Empreinte écologique

  • Empreinte écologique

    Publié par olbius le 5 mai 2019 à 9 h 53 min

    En parallèle du discours autour du réchauffement climatique, de l’effondrement, de la collapsologie etc. on entend naturellement de plus en plus parler de notre empreinte écologique – et autre empreinte carbone.

    Définition de l’empreinte écologique selon Wikipedia :

    L’empreinte écologique ou empreinte environnementale est un indicateur et un mode d’évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les « services écologiques » fournis par la nature.

    Comme toutes les modes, cette “empreinte” attire tout et n’importe quoi, au risque de transformer des hypothèses en certitudes.

    L’empreinte écologique, qui renvoie à la notion de capacité de charge, reprend les mêmes erreurs méthodologiques que celles du pasteur Malthus, quand il écrivait dans son Essai sur le principe de population de 1798 que les ressources alimentaires allaient manquer face au croît démographique : « au banquet de la terre, les pauvres ne peuvent avoir leur place ». L’humanité comptait alors 1 milliard d’hommes et crevait massivement de faim…

    Source : Et si l’empreinte écologique était complètement bidon…

    Que pensez-vous de cette notion d’empreinte écologique ? Y pensez-vous au quotidien, voire dans chacun de vos gestes ?

    jasper a répondu il y a 4 années, 11 mois 5 Membres · 6 Réponses
  • 6 Réponses
  • indoctus

    Membre
    11 mai 2019 à 19 h 16 min

    « Les empreintes écologiques, il faut effectivement s’en méfier, pour consommer la planète sans risques mettons des gants. » (service client Lamajaune)

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 mai 2019 à 12 h 10 min

    bien vue indoctus….avec des gants…plus d empreinte…!

    mettons des gants!

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 mai 2019 à 13 h 02 min

    Rien ne se perd, rien ne se créée, tout se transforme.
    Cependant, il y a un facteur espace temps à inclure dans les calculs, l’humain ne vivant pas des millions d’années lors d’une seule incarnation, ni même quelque millénaires, il convient d’avoir conscience du chemin que prend les déchets créée par l’humanité. Certains sont plus problématique que d’autres. Et c’est surtout une question de quantité qui créée un problème qui n’en est pas forcément un en apparence à priori, appliquant donc la notion d’équilibre en toutes choses.
    Le devenir des objets devenus obsolètes ou des ordures n’est pas suffisamment pris en compte dans les calculs capitalistes. On peut parler de “biais”. Souvent lié à l’ignorance. Quand on sait où va les poubelles, on fait plus attention. Il faut parfois réfléchir en penser en se demandant “et si tout le monde fait comme moi, que se passera t il ?”. En découle un comportement un peu plus mature et adulte une fois les prises de conscience faite.
    Il y a les déchets à problème, ceux qui peuvent être retraités, et ceux qui ont tout simplement vocation à retourner à la terre pour la continuité des cycles biologiques.

    Il y a cette notion de “consommacteur”, critiquable dans le sens où les professionnels se dédouane en acusants justement les clients d’être coupable et responsable en achetant, qui signifie ce que ça veut dire : consommer c’est décidé de l’avenir du monde. Il faut bien faire attention à qui on confie notre argent, et ce qu’ils vont en faire.

    Quelques exemples : acheter des produits et conserves sous verre plutôt que sous plastique. Réduire la consommation de viande (devenir végétarien, végétalien voir vegan ?). Choisir un fournisseur d’électricité qui favorise les énergies renouvelables. Surveiller et réduire les consommation d’électricité, d’eau et de gaz. Pratiquer le tri des déchets : compostable, plastiques, papier, verre, électronique … etc … et mettre à contribution une déchêterie locale si possible, laquelle devrait se charger de faire un tri plus efficace. Boycotter au maximum les produits fabriqué par des esclaves.

    Donc à la question “pensez vous au quotidien à l’empreinte écologique ?” je répond non, mais quand même je fais attention, et consomme avec intelligence, rigueur, parcimonie, choix, patience, et en veillant à conserver un juste équilibre entre besoins réels et inutiles (pour lutter contre l’hyper consomation), en plus de ce expliqué précédemment.

  • jasper

    Membre
    12 mai 2019 à 22 h 46 min

    L’empreinte écologique de l’homme existe, et a toujours existé. Nous consommons des ressources terrestres qui, malgré tous les rêves d’un recyclage parfait, s’épuisent.

    Cette consommation augmente forcément avec le nombre d’humains. On peut penser que, de même qu’on a été capable de nourrir plus d’hommes en industrialisant l’élevage et l’agriculture, mais en consommant des ressources (énergie, potasse, eau douce, surface forestière), on sera capables, grâce au progrès techniques, de fabriquer beaucoup plus d’énergie pour chacun, profiter d’une abondance croissante et vivre mille ans.

    Mais, en fait, nous ne parviendrons pas à régénérer les ressources définitivement perdues, parce qu’elles sont rendues inaccessibles par la dispersion, ou par leur dilution dans des produits de recyclage de plus faible qualité. Les réserves primaires diminuent donc, pendant que les déchets non recyclables augmentent.

    Si l’on a toujours l’impression que ces ressources sont inépuisables, c’est parce que la raréfaction de ces matières en augmente le coût, ce qui permet de supporter des coûts d’extraction plus élevés, ce qui permet d’aller l’extraire dans des endroits plus difficiles à exploiter (faible taux en minerais, éléments peu disponibles comme le sont les hydrocarbures dans les schistes, forage à grande profondeur pour l’eau,  ou extraction sous marine, sous la banquise, etc… ). Le produit redevient alors disponible et le coût est stabilisé pour un temps.  On n’a plus besoin de lui trouver un substitut et les réserves paraîssent toujours infinies, alors qu’on les consomme toujours.

    Comme la présence de l’homme sur terre n’est pas éternelle, ça ne serait pas forcément grave, si on arrivait à maintenir l’extraction  à un niveau assez faible pour que les stocks puissent être effectivement presque infinis au regard de la durée de l’influence de l’homme.  Mais on commence à voir la fin de la disponibilité de certaines substances. Pour l’instant, ce sont des éléments remplaçables, comme les “terres rares” utilisées en électronique.  Elles ne sont pas recyclables car dispersées à l’état de traces dans l’énorme mélange que forment les déchets électroniques, mais on pense arriver tant bien que mal à leur trouver des substituts. (Par exemple en remplacement de l’indium, constituant de base des leds blanches). Mais la ressource est en passe d’être épuisée.

    Si notre activité continue  à consommer massivement nos ressources, que nous vidons les réserves et que, de plus, nous détruisons la ressource ‘stabilité de l’atmosphère’ en rendant la planète inhabitable par la perturbation des cycles qui maintiennent les équilibres, c’est que nous ne gérons pas notre consommation, et que nous en sommes toujours restés au stade de la cueillette des premiers hommes singes qui épuisaient un territoire, puis déménageaient. Nous épuiserons la planète et  notre condition de survie sera de la quitter.

    Mais il ne faut pas rêver, si on n’est pas capable de survivre sur cette planète où tout était à l’équilibre pour assurer notre existence, on ne sera pas plus capables de faire vivre 8, 10 ou 100 milliards d’humains sur une autre planète, à priori inadaptée à notre physiologie. Seuls quelques individus pourront émigrer pour vivre dans un environnement artificiel et donc très limité. Nous, tous les autres, mourrons sur notre planète.

    Je crois donc que l’empreinte écologique est une réalité, et qu’il est important de la maîtriser.

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 mai 2019 à 0 h 15 min

    @jasper => je te rejoins dans ton raisonnement. Mais penses tu vraiment que, sauf à coups d’orgueils démesuré (pour ne pas dire de mensonges), il est possible de pouvoir réellement le calculer ? Trop de variable, trop de lois du vivant encore mal comprises ou méconnues, trop d’ignorance aussi sur les nombreuses espèces et leurs fonctionnement, trop d’ignorances … et l’humain qui prétend savoir ce qu’il ne sait pas, prétend maitriser ce dont il ne comprend même pas le fonctionnement… c’est aussi pour cela que je n’y pense pas au quotidien.
    Mais finalement, toi, @jasper, est ce tu y penses, quotidiennement, à l’empreinte écologique ? Voir dans chacun de tes geste ?
    Car je connais quelqu’un qui, à mon grand étonnement, calculait l’empreinte écologique de chacun de ses gestes en matière de consommation, et était capable de donner des chiffre en CO² et compagnie. Surtout en rapport avec sa poubelle.
    A moment donné, autant arrêter de vivre et puis basta.
    Je pense que la Terre va se manifester pour auto réguler l’équilibre dont tu parles … peut être un prochain nouveau virus ? Qui sait ?

  • jasper

    Membre
    13 mai 2019 à 1 h 12 min

    @etienne31 pour moi l’empreinte écologique c’est un peu comme un régime : si on vise de perdre 20 kg, on y pense tout le temps, on pèse tous ses aliments et on ne vit plus jusqu’à ce qu’on craque. C’est l’effet yoyo.

    Mais on peut maigrir raisonnablement, en mangeant à sa faim, des choses meilleures, que l’on déguste, sans reprendre 3 fois de tout. C’est une question d’habitude à prendre, et aussi le choix d’une vie plus agréable.

    Je ne suis pas un génie de l’empreinte écologique : je prends souvent l’avion et mange de la viande, mais j’essaie aussi de faire attention dans des gestes quotidiens, à apprécier le bon coté de cette démarche et à témoigner de ce que ça a de confortable. Juste un exemple : privilégier les transports en commun pour mes déplacements professionnels ou privés était difficile au début pour moi, mais en fait j’y trouve maintenant plus d’avantages que d’inconvénients. Si un déplacement ne peut pas être évité, prendre le train au lieu de l’avion en Europe est parfois un peu plus long, mais on perd beaucoup moins de temps personnel dans un voyage en train que dans un voyage en avion. Et mon entourage commence petit à petit à réaliser que ça marche.

    Je ne sais pas très bien comment on peut personnellement réduire l’empreinte écologique de façon significative actuellement. Tout ce qu’on peut faire à titre individuel est tellement dérisoire. Je sais bien que c’est surtout pour se rassurer qu’on fait plein de petits gestes qui n’ont pas forcément beaucoup de sens, comme trier ses déchets, mettre ce qui se composte au compost…. Mais je pense que le plus important serait d’arriver à apprendre à chacun à apprécier un mode de vie qui ne repose pas sur le désir et l’épate, motivations qui alimentent la surconsommation, mais juste à apprécier ce dont il dispose, en faire un usage raisonnable, à prendre conscience de ce qui nous entoure et le partager.

    Evidemment, ça ne va pas tout réparer du jour au lendemain, et je sais que le temps presse. Mais parvenir à sensibiliser mon entourage est quelque chose à ma portée dès à présent.  Espérer un changement violent,  guerre ou révolution, ne me semble pas une solution valide pour la terre et tous ceux qui l’habitent. Ca serait un pis aller.

     

     

Connectez-vous pour répondre.