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âTout est politiqueâ đ°, nâest-ce-pas ? Oui ? Non ? Ne se prononce pas ?
Camarades surdouĂ©s / zĂšbres / Haut Potentiel Ămotionnel (HPE) / Haut Potentiel Intellectuel (HPI), prononcez-vous ! đł đ
Le Monde d’aprĂšs (le coronavirus)
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Le Monde d’aprĂšs (le coronavirus)
PubliĂ© par Unknown Member le 26 mars 2020 at 13 h 32 minHeureusement, certains intellectuels continuent Ă rĂ©flĂ©chir en temps de crise… lĂ il y est aussi question du risque totalitaire en tant de crise, de la suite… :
Unknown Member a rĂ©pondu 4 years, 10 months ago 6 Membres · 16 RĂ©ponses -
16 RĂ©ponses
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Unknown Member
Member26 mars 2020 at 14 h 59 minzphi : TrÚs intéressant, mais un peu HS.
Contrairement Ă toi, je ne suis pas du tout un intellectuel. LĂ ce qui m’intĂ©ressait, c’Ă©tait surtout l’aspect pratique dans la gestion de cette Ă©pidĂ©mie, comment se protĂ©ger concrĂštement, etc. N’hĂ©site donc pas Ă ouvrir un thread consacrĂ© Ă l’aprĂšs-Ă©pidĂ©mie, aux risques de dictatures, etc.
Cela donnera sûrement lieu à des débats trÚs enrichissants !
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Unknown Member
Member26 mars 2020 at 15 h 08 min@grandadais Oh t’en fais pas, je suis le premier Ă partir HS dans les threads đ
Et ça tombe mĂȘme trĂšs bien, c’est l’occasion d’en discuter avec zphi !
Moi je laisse ma place ! đ
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J’ai dĂ©placĂ© des messages dans un nouveau sujet, destinĂ© Ă discuter du “monde d’aprĂšs” coronavirus đ
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Unknown Member
Member26 mars 2020 at 16 h 25 min@grandadais Merci je vais Ă©couter Lordon…
SeaYou AprĂšs ĂȘtre revenu en coup de vent sur ce forum, je vais repartir… Beaucoup trop de perte de temps dans des conversations stĂ©riles, bien que parfois utiles… Mais quand ça tourne en boucle faut savoir dire stop. Bon courage pour le confinement, en attendant des jours meilleurs. Prend soin de toi.
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Un texte qu’on m’a rĂ©cemment fait parvenir, sur le monde post-coronavirus. Qu’en pensez-vous ?
LE MONDE DâAPRĂS
Paris, le 23 mars 2020
“Câest lâhistoire dâun homme. Lâhistoire dâun homme qui sâest rĂ©veillĂ©, un lundi, dans un monde dont un virus assassin avait dĂ©cimĂ© 0,000008642 % de la population de son pays en lâespace de trois semaines et qui, si le confinement total nâĂ©tait pas dĂ©crĂ©tĂ© pour une durĂ©e indĂ©finie, risquait dâen dĂ©cimer le double, le triple, ou le quintuple.
Câest lâhistoire dâun homme qui avait appris Ă compter, Ă lire et Ă raisonner, mais Ă qui on a demandĂ© de rendre sa calculette, sa trousse et son cartable. « A ce stade, lui a-t-on dit, la pandĂ©mie nous Ă©chappe. Les lits et les moyens nous manquent. » Images et tĂ©moignages Ă lâappui, on lui a montrĂ© le trop-plein des hĂŽpitaux, lâasphyxie des services de rĂ©animation, le dĂ©sarroi des mĂ©decins, lâĂ©puisement des infirmiĂšres en premiĂšre ligne de la bataille.
Cet homme, on lui a dit : « Nous nâavons plus le choix. La vague est trop haute. Mais ensemble, nous vaincrons » Oui, ensemble nous vaincrons. Ensemble, nous vaincrons « car nous sommes les plus forts », comme le prophĂ©tisait Paul Reynaud Ă la radio le 10 septembre 1939, au moment de la dĂ©claration de guerre Ă lâAllemagne. La suite, on la connaĂźt. LâentrĂ©e de la Wehrmacht dans un Paris dĂ©sert, atone et confinĂ©, conditionnĂ© et chloroformĂ© par le discours paternaliste du MarĂ©chal PĂ©tain du 20 juin 1940 livrant les Français Ă lâOccupant tout en les rendant Ă mots couverts responsables de la dĂ©faite :
« Tous les peuples ont connu tour Ă tour des succĂšs et des revers. Câest par la maniĂšre dont ils rĂ©agissent quâils se montrent faibles ou grands. Nous tirerons la leçon des batailles perdues. Depuis la victoire, lâesprit de jouissance lâa emportĂ© sur lâesprit de sacrifice. On a revendiquĂ© plus quâon a servi. On a voulu Ă©pargner lâeffort ; on rencontre aujourdâhui le malheur. »
Câest lâhistoire dâun homme qui nâaime pas les analogies retorses et les raccourcis honteux, mais qui ne peut sâempĂȘcher de se rappeler sâĂȘtre fait gronder par son Premier Ministre pour ĂȘtre sorti, lui et les siens, dans les rues, dans les parcs et sur les bords de Seine un beau week-end de mars, quand lâennemi Ă©tait Ă nos portes et mĂȘme dĂ©jĂ dans nos rangs. Au lieu, bien entendu, de rentrer bien sagement chez soi aprĂšs avoir votĂ©, par millions si possible, dans les espaces sanitairement conformes de la dĂ©mocratie triomphante et immunisĂ©e de tout.
Câest lâhistoire dâun homme qui connaĂźt son Histoire, et qui sait que les sacrifiĂ©s de 1940 lâont Ă©tĂ© Ă cause de fautes commises en haut lieu, par le pouvoir politique et militaire en place. Un pouvoir politique Ă©lu dĂ©mocratiquement, et qui nâa pas su – ou voulu – voir la menace arriver, et qui quand la dĂ©ferlante sâest abattue sur la Nation nâa mĂȘme pas eu la dĂ©cence de prĂ©senter ses excuses au peuple de France pour lâavoir lancĂ© dans une guerre Ă laquelle elle nâĂ©tait militairement pas prĂ©parĂ©e. Quand la Luftwaffe envoya 4000 avions dans sa conquĂȘte de lâOuest, lâArmĂ©e de lâair française ne pĂ»t lui en opposer que 890 en Ă©tat de marche. Les temps ont changĂ©, et câest bienheureux. Mais quand nos amis et voisins allemands disposent aujourdâhui de 25 000 lits dâassistance respiratoire, la France nâen a que 5 000 Ă offrir. Dans ces conditions, Ă©videmment, un afflux massif de 12 000 rĂ©fugiĂ©s sanitaires ne peut que crĂ©er le chaos et la panique. Notre personnel hospitalier dâaujourdâhui, ce sont nos aviateurs de 1940. LivrĂ©s Ă eux-mĂȘmes par lâineptie dâEtat.
Car câest lâhistoire dâun homme, aussi, Ă la maman Ă la santĂ© fragile et qui par deux fois lâa accompagnĂ©e, en pleine nuit, aux Urgences de la SalpĂȘtriĂšre, Ă Paris, pour des complications respiratoires. Lâhistoire dâun homme qui a bien lu les cris dâalarme et de ras-le-bol affichĂ©s partout dans les couloirs de lâhĂŽpital pendant quâil attendait que les mĂ©decins la tirent dâaffaire : « HĂŽpital en danger », « SOS manque de personnel », « Aide urgente, SVP ». CâĂ©tait hier, dans le monde dâavant. Un monde dans lequel tout va bien jusquâĂ ce que tout aille mal. Un monde dans lequel la souffrance, la dĂ©tresse, le mal-ĂȘtre et la peur ne franchissent la porte de lâElysĂ©e que suspendus aux pattes du pigeon numĂ©rique et voyageur de CNEWS et BFM TV, oĂč des abrutis certifiĂ©s conformes par la Nomenklatura mĂ©diatique en Ă©taient Ă dĂ©battre, peut-ĂȘtre hier ou aujourdâhui, je ne sais plus, de la radioactivitĂ© virale des billets de banque et autres objets du quotidien. Un monde oĂč lâIslam radical ne devient une menace que lorsquâil tue 5 000 personnes dâun coup, et La Peste dâAlbert Camus une lecture compulsive dĂšs quâune Ă©pidĂ©mie se dĂ©clare en France et en Europe. Cette Europe qui nous est chĂšre comme elle lâĂ©tait Ă Stefan Zweig, et dont le testament sinistre, Die Welt von Gestern (Le Monde dâAvant) est restĂ© lettre morte, lui qui pensait que le nazisme Ă©tait le cimetiĂšre de la pensĂ©e et qui se retournerait dans sa tombe sâil voyait de ses yeux oĂč nous ont menĂ©s nos prĂ©tendues libertĂ©s et notre amour du progrĂšs.
Un progrĂšs tel, depuis la peste bubonique, le cholĂ©ra et leurs dizaines de milliers de morts, que la seule solution viable face au Covid-19 et ses ravages exponentiels est le confinement dâune population entiĂšre, sans autre espoir de lendemain que dâattendre la libĂ©ration du dernier lit dâhĂŽpital ou le vaccin qui changera tout. Jusquâau Covid-20, puis au Covid-21.
Quant Ă la libertĂ©, elle nâest lâapanage de personne mais la propriĂ©tĂ© de certains, semble-t-il. Ceux qui nous disent quoi faire et surtout quoi penser. Et ceux aussi qui les Ă©coutent sans piper mot, comme si le confinement physique avait besoin dâune compagne des mauvais jours, la sacro-sainte morale civique, pour que ses jours ne lui semblent pas trop longs et ses nuits trop solitaires. Quand cinq mille ou dix mille seniors auront crevĂ© de solitude et de dĂ©sespoir dans les EHPAD de France et de Navarre, Eve saura dire Ă Adam : « Nous en avons sauvĂ© 3000. » Et quand des centaines de foyers se seront dĂ©chirĂ©s, des milliers de familles auront Ă©tĂ© dĂ©membrĂ©es, des centaines de milliers de commerces ruinĂ©s et prĂšs dâun demi-million de coeurs dĂ©vastĂ©s au nom de la Raison dâEtat, il sera toujours temps pour Eve de consoler Adam en lui rappelant Ă quel opprobre le MarĂ©chal PĂ©tain sâĂ©tait exposĂ© en son temps quand, lors de son procĂšs, il avait dĂ©clarĂ© : « A quoi eĂ»t-il servi de libĂ©rer des ruines et des cimetiĂšres ? »
Et câest lâhistoire dâun homme, justement, qui comme tout un chacun a connu la perte dâun ĂȘtre cher, au volant dâune voiture, une cigarette Ă a main, dâune overdose mĂ©dicamenteuse, sur un lit dâhĂŽpital ou un peu avant, dans lâambulance. Dâun homme qui haĂŻrait perdre sa mĂšre du Covid-19 comme il haĂŻrait la perdre de toute autre façon, mais qui nâen haĂŻrait pas la mort pour autant. Et qui ne la dĂ©clarerait pas Ennemi Public numĂ©ro 1 parce que la forme quâelle a prise lui a dĂ©plu.
Câest lâhistoire dâun homme, surtout, qui exige quâon appelle un chat un chat et qui affirme parce quâil le croit que ce ne sont ni la spĂ©cificitĂ©, ni la dangerositĂ© du virus actuel qui sont Ă lâorigine de la crise actuelle, mais bien plutĂŽt lâindigence des ressources allouĂ©es Ă nos services de santĂ©, lâimprĂ©voyance de nos politiques et lâincurie dĂ©ontologique de nos mĂ©dias pour qui chaque crise, quoi quâils sâen dĂ©fendent, est une aubaine sans cesse renouvelĂ©e, quâil sâagisse dâune Ă©meute en banlieue, de la profanation dâun cimetiĂšre juif oĂč dâune guerre au Proche-Orient dont les milliers de morts ne servent quâĂ donner plus de poids Ă leurs headnews en bas dâĂ©cran. « EpidĂ©mie de Covid-19 : prĂšs de 200 morts en 24 heures », ça sonne tellement mieux, naturellement, que : « Un millier de patients sont sortis guĂ©ris de rĂ©animation. »
Câest lâhistoire dâun homme qui sait que ce virus existe, quâil tue des centaines de personnes par jour, et qui ne croit pas Ă la thĂ©orie du complot qui voudrait quâun Concile des Trente du CAC 40 lâait fabriquĂ© en secret dans son laboratoire pour mettre lâhumanitĂ© Ă sa botte. Câest lâhistoire dâun homme qui sait que la nature est capricieuse comme le sont de nombreux virus, et qui a connu personnellement dans les annĂ©es 1980 et 1990 cette autre dĂ©ferlante, celle du VIH qui a fauchĂ© de par le monde la vie de millions de gens. Et qui se souvient des dĂ©lires mortifĂšres qui se propageaient plus vite que le virus lui-mĂȘme dans une population soudain livrĂ©e Ă lâangoisse. Ce virus, nous nâen savions pas grand-chose au dĂ©part, et pourtant les mĂ©dias de lâĂ©poque et lâessentiel de nos classes dirigeantes, plus dignes et moins mĂ©galos, nâen Ă©taient pas encore Ă confondre prĂ©vention et interdiction, information et propagande, protection et sĂ©questration. On nous a dit « Faites lâamour, pas la guerre », puis « Faites lâamour, mais prenez vos prĂ©cautions », et nous en sommes tristement rĂ©duits au : « Taisez-vous et restez chez vous ».
On nous dira que la menace nâest pas la mĂȘme, quâelle est prĂ©sente dans lâair quâon respire et potentiellement plus dangereuse que tout ce que nous avons connu jusquâalors. Soit. Encore faut-il sâentendre sur ce quâon entend par dangereux, et sâaccorder sur le seuil de dangerositĂ© et de lĂ©talitĂ© acceptable dans une sociĂ©tĂ© post-humaniste, post-industrielle, post-analogique et dĂ©sormais post-libertaire. Sont-ce 4 000 morts dâaccidents de la route annuels, ou faut-il attendre de franchir le seuil des 5 000 pour dĂ©crĂ©ter la fermeture des autoroutes et des nationales Ă risque (non pas limiter la vitesse, mais les fermer) ? Sont-ce 80 000 victimes du tabagisme, ou patienter jusquâaux 100 000 pour interdire la cigarette purement et simplement, au lieu dâaugmenter leur prix tous les six mois pour renflouer les caisses de lâEtat ? 15 000 dĂ©cĂšs de cirrhoses du foie sont-ils suffisants pour interdire la vente dâalcool, ou soyons tolĂ©rants jusquâĂ la barre des 20 000 et contentons-nous pour lâinstant des messages infantilisants du type « consommez avec modĂ©ration » qui nous dĂ©douanent de toute responsabilitĂ© ?
Ce nâest pas, pour le pouvoir en place et les mĂ©dias Ă sa solde, le taux de mortalitĂ©, la virulence du Covid-19 ou mĂȘme son degrĂ© de contagiositĂ© qui sont inacceptables et qui mĂ©ritent Ă ce titre une « dĂ©claration de guerre ». Câest le fait quâil se soit introduit dans les failles idĂ©ologiques dâun systĂšme qui, dans le recensement quâil a effectuĂ© des pathologies et des dĂ©cĂšs plus ou moins conformes Ă lâĂ©tat de droit et lâĂ©tat de nature, a refusĂ© dây inscrire ce nouvel intrus venu de Chine. Les Urgences Ă©taient dĂ©jĂ saturĂ©es partout sur le territoire, de quel droit celui-lĂ sâest-il invitĂ© Ă la fĂȘte sans carnet de santĂ© ni passeport, ni consulter au prĂ©alable la liste de stocks de masques, dâappareils respiratoires et de lits disponibles dans les services de rĂ©animation ?
Lâappel du PrĂ©sident, conseillĂ© en la matiĂšre par les hautes instances mĂ©dicales du pays, nâest pas Ă la modĂ©ration, mais Ă lâinterdiction. Il ne dit pas, ou ne dit plus : « Gardez vos distances, Ă©vitez les grands rassemblements et protĂ©gez les plus fragiles parmi vos proches, implorez-les de rester chez eux quitte Ă rester, vous aussi, Ă leurs cĂŽtĂ©s. » Il nous dit dâamputer Ă vif et de renoncer Ă nos vies faute dâavoir Ă©tĂ© capables, justement, de modĂ©ration. Ce nâest plus le « Je pense, donc je suis » dâun Descartes dont les penseurs des LumiĂšres voulurent faire cadeau Ă lâHomme Nouveau du 18Ăšme siĂšcle en route vers sa libertĂ©, câest le « Je suis PrĂ©sident, donc je sais » dâun prĂ©sident devenu monarque, puis dâun monarque devenu dictateur qui, tout Ă©clairĂ© quâil se pense, a plongĂ© la Nation dans une pĂ©nombre abyssale et dont il est bien en peine de nous dire quand nous en sortirons et surtout dans quel Ă©tat, psychologique et sociĂ©tal.
Câest lâhistoire dâun homme, enfin, qui justement a toujours prĂ©fĂ©rĂ© la lumiĂšre Ă lâombre, et souhaite – comme ce fut le cas pour lui – que sa petite fille de dĂ©sormais 5 ans vive dans un monde, sinon de paix, du moins de libertĂ©. Sinon de savoir, au moins de curiositĂ©. Sinon de science, au moins dâhumilitĂ©. Sinon de certitudes, au moins de questionnements. Sinon dâespoir, du moins de bienveillance. Quâelle aille Ă lâĂ©cole, quâelle grandisse et apprenne les joies et la duretĂ© de la vie, quâelle choisisse ses amis et la vie quâelle voudra mener, sans devenir lâotage dâune sociĂ©tĂ© dont jâespĂšre sincĂšrement que nous rĂ©ussirons tous ensemble Ă nous Ă©vader, sonnĂ©s mais la tĂȘte haute. OĂč notre conscience citoyenne ne signifiera plus obĂ©ir sans sourciller Ă des interdits dâEtat quelle que soit la couleur du ciel. OĂč notre civisme ne se limitera plus Ă poster des « Je suis Charlie » sur Facebook, Ă faire suivre paresseusement des hashtags sur Twitter ou applaudir docilement Ă nos fenĂȘtres Ă 20 heures. Nous libĂ©rer dâune sociĂ©tĂ© que nous avons-nous mĂȘme laissĂ© dĂ©river en confondant depuis trop longtemps plaisir de vivre et divertissement, politiquement correct et Ă©thique collective, espoir de retarder la mort et folie de vouloir lui donner des ordres, union nationale et mutisme de masse.
A titre individuel et pour protĂ©ger ma famille autant que ma santĂ© mentale, je nâagirai aucunement, dans les jours ou les mois Ă venir, en contradiction ni en opposition avec les mesures de confinement prises par lâEtat français. Ceci nâest pas un appel Ă la rĂ©volte, mais un appel au dĂ©saccord. Un dĂ©saccord avec moi. Avec ce texte. Avec ces mesures liberticides si vous les jugez comme telles. Mais jamais, ĂŽ grand jamais, un autre appel du 20 juin 1940.”
Pierre Chazal
Résident assigné à résidence du 5Úme arrondissement de Paris
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Unknown Member
Member26 mars 2020 at 18 h 23 min@olbius … je suis touchĂ©e par ce texte … par certains passages surtout :
“Câest lâhistoire dâun homme, enfin, qui justement a toujours prĂ©fĂ©rĂ© la
lumiĂšre Ă lâombre, et souhaite â comme ce fut le cas pour lui â que sa
petite fille de désormais 5 ans vive dans un monde, sinon de paix,
du moins de liberté. Sinon de savoir, au moins de curiosité. Sinon de
science, au moins dâhumilitĂ©. Sinon de certitudes, au moins de
questionnements. Sinon dâespoir, du moins de bienveillance.’“OĂč notre civisme ne se limitera plus Ă poster des « Je suis
Charlie » sur Facebook, à faire suivre paresseusement des hashtags sur
Twitter ou applaudir docilement Ă nos fenĂȘtres Ă 20 heures. Nous libĂ©rer
dâune sociĂ©tĂ© que nous avons-nous mĂȘme laissĂ© dĂ©river en confondant
depuis trop longtemps plaisir de vivre et divertissement, politiquement
correct et Ă©thique collective, espoir de retarder la mort et folie de
vouloir lui donner des ordres, union nationale et mutisme de masse.”ça, ça me parle et me touche , merci đ
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Unknown Member
Member26 mars 2020 at 18 h 36 min -
Unknown Member
Member26 mars 2020 at 18 h 38 min@zelos tu devrais lire tout parce que les exemples que j’ai choisi ne reflĂštent pas le message principal du texte en entier, j’ai fait un tri trĂšs sĂ©lectif de ce qui me “plaisait” et me “touchait” đ
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J’aime aussi beaucoup le passage que tu as soulevĂ©, @isabelle1970 ^^
Tout le texte est trĂšs intĂ©ressant d’ailleurs et je partage le sentiment de l’auteur, sans avoir la prĂ©tention d’en savoir beaucoup car je ne suis pas français et n’ai jamais vĂ©cu en France. AprĂšs, certains sentiments partagĂ©s s’appliquent aussi ailleurs, si ce n’est dans le monde entier.
@Zelos Ă ta place, je ne serais pas aussi sĂ»r que toi. Quoiqu’en disent certains, nous traversons une crise. On essaye de prĂ©voir les consĂ©quences que cela aura, mais il y a toujours une part d’imprĂ©visibilitĂ©.
Concernant ton exemple, c’est triste et j’espĂšre que ton ami remontera la pente mais actuellement nous sommes en pleine adaptation ! Je pense que c’est lorsque la population aura complĂštement apprivoisĂ© le changement que l’on pourra potentiellement voir une Ă©volution dans la mentalitĂ© des gens, d’abord en tant qu’individus puis en tant que groupes.
Enfin voilĂ , je ne suis moi-mĂȘme pas particuliĂšrement optimiste sur le sujet mais j’ai quand mĂȘme espoir. Je ne pense juste pas que ça va forcĂ©ment empirer. Je refuse une telle certitude.
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@Zelos
Oui j’avais bien compris ! Mais tout l’intĂ©rĂȘt de ce sujet et de la discussion est liĂ© au contexte actuel, infligĂ© par le coronavirus. Je te suggĂšre de lire le texte partagĂ© par olbius en entier ^^
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