Échecs amoureux 🙁

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 novembre 2022 à 14 h 35 min

    Bonjour Charlotte,

    Je découvre cette discussion, j’espère que tu vas mieux…

    Je me permets de me joindre à vous, mais peut-être est-ce trop tard ?

    Je ne te connais pas et c’est difficile alors d’être vraiment constructif, mais voici ce que je vois dans tes écrits.

    D’abord, il me semble que tu mélanges deux choses, ou plutôt que tu les distingues mais que tu ne cernes pas leurs conséquences pratiques : vouloir aimer et vouloir être aimé.

    Tu écris avoir soif d’un amour absolu et aimer ce garçon…mais il me semble que tu recherches d’abord un amour absolu envers ta personne… d’où tes comportements quelque peu possessifs, tes peurs, ton besoin maladif d’être rassurée. Finalement tout cela tourne autour de “toi” et quelque chose d’un peu enfantin.

    Là encore j’y vois par exemple une potentielle explication de la peur de rencontrer la belle famille : cela revient à passer un entretien d’embauche, à se mettre en scène et guetter le moindre signe d’approbation, à se mettre une pression monstrueuse…pour “être aimée”.

    Cet amour là, que tu cherche chez l’autre : il n’y a que toi qui peut te l’apporter. Il me semble que c’est vain de le chercher chez un tiers et même injuste de réclamer tant… Comment peut-on exiger des autres qu’ils nous donnent quelque chose que l’on ne consent même pas à se donner soi-même, à travailler sans relâche jour après jour, pour soi ?

    Il me semble que c’est la première étape pour pouvoir, véritablement ensuite, accueillir l’autre.

    Les conséquences pratiques alors sont, qu’au lieu de chercher le moindre signe de validation ou de rejet…on cherche véritablement à comprendre, à connaître l’autre. L’énergie n’est plus tournée vers soi-même…mais dans la découverte de l’alter. Cela simplifie aussi par exemple la rencontre avec les amis et la belle famille…l’enjeu alors n’est plus de “plaire”, ou “d’être à la hauteur” mais de découvrir l’homme que tu aimes et ces personnes. Qui frequente-t-il, quelle était son enfance, comment pensent ses parents, qu’est-ce qu’ils aiment. Pourquoi ces personnes là sont ses plus précieux amis ? Quel est leur caractère ? Et c’est beau et fascinant de découvrir de nouvelles personnes alors.

    Mais cela demande du temps. Et de l’espace. De l’espace en soi, dans son cœur. À la place des angoisses et des peurs. Cela demande d’être disponible. Il y a des périodes de vie où l’on est, d’autres pas ou moins …c’est le parcours de chacun.

    Dans cette configuration d’ouverture à l’autre : ce n’est d’ailleurs, pas bien compliqué d’être “accepté”, “aimé” en retour..car au fond, tout le monde aspire à être écouté et considéré… Dès lors que tu es capable de ces qualités, le reste suit souvent… Être aimé n’est plus l’objectif, le but en lui même…ce n’est qu’une externalité indirecte, c’est du surplus, du luxe 😉

    Un deuxième point que j’aimerais soulever par rapport à ton texte c’est le caractère supposément fatal de ton comportement.

    Autrement dit, es-tu certaine que c’est une schéma répétitif ? Si oui, combien de fois as-tu observé cela ? As-tu eu ce blocage avec tous tes copains, sans exception ? Ou bien n’est-ce qu’avec lui ? Ou plus intense avec lui.

    En gros, j’ai l’impression qu’on peut vite se poser des étiquettes sur des situations qui demeurent, avant tout, contextuelles.

    Les étiquettes que tu poses sur toi, c’est notamment celle que tu serais une “Madame gache-tout” et je vois que tu culpabilises beaucoup… Est-ce que tu mesures au moins l’énergie que te prend, quotidiennement, ta culpabilité ? Sur cela aussi, y a peut être un truc à débloquer…c’est une pression qui ressortira déjà moins sur tes interactions avec les autres…


    Tu te condamnes et te déteste d’avoir “tout fait foiré”… Mais je trouve la théorie des “actes manqués” (qui n’en sont pas) très intéressante… Parfois on rate quelque chose, mais en réalité c’est un désir, un besoin profond qui s’exprime…et c’est absolument salvateur en fait.

    Tu aimes ce garçon, oui…mais est-ce qu’il n’y a pas quelque chose qui cloche dans votre relation ?

    Selon ma modeste expérience, quand c’est “le bon” ( ou plutot “un” bon ^^) on le sent très rapidement…. Tout comme on sait très rapidement qu’une relation a une date de péremption : parce que au delà de l’affection, aussi sincère et véritable soit elle, il y a tout un panel de critères déterminants pour assurer une relation/construction à long terme. Sans lesquels: c’est impossible. C’est juste impossible.

    Alors par idéalisme (et tu te dis l’être…) on tente de se convaincre que “ça va le faire”, que “tout le reste” ce n’est pas si important que cela… Aussi parce que nous sommes mûes par notre désir, un élan, une soif de l’autre, de la “passion” dans laquelle il est fort bon de se vautrer longuement….” C’est cette sorte de bulle en début de relation, où tout est beau, tout est parfait que tu décris d’ailleurs dans ton texte. C’est normal alors de tenter de la préserver aussi longtemps que faire cette bulle, ce n’est pas comme si nous avions trop de sources de réjouissance dans ce bas monde….et la lutte pour conserver cet état factice/temporaire peut devenir d’autant plus forte quand la confrontation au réel s’annonce être de la dynamite.


    Je ne sais pas ce qu’il en est pour toi, d’où ma question, mais perso je n’ai jamais eu de soucis à percer cette bulle, quand j’étais convaincue que le “réel” et ses contraintes auraient leur place dans la relation. Quand j’étais certaine donc, du bon “ajustement” avec l’autre personne. Il y a une sorte de simplicité dans l’être (ensemble) qui fait disparaitre moult peurs et angoisses.

    En revanche j’ai tout fait pour préserver la bulle et me suis menti comme jamais dans des relations que je savais pertinemment impossibles, ou qui ne pourraient que se terminer dans la douleur. Autrement dit : quand je me suis entêtée dans des relations qui ne me correspondaient pas…

    Et c’est là qu’on peut croiser effectivement avec la peur de l’échec, qui est une sorte de stratégie d’évitement du réel.

    Tu écris avoir du mal à être célibataire…peut être est-ce aussi ta peur de la solitude qui te pousse à demeurer dans ce genre de relations…qui ne te conviennent peut être pas tant que cela dans le fond… Parce qu’elles te semblent “moins pires” que d’être seule ? Mais alors, ce ne serait pas étonnant (et ce serait rassurant) qu’il y ait tout de même une part de toi qui tente de se faire la mâle et de tout faire sauter… 😉

    Cette part là, au lieu de la blâmer, peut être faut-il apprendre à l’écouter…et à la remercier. Et à côté, apprendre un peu à être seule avec toi-même et à te donner ce que tu réclames vainement à ton prochain. Tout cela donc pour, au final, gagner en sérénité et aussi mieux construire et choisir tes relations amicales, amoureuses etc… à l’avenir.

    Ah et, si tu aimes vraiment ce garçon : ne fait pas ce qui est le mieux pour toi, mais ce qui est le mieux pour lui… S’il est parti, s’il t’as dit non, respecte sa décision. Respecte son silence.

  • chafaitdubien

    Membre
    11 mars 2023 à 1 h 43 min

    Bonjour (et re-bonjour à toutes et tous !),

    Je n’avais effectivement pas lu ce dernier message (et quelle erreur !), il est tellement plein de bon sens !! Je pense qu’il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis et cela me fait réaliser à quel point nos sentiments et réactions sont complexes et qu’il est parfois bien difficile de démêler le vrai du faux dans nos ressentis.

    Je voulais également en profiter pour vous remercier tous/tes pour le temps que vous avez consacré à ma problématique :).

    Me voilà de retour, avec le besoin de déposer quelque-part ce que j’ai sur le cœur. Si l’envie vous en dit de lire la suite de mon Histoire, alors je serai ravie d’avoir à nouveau vos conseils et avis (je ne suis pas du tout la reine du résumé alors par avance : désolée pour la longueur du texte – roman ?).

    Il y a donc effectivement eu du nouveau dans cette Histoire et … pas mal de rebondissements durant ces 4 derniers mois :/.


    o Pour en reprendre là où j’en étais en novembre : J’avais finalement bien déposé ma lettre sur le pas de sa porte début novembre. Une semaine après, il m’en avait déposée une à son tour. Rebondissant sur la lettre et privilégiant alors l’action à l’attente, je lui avais alors proposé qu’on se voit (je partais 2 jours plus tard pour une semaine en voyage humanitaire).

    Il avait accepté et nous avions alors déjeuné ensemble le lendemain. J’avais initialement prévu tant de choses à lui dire (j’avais tellement réfléchi, culpabilisé de mon attitude de sabordage, de mes réactions alors que lui avait tant donné et avait été si patient; je voulais tant faire mieux…) mais son apparente distance m’a un peu étonnée/refroidie, bien qu’il m’ait pris dans ses bras à la fin du déjeuner (j’avais les larmes aux yeux, lui me disant alors qu’il fallait du temps). Je n’ai donc pas osé dire ce que j’avais prévu de lui dire.

    Il m’a par contre avoué pendant le déjeuner qu’il était venu me voir à mon premier triathlon, qui avait eu lieu pendant notre rupture (il avait pris plein de photos qu’il m’a montrées; il s’était caché en mode “sweat/casquette” pendant la course, ahah).

    Quelques heures plus tard, j’ai reçu un message de sa part, disant que ça lui avait fait plaisir de me voir, que je lui avais manquée, que j’étais très belle, etc. Bien décidée à ne pas rester dans un flou (après ce quasi mois de rupture), je lui avais alors écrit le soir tout ce que j’avais prévu de lui dire en face le midi. Mes réflexions, mes regrets, des confidences sur mon enfance, ma dernière relation pouvant aussi expliquer en partie mes réactions. Tout. Il m’a alors répondu que ça le touchait beaucoup, qu’il était difficile d’y répondre intelligemment, qu’il m’aimait toujours énormément mais qu’il avait besoin de temps pour digérer tout ça et ce qu’il s’était passé entre nous car il ne voulait plus jamais que l’on se refasse du mal comme ça avait été le cas (et que c’était donc peut-être un réflexe protecteur mais que ça l’empêchait de baisser tout de suite ses barrières). Puis je suis partie à mon voyage humanitaire et il m’envoyait quelques messages pour prendre des nouvelles. J’ai tout de suite dit que je ne voulais pas rester dans le flou alors il m’a répondu qu’il me laissait tranquille car il voulait que je profite de cette expérience (mais pour profiter, j’avais justement besoin d’être au clair… donc je me suis un peu agacée de son attitude et lui ai dit). Finalement, 4 jours plus tard, soit 2 jours avant mon retour, il m’a finalement envoyé un très long message pour me dire qu’il avait envie qu’on continue ensemble; il m’a alors proposé de venir me chercher à l’aéroport.

    o J’avais le coeur en fête… Il est donc venu me chercher à l’aéroport mais là encore sans grande effusion ou démonstration (pour se protéger peut-être). Nous avons diné ensemble au restaurant et il m’a raconté, calmement, ce qu’il avait fait pendant le mois de rupture (mais sans me parler de nous; sauf une fois où il a précisé qu’il n’avait jamais enlevé notre ‘bracelet commun’, qu’il nous avait offert quelques mois auparavant). J’ai peut être été un peu “déçue” car je n’avait finalement pas eu l’impression de lui avoir manqué, comme si sa vie avait continué, alors que de mon côté j’avais passé quasiment tout ce temps à réfléchir à notre Histoire, à commencer à réfléchir à mes erreurs, etc.

    Nous avons ensuite un peu repris notre Histoire comme si elle ne s’était pas arrêtée.
    Je crois qu’il aurait surement été bien d’en parler, de se pencher aussi sur ses ressentis, sur ce que je lui avais partagé (dans mon sms, je m’étais justement ouverte sur ma peur de l’abandon/dépendance affective, mes peurs, leur origine potentielle etc, en espérant que justement on puisse ‘grandir ensemble’) mais il ne jamais questionné là dessus. Je crois qu’il était plutôt lui dans une position ‘d’attente’; de voir comment ça allait se passer. D’avancer, sans ressasser le négatif et les problèmes pour voir si on pouvait y arriver (il ‘fuit’ les conflits). Nous nous sommes aussi revus le lendemain; il s’est endormi devant le film sur le canapé à 21H30… et il a bien compris que j’étais un peu déçue ahah.

    Et finalement, il s’est davantage ré investi… dans les petites attentions notamment; il a aussi déposé un sac d’affaires (vêtements) chez moi car avant la rupture on en avait discuté. Je voyais qu’il cherchait à faire des efforts.

    Il m’a aussi vite reparlé d’un week-end prévu avec ses amis (des amis qu’il voit peu) qui aurait lieu 3 semaines plus tard et auquel il voulait que je participe… Voulant travailler sur mes ‘failles/blocages’ (je bloquais pendant un an quant au fait de rencontrer son entourage, *honte*); j’ai accepté de l’accompagner. Le week-end s’est bien passé, il a été démonstratif, reconnaissant… .

    Mais à partir de là, je ne sais pas pourquoi, j’ai recommencé à être trop en attente, trop impatiente, contrôlante, inconstante… Bref, chi*nte (je me suis remise dans une position de ‘peur’).

    Après ce week-end (qui a eu lieu début décembre : cela faisait donc un an que nous étions ensemble), qui s’était pourtant bien passé, je suis redevenue négative, dans la critique… Je crois que j’étais frustrée de sentir que je devais faire des efforts mais que lui ne me reparlait toujours pas vraiment de nous, d’avenir, de projets pour “nous deux”, de ce que je lui avais partagé/confié et qui était donc important pour moi. Mais il restait par contre toujours gentil, présent, à me proposer très souvent de se voir. J’avais surement besoin de me sentir prise en compte et j’avais aussi surement peur que l’on retombe dans une sortie de flou (et son côté à tout garder pour lui) insécurisant. Alors je déclenchais des conflits ou étais froide pour pas grand chose; je lui faisais des remarques de jalousie (me sentant parfois un peu transparente pour lui), etc. Et lui restait toujours aussi flegmatique (jamais un mot plus haut que l’autre et fuyant toute forme de conflit ou de discussion). Au lieu de me parler de ce qui n’allait pas : il avait alors tendance à se replier dans sa bulle et à ne plus rien montrer.

    Je pense que j’aurais certainement dû laisser un peu faire les choses, lâcher prise, qu’on souffle, enlever la pression, pour qu’il reprenne aussi confiance en nous deux, que la complicité revienne et voir alors si les choses changeaient et avancaient… mais je n’ai pas eu la patience.

    J’avais envie de travailler sur moi mais pour ça je crois qu’il fallait aussi que je me sente un peu comprise et en sécurité. Pour Noel, il m’a proposé 2 jours avant qu’on se fasse une petite soirée tous les deux avant nos soirées respectives en famille. Alors que lui était pourtant très attentionné auparavant… il m’a offert des cadeaux peu ‘personnels’ : une bouteilles d’huile d’olive, de la confiture, un rouleau pour masser les pieds (alors qu’à mon anniversaire 6 mois plus tôt; il m’avait offert des billets de spectacle pour mon humoriste préférée, à Paris). De mon côté, je lui ai offert une veste de sport et un portefeuille avec des photos de nous… . Je ne suis pas du tout du tout matérialiste mais j’y ai vu malgré tout une sorte de message. De la même façon, pendant la soirée, aucune référence faite à notre couple, à l’avenir etc.

    Finalement, quelques jours plus tard, je lui ai demandé s’il se projetait avec moi. Il a d’abord répondu par un silence… Ces silences difficiles à supporter (surtout quand on a besoin d’être rassurée)… puis il m’a finalement dit qu’il avait du mal à se projeter à 6 mois ou à un an à cause de nos conflits, de l’instabilité… Je l’ai très mal vécu et me suis énervée car je me suis sentie un peu trahie, qu’il me dise les choses uniquement quand je pose des questions (chose qu’il faisait déjà les 6 mois précédents) mais qu’en plus, en réalité, il continuait à me voir tout en sachant qu’il ne se projetait plus vraiment avec moi (comment espérer que ça s’arrange sans en discuter avec l’autre ?).

    Ca m’a fait mal… car alors que j’espérais être rassurée, je recevais un peu le message inverse (mon ex copain, avant lui, avait cultivé un flou pendant 2 ans après notre rupture… à me faire culpabiliser, me rappeler nos souvenirs mais sans jamais revenir : ça m’avait détruite et je me suis promis de ne plus rester dans un flou. Voilà aussi pourquoi j’ai été si impatiente). Mais j’ai bien conscience que j’avais recrée, les semaines précédentes, un climat difficile (et en général il recule un peu dans ces cas là) même si de son côté, la fuite de la communication n’a pas aidé non plus à ce que ça s’améliore ou qu’on se comprenne davantage.

    Alors je me suis emportée, l’ai même insulté (de conn***) depuis ma fenêtre quand il est parti.

    Finalement, nous devions aller à Paris quelques jours plus tard, pour le 31 décembre (pour le spectacle qu’il m’avait offert à mon anniversaire). Je lui ai alors proposé malgré tout d’y aller. Il a accepté. Je me suis occupé un peu de l’organisation (les semaines d’avant, nous n’avions pas réussi à organiser ce voyage… aussi car au lieu de parler de ce voyage comme un voyage de couple, il m’avait juste dit qu’il fallait y aller plus tôt car il voulait voir sa meilleure amie… et qu’au pire je pourrai l’y rejoindre si je n’avais pas envie de passer 5 jours à Paris. On s’était disputés à cause de ça car il ne comprenait pas que j’avais aussi besoin qu’il me montre qu’il voulait qu’on se retrouve un peu, qu’on fasse des projets ensemble). Finalement, nous y sommes justes allés pour une journée et la soirée et avons passé une bonne soirée mais, encore une fois, pas un mot sur nous (il n’avait pas mis une tenue un peu améliorée pour ce 31… de mon côté, j’avais essayé de me faire toute jolie). Le soir, avant de dormir, je lui ai reparlé et il m’a dit qu’il ne pouvait pas m’apporter ce que je voulais. J’ai passé la nuit en pleurs. Quand nous sommes rentrés, il m’a dit qu’il allait m’écrire une lettre pour enfin être transparent car de toute façon il n’y avait plus rien à perdre.

    o Il m’a donc déposé sa lettre manuscrite dans ma boite aux lettres quelques jours plus tard (j’ai trouvé un peu ‘cruel’ cette forme de suspense et qu’il faille une lettre pour dire tout ça au lieu de se parler…), dans laquelle il m’évoquait les raisons de ses difficultés à se projeter librement avec moi. Il a évoqué nos différences (lui calme et réservé, moi impulsive et un peu excessive; moi ayant envie de voyages alors que lui n’était jamais aussi bien qu’en France, lui couche tôt moi couche tard etc.. mais que malgré tout on avait réussi à surmonter plein d’obstacles et que ces différences au contraire l’intriguaient), m’a écrit que s’il avait eu l’impression de rencontrer son âme-sœur il avait eu quelques doutes depuis; aussi qu’il avait parfois préféré une ‘demi relation’ plutôt que dire les choses et prendre le risque que tout s’arrête et il est revenu sur deux principales sources de doutes : ma jalousie et son ex.

    Ma jalousie : Il m’a dit qu’il vivait mal mes remarques de jalousie, qu’il ne “matait pas” les autres et que cela le poussait alors à “changer de comportement”, qu’il devait du coup faire attention à ne plus regarder autour de lui.

    Son ex : Il est resté 7 ans avec une fille (sa 1ere copine et seule longue relation). Cette relation est terminée depuis 6 ans mais ils sont restés en contact. Lui était proche de sa famille et de son frère, qui s’est malheureusement tué en moto l’an dernier. Il a donc pas mal repris contact avec elle (par téléphone vu qu’elle habite loin) et sa famille depuis. Je ne lui en parle pas souvent mais ce sujet est délicat. Ce que je prends mal, c’est qu’il est au fond plus proche de sa famille à elle que de ma vie et que nous : nous ne construisons rien ensemble et ne faisons pas de projets (justement à cause du climat et des conflits apparemment). Il est allé à l’enterrement de sa grand mère à elle alors qu’il ne connait même pas la mienne, il parle très souvent de son frère à elle, décédé (il a même posé un jour de congé cette année pour les “un an de décès” et a rejoint des amis pour la date de son anniversaire), sa famille reste en contact avec la famille de son ex alors que moi je ne connais même pas la famille de mon ex – par ma faute j’avoue, je sais car ça me stresse/bloque… donc oui, ça me fait mal et certes il ne comprend pas ce manque d’empathie alors que je suis hyper empathique dans la vie mais c’est juste que ça me blesse. Et il me dit qu’il ne peut pas être avec quelqu’un qui ne l’accepte pas (aie le sentiment qu’entre elle et moi il la choisit au fond), que ce n’est pas une rivale mais une personne qui compte, encore plus après ce qui lui est arrivé. Et qu’il ne transigera pas sur ces deux sujets. Puis il parle aussi de mes qualités et il finit sa lettre en me disant qu’il pense qu’on peut encore y arriver et former une belle équipe.


    o Alors que j’espérais depuis un moment être davantage rassurée, j’ai ressenti sur le coup finalement tout l’inverse : il me remettait quelque part sous le nez nos différences, sa difficulté à se projeter (mais sans l’avoir dit spontanément) et finalement remettait dans mes mains ses doutes nous concernant dont je ne savais finalement pas quoi faire (car moi tout ce que je voulais c’était qu’on avance). Il ne proposait pas de solutions mais me partageait juste des difficultés alors que moi-même j’étais un peu épuisée de ce climat insécurisant. Et je n’ai pas trop su gérer sur le moment ce poids sur mes épaules. Je l’ai mal pris, j’y ai vu encore une fuite, des excuses pour ne pas avancer, etc. Il m’a proposé qu’on se voit deux jours plus tard : finalement on s’est vus quelques minutes sur la plage et je lui ai dit que c’était trop pour moi et je suis partie. Deux jours plus tard, face à son flegme/détachement, j’ai fait l’erreur de l’insulter par messages (disant que je regrettais notre relation…) et l’ai bloqué durant plusieurs jours.

    Je n’arrivais plus à y voir clair, je me sentais submergée d’émotions.


    o Mais… 2 semaines après cette lettre, après l’avoir relue plusieurs fois et avec du recul, j’y aussi vu une main tendue de sa part, bien que maladroitement. J’ai alors essayé de me mettre davantage à sa place et ai rédigé un très long email de réponse dans lequel je suis revenue sur ma réaction (expliquant que j’avais aussi eu l’impression qu’il m’avait faite poireauter des mois etc), me remettais en question, disant en préambule que si je lui reprochais son manque de communication, je savais qu’il était parfois difficile de communiquer dans la peur de la réaction de l’autre, que je voulais travailler sur moi, sur ma jalousie etc, j’acceptais ses demandes (y compris son ex… disant que c’était aussi l’accepter lui que d’accepter son passé), proposais des solutions et le remerciais de nous avoir donné l’opportunité d’avancer en écrivant tout ça… . J’ai eu la sensation en faisant ça de donner presque au-dela de l’énergie que j’avais encore (sachant que j’avais aussi quand même démissionné de mon CDI, dont le préavis de départ se terminait donc terminé en novembre, et que finalement je faisais de cette histoire ma priorité en mettant tout le reste en pause)… mais je n’avais pas envie de le perdre et voulais me battre pour cette Histoire car j’avais un sincère sentiment d’évidence. J’ai aussi dans ma lettre insisté sur le fait que la communication était clé et que nous devions apprendre à mieux communiquer (et notamment peut-être davantage au quotidien à l’oral que toujours par écrit).

    o J’avoue que je m’attendais à une réaction de sa part; qu’il saute sur cette main tendue (j’y aurais aussi vu de mon côté un vrai intérêt pour nous et car c’était initialement une réponse à sa lettre et non une initiative sortie de nulle part; aussi car de mon côté j’avais l’impression de faire un pas immense vers lui mettant de côté mon besoin à moi d’être rassurée… même si certes deux semaines s’étaient écoulées et que j’avais mal réagit).

    Au bout de 2 jours sans réponse, je lui ai envoyé un message disant que je ne savais pas s’il avait reçu mon email; il m’a répondu qu’il comptait m’écrire pour me dire qu’il avait bien reçu mon email, me remercier, que ça l’avait touché mais qu’il ne savait pas vraiment comment y répondre et y réagir (!). La réalité, c’est qu’il était en plus en we sportif. Il m’a aussi avoué que pendant ces 10 jours, il pensait que c’était vraiment terminé et que je ne reviendrai pas (en gros, il semblait avoir accepté que le fait que je m’énerve face à ses doutes et que ne lui parle plus était une rupture.. il m’a également dit que ses proches doutaient pas mal de notre relation vu les prises de tête (ca m’a fait d’ailleurs très mal de lire ça; il a évoqué la toxicité de notre relation)). Et là j’ai explosé… Je me suis sentie prise pour une imbécile. Certes, j’avais laissé passer 10 jours, mais j’en avais expliqué la raison et je répondais à toutes ses demandes alors j’ai eu la sensation qu’il jouait un peu avec moi. Et son besoin de temps… sans cesse… ca ne faisait à mon sens qu’amplifier les problèmes et l’insécurité et je commençais à trouver ça bizarre.

    Finalement, il m’a proposé qu’on se voit quelques jours plus tard. J’avoue que sa (non) réaction, ce qu’il m’a dit… m’avait plutôt refroidie et ne créait pas vraiment un climat propice à une discussion sereine et constructive.
    Il est venu chez moi : si beau, bien habillé, parfumé, toujours gentil, amenant ma nourriture préférée… .

    Nous avons cuisiné ensemble et puis il m’a demandé si je voulais parler de mon email. Il ne semblait pas être venu pour apporter des réponses mais être plutôt là ‘juste’ pour discuter, en “attente” de savoir où je me positionnais vraiment par rapport à cet email de réponse.

    J’ai commencé à dire qu’il était difficile qu’il soulève tous ces doutes, que je me posais quand même des questions sur la nature de sa relation avec son ex (et s’il n’était pas encore amoureux…). Et finalement, il m’a dit que je ne semblais pas très cohérente avec mon email, ce que j’ai trouvé très injuste. Il m’a aussi dit que le problème n’était pas l’ex en question mais le fait de se sentir privé d’une forme de liberté. Nous avons finalement mangé, joué aux cartes puis il m’a pris dans ses bras et nous nous sommes embrassés.

    o Il m’a proposé de rester dormir… j’ai accepté (l’idée n’était pas d’aller plus loin). Dans le lit, me sentant un peu mal à l’aise de la situation; j’ai voulu déclencher une discussion en disant que je comprenais, que parfois on avait plus envie d’être avec quelqu’un mais que c’était dur aussi pour la personne en face… Bref, je voulais juste qu’il réagisse et se positionne. Mais rien : pas un mot. Il m’a juste reparlé de l’incohérence par rapport à mon email (et donc son ex !). Et là : je me suis mise à pleurer, je suis allée sur le canapé. Il m’a d’abord dit qu’il allait partir puis m’a réconfortée. Nous sommes donc allés dormir. Le lendemain matin, en partant pour aller travailler, il m’a fait un bisou en me disant ‘ce n’est pas une fin de non recevoir’ puis il m’a écrit un message 2 heures plus tard pour me demander comment s’était passée mon entretien qui devait avoir lieu le matin.


    o Et j’ai été provocante : en lui répondant quelques heures après et lui disant que j’allais surement devoir refaire un compte Tinder du coup (bon oui c’était débile mais je ne savais plus quoi faire). Et là il m’a dit qu’on y arrivait pas. J’aurais peut-être (sûrement) dû calmer le jeu et dire qu’on en reparlerait mais j’ai tout de suite démarré au quart de tour en m’énervant, en lui disant que c’était horrible de laisser un silence, de venir chez moi (qu’au final je ne savais même pas trop pourquoi il était venu), de dormir chez moi, me dire que ce n’était pas un adieu… puis après quelques messages, de tout stopper.

    Il m’a d’abord répondu qu’on était jamais aussi bien que dans les bras l’un de l’autre, etc.

    J’ai craqué : je me suis sentie à bout, épuisée (j’ai eu l’impression de revivre un peu des scènes comme avec mon ex; j’étais aussi épuisée de manque de sommeil)… je me suis énervée de ce qu’il était en train de faire. Je pense que j’ai envenimé la situation et nos échanges sms du coup. Je pleurais… me sentant impuissante, dépassée, ne comprenant plus rien. Les sms semblaient de plus en plus décidés, au fil de la journée, à devenir une vraie rupture en fait (il s’est même mis à parler de notre histoire au passé, quelques heures après être parti de chez moi), j’avais l’impression d’un cauchemar… Le soir, je lui ai partagé que je n’arrivais pas à m’arrêter de pleurer et il m’a appelée : il m’a dit de me boire de l’eau et de respirer, qu’il ne m’abandonnait pas et qu’il pourrait m’aider à surmonter tout ça (m’aider à surmonter la rupture ?!? wow).

    Puis, voici le genre de sms que j’ai reçus les deux jours suivants : “Ton message m’a fait pleurer. Tu écris tellement bien.. tes mots sont si puissants et si bien choisis qu’ils touchent immédiatement en plein cœur.
    Ce même cœur qui pleure, de la peine que je te fais une nouvelle fois, mais aussi de l’infinie tristesse que j’ai en moi. Car ce manque que tu décris est partagé et ressenti de la même façon. Ta main dans la mienne est sans doute ce qui me manque le plus.
    Je ne cesse aussi de repenser à des micros moments, sans grande importance au regard de ces 13 derniers mois, mais qui ont rythmé notre quotidien et fait vibrer mon coeur.
    Je ferme les yeux et repense à nous, à tous nos fou rire, à toutes ces fois où je t’ai porté sans aucune raison, à tous nos petit-déjeuner où il y avait beaucoup trop pour deux, aux fois où j’attendais désespérément que tu sortes de la salle de bain et me rejoigne dans le lit, à nos blind test… et à toi, juste à te regarder rêver ta vie et essayer de la rendre jolie.
    Sois certaine que cette prise de distance n’est pas le résultat d’un amour qui s’est éteint.
    Je ne sais pas de quoi l’avenir sera fait.
    Si je me rends compte que je fais l’erreur de ma vie, alors je saurai venir ramper devant toi pour te demander de me pardonner. Je suis profondément désolé si tu te sens trahie
    .”

    ou encore “Je sais que tu te sens trahie. Mais malgré tout l’amour que j’ai pour toi, j’ai ce sentiment aujourd’hui qu’il faut passer par là. Je suis profondément désolé. Tu n’imagineras jamais à quel point. Je suis nul comme copain

    ou “Je n’arrive pas à répondre intelligemment à tes attaques. Tu as sans doute en partie raison de m’en vouloir autant. Je me sens au plus mal également mais je sais que tu diras que je ne peux m’en prendre qu’à moi-même.

    ou “Quand j’ai reçu ton mail, j’ai été touché. Profondément et sincèrement. Je n’y ai pas répondu tout de suite pour les raisons que je t’ai expliquées.
    Qu’elles soient valables ou non, je n’en sais rien, mais elles m’appartenaient.
    J’ai été surpris par ta réaction, où tu exigeais immédiatement une réponse. Sur le fond, je ne sais pas qui a raison. Mais sur la forme, cela m’a un peu décontenancé car cela mettait une nouvelle fois en lumière nos incompréhensions.
    Apres plusieurs jours, je me suis dit qu’il était nécessaire d’en parler de vive voix. Pour aller au-delà des mots. Et aussi parce que tu me manquais et que j’avais très envie de te voir.
    Très vite, quand on a commencé à parler du fond de la lettre, il y a eu les premières incompréhensions et même une ou deux “provocations” de ta part, tellement à l’opposé de ce que j’avais pu écrire et de ce que toi tu avais dit dans ta lettre. Ça m’a attristé.
    Puis oui, nous avons mangé ensemble, même si tu m’avais demandé si je voulais partir, puis nous avons rigolé en jouant aux mini-cartes. Avant de nous embrasser et de suspendre le temps. Quand je suis dans tes bras, je perds toute notion de ce qui se passe autour. Je perds pied totalement, car je voudrais ne jamais en partir. Alors même que je m’étais dit que cela n’allait pas se passer comme ça, et que si ca devait arriver de nouveau, ce serait une prochaine fois, je t’ai proposé de dormir avec toi.
    Je ne me voyais pas partir. J’étais juste bien avec toi. Cela n’effaçait pas les incompréhensions discutées plus tôt ,mais le temps d’un instant, d’une nuit, on essayait de les oublier.
    Quand je suis parti le matin, je n’ai pas pensé une seconde que je ne reviendrai pas. J’ai attendu toute la matinée une réponse de ta part. Et finalement, vers 12h, apres quelques messages, tu me parles de ton “cv Tinder “.
    Ce petit message, l’air de rien, a eu un effet très négatif sur moi car il semblait montrer qu’on était reparti dans ce que j’ai fui tant de fois. Je me suis dit qu’on allait retomber dans du conflit.
    C’est exactement cette peur qui m’avait fait prendre du temps à répondre à ton mail. Je t’aime de tout mon coeur et ta peine me glace le sang. Mais je ne veux plus jamais vivre ces traumatismes.
    Je pense que notre amour l’un pour l’autre, quoique tu en dises, est indéniable. Mais au fil des mois et des expériences vécues, j’ai vu que cela ne nous empêchait pas de vivre constamment des moments de tension qui me dépassent. Nous avons des différences certes, mais je crains trop que nos caractères ne soient pas suffisamment conciliables
    .”

    Puis il m’a finalement proposé que l’on se voit ou que l’on s’appelle pour en parler (peut-être motivé par le fait que je lui ai aussi dit que je méritais une explication orale et pas d’être larguée comme une chaussette par sms). Après ces quelques jours à pleurer, à me ridiculiser (m’humilier) par messages… j’ai eu peur de l’affronter et de revivre comme une seconde rupture et que mes mots n’aient aucune valeur. Je lui avais alors répondu qu’il valait mieux souffler un peu, que là ca semblait un peu précipité pour qu’il ait vraiment des explications à apporter, et qu’on pourrait en parler quelques jours plus tard(pour une fois, c’est moi qui proposais un peu de temps).

    Il m’a alors relancée quelques jours plus tard pour me dire qu’il pensait qu’il ne fallait pas revenir sur sa décision (!) tout en insistant durant 3 ou 4 messages pour me dire que ce serait quand même bien que l’on s’appelle ou que l’on se voit.

    Il semblait donc fermer la porte tout en proposant d’en parler… Je n’ai pas su que dire, que faire, que répondre : alors je n’ai rien fait.

    Comme jusqu’à présent ses réflexions l’avaient plutôt fait revenir vers moi, je crois que je me suis dit que s’il m’aimait il reviendrait. Mais là, je n’avais plus la force de rien.

    Et plus rien…. Durant 2 semaines.

    De mon côté, la peine était de plus en plus grande mais comme nous avions connu pas mal de disputes, je crois que je ne réalisais pas non plus que ca puisse être totalement terminé; surtout de cette façon là, par messages. Notre lien était vraiment très fort et profond (enfin… je le croyais).

    Puis j’en ai discuté avec ma psy (car j’ai vraiment décidé de travailler sur mes failles et sur ma dépendance affective et mes peurs qui ont trop de poids sur mes relations amoureuses) qui m’a conseillé de juste envoyer “J’ai compris que c’était complexe. On laisse du temps ” et d’avancer en parallèle de mon coté, sur moi.

    J’ai donc envoyé ce message à mon ex 2 semaines après sa proposition d’en parler. Quelques heures plus tard (hasard de la vie :/)… j apprends que ma mère (dont je suis très très très proche) a un cancer. Mon monde s’écroule.

    o Mon ex, empathique/sensible, bienveillant, présent pour moi durant cette année : mon premier reflexe a donc été de lui envoyer, un message, du coup quelques heures après le message proposé par ma psy, pour lui partager cette nouvelle.

    Il m’a répondu rapidement qu’il avait beaucoup de peine de la situation et me demandant si je voulais qu’on s’appelle le soir pour que je lui dise ce que le médecin avait dit (ses parents sont aussi médecins). Je l’ai remercié, ai accepté et ai ainsi reçu un coup de fil dans la soirée… je pleurais un peu (décidément, après nos derniers échanges peu valorisants, je pleurais encore cette fois ci… mais vu le contexte je pense que c’est compréhensible), je lui ai expliqué pour ma mère… mais sa voix peinée vis à vis de la situation (il avait la voix tremblotante de la nouvelle) mais détachée vis à vis de moi (c’est assez dur à expliquer) m’a scié un peu le cœur. J’ai senti que le lien était coupé. J’ai donc eu l’envie de parler de nous (au fond c’est lui qui 15 jours auparavant avait insisté pour qu’on parle ou que l’on se voit)… et là, j’ai senti de la froideur, comme s’il ne voulait plus parler de nous, comme si nous n’existions plus (en si peu de temps… ça m’a fait tellement bizarre… c’est comme si des mois avaient passé). Moi qui pensais compter pour lui… . Et ça fait si mal.

    Je lui ai demandé s’il avait enlevé notre bracelet (il m avait donc offert un bracelet que l’on portait tous les deux et qu’il n’avait jamais enlevé malgré nos disputes. Et là il m’a répondu que oui, il l avait enlevé une semaine auparavant. #douleuratroce).. ca m a fait tellement mal. Il a voulu couper court mais il m a dit qu’il restait là pour moi si besoin. Et entre cette horrible nouvelle et ça : j’avais l’impression que vraiment tout était en train de s’écrouler sans que je puisse faire quoi que ce soit.

    Après que nous ayons raccroché, je lui ai partagé ma peine par messafes. Je crois que je vivais là la vraie rupture tout en m’en voulant profondément de ne pas avoir accepté de parler avec lui 2 semaines auparavant (comme si la distance l’avait définitivement conforté dans sa décision…). Je me suis à nouveau ridiculisée et l’ai même supplié de ne pas m’abandonner tant je ne savais plus quoi faire, tant j’étais impuissante, tant cette sensation de rupture de lien, de rejet, que je croyais impossible, faisait mal.

    Il m’a répondu qu’il avait du mal à répondre à tout ça, qu’il ne pouvait pas revenir, qu’il ne pouvait pas lire tout ça, que ca le rendait malade.

    Il m’a envoyé ce genre de message : “je suis terriblement attristé par ce qui arrive à ta maman. Et donc évidemment à toi aussi. C’est profondément injuste.

    J’espère de tout coeur, mais vraiment plus que tout, que les médecins vont dire qu’il existe un traitement pas trop lourd. Je vous le souhaite tellement..

    Pour le reste de tes messages, je ne peux pas rentrer dans cette discussion ce soir. Je veux simplement te demander pardon si tu t’es sentie humiliée, ou si je t’ai donné à ce point une mauvaise image de toi-même. Tu es une personne rare et formidable et oui la vie avec toi peut être géniale et hors du commun. Parce que c’est ce que tu es. Je pense juste que notre relation n’était plus tenable, qu’on ne se rendait plus heureux et que ce n’était plus sain. Cela n’enlève en rien tes innombrables qualités , tout ce que je pense de toi et la beauté des souvenirs passés à deux… mais nous n’y arrivons plus et je suis navré de ne plus réussir à y croire. Et ce que tu m’as dit en t’ouvrant à moi ne me fait pas fuir. J’ai toujours trouvé ça sincère et profond. Ce sont nos engueulades, nos incompréhensions, ces insultes et moments de tensions trop nombreux qui me font fuir.

    Je sais que tu souffres. Je souffre aussi car je sais ce que je perds et savoir que je suis la cause de ta tristesse m’anéantit.

    Mais la seule chose qui compte aujourd’hui, c’est ta maman. Et le fait que tu sois là pour elle, avec ta sœur.

    Et si tu as besoin de parler, alors je serai là.

    Mais je suis désolé, je ne peux pas lire tout ce que tu me dis. Ça me brise le cœur”.

    Puis j’ai continué à m’emporter (je me suis dit qu’il devait avoir rencontré quelqu’un pour être si définitif; j’ai ressenti un immense sentiment de frustration, d’impuissance, d’abandon sans même que l’on se soit finalement revus depuis la rupture par messages…). Je me suis ensuite calmée et ai repris mes esprits et lui ai alors envoyé un message pour m’expliquer et lui dire que la situation était un peu (trop) lourde pour mes épaules et que je craquais mais que je respectais son choix et étais désolée pour cette reprise de contact et d’avoir insisté.

    Il m’a alors relancée avec une forme de bienveillance le matin en me demandant si j’avais dormi et si ma mère avait dormi, si j’avais amené ma peluche (!) et me demandant si je voulais qu’il demande des conseils à ses parents vis à vis des résultats de ma mère. Qu’il pensait qu’on pouvait dissocier les choses : notre relation et le fait qu’il puisse être là pendant cette épreuve.

    o Je lui ai alors répondu que je le remerciais mais que c’était un peu tôt pour moi, que j’avais encore des sentiments et que faire face au détachement/ disparition des siens était trop difficile et qu’il fallait surement donc mieux que je fasse le deuil de nous deux.

    Il m’a alors répondu qu’il répondrait seulement ça pour le moment car c’est trop dur à lire, que ce n’est pas parce qu’il y a séparation que les sentiments disparaissent ou qu’il ne tenait plus à moi. Je lui ai alors envoyé un long message pour expliquer les frustrations de sa décision de quitter le navire au moment où on parlait enfin des vrais problèmes, que j’étais désolée de ne pas avoir su lui donner encore l’envie de vibrer et de tout recommencer. Que je n’étais pas la “vraie moi” en étant happée par mes peurs, que je voulais évoluer et que j’aurais aimé que ce soit avec lui mais que je ne pouvais rien y faire s’il ne le voulait plus. Mais tout sonnait surement “trop tard”.

    Voici sa réponse (aie) : “Je suis désolé si je t’ai semblé froid ou distant hier. C’est pourtant tout l’inverse, et je pense que tu le sais car tu connais ma sensibilité. Je ne diabolise pas ce que nous avons vécu. Certainement pas. Il y a eu des moments difficiles mais aussi une liste infinie de moments magiques auxquels je continue de penser souvent.

    Quand tu dis “une relation qui n’existe plus comme si elle n’avait jamais eu lieu” est terriblement injuste. Même si je ne le fais pas savoir, je pense à toi tous les jours, moi aussi je suis triste qu’on en soit arrivé là et je pleure à chacun de tes messages où tu mentionnes ce qu’on ne vivra plus à deux.

    Tu dis que tu es une fille “chouette”… tu es tellement plus que ça. Je ne vais pas refaire la liste de tes innombrables qualités mais jamais quelqu’un ne m’a touché comme tu as su le faire.

    Et c’est pour cela que tu mérites d’être plus heureuse que tu ne l’as été avec moi.

    Nos caractères trop différents ne permettaient pas d’y arriver, on se créait trop de frustration.. on acceptait des choses qu’on ne devait pas accepter, on se dénaturait. J’ai voulu y croire tant de fois malgré des moments où je me suis dit que c’était définitivement fini. Tu as voulu te battre tant de fois également, prenant sur toi, admettant certaines faiblesses et t’ouvrant à moi comme jamais. Je t’en suis infiniment reconnaissant.

    Ce n’est pas parce que je dis toutes ces choses qui n’ont pas été que j’en oublie tout ce qui s’est bien passé entre nous. Même si cela a trop souvent été dur, je garde en mémoire uniquement tous les merveilleux moments passés ensemble.

    Mais malheureusement, je pense qu’il faut respecter ma décision. Elle m’a été impossible à prendre pour toutes les raisons que tu évoques dans tes message et que je partage évidemment. Oui notre complicité est unique, oui les sentiments nous ont très vite dépassé, nos projets, nos envies, nos rêves nous ont transporté. Et je ne peux pas dire que je ne t’aime plus, que tu ne me manques pas ou que je n’ai pas un immense pincement au cœur quand je vois que The voice reprend ce vendredi et que une chanson sur deux que j’entends à la radio me fait penser à toi.

    Ne change pas la personne que tu es. J’ai sans doute été trop sévère dans ce que j’ai pu te dire : tu es une personne extra-ordinaire, de celle qu’on ne rencontre qu’une fois dans une vie. Alors bien sur, tu n’es pas toujours facile à suivre. Mais qui l’est… ?

    Ne plus être ton copain ne veut pas dire que je veux disparaître de ta vie, ou que je ne serai plus la pour toi. Car je pense que nous trouverons un meilleur équilibre dans une relation différente et qui sera plus saine.

    Tu m’as tant donné, nous avons vécu tant de belles choses.. Mais il y a ce fichu paradoxe qui veut que tu m’as rendu plus heureux que personne mais dans le même temps, cette relation m’a parfois rendu plus triste que je ne l’ai jamais été.

    Charlotte, n’oublie pas que tu as tout pour toi. Tu es belle, drôle, intelligente, enthousiaste à l’extrême et tu as un coeur en or. Je suis navré de ne pas avoir su faire ressortir la “vraie toi”. Je pense avoir été très compréhensif mais je ne pense pas forcement avoir été le copain qu’il te fallait.

    Il faut que tu t’enlèves de la tête cette mauvaise image des hommes, que tu fasses confiance. Tu peux avoir le monde à tes pieds. Tant dans le pro que dans le perso. Je n’ai jamais rencontré de femmes aussi brillantes que toi. Tu es une source d’inspiration et je me suis souvent senti si petit à tes côtés tant je t’admire et tant tu m’as impressionné un nombre incalculable de fois. Il ne faut pas que tu doutes de toi. Regarde tout ce que tu as deja accompli. Regarde les postes que tu vises professionnellement. A ton âge, c’est fou. Et dans la vie de tous les jours, tu es quelqu’un de passionnée, de merveilleuse et qui a besoin de trouver quelqu’un avec autant de rêves plein la tête que toi.

    Aujourd’hui, tu dois être la pour ta maman. C’est tout ce qui compte. Ta maman est quelqu’un que j’estime beaucoup, la relation que tu as avec elle m’a toujours beaucoup ému, donc je saurai être la pour toi si tu as besoin de moi. Je ne t’imposerai pas ma présence mais si jamais tu as besoin de quelque chose, je tacherai d’être la.

    Ce message n’attend pas de réponse particulière. J’espère avoir été clair dans ce que je dis pour pas que tu interprètes mal certaines choses.

    Admettre que notre relation de couple se termine est l’une des choses les plus douloureuses que je n’aies jamais vécues. Mais dorénavant, il faut qu’on regarde tous les deux vers l’avant car on ne peut plus revivre en boucle ces moments si douloureux où nos cœurs semblent se déchirer. Cela ne voudra pas dire qu’il n’y a plus de sentiment ou une infinie affection, mais tu mérites d’être heureuse. Tu mérites d’être aimée à la hauteur de la personne fantastique que tu es.

    J’espère que tu me comprendras.

    Tu m’as dit que vous deviez voir/appeler des médecins aujourd’hui. Ce qu’ils ont pu vous dire m’intéresse évidemment et si tu veux m’en parler, on peut s’écrire à ce sujet. Si tu veux garder ça pour toi, alors j’espère de tout mon cœur que ça va aller et je me contenterai d’envoyer le plus d’ondes positives possibles à ta maman”


    Voila. Horrible message donc de fin de non recevoir… allant même en gros jusqu’à me dire qu’il fallait que j’avance et trouve quelqu’un d’autre, proposant une amitié… . Ca fait un mal de chien, on se sent définitivement rejetée, repoussée, à fuir… c’est horrible. Dire qu’il m’avait tant mise sur un piedestal au début… pour finalement que je me fasse quitter ainsi (après en plus avoir accepté toutes ses demandes et m’être ouverte sur mes vulnérabilités) et qu’il ait l’air d’avoir à ce point tourné la page… .

    Mais au moins son message était clair. Ego vaincu par KO, j’ai donc répondu que le message était passé, que je m’effaçais définitivement et lui ai dit adieu. Il m’a répondu qu’il espérait que je ne m’efface pas définitivement et qu’avec le temps ce qui semble impossible aujourd’hui le serait moins demain (outch). J’ai donc dit que je ne pourrai pas devenir amie avec lui et lui ai re dit adieu. Il m’a répondu qu’il ne pouvait pas me dire adieu et qu’il tenait beaucoup trop à moi pour imaginer que je disparaisse.

    Et je l’ai bloqué.

    Mais le lendemain, j’ai reçu deux emails de sa part

    – “je ne pourrai jamais te dire Adieu. Je suis ultra sensible comme toi, et donc tu sais que c’est un concept bien trop difficile à accepter et à verbaliser.

    Et au-delà de ça, c’est quelque chose que je ne souhaite pas. Il m’est déjà aussi difficile que toi d’accepter les conséquences d’une séparation, alors c’est tout à fait inconcevable de penser que nos vies ne se croiseront plus. Dire un tel mot reviendrait à l’accepter, or c’est inacceptable à mes yeux.

    J’ai conscience de ce que je nous impose et je ne cesserai de te demander pardon pour la peine que je nous crée. Cela me donne envie de mourir et je me suis moi aussi retrouvé hier à pleurer sans discontinuité, peinant à trouver ma respiration comme cela t’etais arrivée une fois au téléphone…

    La distance et le temps qui passe pourront avoir un impact sur nos ressentis, mais ils n’en auront aucun sur tout ce que je pense de toi.

    Je ne sais pas si tu accepteras de me reparler un jour. Je l’espère de tout cœur. C’est déjà le cas tous les jours depuis des semaines, mais tu vas énormément me manquer.

    Et je penserai à toi et à ta maman tous les jours. Au-delà de nos peines, sa santé est aujourd’hui la seule chose qui compte. J’espère que tu me donneras de (bonnes) nouvelles dès que tu en auras.

    Puis

    Et même si cela a parfois été difficile, et je suis obligé de le dire car c’est cette raison qui me pousse à prendre cette fichue décision, je veux te dire que tu m’as fait rêver, tu m’as transporté dans ton monde et j’en ai profité à chaque instant.

    Et pour cela, je ne te remercierai jamais assez.

    L’amour que j’ai pour toi est sincère, et j’aime la personne que tu es. Tes qualités, tes défauts, tes forces et tes faiblesses.

    Mon Dieu que tu es une fille bien, j’espère que tu n’en douteras plus jamais.

    J’aurai mille autres choses à te dire, mais c’est trop compliqué.

    Je vous souhaite tellement de courage avec ta maman, je pense fort à vous“.

    Voilà. C’était il y a 2 semaines et demi et plus aucune nouvelle depuis.
    Le lendemain il est allé voir mon profil Facebook (il déteste les réseaux sociaux et a un compte qu’il n’utilise jamais mais il a ‘liké’ sans faire exprès je pense (car ca a disparu ensuite) une photo).

    Ca m’a fait tellement bizarre qu’il communique comme si cela faisait des mois que notre Histoire était finie… alors que cela ne faisait que 2 semaines et demi que nous nous étions vus et que cela s’était alors fini par sms.

    Et je suis perdue. Depuis, je me sens profondément mal, rejetée (comme si j’étais devenue une “personne à fuir” et que la distance/le silence semblaient le conforter dans sa décision. Je trouve aussi fou sa capacité à proposer aussi vite une amitié… .

    Je crois qu’il a été très amoureux. J’ai été profondément persuadée que c’était l’homme de ma vie.

    J’ai aussi l’impression que mes réactions excessives de pleurs suite à cette rupture par messages (qui au début n’en était pas vraiment une mais qui semble s’être transformée en rupture définitive) l’ont encore plus éloigné (je n’avais jamais été dans la supplication et la détresse comme ca depuis qu’on se connait).

    J’ai parfois merdé je le sais, j’ai fait des erreurs dans mes réactions excessives. J’ai trop été dans l’attente d’être rassurée et de ‘preuves’/projets. Mais ma lettre de réponse aurait pu aussi être un vrai pas à une relation nouvelle : alors pourquoi tout stopper définitivement comme ça ?! (je pense de plus en plus à l’hypothèse d’une nouvelle rencontre pour avoir aussi vite clôturer définitivement notre Histoire ces dernières semaines; on ne s’est même pas revus).

    Voilà. Si jamais vous avez des commentaires ou avis sur tout ça je suis preneuse car là je suis profondément mal… comme si je sortais d’une machine à laver. Tout a été si rapide, si définitif, et je me sens comme une personne toxique à fuir, qu’il a rayée de sa vie.

    Moi qui voulais justement m’améliorer et travailler sur ma confiance en moi, ce sentiment de rejet touche aussi au plus profond mon amour propre et mon estime… . J’ai terriblement peur de l’avenir et trouve cette fin tellement nulle… .

    Mille mercis à vous.

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 mars 2023 à 12 h 06 min

    @chafaitdubien : je suis mal placée pour te conseiller ou te donner mon avis… Mais je suis désolée pour tout ça. J’aime les histoires d’amour qui se terminent bien et j’ai envie que les gens soient heureux… Mais on ne peut rien pour eux. Pour moi tu es la seule à pouvoir surmonter cela et trouver les réponses et voies à suivre. Il n’y en a pas forcément de meilleures que d’autres, et tu ne pourras jamais être certaine d’avoir fait les bons choix… mais il faut accepter ces incertitudes, tu ne peux pas faire plus que de ton mieux.

    De mon côté, l’année dernière, n’ayant toujours pas réussi à dépasser une épreuve douloureuse dans ma relation, j’ai dit mon mari que notre couple était brisé et que je ne pourrais plus jamais le toucher.

    Nous avons toujours eu des soucis à communiquer. Je suis extravertie et lui introverti… Je dirais même que je suis un livre ouvert et lui un journal secret.

    Il y a quelques années, tandis que mon frère était en fin de vie, j’ai vécu une agression sexuelle par un connard de plus de 2 mètres, avec la bite la plus énorme que j’ai pu voir et des muscles aussi monstrueux que la petitesse et bassesse de ce qu’il avait dans la tête… Et pour une fois je me suis trouvée complètement impuissante… Et seule, puisque tandis que j’avais demandé à cet homme d’arrêter de me faire des avances sexuelles (en m’énervant à la fin), il avait demandé à mon mari “je peux me rapprocher de ta femme ?”, et comme il n’a pas répondu, l’autre m’a sauté dessus, il ne s’est pas privé pour se faire plaisir, en faisant passer cela pour une plaisanterie (vu comment il bandait dur et vu tout ce qu’il a fait, cela n’en était pas une… Un peu plus et je me serais retrouvée avec une bite dans le vagin ou le cul), et j’ai dû me débattre seule, devant les yeux de tous, avant d’être secourue par une femme… Et une autre m’a tenue dans ses bras tout le reste de la journée, tellement j’étais choquée, par l’agression, l’humiliation, l’impuissance, mais aussi et surtout par le fait que mon mari ne soit même pas venu m’aider… Et j’en pleure encore quand j’y pense, car je n’arrive pas à dépasser cela, et je crois que je ne le pourrai jamais, car je lui ai demandé une autre fois, de venir m’aider pour faire face à des hommes car j’avais peur d’eux… Les hommes grands et musclés avaient tendance à me faire peur, après… Et je ne pouvais plus sortir seule, et j’avais peur à chaque fois que je me faisais draguer… Mais mon mari a répondu à ma demande d’aide qu’il ne voulait pas intervenir auprès de ces hommes (il fallait leur demander de déplacer leur camion, qui était garé devant chez nous) car il s’énerverait… Et je suis allée, tremblante de peur, dire ce que j’avais à dire… Et depuis, je n’ai plus peur et je peux ressortir seule. Je me suis guérie seule de mon traumatisme. Alors je ne lui en veux pas de m’avoir une fois de plus laissée tomber. Il l’avait fait aussi notamment quand mon frère m’avait annoncé qu’il allait mourir… Car pour lui je n’ai besoin de personne, tellement je suis PUISSANTE. Mais je l’avais quitté suite à cette histoire d’agression (puis revenue, car même certains de mes propres amis m’ont fait des avances quand je me suis retrouvée célibataire, alors je lui ai demandé de me “reprendre” à ses côtés, car c’était insupportable, cette impression de se sentit être une “proie”, alors que je n’avais jamais ressenti le fait d’être la cible d’une chasse à cours)… Car je voyais pas l’intérêt d’être ensemble si on ne se soutenait pas même dans de tels moments… J’apprécie l’indépendance, mais être en couple ce n’est pas que pour baiser et profiter de la vie… Pour moi, il faut aussi se soutenir mutuellement.

    Bref. Ensuite mon frère est mort, mais mon mari m’a soutenue à ce moment là. En fait, je l’ai repoussé violemment et j’ai essayé de le quitter à plusieurs reprises, et il m’en a empêchée. De mon côté, j’ai soutenu mes parents et le reste de ma famille… Cela a été encore plus horrible que lorsqu’un de mes meilleurs amis s’est suicidé (et bien d’autres drames… )… Et il s’est ensuite passé tellement de choses, et j’ai du gérer tellement, notamment à mon boulot, que j’ai fini par m’écrouler. C’est tellement dur de se sentir seul et impuissant, et de ne pas être écouté alors qu’on aurait pu éviter bien des catastrophes… Y compris la mort de quelqu’un… Si seulement j’avais alerté plus, aussi… Mais je devrai vivre avec ça sur la conscience jusqu’à la fin de ma vie. Je n’ai pas été assez intelligente et assez forte, et j’ai perdu mes capacités cognitives et émotionnelles. Mais même en n’étant plus qu’une loque humaine, j’ai quand même dépassé les 130 de QI. Je n’en reviens toujours pas d’être HPI. Comment peut-on être HPI et avoir si peu de poids sur ce monde ? Mais il faut accepter que peu importe nos capacités, elles seront toujours limitées et parfois bien insuffisantes… Y compris pour nous sauver de nous-même. Ce qui n’empêche surtout pas d’essayer, en essayant de ne pas épuiser ses forces, car alors on peut encore moins se sauver… Dans tous les sens de ce terme. On reste paralysé. De peur mais aussi surtout d’épuisement.

    Bref, j’ai dit à mon mari que notre couple était brisé et que je ne pourrais plus jamais le retoucher, car cela devenait insupportable qu’il continue à me faire des avances sexuelles, tellement que rien qu’il me touche le bras me donnait la nausée. Mais quand il m’a demandé si je voulais qu’il quitte le domicile conjugal je n’ai pas pu me résoudre à lui dire de s’en aller. Et j’ai appris qu’il n’avait jamais vécu avec une femme auparavant, bien qu’il n’arrêtait pas de dire “jamais plus je n’aimerais une femme comme j’ai aimé mon ex”. Il n’avait jamais voulu parler de son passé. Entre autres. J’ai aussi appris durant ces dernières années qu’il m’avait remarquée des années avant qu’on ne commence à sortir ensemble (on faisait partie du même groupe d’amis depuis des années avant d’être ensemble)… Et qu’il me considère comme étant la femme de sa vie. En gros, il s’est complètement ouvert à moi. Mais la seule chose que suis capable de faire, quand je pense à tout ça, c’est de pleurer. Je me sens complètement impuissante… Et je ne peux plus m’investir dans cette relation. Et dans bien d’autres, d’ailleurs. Mais je réussis à garder un lien avec les personnes les plus importantes pour moi. Mais je me tords parfois de douleur dans mon lit, tellement j’ai envie de baiser et aussi d’être prise dans des bras qui pourront me protéger lorsque j’en suis incapable. Mais je n’arrive pas à prendre une décision. Et pour moi ce n’est pas le moment. Je suis encore trop faible pour cela. Il faut que je continue à récupérer de l’énergie et que je me renforce. Et peut-être alors que je redeviendrai ce warrior et stratège que je suis aux yeux de la plupart de mes proches ? Et que j’ignorais être… Je n’étais pour moi qu’une hybride ailée écartelée entre 2 mondes… Alors qu’en fait, j’appartenais à ces 2 mondes depuis le départ… Et à bien d’autres…

    La vie n’est clairement pas un conte de fées, et parfois il n’y a pas de meilleure décision. La vie est faite de choix, et personne ne peut les prendre à notre place.

    Mais on peut se renforcer, encore et encore, jusqu’à ce qu’on puisse prendre une décision, qui ne sera peut-être pas la meilleure, mais qui sera nôtre et qui nous permettra d’avancer au lieu de rester englué dans une situation tellement difficile que notre seul salut peut parfois nous sembler de nous suicider.

    Mais lorsqu’on ne peut plus ni combattre ni fuir, alors on peut aussi se consacrer à bien d’autres batailles… Et un jour on pourra gagner celle qui nous tient le plus à coeur… Celle, justement, du coeur.
    En attendant, il faut prendre bien soin de soi. Et une fois de plus, se renforcer.

    Bon courage pour tout, et merci de m’avoir aussi permis de m’exprimer… Et désolée de ne pas pouvoir t’aider à supporter et surmonter tout cela… Et si je ne peux te donner d’espoir, je me dis tout de même que tant que nous cherchons le bonheur amoureux, on pourra réussir à le (re)trouver… Un jour. Et en attendant, il faut profiter de tout le reste ! La vie a tant à nous apporter, pour peu qu’on regarde autour de soi. Lever les yeux, baisser les yeux, les fermer, détourner le regard, parfois… Mais toujours, les ouvrir, enfin, et avancer en contemplant la joliesse que ce monde peut nous offrir… La laideur aperçue pouvant aussi nous en faire encore plus apprécier la beauté.

  • chafaitdubien

    Membre
    11 mars 2023 à 13 h 00 min

    Bonjour Kitsunebi,

    Merci pour ton message… Je pense cependant que tu aurais peut-être dû créer un nouveau post pour raconter ton Histoire :).

    Quant aux autres, si vous avez des avis sur ce qu’il s’est passé, sur la réaction de mon ex copain, des conseils… je suis bien sûr preneuse. Merci beaucoup

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 mars 2023 à 13 h 19 min

    @chafaitdubien : désolée de n’avoir pas répondu à tes attentes… Il n’est cependant pas si facile de fournir de façon adaptée et pertinente des conseils, des avis ou encore de trouver des solutions… Autrement, tu aurais pu les trouver toi-même… 🙂
    Sinon, oui, j’aurais peut-être du, mais tout dépend de la façon dont on prend les choses et les comprend, et puis je pense que tout le monde s’en fout de mon histoire à part moi, et j’ai du mal à créer de nouvelles pages… 🙃

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 mars 2023 à 18 h 50 min

    @chafaitdubien Bonjour à toi, je me sens un peu triste en raison d’une déception que je viens d’avoir, alors je ressens de l’empathie pour ton histoire, mais je ne sais pas si ce que je vais te dire est adapté.

    Dans une histoire à deux, même quand il y a de l’amour, c’est compliqué. J’ai longtemps pensé qu’il fallait une sorte de fusion dans un couple, que c’était la preuve qu’on allait bien ensemble. Je pensais qu’on devait avoir des centres d’intérêts similaires, des caractères proches. Aujourd’hui, je pense que ça existe peut être chez certains couples mais que c’est rare. Il m’apparait aujourd’hui comme hypothèse qu’un couple qui dure est un couple où chacun a su travailler sur son égo. Il est inévitable d’avoir des divergences, d’avoir des absences, de ne pas toujours être disponible pour l’autre, de ne pas toujours savoir s’exprimer correctement. Dans une histoire, il y a des moments où l’on est plus présent que d’autre à la relation et c’est idem pour son partenaire. Comme tu l’évoques, c’est une question de communication mais aussi de perception et de respect des limites de celui qu’on aime : on n’est pas toujours prêt à entamer certaines discussions, il nous appartient d’en tenir compte. Par exemple, si l’un pour des raisons qui lui appartiennent se met à pleurer, peut être qu’il vaut mieux arrêter l’échange, changer de sujet, faire une pause pour laisser l’émotion se dissiper. C’est à chacun.e de poser ses limites, de les connaitre chez l’autre. Vouloir changer l’autre ou le convaincre, c’est brutal : qui suis je pour lui demander d’être quelqu’un d’autre, d’avoir d’autres opinions que les miennes, le forcer à écouter des choses qui ne l’interressent pas ? Ou induire une volonté sur l’avenir qu’il ne peut élaborer ?

    Je n’en suis pas sûre, mais je pense être “évitante”, j’ai RV lundi avec un psy pour en parler. Apparemment j’élabore des scénarios dans ma tête qui partent d’une broutille et j’en fais un feu qui met la relation en très forte tension. Je pense qu’inconsciemment, vouloir la faire finir me rassure. J’ai été adoptée à 2,5 ans, ça viendrait de là : trouble de l’attachement si on en croit la théorie, qui se tient. Par contre, je ne pense pas être à l’origine de toutes les tensions quand je suis en couple, faut pas éxagérer… 😉

    Je pense que dans toutes les histoires, il y a beaucoup de choses qui s’imbriquent. On pourrait se poser la question du besoin viscéral d’être rassurée sur l’avenir, des modèles qu’on projette pour soi, la difficulté de s’en tenir au présent pour vivre l’instant. Et en même temps, si on n’a pas l’envie commune que la relation dure dans le temps, de vivre une vraie histoire, alors quel est l’intérêt pour chacun de prendre soin de la relation, de soigner son égo ?

    Tout ce que je sais, c’est que “charité bien ordonnée commence par soi même” et commencer par prendre conscience de ses défauts c’est plus constructif que de pointer les défauts et manquements de l’autre.

    Je ne sais pas si je raconte est clair… n’hésites pas à me questionner 🙂

  • chafaitdubien

    Membre
    11 mars 2023 à 19 h 37 min

    Coucou petit-pois,

    Bon courage à toi ! Je ne suis pas sure de bien voir le lien avec mon histoire mais merci quand même

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 mars 2023 à 21 h 04 min

    @chafaitdubien je pense que de t’avoir quitter est la meilleure qui te soit arrivée. Il veut sûrement rester en contact car il a espoir que tu arrives à faire ce travail d’introspection pour sortir de ta dépendance affective. Tu as l’air d’être qqun de bien et de très honnête. Tu es capable de te juger même négativement (un peu trop même) et c’est une très belle qualité. Prend du temps pour toi, à réfléchir sur toi et non sur l’autre. Ça peut paraître simple, mais profite d’être seule pour voir pleins de gens les analyses, avoir des activités diverses, créer, glander (histoire de mettre ton cerveau en pause), méditer, faire du sport, améliorer tes conditions pro, oublie l’amour un temps, tu n’en as pas besoin. Ce qu’il faut si tu veux être amoureuse, c’est être prête et pour cela tu dois te dorloter un peu, te prioriser. Je ne suis pas qqun qui détaille beaucoup mais si tu rebondis sur mon message, je pourrai détailler mon propos en fonction de tes besoins.

  • jim76

    Membre
    12 mars 2023 à 0 h 42 min

    Salut Charlotte, mon avis sur le couple : deux personnes qui peuvent être chacun compagnon de l’autre mais pas but de l’autre. il faut accepter le “mal” qui vient dans ta vie comme le “bien” avec le même accueil. et il n’y a pas de si j’avais fait ça ou si je n’avais pas fait ceci. Avec des si je coupe du bois 😉

  • chafaitdubien

    Membre
    13 mars 2023 à 23 h 59 min

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