SacrĂ©e expression dont Marivaux Ă©tait l’initiateur, ‘tomber’ amoureux, ouais tomber, se casser la gueule de behatitude devant cet autre qui dans le meilleur des cas nous rattrape en plein vol ou alors se penche au-dessus du puits en demandant si “Tout va bien en bas ? […] Ok ! Bah moi je dois y aller j’ai quelque chose Ă faire ! Je te lance une corde mais elle n’est pas trĂšs solide hein !”
Ok c’Ă©tait une introduction toute pourrie ahah mais sache que j’ai dĂ©jĂ Ă©tĂ© dans ce puits, une longue errance au plus profond de mes entrailles, de mon coeur… Pour le coup ma dĂ©corporation Ă©tait parfaite ! Mon corps se mouvait, exĂ©cutait des tĂąches pour se dĂ©fouler, transformer le mal-ĂȘtre en pur Ă©nergie (j’ai quand mĂȘme dĂ©ployĂ© une force surhumaine Ă ce moment lĂ ahah) et ça fait du bien sur le moment, le cerveau reptilien est ravi, on se lĂšve, on boit, on mange. Oui mais le cĆur il est ? Il se rĂ©pare doucement, mais on s’enfonce toujours en attendant parce que le mĂ©cano n’est pas trĂšs douĂ© bordel !
Une analyse constante de notre vie ensemble, des micro sieste de 30 minutes en guise de sommeil, 2 dĂ©buts d’AVC. C’est nul de tomber dans un puits.
Et puis un jour il fait plus sombre que d’habitude, on se dit “Ah bah voilĂ ! C’est ça que j’attendais, une fin heureuse, je n’ai plus rien Ă faire ici de toute façon” et finalement une voix puissante, forte, te sommes de te remettre en selle. Les ressources de l’ĂȘtre humain sont incroyables. J’ai rĂ©ellement ressenti une force, que j’avais bien enterrĂ©e, ressurgir tel une balle de ping pong que l’on plonge dans un bain avant de la lĂącher.
Et puis tu te relĂšves…un pas…deux… purĂ©e ça fait mal quand mĂȘme la rĂ©Ă©ducation. Et un jour tu cours et te dis “C’Ă©tait une belle expĂ©rience l’amour… Je veux recommencer !!! Mais faisons les choses autrement…j’aime pas trop les puits.”