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Avec beaucoup de scepticisme…
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Avec beaucoup de scepticisme…
Je me sens tellement seule.
Avec beaucoup de scepticisme, je viens poser ces quelques mots ici parce que, des gens, j’en ai rencontré plein. Des gens qui se disent « surdoués », ou qui disent comprendre ce que je dis, j’en ai entendu pas mal. Mais des gens qui me comprennent quand je leur parle de moi, puis qui restent, ils se comptent sur un doigt ; et encore.
Cela peut paraître snob, mais c’est en réalité en ressentant un profond désespoir que j’écris cela.
Je suis très entourée, quoi que de moins en moins depuis que je ne peux plus cacher le fait que « non, ça ne va pas ». Avant, j’avais toujours plein d’appels et de messages en attente, je répondais toujours présente pour aider les autres, leur remonter le moral, faire en sorte que ce soit plus simple pour eux, tout faire pour comprendre leur situation et trouver des solutions pour les aider à s’en sortir. Mais voilà à peu près deux ans que j’ai enlevé le masque social de la fille parfaitement bien intégrée, et depuis, je ne sais plus comment vivre. Et qu’est-ce que j’ai mal de ce décalage !
Parfois, je regarde les autres agir et vivre avec légèreté, et j’essaie alors de les imiter. Mais immanquablement, je me rétame, encore et encore.
Comment les gens peuvent vivre aussi légèrement pendant que d’autres, au même instant, se battent sans relâche pour survivre à l’autre bout du monde ? Pendant que des peuples sont en train d’être exterminés ? Pendant que la plupart des ressources que nous utilisons pour produire nos besoins égoïstes sont en train de disparaître ? Je n’y comprends plus rien, je ne sais plus faire « comme si ». Et je sais que j’emmerde profondément les gens autour d’être aussi compliquée. C’est bien pour cela que je suis seule.
Il y a plus de deux ans, alors que j’étais moi-même à quelques mois d’être diplômée « neuropsychologue », on m’a annoncé que j’étais « surefficiente ». Pas difficile de passer le test vu que je l’étudiais depuis quelques années cette fameuse WAIS, et donc pas surprenant d’obtenir le résultat confirmant les soupçons du psychologue référant qui me suivait, et de ma thérapeute. Sauf que moi, je n’ai rien demandé. Je voulais juste faire comme tout le monde ! Mais je n’y suis pas parvenue. Alors, j’ai abandonné mes études de neuropsychologie, j’étais à 4 mois d’être diplômée, le monde hospitalier est fou, la psychologie ne rime à rien : on se base sur une norme, ce qui n’est en rien tangible (puisque jamais questionné dans la pratique des psys). Tout, j’ai absolument TOUT remis en question.
J’ai trouvé pas mal de réponses en philosophie (ce qui manque tellement pendant les études de psychologie, le recul sur la pratique…), mais cela ne m’a pas permis de retrouver une vie sociale satisfaisante : car oui, dans cette organisation sociale, il faut gagner de l’argent pour être autonome. Je ne sais réellement plus comment faire, comment interagir. Je vois d’emblée tout ce qui ne va pas, partout. Et même si j’aime énormément les gens, je ne sais plus comment faire pour parler avec eux avec légèreté.
J’essaie tant bien que mal de me lever le matin, d’essayer de vivre de ma passion (le chant), mais même chanter m’est devenu difficile. A quoi bon ? La plupart des musiciens ont soif de reconnaissance, la plupart des personnes qui écoutent les chanteurs les regardent plus qu’ils ne les entendent… J’ai l’impression de mourir à petit feu. Je sais pourtant qu’il ne tient qu’à moi de créer la vie dont j’ai envie. En tant que thérapeute (ne partez pas en courant, quand on me voit, on n’a pas l’impression que je vais aussi mal à l’intérieur), c’est d’ailleurs ce que j’aide les gens qui viennent me voir à faire : vivre leur vie tel qu’ils l’entendent.
Mais moi ? Comment j’entends vivre ma vie ?
Dans un monde meilleur, avec des êtres humains plus compréhensifs, moins jugeant, plus aimants… Sauf que je n’ai de pouvoir que sur mes propres actions. Accepter d’être « différente » de la majorité des gens que je croise est une torture en ce moment.* soupire *
Désolée pour ce mélodrame. J’avais besoin de lâcher la pression quelque part…
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