La supériorité de l’intelligence conduit à l’insociabilité

  • willow

    Membre
    5 septembre 2018 à 12 h 08 min

    Bonjour Omkara et enchanté,

    Je crois qu’en amitié je n’ais rencontré les bonnes personnes, je me suis un temps sur adapté à des relations basiques et sans substance, me convainquant que si je n’étais pas ou plus à l’aise cela venait de moi et de mes faiblesses. D’où ma présence ici et mes liens récents avec le monde des hypersensibles.

    Pour le reste je te rejoins totalement, y compris dans le bonheur d’écouter le bruit du silence et de méditer. Quel chance d’avoir accès à cela..

    Vivre sa solitude tout en étant accompagné avec un autre zèbre, je confirme que sous certaines conditions qu’il faudrait développer (garder chacun son petit havre de paix pour mieux se retrouver par exemple), c’est parfaitement possible et c’est le pied.

    Le rythme est le même, les attentes sont les mêmes, les envies sont les mêmes, bref tout glisse de source et le temps s’arrête comme le mental d’ailleurs. Il n’y a pas plus belles “vacances” que ces moments (en l’occurrence pour moi weekends) partagés…

    Lorsque nous visons cela, nous mesurons à quel point que, lorsque nous sommes dans notre élément (on marche très bien en bonhomme je trouve depuis tout petit), notre propension au bonheur est très grand. Mais notre élément est sacrément compliqué à constituer, c’est de la créativité à l’état brut qui suppose e faire totalement abstraction du récit collectif et du dictate sociétal. Pas simple donc..

    Je te rejoins aussi sur l’étude et la vie en milieu urbain qui serait appréciée par les HP ce qui semble faire tâche. Toutefois, je me sens mieux à vivre seul à Lyon, grande ville entourée de campagne, de montagnes et traversée par deux fleuves, que de mon logement à la campagne, surtout l’hivers. La solitude m’est alors moins pesante et vu que je suis toujours en vadrouille par monts et forêts, j’apprécie en rentrant de retrouver ou plutôt d’éprouver (!) un peu de vie et de modernité.

    Ceci dit effectivement, plus on vieilli, moins on est adaptable et conciliant envers ce que jean Ferra nommait l’enfer moderne dans sa magnifique chanson “que serais-je sans toi”.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 septembre 2018 à 13 h 55 min

    Hé ! Les zèbres, pour nous il n’y a pas de hors sujet on est partout, arborescent, mais on perd pas le fil, alors merci de nous foutre la paix sur ce qui aux yeux des normos est de l’égarement, nous c’est notre façon d’avancer. Alors SVP soyez gentil, les neuro-typique, de moins la ramener et peut-être simplement observer, apprendre et vous taire. Allez faire les intelligents sur des sites fait pour ça où vous pourrez briller sans nous gêner.
    Merci de cette délicate attention dont vous allez faire preuve.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 septembre 2018 à 14 h 02 min

    Pour ceux qui ne savent pas où se situer, pareil bougez-vous et déterminez votre appartenance à notre groupe ou à un autre.
    Pour ceux qui caresseraient l’espoir d’être un peu zèbre par certains côté, OUBLIEZ ! Il n’y a pas d’entre deux, désolé.

  • willow

    Membre
    5 septembre 2018 à 14 h 37 min

    Doucement les amis, doucement, pas d’emportement ici ça n’en vaut vraiment pas la peine.

    Je comprends ce que substanceetattribut veut dire, mais pas de feu sur de la braise hein lol

    Effectivement à supposer que l’on s’accorde sur la signification du zèbre, qui à mon sens n’est ni plus ni moins qu’un HP créatif et intuitif de préférence diagnostiqué (encore que quand je vois et lit Omkara par exemple le diagnostic semble superflu), c’est un climat de bienveillance et de tolérance à toutes épreuves qui devrait régner ici. Une ouverture d’esprit sans failles aussi et même de la délicatesse.

    Comme nous l’attendrions d’une famille de cœur que nous aurions choisie. Ce n’est pas de l’idéalisme ou de la mièvrerie, c’est une évidence et même une quête pour beaucoup d’entre nous.

    Et même si nous perdons le fil, voir que nous nous mettons ridicules, et alors ? N’avez vous pas assez souffert de vos différences et fragilités dans la vie ? Si cela vous semble condamnable effectivement il y a grossière erreur de diagnostic.

    Portez vous bien !

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 septembre 2018 à 16 h 28 min

    Bonjour cher Willow

    Je te rejoints dans ce que tu écris quand au fait d’ avoir un pouvoir d’ action, même au fin fond d’ un ermitage …comme le démontre la physique quantique maintenant avec le rôle de l’ intention entre autres choses (même si pour ma part, je n’ attends pas d’ avoir des preuves …)
    De mon côté, j accorde autant d’ importance à la pensée qu’ aux mots, et je trouve que bien souvent, nous portons un peu trop d’ intérêt, à ce qui est seulement visible à nos yeux, comme la parole ou bien les actes.
    Et puis, comme le disais Gandhi : “soit le changement que tu veux voir en ce monde”.
    J’adhère tout à fait à cette pensée et je pense que nous ne pouvons agir que sur nous même (pour ma part, j’ ai déjà fort à faire …), et peut être aussi parfois susciter le changement chez l’ autre …

    Le sujet “relation amoureuse avec un autre HP” m’ intéresse aussi, je l’ avoue, même si je suis en relation depuis quelques mois avec un non Zèbre, je m’ interroge ….
    Peut être peux tu nous faire partager de ton expérience dans le groupe “adulte surdoué et relation amoureuse”
    Pour ma part, j’ avoue n’ avoir approché ce type de relation qu’ une seule fois, mais cela n’ a duré qu’un mois (intense), et en Inde … donc, pour moi, c’ était juste une belle parenthèse dans ma vie …et je ne considère pas cela comme une véritable expérience en ce domaine ( autre contexte, autre culture …)

    A bientôt !

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 septembre 2018 à 16 h 55 min

    Tu demandes @hhspirit, « ce qui fait la vraie valeur de l’être humain ? ». Tu cites Einstein qui parle en fait de dépassement de soi, de capacité à considérer le monde par-delà son simple ego ou d’élargir son point de vue. Je ne pense donc pas, dans un premier temps, qu’il y ait de rapport avec la bonté à proprement parlé. On peut estimer en revanche qu’Einstein évoque un état de conscience tel, qu’il aboutit nécessairement vers une forme d’amour universel ou d’altruisme.

    Tu pourras estimer que je pinaille, mais pour moi cela va au-delà de la simple bonté.
    @Olbius cite Arthur Schopenhauer, un philosophe allemand du dix-neuvième siècle qui a eu une très grande influence sur Nietzsche. Le sens qu’il faut donner à cette « supériorité » dont il est question est donc bien précis. Il s’agit de celle du surhomme débarrassé notamment de ses passions tristes et de toutes considérations manichéennes.

    De même son « mépris de l’agitation humaine » est à remettre dans le contexte de son époque et de sa géographie. La réflexion de Schopenhauer à l’heure où il l’écrit est mâtinée par un romantisme allemand très contemplatif que les toiles de Caspar David Friedrich illustrent parfaitement.

    Schopenhauer, plus loin dans l’extrait, s’exclame : « Cent fous mis en un tas ne font pas encore un homme raisonnable ». Je ne sais pas si je fais bien d’interpréter les choses ainsi, mais d’après moi le philosophe par « l’intelligence supérieure » l’addition de la raison et de l’intellect.

    Ce point de vue coïncide a priori, en tout point avec celui d’Einstein puisque – je te cite : « “Einstein fut somme toute un pacifiste à la philosophie très rationnelle, un peu contemplatif, un être un peu asocial qui aimait l’humanité. Il a constamment méprisé l’agitation humaine et a toujours préféré le calme” ». Les formulations de Schopenhauer et d’Einstein sont curieusement jumelles…

    Tu déplores l’emploi du mot « mépris », mais franchement je ne vois pas le souci. Mépriser les mondanités, les activités sociales futiles ne sous-entend rien. Il n’y a pas de connotation péjorative dans cette affirmation ni rien qui renvoie à l’idée de « valeur ».

    Je ne comprends finalement pas le lien que tu fais entre le besoin d’isolation (de recueillement) des uns et ta question à propos de la valeur de l’être humain. Je pense que c’est hors de propos. Si j’additionne cela avec la notion de bonté auquel tu te réfères souvent, je crains qu’une question à la base qui se veut existentielle et profonde, dérape vers des considérations morales.

    Ni vois aucune attaque – ou je ne sais quoi, c’est une vraie question que je pose.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 septembre 2018 à 17 h 01 min

    Le haut potentiel de développement se construit finalement sans influence extérieur, sans le besoin absolu de faire valider leurs acquis.

    Je ne peux pas être d’accord avec ça @willow. Les hauts potentiels, comme n’importe qui d’autre, ont besoin de faire évoluer leurs pensées et de les confronter, peaufiner, renforcer ou amoindrir. S’il n’y a pas d’échanges le savoir se stérilise. Il devient même “orgueil”, pour reprendre le mythe de Lucifer auquel je faisais allusion plus haut.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 septembre 2018 à 20 h 00 min

    “faire évoluer leurs pensées et de les confronter, peaufiner, renforcer ou amoindrir”
    Ca, c’est encore un truc de moldus ce raisonnement.
    Explication : à nous, il suffit que nous ne soyons pas totalement isolé, de pouvoir observer juste de temps à autre pour une piqûre de rappel , pour voir si des fois en notre absence un truc aurait changé dans l’absurdité du normo-monde, sa vanité, sa peur, ses certitudes creuses ou convenues et une manière que vous avez de fonctionner qui nous laisse parfois pantois.
    Il nous suffit de vous regarder vivre. Et puis il y a aussi la nature qui nous nourrie et nous inspire, nous relie et nous comprend (pas comme nous qui savons que nous ne là connaissons pas) et aussi les animaux, j’oubliais les animaux qui sont une source infini de richesses, d’échanges, de complicités, de surprise. Tu vois même une simple scène de rue ou de bistrot, peut nous donner tout loisir de faire évoluer notre pensée et de la confronter (au réel), la peaufiner, la renforcer ou amoindrir, la développer, l’approfondir, l’éclairer et nous renvoyer à 100 000 autres choses qui vont faire évoluer notre pensées et confronter notre regard avec ce que disent les faits, peaufiner, renforcer ou amoindrir… Quant on vous dit arborescence, c’est important de l’entendre et de vous servir d’exemple comme celui là pour faire évoluer vos pensées et de les confronter, peaufiner, renforcer ou amoindrir.
    Ca me parait, chacun à son niveau, être un beau programme pour jusqu’à la fin de nos jours.

    « passions tristes » c’est Spinoza

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 septembre 2018 à 21 h 01 min

    “Mépriser les mondanités, les activités sociales futiles ne sous-entend rien.” Alors du coup je peux mépriser les nuro-typiques, les normo-fonctionants, les normo-comprenants, les moldus, les neuro-statiques, sans rien sous entendre ? ça mérite un développement tout ça.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 septembre 2018 à 23 h 52 min

    Tu veux dire @omkara que l’amour, c’est – cela devrait être – de l’amitié de corps et d’esprit.
    Quoi qu’il en soit, je crois nous sommes à la recherche d’intimité parce que c’est dans ce type de confessionnal qu’émerge l’authenticité qui nous est chère.
    Etre en couple ou, plus largement, en relation étroite avec un autre zèbre peut être jubilatoire. Je te le confirme et te souhaite de connaître ce plaisir (et à moi aussi, tant qu’à faire… sauf que je l’ai déjà connu… enfin bref passons…). Cela ne garantit rien a priori, mais si les relations se maillent correctement c’est juste merveilleux.
    C’est vrai que je n’aime pas les hors sujets, mais je ne vais pas les condamner alors que je suis le premier à faire des digressions. Non, ce qui m’embête plus, c’est quand les hors sujets dérapent vers des considérations morales, des jugements de valeurs, des truismes ou… dans le politiquement correcte. Je ne vais pas faire mon chialeur, mais j’ai dû batailler ferme contre pas mal de catéchismes une bonne partie de ma vie…

    Je ne crois pas du tout que les HP soient adaptables. S’ils peuvent se familiariser aisément avec des procédés, des fonctionnements ou des us et coutumes, cela ne signifie pas qu’ils puissent les adopter et s’y conformer. Les HP donnent l’impression d’avoir des facilités parce qu’ils sont coutumiers du faux-self ou du « syndrome de Zelig* », mais quand ils adoptent durablement cette stratégie cela les rend malheureux.
    Par ailleurs les zèbres sont supposés avoir des QI élevés. Pour moi l’idée selon laquelle les HP sont plus adaptables relève du sophisme.

    Voili, voilou…

    *Zelig est un film de Woody Allen qui raconte l’histoire d’un homme caméléon renonçant à son identité par nécessité d’être aimé ou par peur d’être rejeté. Pour autant Zelig n’est jamais heureux. A force de tout mettre en œuvre pour ne pas devenir un bouc émissaire, il devient une coquille vide qui flotte au grès des versatilités.
    Il y a une scène très drôle où le personnage se met à jargonner en compagnie d’autres psychanalystes que lui. Ces derniers font semblant de comprendre le discours complètement vide de sens qu’il tient par crainte d’être dépassés. Dans cet exemple, Woody Allen pointe du doigt le besoin impérieux d’opacité et d’inaccessibilité des élites.

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