@matty
Premièrement, merci pour ton analyse de la situation très éclairante sur la façon dont nous construisons notre moi, notre personnalité comparativement au np. En effet, tu donnes une explication sur la construction de faux selfs (au pluriel puisque ils évoluent au cours des événements et de nos interactions sociales), parfois conscientes et dans tous les cas indispensables (provisoires ou non à toute survie en milieu hostile entre guillements) mais souvent inconscientes, automatiques et limite robotiques ce qui revient à dire adaptation voulue ou non mais évidente, désir d’appartenir à un groupe, une communauté, une famille… sans avoir trop de choix, car on ignore que nous avons le choix. Nous n’avons pas été instruits dans cette optique. Ne pas avoir le choix et suivre le troupeau pour bien faire comme tout le monde c’est vraiment du bourrage de crâne façon np. Et je t’approuve donc à 100 %.
Ce qui est dommageable c’est de constater que d’un côté nous réussissons avec brios nos rôles d’acteurs mais que nous jouons de très mauvaises pièces de théâtre.
Résultats : c’est ce sentiment d’échec qui façonne nos angoisses, nous pousse à ruminer et nous décourage. Et nous passons une grosse partie de nos vies à essayer de s’épanouir malgré tout. De lutter contre ce que nous savons faire et être le mieux : tout sans trouver sa propre identité. C’est comme ordonner à un caméléon de trouver sa propre couleur. Si un caméléon devient bleu à vie, il ne sera plus un caméléon. Dans mon esprit, savoir il y a sans le fameux déclic. Le savoir et la compréhension ne sont donc pas suffisants. Que manque t il vraiment? Ou se situe la limite qui fera tout basculer, la fameuse prise de conscience qui vient des tripes et non des neurones? Et qui débloquera tout?