[felicia]

Je suis allée sur la chaine vidéo de cet intervenant et finalement, malgré sa bonne perception de certains éléments du fonctionnement HP, c’est une personne que je ne recommanderais pas, à cause de son approche psychanalytique et énergétique notamment.

Ceci mis à part, l’éclaircissement sur le syndrome de l’imposteur est quand même pas mal.

[generatrice_de_vierges_chemins]

Mes chats renifflent·˙

[felicia]

@detentrice_du_savoir_absolu

Ha, et que ressentent-ils, tes chats ?

[felicia]

Pour poursuivre… Syndrome de l’imposteur :

Je ne viens pas d’un milieu où on parle HP, enfin si, une personne parlait HP, mais elle s’est emmurée dans le silence jusqu’à se faire disparaitre. Mon milieu d’origine était si éloigné de tout cela que, suite à une mauvaise interprétation médicale et alors même que je savais déjà lire, j’avais appris seule, dans mon coin, je fus placée un an dans une classe pour « enfants lents » à retard mental.

De la Primaire, je ne retiens que de l’incompréhension, tout ou presque y était mal expliqué, mal présenté. On voulait que j’apprenne par cœur. J’avais besoin de comprendre. Pourquoi telle règle de grammaire, pourquoi telle exception, pourquoi ces règles en calcul, elles venaient d’où ? Pourquoi telle ou telle période Historique s’était déroulée de cette manière-là et pas d’une autre ? etc etc Mais ces programmes à trous et sans cohérence avaient l’air de convenir à tout le monde, alors…

Le collège fut une période abominable. Tellement insupportable que je fis une boucle par une voie professionnelle, puis revins. Je fis ensuite des études supérieures, mais je finis par constater que les présupposés dits scientifiques de cette discipline étaient douteux. Je pris la décision de tirer à pile ou face mon avenir : poursuivre ce cursus-là ou changer de voie. J’ai changé de voie. Je suis allée jusqu’en recherche dans cette nouvelle voie, j’ai vu ce qui s’y passé, j’ai fui. J’ai tenté des concours, j’ai rendu copie blanche, ou copie critiquant le choix du sujet. J’ai été prise à un concours très sélectif et j’ai encore critiqué le choix du sujet à l’oral. J’en ai eu marre, j’ai entamé une période d’emplois divers et variés mais reposants, j’avais associé tout ce qui relevait de la sphère intellectuelle à l’école/université, je ne voulais plus en entendre parler. Il m’était facile de décrocher un entretien d’embauche dans n’importe quel milieu, je présentais ce qu’ils voulaient voir, on me prenait. Et je ne les décevais pas, dans un premier temps. Dans un deuxième, je voyais les dysfonctionnements sur place et on m’évinçait cordialement, ou je partais moi-même en claquant la porte. C’était, à l’époque, ma manière d’être au monde, face à ce monde qui me répugnait et que je rejetais viscéralement, de tout mon corps, de tout mon être et de toute mon âme, jusqu’à ce que je comprenne, un jour, fort heureusement, que j’étais inadaptable (merci Bukowski d’avoir écrit tes livres !). Je pris alors la décision très salutaire de monter ma propre activité.

J’ai toujours cru que je ne savais pas m’exprimer, j’ai mis plus de 20 ans à sortir des phrases, quelques années de plus pour apprendre à les ordonner. J’étais aussi convaincue d’être nulle dans à peu près toutes les disciplines mais surtout en mathématiques. Un jour, j’eus l’idée de regarder d’anciens bulletins de notes, les maths étaient la matière où je réussissais le mieux. Sur un compte rendu scolaire de Primaire, on me demandait « A quoi attribues-tu ta réussite dans cette matière ? ». Ma réponse : « A la chance ». Ailleurs, même question, à propos d’une autre matière, ma réponse : « A la maitresse ». Syndrome de l’imposteur. Distorsion cognitive extrême sur ses propres capacités. Je pensais n’avoir réussi en rien car réussir dans certaines matières ne me coutaient pas grand-chose. Je pense maintenant, avec le recul, qu’il y a des domaines qui ne me réussissent pas du tout et d’autres qui me vont, là où c’est confortable, et que ça marche simplement pour moi dans ces cas-là, et que c’est comme ça.

Et je pose ça là. Et je me dis : bordel, même si chaque être humain possède sa propre singularité, qu’est-ce que certaines grandes lignes de ce parcours ressemblent à celles d’autres HP…

[Membre Inconnu]

Même les petites 😉

[cinematographe]

À vrai dire je ne faisais pas grand chose à l’école non plus, ne révisais absolument rien chez moi, préférant jouer aux jeux vidéo, j’avais redoublé ma première scientifique, ma terminale, et obtenu mon baccalauréat finalement à l’oral avec une moyenne générale de 12 et quelques sur 20.

Par la suite l’université ne m’inspirait pas d’avantage, j’avais fait une première année de sciences physique Deug A, une deuxième première année de sciences de la nature et de la terre Deug B, sans plus d’intérêt…

Je suis arrivé à Paris pour faire une école de cinéma, qui m’avait plu, et ne m’a pas permis de rebondir par la suite, je n’ai décroché aucun emploi dans aucun domaine.

J’ai ensuite suivi une formation de sonorisateur de spectacles vivants, pareil même constat , aucun emploi sur le marché du travail pour moi…

J’ai fait une formation d’opérateur projectionniste de l’audiovisuel, idem pas de travail à la clef…

Une formation de publication assistée par ordinateur, une PAO avec la suite complète d’Adobe pour l’édition de presse, soldée par aucun emploi à la sortie…

Entre temps j’ai alterné des emplois alimentaires précaires payés au lance pierre, entre coupés de périodes de chômage ou de RMI…

Finalement j’ai fait une formation d’ouvrier du paysage il y a six ans, et je suis à présent agent territorial, employé municipal de la ville de Meudon, dans la proche banlieue bobo chic au sud ouest de Paris, bien qu’habitant toujours Paris cependant….