Petit jeu créatif

  • byaku

    Membre
    1 mars 2020 à 18 h 18 min

    Il était une fois, dans un univers en totale déperdition et peuplée principalement d’ornithorynques déjantés … Ou la lumière avait cessée de voyager et l’espace cessé son expansion pour entrer dans sa phase de re-compression depuis longtemps … L’une des rares galaxies encore viables vit une jeune huître y composer la plus belle musique qui soit !

    A l’exposition de cette musique, les créatures peuplant cet univers obscure et pratiquement désert ressentaient une infinie tendresse et une sorte d’état de béatitude … Certains disaient meme ressentir un gout et une senteur de myrtille qui caressaient délicatement leurs papilles gustatives et leur odorat.

    Ce furent les dernières ” notes ” qui retentirent au travers cet univers mourant qui se dirigeait tout droit vers la singularité spatio-temporelle dont il était issu.

    Là ou tout a commencé … Là ou tout finira …

  • acheloos

    Membre
    1 mars 2020 à 18 h 18 min

    Trésor renfermé par la peur.

    L’exposition de la perle de l’huitre ne devrait se faire que par sa force intérieure.

    Le chemin de la déperdition est emprunté lorsque la tendresse se meurt.

    La musique de la Galaxie résonne… Il existe au plus profond du désert, des milliers de senteurs.

    Dans le froid de l’Univers, la myrtille et l’ornithorynque sont sœurs.

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mars 2020 à 18 h 20 min

    @Farguas oui j’ai aussi plusieurs petites idées de ce type : j’ai eu ce genre d’exercices dans mes cours de créativité en impro. En effet, par ex, démarrer une histoire , 4 ou 5 lignes et passer le relais (en citant quelqu’un parce que sinon tout le monde risque de répondre) qui lui-même fait la suite avec 4ou 5 phrase et cite une personne etc … et oui pourquoi pas y ajouter un mot à y inclure.. en fait, tout est possible ( pour ceux qui ont vu mes merveilleux dessins dans le post “art “, c’était aussi une base pour créer une histoire 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mars 2020 à 18 h 32 min

    @Farguas en tout cas, quand je vois le résultat, tous ceux qui y ont participé, même si qui ne le “sentaient” pas, et bien, c’était une idée d’enfer et qui je pense peut en amener bien d’autres où chacun pourra s’exprimer comme il le veut, à sa manière .

    Et pourquoi pas autrement que par l’écrit pour certain ? je pense entre autre à @cineaste qui pourrait y contribuer par des photos voire petites vidéos qu’il a faite et qui pourrait très bien “raconter une histoire” avec ses outils à lui, ou à d’autres qui pourraient intervenir par des dessins qui raconteraient une histoire comme une BD ? Il y a tant de moyen de communication, tant de façons de “raconter une histoire” à sa manière Hugging

  • cinematographe

    Membre
    1 mars 2020 à 18 h 34 min

    @Fargas ce n’est pas exactement un cadavre exquis, pas plus un générateur de textes aléatoires, mais une continuité scénaristique improvisée à présent ?


    J’ai gardé souvenir d’une performance publique qui s’était tenue à Paris il y quelques années, dans un espace dédié de scène alternative, « La ménagerie de verre » je crois bien, et la compagnie de théâtre improvisée s’appellait « Grand Cargo » ou improbable quelque chose, j’ai oublié…

    Il y avait notamment des ateliers en libre service , d’acoustique musicale ou de musiques concrètes, qui offraient aux visiteurs la possibilité de s’emparer d’un microphone, puis de s’enregistrer jouant de la calebasse, du grincement de portes, du froissement de garde robes, et tout un éventail d’objets hétéroclites mise à disposition pour leurs sonorités singulières…

    Moi je m’étais emparé du clavier d’un ordinateur portable , relié à un vidéo projecteur qui affichait mes textes en direct, en réponse justement (je n’ai pas perdu le fil du sujet ici) à d’autres textes laissés par des visiteurs anonymes quelques minutes auparavant…

    Tout ce dont je me souviens, c’est que une des actantes / actrices / danseuses de la compagnie d’improvisation , s’était physiquement interposée dans le flux de lumière du vidéo projecteur , pour faire apparaître un mot en particulier (je ne sais plus lequel) sur sa poitrine, et de commencer à se caresser en se devetissant à moitié, soulevant son juste au corps par moment, ce qui n’a pas manqué de retenir quelque peu l’attention des badauds , qui passaient non chalemment dans les parages ?

    Voilà ce que c’est que d’ecrire n’importe quoi ce qui vous passe par la tête dans l’instant ?

  • shan

    Membre
    1 mars 2020 à 19 h 51 min

    @Pulsar ” Gros trip, en effet. Sans utilisation de psychotropes, en plus ! Et quelque part, c’est inquiétant. ”

    ^^

    Inquiétant non, pas besoin d’artifice pour vivre des trucs de fou, et la preuve qu’il se passe quelque chose en toi, même à partir d’éléments qui semblent “inoffensifs” à la base…c’est la liberté d’esprit, et on se sent plus soi même en face d’un esprit libre – même si il est un peu fou – plutôt qu’en face d’un esprit hyper conditionné. Et ça laisse plus de place pour s’exprimer avec moins de risque de heurter l’autre.

    Je trouve ça cool que les histoires aient toutes leur brin de “perchitude”. 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mars 2020 à 20 h 17 min

    Je prends le train en route ^^

    Woaw , magnifique prose et une diversité de styles ^^


    “J’ai vu un ange dans le marbre, et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer.”

    Après avoir assisté à une exposition de Michel Ange sur la démesure de l’art, Kali revivait intérieurement les envolées lyriques de l’artiste.

    Juste sur la droite, en bas de l’œuvre.

    Une douce mélodie qui percutait son âme de plein fouet.

    Nul doute, cette phrase avait été écrite à son intention.

    Où n’était-ce que l’affaire d’un hasardeux destin, qui s’amuserait à lui faire revivre un passé pas si lointain?

    De toutes ses traversées par monts et marrés, celle du désert fût d’un fantasmagorisme sans précédent.

    Les brûlures du soleil sur sa peau pâle, une soif qui lui tenaillait l’estomac jusqu’à le laisser éveillé contempler la merveille des astres 4 nuits d’affilée.

    Un mal pour un bien.

    Par chance, le mois de mars défilait et Kali pouvait s’immerger dans la beauté de l’étoile du Berger. Brillant de milles feux.

    L’harmonieuse musique de ces éclats scintillants l’emplit d’une émotion de tendresse indescriptible.

    Si petit. Si frêle, perdu dans l’immensité cosmique dont les limites lui semblaient évanescentes.

    Paradoxalement, il s’y sentait en sécurité.

    Une odeur de myrtille lui chatouillait doucement les narines.

    Était-ce le fruit de son imagination ?

    Vivait-il réellement ?

    Si cette contemplation enivrante pour ses sens était un rêve, qu’il ne cesse jamais, songea t-il, des tréfonds de son âme d’enfant.


    La nostalgie de Noisette, un ornithorynque dont il s’était épris comme palliatif à la solitude qui l’envahissait, refit brusquement surface.

    À peine s’y était il attaché qu’il mourut.

    Fragilités internes, milieu de vie instable.

    Il passa délicatement ses doigts sur son visage candide où coulait une unique larme, invisible à tous, excepté lui-même.


    Et sa ressaisit.

    Noisette veillerait sur lui et sur les siens.

    Il le comblerait de toute la lumière dont il faut s’entourer lorsqu’on vit dans un monde d’où la déperdition ne semble plus vouloir s’extraire.

    Il mit son cœur à l’ouvrage.

    Faire sortir l’ange qu’il était du marbre dans lequel il se confinait lui apparut alors comme une évidence criante.


  • cinematographe

    Membre
    1 mars 2020 à 20 h 32 min

    @Farguas cela s’est déjà fait par le passé, du temps des groupes d’écrivains poètes surréalistes , comme ceux réunis autour de la figure fédératrice presque idolâtre d’un certain André Breton , à Paris à une certaine époque…

    Mais pour rester dans le domaine de la fiction classique, ce que vous appelez communément ici « raconter des histoires », je pense plus exactement à un ancien film du réalisateur français surréaliste d’origine espagnole Luis Bunuel, « Le fantôme de la liberté » qui marche un peu sur le même principe, enchaînant des scènettes sans liens apparents , qui se suivent les unes les autres, donnant cours à des histoires qui se déroulent en parallèle, avec un seul comédien en commun à chaque fois pour réaliser la transition d’une scène à l’autre…

    C’est plus compliqué à expliquer à l’ecrit qu’à montrer sur l’ecran, où tout semble couler de source ?

    Je ne me rappelle plus des scènes du film en détail, mais c’est un peu comme un relais qui est passé de fil en aiguille, dans des situations plus burlesques et saugrenues les une que les autres…

    La transition peut très bien se faire dans un salon de coiffure par exemple, où le client qui raconte sa vie au coiffeur, lui évoque des souvenirs propres, des réminiscences qui amène l’histoire dans un autre quartier, comme un bar populaire par exemple.

    Puis de ce même bar , un couple fait une esclandre, une scène de ménage en public, ce qui amène le récit à suivre leur intimité chez eux , puis le mari qui se retrouve dans une maison close de l’époque , croisant d’autre habitués de la maison, et là on saute du coq à l’ane , pour suivre un autre personnage qui sort de nul part, mais quitte la maison close à son tour pour raconter sa propre histoire… et ainsi de suite !

    Si à la fin de la projection vous n’avez rien capté de la continuité dramaturgique, rien compris au sens de l’histoire, ce n’était pas bien grave, il s’agissa là d’un film surréaliste après tout ?

    Je propose que chaque participant jette des mots en vrac sur une feuille, comme ils lui viennent sans retenue, après avoir exposé sa propre part de récit, et qui ne soient pas déjà inclus dans ce même récit précédent, laissant le soin au suivant d’en composer une suite , à partir de ces mots ou bribes de phrases en vrac, transformant l’ébauche d’écriture automatique en récit intelligible à sa façon ?

    Voilà

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mars 2020 à 21 h 06 min

    Ah ben zut ^^

    Je viens de m’apercevoir qu’il me manque trois mots (galaxie, senteurs et huitres)

    Pour ma défense je les ai pas notés mais mémorisés ^^

    C’est pardonnable?Relaxed

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 mars 2020 à 21 h 15 min

    Pardonnable mais suffisamment grave pour mériter un dislike ! mouhaaaahaaaahaaa
    Smiling Imp

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