Psychologie du zèbre
La psychologie du zèbre / surdoué / Haut Potentiel Émotionnel (HPE) / Haut Potentiel Intellectuel... Voir la suite
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Bonjour,
Avant-propos : Je suis ici en quête de renseignements et je vais probablement raconter un peu ma vie, ce qui n’a probablement aucun intérêt pour bon nombre d’entre vous, inutile de continuer à lire le cas-échéant. Donc merci à ceux qui prendront la peine de me lire et de m’aider, les méprisants médisants merci de passer votre chemin.
Je ne sais pas trop ce que je viens faire ici, je pose ces quelques lignes sur un coup de tête. Une psychologue que je voyais pensait que j’étais “HP”. J’ai un peu eu du mal à la croire étant donné que la seule connaissance que j’avais et qui la consultait était aussi, présumément, “HP”. Ceci étant dit elle usait de ce diagnostique informel pour justifier tous ses dires et agissements et me disait souvent : “les autres sont pas comme nous, ils ne peuvent pas nous comprendre etc.”. J’ai été séduit parce que bien sûr, instinct grégaire oblige, nous apprécions d’appartenir à un groupe, une “catégorie”. Mais je me suis méfié car après diverses recherches et bien que je me sente “remplir les critères”, le fait que la seule personne que je connaisse par le biais d’un membre de ma famille est aussi été diagnostiqué “HP”, au niveau des probabilités et des pourcentages énoncés ça n’était pas vraiment logique. D’autant que je trouvais cette dite personne quelque peu hypocrite et illogique : me disant que j’avais raison lorsque nous étions seuls mais ne prenant jamais mon parti lorsque j’avais un conflit dans ma sphère de proches (conflits souvent d’ordre moraux, philosophiques ou intellectuels).
J’en profite pour poser une question : Ne ressentez-vous pas un effet de mode malsain et pernicieux autour des “zèbres”, “HP”, “HPE” et autres ? Je trouve personnellement qu’on catégorise de plus en plus les gens pour en faire des buisness.
Enfin bref je me suis intéressé à la chose et j’avoue que n’étant pas quelqu’un de spécialement drôle, relativement introverti, en permanence gêné, extrêmement fier, égocentrique et ne supportant pas l’humiliation, je pensais peut être trouver dans ces “HP” une raison de comprendre pourquoi je me sentais différent et peut être une raison de m’aimer. Oulah je trouve ça excessivement gênant d’écrire tout ça mais pas grave, il est 1h du mat, partiels dans deux semaines, je n’ai rien foutu alors je finis au moins ça pour me donner un semblant de bonne conscience.
Brefff, déjà comment savoir ce que les autres ressentent, peut être que tout le monde se sent différent, peut être que tout le monde pense tout bas des choses comme nous ? (je ne m’inclus pas dans les “zèbres”, je dis ça d’un point de vu général) Les gens ne disent pas tout et on a tous des secrets alors difficile de savoir si nos pensées sont communes.
Donc, revenons en à nos moutons, je disgresse. Entre temps j’ai cessé de voir la psychologue que je voyais car elle me disait sans cesse, “vous avez raison”, “vous avez une bonne vision du monde”, “les gens ne vous comprennent pas” etc. Je me suis donc dit que soit elle tentait par la flatterie de remonter mon égo pour que je revienne la voir en tant que client fidèle (tout le monde aime la flatterie), soit elle m’adoubait sans cesse car tout le monde me contredisait en permanence, et pour qu’enfin en ayant quelqu’un qui croit en moi, je me remette en question. J’ai donc décidé de passer un bilan test WAS 4 avec une autre psychologue. Je précise ici que je suis dyspraxique, dysgraphique dû à des crises d’épilepsie que je faisais plus jeune. J’ai donc passé le WAS 4, d’une part pour “voir s’il y avait quelque chose” et en même temps pour avoir un justificatif de ma dyspraxie me permettant de ravoir un ordinateur portable pour mes épreuves. (Petit j’étais considéré comme “handicapé” et j’écrivais sur un ordinateur. Mais je suis sortis de ce système car je n’aimais pas être différent et je n’arrivais pas trop à me faire accepter dans la jungle du collège). J’attendais les résultats et j’espérais par fierté et mégalomanie des résultats “bons” si l’on peut considérer ça de la sorte. Au final, la psychologue clinicienne qui m’a fait passer l’épreuve ne souhaitait pas me donner le nombre exact de mon “QI” mais a fait un débriefing très professionnel, enfin elle était gentille et a prit le temps. Elle m’a dit que j’ai un profil dysynchronique et que mon QIT n’est pas interprétable, que je suis “un moteur de ferrari dans une 2cv” et que je dois m’ancrer dans le réel, trouver de la motivation et reprendre mes études car je n’aurais aucun mal à réussir dedans et que je peut faire tout ce que je veux si j’en ai la motivation (comme tout le monde je pense), sauf que j’ai envie de tout faire. Elle m’a aussi dit de ne surtout pas me marginaliser. Elle m’envoie un bilan, très bien rédigé et méticuleux qui explique que les tests passés “attestent de l’hypothèse d’un haut potentiel” puis dans un autre paragraphe “confirme d’hypothèse d’un haut potentiel intellectuel”. Pour moi ça ne signifie pas la même chose, l’hypothèse est elle confirmée, ou s’agit il simplement d’une hypothèse invérifiable ?
Je lâche l’affaire et passe à autre chose, heureux d’avoir un truc cool, une sorte de botte secrète au milieux de tous mes problèmes “existentiels”, “philosophiques” et “sensibles”. Heureux de pouvoir m’identifier à un groupe et me comprendre moi-même, je choisis donc un livre dans la bibliographie qu’elle me conseille “l’adulte surdoué”. (Soit dit en passant elle me conseille un suivis psychologique pour mieux m’accepter et je ne peux m’empêcher de me demander si ça n’est pas une histoire d’argent et de clients).
Impossible de lire le livre, toutes les trois pages, larmes aux yeux, ou furieuses envies de jeter le livre. Un coup je m’identifie très bien à ce qui est dit, un coup, pas du tout. Je ne comprends pas pourquoi mais il m’a été impossible de finir le livre, j’abandonne au bout de 30 pages. Pas qu’il manque d’intérêt mais, flemme de lire quelque chose qui parle de ce que je ne suis peut être pas ou qui me fera croire que je suis quelque chose que je ne suis pas. De même, j’ai fais ce test car je pourrais être motivé pour travailler scolairement si c’est pour avoir 17-18 mais si je n’obtiens que 15 alors pourquoi me fatiguer ? Autant me la couler douce et sauver les meubles.
Enfin brefffffff je suppose que personne ne lira et désolé de faire perdre son temps à l’âme charitable qui s’ennuie peut être tard dans la nuit mais j’ai recontacté cette psychologue, un an plus tard. J’ai inventé une histoire pour justifier qu’elle m’envoie le dossier brut ou je pourrais enfin voir mes “notes”, ce qu’elle a fait. J’ai donc analysé le dossier et c’était en dessous de 120 et au dessus de 110 (c’est débile mais j’ai honte de le dire ah ah, peur du mépris peut être, mégalomanie sûrement). Or un HP > 130 donc pourquoi diable m’a-t-on dit que je l’étais ? Effet de mode ? Pour me réassurer et me donner confiance en moi ? (apparemment, j’en manque cruellement), dois-je me considérer de la sorte ? Si je travaille pourrais-je dépasser le bon pour atteindre le mieux ou l’excellent ? Dois je lire le livre ? Que faire ?
J’aimerai vraiment m’épanouir et apporter ma pierre (la plus grosse possible) à mon incorrigible espèce que j’aime malgré tout beaucoup et je pense que ça passe par la connaissance de soi. Le problème c’est que comme d’hab : t’es bizarre, tu fais tout à l’envers (genre littéralement mais c’est dû à la dyspraxie enfin je crois, ou alors je suis stupide ah ah) et on ne me donne aucune information CONCRETE et MATERIELLEMENT VERIFIABLE qui me permette d’avancer …
Donc si quelqu’un est dans le même cas j’aurais besoin d’un éclaircissement !!!!!!!!!!
PS : faites attention j’ai déjà croisé des gens qui se prennent pour des demi-dieux parce qu’on leur a dit qu’ils étaient HP, et je trouve ça lamentablement pitoyable et pathétique donc inutile de me répondre si tu es ce genre de personne même si je peux comprendre que tu sois fier d’être intelligent, comme celui qui est beau est fier d’être beau ou celui qui est fort est fier d’être fort, on s’attache à ce qu’on peut mais rabaisser les gens et se croire supérieur c’est lamentable.
Sayonara,
Un rêveur dilletant et véléitaire aux ambitions démesurées.
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