Il faut reconstruire des repères, faire du ménage, affronter ses peurs, accepter ses souffrances, accepter la présence de cette lame dans la main comme faisant partie de ton corps. Et ensuite? Peut être juste ouvrir son âme aux bonne personnes.

  • hanae

    Membre
    19 novembre 2020 à 16 h 05 min

    @max , oui tu as raison, je suis coupé des autres car je ne les laisse pas voir en moi, c’est affreux de ne plus pouvoir s’ouvrir aux autres. Et cela génère de la souffrance quoi qu’il en soit. Malheureusement ce n’est pas quelque chose qui se guérit d’un claquement de doigt, je dirais même que ça s’intensifie selon les circonstances de la vie.

    @ilya , ladite personne est loin d’être mauvaise, bien au contraire, elle n’est mauvaise que pour elle-même, pour ce qu’elle s’inflige par ses pensées, ces croyances limitantes qu’au final on finira par la détester (réminiscence du passé). Elle peut paraître étrange pour les autres car en définitive elle se ferme à eux donc ne va pas dans le sens de ce qui est attendu, des codes sociaux qu’elle a toujours ignorés. Ce qui amène le rejet à coup sûr.

    @sylvie7 , merci pour ton texte, je pense comme toi que l’issue dans ce cauchemar est de bien s’entourer, ne pas être seul pour retirer cette lame, car finalement le meilleur pansement n’est ce pas l’amour de l’autre. C’est aussi pour cela que je suis ici, avec des personnes qui ont la capacité de voir au-delà des apparences, de sonder l’âme et donc avec qui j’ai plus de chance d’être en symbiose émotionnelle.

    @norbert , je ne vois pas le rapport, (je pense que) tu es encore à côté, ne le prends pas mal, stp!

  • ilya

    Membre
    19 novembre 2020 à 16 h 34 min

    @hanae

    ‘kay, c’est bien ce à quoi je pensais. Je connais plus ou moins ce genre de situation on est probablement quelques-uns dans le coin.

    J’en suis a un point aujourd’hui ou je réussis à nouveau à m’ouvrir, de manière sincère en quelque sorte mais j’suis un peu comme un gamin qui fait ça n’importe comment, maladroitement, sans limites quand je m’y mets et surtout sans discernement et du coup, ça met pas à l’aise avec soit même ça fou dans des position de vulnérabilité pas souhaitables et pas agréables face à certaines personnes qui pourraient sauté sur l’occase pour me bouffer.

    M’bon je me suis construit une armure physique et humoristique pour parer les bouffeurs et ils sentent en général que j’ai de quoi leur foutre une rouste du coup ça limite les dégâts. Armure qui m’a aider à m’ouvrir d’ailleurs, m’bon c’est pas une raison pour rester si maladroit parce qu’un jour ça pourrait faire très mal puis c’est pas confortable, je taf, je prend en expérience. Parfois je me dis que j’aimerais à nouveau tout boquer mais, nan, Sylvie résume bien je trouve. C’est un équilibre à apprendre.

    J’ai repris finalement je crois ce qui c’était arrêté quand j’avais 4/5/6 ans. Du coup voila, le level d’un gosse. 😆

    Immature, plus qu’à apprendre à équilibrer le truc.

  • hanae

    Membre
    19 novembre 2020 à 16 h 50 min

    Oui c’est ça @ilya, accepter d’être vulnérable, ce truc que j’ai toujours camouflé derrière une putain de cuirasse de dragon. Cette hypervigilance acquise petite, à me méfier de tout, faut que j’apprenne à me mettre à nu maintenant. Pas évident. Du coup je suis comme toi sauf que t’as pris de l’avance😀.

  • Membre Inconnu

    Membre
    19 novembre 2020 à 18 h 04 min

    @Hanae

    Ce que tu dis me parle énormément, surtout le dernier paragraphe, et ton texte en général. Je suis allée différemment de toi dans ce chemin d’enfermement. Moi ça s’extériorise par une flamme intérieure que rien n’éteint malgré le travail que j’ai entamé depuis je crois officiellement deux semaines. Je suis dans le Tout ou Rien,et les autres me conviennent que dans la mesure ou on peut tisser un lien profond , authentique, infini. Aimer dans la douleur me parle bcp aussi. Je n’ai jamais connu réellement la paix, la sérénité, ne pas être en situation de survient surprotection. Alors j’ai fini par aimer ce monde et ce mode de vie car g rien connu d autre. Le flair très pointu n’aide pas non plus car finalement ça peut donner des idées de contrôle, dans el sens de contrôler l’autre pour pas se laisser duper et berner encore et encore. Car notre putain de sensibilité fait , je pense , qu on met la barrière très haute en termes d’attente et d honetete.

    Alors aujourd’hui, même si c pas la bonne solution mais je pense que c un intermède, ben j’essaie de me satisfaire de moi-même, ma propre compagnie, me refaire confiance suite à toutes les blessures infligées… Je ne sais pas où tu en es @Hanae mais je dirais, comme ceux qui ont parlé précédemment : C’est justement ça la vie… et parfois on a peur se choses objectivement positives ( des relations sereines, d egale a egale ), car ce mode la, on ne l a jamais connu…

Page 1 sur 2

Connectez-vous pour répondre.