La supériorité de l’intelligence conduit à l’insociabilité

  • hhspirit

    Membre
    2 septembre 2018 à 10 h 29 min

    Bonjour,

    @aceventura : je peux te conseiller le livre de Béatrice Millêtre : “Petit guide à l’usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués”. Le titre ne correspond peut-être pas a priori à ce que tu recherches mais je te suggère de lire la quatrième de couverture et de t’en faire ta propre idée.

    @jabberwocky : j’ai été déçu par ton propos : “comment pourrir …” car je le vois mal s’accorder avec ton autre propos (le premier avec lequel j’étais en accord et repris par aceventura): “s’entourer de personnes privilégiant les rapports assainis, intimes et authentiques” .
    D’autre part je pense que lorsque tu dis que la bonté s’exprime en toute discrétion, loin du tumulte tu veux dire que la vraie bonté ne se dit pas.
    Pour moi elle peut tout-à-fait s’appliquer dans le tumulte j’entends par tumulte la vie sociale et publique): ce qui est important c’est qu’il n’y ait pas chez l’homme bon la vanité, l’intérêt, la gloire comme moteur.
    Alors il y a les hommes bons qui sont dans la discrétion, qui sont joyeux de servir, de remplir leurs fonctions d’être humain sans être dans la vie publique et ceux qui sont dans le tumulte tels l’Abbé Pierre, Albert Jacquard qui ont mis dans le cambouis.
    Pour moi ces deux types de personnes sont intelligentes : les un montrant, exprimant et agissant dans l’intelligence du coeur qui est de loin la plus importante à mes yeux et les autres ayant eus un don, un talent d’intelligence intellectuelle qu’ils ont mis au service de l’intelligence du coeur.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 11 h 04 min

    Bonjour,

    Je ne pense pas que c’est le lieu …, mais une réponse est nécessaire.
    Merci @jabberwocky de ta bonté débordante. Tu m’as fait réaliser que j’ai le don de “pourrir un sujet qui à l’origine se voulait bien plus ambitieux”.
    Si l’on croit : ” La beauté est dans les yeux de celui qui regarde”. Je pense que cela s’applique aussi à l’esprit!.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 15 h 54 min

    Ce que j’ai voulu dire @hhspirit et @na-za, c’est que la bonté n’a pas de rapport avec le sujet de base et que nous risquions de le “gâcher” (ou de le pourrir) en s’aventurant dans cette direction. Pourquoi le gâcher ? Parce que, comme je te l’ai écrit @hhspirit en aparté, nous sommes à une époque où les médias ont fait de la bonté un spectacle quotidien, galvaudé à grands coups de clichés et de formules creuses.

    Quotidiennement des pleureuse professionnelles ou des stars de la bonté (BHL, Balavoine, Michael Jackson, etc.) viennent nous faire la morale sur les écrans ou dans les pages des magazines. La plupart du temps ce ne sont que des poses au service de leur gloire ou de leurs ambitions personnelles, quand elle sert pas à masquer une face cachée beaucoup moins reluisante.

    Je ne mets pas tout le monde dans le même panier, évidemment…

    J’ai presque envie de parler de “tyrannie de la bonté” tellement s’en est devenu une injonction, un leitmotiv qui dédouane de toute critique ou de toute objection.

    Il faudrait donc passer beaucoup de temps à dépouiller la question de ses artifices et y consacrer un sujet à part… et encore. Je me demande si la bonté se discute vraiment. Cela peut se penser, s’écrire par le biais d’un essai ou d’un livre, mais en débattre me semble très périlleux. J’ai fait un parallèle avec le sexe (toujours en aparté) en voulant dire que ce sont des choses qui se vivent dans l’intimité, avec pudeur, au cas par cas, sous peine de glisser dans l’obscène.

    Il faut bien sûr des figures exemplaires, des personnages qui permettent d’attirer l’attention non pas sur eux, mais sur des injustices ou des souffrances.
    Je ne dis pas le contraire.

  • aceventura

    Membre
    3 septembre 2018 à 17 h 29 min

    En tous les cas pour résumer mon précédent propos et pour aller dans le sens des citations de @olbius : de par mon expérience décrite ci-dessus, je me retrouve tout à fait dans le fait que le HP préfère se fier à lui-même pour réaliser des tâches et des actions plutôt que de chercher une quelconque aide auprès des autres.
    Idem pour le retrait du HP qui fuit toute tracasserie et conflit pour rechercher repos et loisirs créatifs, spirituels et sportifs pour ainsi préserver et réguler son esprit sans cesse bouillonnant et vulnérable aux attaques extérieures.
    Plusieurs raisons : une profonde déception des Hommes quand on a fait appel à eux (injustice, tromperie, intérêt, superficialité, médiocrité) et une analyse pragmatique : le résultat est toujours meilleur qualitativement quand on s’y prend seul, que ce soit spirituellement, dans le travail, la recherche d’infos, la culture, etc.

    Pas de chance, l’Homme étant un animal social, c’est donc en opposition totale avec notre besoin primaire de sociabiliser. Cela a pour conséquence que nous ressentons un grand manque à ce niveau et nous avons un paradoxe difficile à appréhender. Alors la solution est peut-être bien de faire des rencontres entre HP 🙂

    Au final dire que les gens ne nous sont pas utiles est tout de même exagéré. On a forcément besoin des gens pour apprendre et développer son esprit (lire un livre, un site web, recouper des informations, se forger une opinion) ou utiliser des outils que l’on n’a pas créés soi-même (applications smartphones, outils pour concevoir, etc.)
    Mais disons qu’on n’a pas besoin d’avoir à faire directement aux gens car on sait – plus que tout autre personne – acquérir rapidement et facilement des compétences de mise en oeuvre et de savoir faire, tout cela de manière autonome.

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 septembre 2018 à 15 h 48 min

    Coucou tout le monde !

    Je vole … je survole le sujet …
    Oh, Oh … serai-je intelligente, moi qui vit en ermite ?
    Je pense qu’ en effet, ça me semble intelligent d’ aller vers ce qui nous convient et de ne pas faire des choix par dépit, car alors ce ne sont pas de vrais choix ( comme ceux que tu sembles faire peut être parfois, Aceventura)
    Donc pour ma part, ça se traduit par vivre en recluse au fond de ma campagne, et sortir de mon ermitage ( ou d’y laisser rentrer certains ou certaines …), pour le partage avec d’ autres zèbres (majoritairement …) quand l’ envie pointe le bout de son nez …
    Car c’ est quand même chouette, de pouvoir discuter, danser, chanter, rire, préparer un repas, faire l’ amour (même si je n’ ai pas testé ce dernier point avec un autre HP),etc … même ne rien faire, car il faut bien l’ avouer, même le silence entre deux zèbres n’ est pas de même qualité (et n’ est pas un problème non plus…)
    Donc pour résumer, je pense que nous sommes terriblement sociaux entre nous autres zèbres.
    J’ ai apprécié tes propos sur le sujet Jabberwocky, même s’ils sont parfois acerbes, j’ avoue que là, tu m’ as surprise (enfin, à moitié …enfin,pas vraiment …)

  • willow

    Membre
    4 septembre 2018 à 18 h 15 min

    Bonjour tout le monde,

    Voici quelques liens qui complètent avantageusement je trouve vos échanges.

    Désolé si ce qui suit n’est pas très structuré, je n’ai que trop peu de temps, mais ce sujet me tient à cœur alors je n’ai pas résisté (sourire).

    Le premier est relatif à une étude sur un large panel d’individus

    http://www.atlantico.fr/decryptage/gens-plus-intelligents-ont-moins-amis-et-c-est-tant-mieux-pour-eux-theorie-bonheur-savane-2633733.html

    Le second plus spirituel voudrait que nous ayons une plus vieille âme que les autres, ce qui expliquerait entre autres choses notre insociabilité et finalement notre autonomie et notre indépendance. Notre nature autodidacte aussi sans doute.

    http://horizoom.com/le-surdoue-une-plus-vieille-ame-que-les-autres/

    L’intelligence supérieure conduit inévitablement à une forme d’insociabilité, je parlerais pour ma part d’une forme d’autosuffisance liée à un univers intérieur extrêmement riche et dense, à une propension à la rêverie aussi et à une imagination foisonnante.

    Pas simple dans ces conditions de trouver un intérêt majeur à socialiser, d’autant que nous avons besoin de sens profond dans toute ce que nous faisons recherchons l’authenticité.

    Aussi, les HP sont des autodidactes, autrement dit, ils ne sont que très peu influencés par leur environnement social et leur génétique. Comme le souligne DABROWSKI dans sa théorie de la désintégration positive, être sociable c’est être pauvre d’esprit.

    Le haut potentiel de développement se construit finalement sans influence extérieur, sans le besoin absolu de faire valider leurs acquis.

    Plus un homme possède en lui-même, moins il a besoin des autres finalement.

    Créer du lien social suppose que le HP n’attende pas trop des autres à mon avis. Pour ma part je pense qu’il nous convient davantage d’aller loin avec une ou deux personnes plutôt que nul part avec tout le monde.

    Egalement, le besoin de liberté absolu que nous éprouvons et qui dicte nos choix de vie implique forcément une part de solitude (qui ne veut pas dire isolement), au même titre que l’éveil spirituel d’ailleurs.

    Voici quelques citations prise en son temps dans mes notes, pour leur contenu plus que pour leur auteur que je ne connais plus :

    « L’homme supérieur vol au vent comme la plume et ne fait qu’effleurer les gens, sans leur imprimer sa marque, ni les asservir ou les obliger d’aucune manière ».

    « Le sentiment de solitude est la misère et la fierté des hommes supérieurs »

    Finalement tout dans notre nature, dans notre structure nous pousse à une forme d’insociabilité, sauf notre égo, notre raison, qui nous pousse (peut-être à juste titre ?), à créer du lien avec nos semblables. Alors que nous devrions sans doute simplement accepter cet état de fait. D’autant que nous parlons bien là de solitude choisie.

    Grande question à laquelle je n’ai toujours pas de réponse claire, je tâtonne encore concernant l’amitié ses tenants et aboutissants. J’ai l’impression de pouvoir m’en passer, ce qui n’est pas du tout le cas de l’amour qui me rempli de tout, de sens, d’intensité et de merveilleux.

  • hhspirit

    Membre
    5 septembre 2018 à 10 h 22 min

    Bonjour tout le monde

    Je crois que ce qui m’a interpellé dans le sujet est en fait la confusion entre la supériorité de l’intelligence et la supériorité de l’être humain qui aurait cette supériorité de l’intelligence.
    Ainsi selon moi, la supériorité de l’intelligence peut conduire à une forme d’insociabilité mais alors je préfère suggérer un autre sujet : qu’est-ce qui fait la vraie valeur d’un être humain?”
    Ce à quoi Einstein répond: “ce qui fait la vraie d’un être humain c’est de s’être délivré de son petit moi”
    C’est pourquoi j’avais associé la bonté à la supériorité de l’intelligence.
    J’ai lu cette phrase-portrait d’Einstein qui me paraît intéressante: “Einstein fut somme toute un pacifiste à la philosophie très rationnelle, un peu contemplatif, un être un peu asocial qui aimait l’humanité. Il a constamment méprisé l’agitation humaine et a toujours préféré le calme”.
    Il y a une référence à un côté un peu asocial et qui aimait l’humanité”. Je déplore quand même le fait qu’il soit écrit “méprisé l’agitation humaine” j’aurais préféré l’expression “s’est distancié”
    Je reste convaincu que la supériorité de l’intelligence ne conduit pas inéluctablement à l’insociabilité. En fait il s’agit d’un choix personnel. Je suis d’accord avec la phrase de Sartre: “L’homme est ce qu’il se fait”.
    Certains ont choisi de mettre leur intelligence au service de tous et de mettre la main à la pâte, et d’autres de ne pas se mêler aux autres.
    Il est vrai que si on choisit de réfléchir intensément sur des sujets , on ne peut forcément en débattre qu’avec de moins en moins de personnes. Mais pour moi cela n’empêche de considérer toute autre personne comme son égal (en valeur humaine) et à chaque fois que j’entends les termes :mépriser, la supériorité de l’intelligent conduit (sous entendu donc inéluctablement) à l’insociabilité, cela me fait réagir.
    Donc je souhaiterais mettre en route le sujet : “Qu’est ce qui fait la vraie valeur d’un être humain?”

    Je serais moins présent même sur le sujet que j’ai évoqué car tout en aimant discuter sur ces sujets cela prend effectivement un certain temps et mes priorités sont aussi dans l’action et la pratique de la bonté.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 septembre 2018 à 11 h 10 min

    @willow : Pour moi, l’ amitié c’ est de l’ amour aussi … avec le sentiment amoureux en moins. Enfin, c’ est comme ça que je le vis …
    Surtout que nous autres, privilégions la qualité, et que la quantité nous importe peu.
    L’ amitié me nourrit, tout comme la relation intime et amoureuse, tout comme la solitude qui m’ est nécessaire (même si par moment ça peut me peser un peu …), car c’ est grâce à cette dernière que je peux contempler, entendre, méditer, rêver, ne rien faire, chanter, danser … écouter le bruit du silence …
    Mais peut-être qu’ une relation amoureuse avec un autre zèbre nous donnerait cette liberté …liberté de pouvoir vivre ce besoin de solitude tout en étant accompagné ?
    Mais ça c’ est un autre sujet … et je fais confiance à @Jaberwocky pour nous rappeler à l’ ordre (hi, hi, hi …)quand on fait des “hors sujet” …

    Je trouve étonnant que dans la première étude, soit mentionné le fait que plus les gens sont intelligents, plus ils sont adaptables …aux grandes mégapoles notamment ???
    Mais peut- être que cela ne concerne que les personnes à fort QI, et pas nécessairement les zèbres (HPI, HPE) ?
    En tout cas moi, plus je vieillis, moins je suis adaptable, et plus je fuis toute cette agitation, qui ne fait pas écho en moi.

  • Membre Inconnu

    Membre
    5 septembre 2018 à 11 h 32 min

    Bonjour hhspirit

    Je viens de lire ton message. Je comprends que tu aies voulu apporter ton point de vue à ce possible amalgame entre intelligence supérieure et sentiment de supériorité.
    Pour moi l’ intelligence du coeur est de loin celle que je privilégie (mais beaucoup de zèbres y sont sensibles aussi)
    Je te rejoints aussi sur ce point : c’ est par ces actes, qu’ on reconnait la valeur d’ un homme.
    De toute façon, je n’ aime pas beaucoup les classifications …
    Et je pense que chacun de nous fait du mieux qu’il peut, avec ce qu’ il est et ce qu’ il a reçu …
    Le principal c’ est d’ être en chemin, et conscient.

    Bonne journée !

  • willow

    Membre
    5 septembre 2018 à 11 h 36 min

    Bonjour amis HP,

    Nul doute que l’intelligence particulière du HP intuitif coincide avec une certaine gentillesse.

    Mieux que d’insociabilités pure et dure, il convient de parler d’une forme d’insociabilité et finalement de retrait et de recul.

    Si on considère que le HP intuitif est par nature un être éveillé spirituellement (c’est mon avis), alors ce retrait prend toute sa signification.

    Comme disait l’autre (désolé pour les réfs) et j’en suis convaincu, lorsque tu tentes d’être toi même, de faire du sens, même dans ton coin, tu fais déjà beaucoup, déjà tu changes le monde. Ce que la physique quantique ne semble pas contredire loin de là (mais je ne suis pas spécialiste et peu me tromper).

    Y n’empêche comme déjà souligné, tu peux très bien agir, voir même interagir depuis ta branche très haut perchée. C’est ce que nous sommes entrain de faire quelque part et ce que je fais en travaillant et en chapotant depuis mon domicile ma petite entreprise ou en recevant avec bienveillance de nouveaux venus à des réunions d’adultes hypersensibles. Où même en remontant le moral de mon voisin comme ce matin qui a perdu son fils récemment et s’est mis à picoler.

    Qu’est-ce qui fait la vrai valeur d’une être humain ? Le mot qui me vient immédiatement c’est sa bonté.

    Je dirais enfin que le degré d’insociabilité dépend de savoir de quel surdoué nous parlons. Le surdoué froid, le brillant bosseur et j’en passe, lui n’a pas de difficulté à socialiser.

    Le surdoué chaux, le créatif et intuitif est davantage par nature concerné je pense. Il y a qu’à regarder la vie des personnages célèbres concernés.

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