Relations virtuelles ou 3D?

  • Relations virtuelles ou 3D?

    Publié par Membre Inconnu le 3 février 2019 à 13 h 38 min

    Les relations humaines: si importantes, peut-être encore plus importantes pour les zèbre(tte)s que pour les normo-pensants.
    En ce 21ème siècle, beaucoup de gens passent des heures chaque jour devant leur ordinateur, ou leur portable. Les réseaux sociaux comptent des millions d’utilisateurs.

    Plusieurs études montrent que les adolescents, après avoir passé du temps sur les réseaux sociaux, disent se sentir déprimés, isolés, et frustrés; et pourtant, ils ne peuvent pas s’en passer. Pourquoi? Ces relations virtuelles seraient elles trop élusives, trompeuses, superficielles, mais en même temps le moyen d’échapper au monde qui les entoure?

    En ce qui concerne votre zébritude, pensez vous pouvoir construire une relation vraiment positive et durable grâce aux réseaux sociaux (en particulier des réseaux alternatifs comme celui ci)?
    Diriez vous que ce site, par exemple, est une sorte d’oasis qui vous permet de vous connecter avec vos semblables? Qu’une bonne relation hp virtuelle vaut 10 relations physiques conventionnelles?
    Les zèbres ont besoin de s’identifier à d’autres zèbres, car se définir uniquement par notre différence avec les normo-pensants n’est pas suffisant.
    Mais croyez vous que ces miroirs virtuels soient assez solides?
    Il existe aussi des sorties “spéciales HP”, cafés, restos, musées etc…n’est ce pas là l’idéal? Un monde physique?

    Zèbrement vôtre,
    Ana.

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 1 mois 8 Membres · 23 Réponses
  • 23 Réponses
  • hypnos

    Membre
    3 février 2019 à 15 h 16 min

    “Pourquoi? Ces relations virtuelles seraient elles trop élusives, trompeuses, superficielles, mais en même temps le moyen d’échapper au monde qui les entoure?”

    Une partie de la réponse se trouve dans les travaux du psychologue behavioriste Skinner (la fameuse boîte de Skinner). Les résultats de ses travaux permettent de comprendre une partie du puissant attrait des réseaux sociaux, ainsi que d’autres choses (jeux vidéos etc). Pour résumer l’idée, des notifications/messages/commentaires sont susceptibles de déclencher en nous le système de récompense. Néanmoins, cet aspect est fortement corrélé à une notion d’aléatoire : la notification par exemple ne peut être qu’une notification “mineure”. Ce côté aléatoire, associé à l’obtention (elle aussi aléatoire) de la récompense nous pousse à toujours y revenir.

    Le “piège” des réseaux sociaux est qu’ils “mimiquent” les aspects de la vie en groupe (reconnaissance, appartenance au groupe etc) mais sans l’aspect “contact humain”, qui nous est néanmoins nécessaire (le “nous” est un nous général hein ^^).

    J’espère avoir pu apporter un mini éclaircissement.

    Que la Lumière vous accompagne^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2019 à 21 h 25 min

    @hypnos

    Tes explications sont intéressantes. Les réseaux sociaux seraient des sortes de mirages, pleins de faux espoirs, de fausses valeurs et de fausses promesses, comme dans les publicités, alors on y revient encore et encore, on augmente les doses, à la recherche de quelque chose qu’on ne trouve jamais vraiment. J’ai bien résumé?

    Si cela peut être vrai pour des réseaux classiques, je trouve tout de même que ce site est une alternative bien plus authentique que tout ce que j’ai essayé sur le web. Probablement parce que nous, hp, n’avons pas les mêmes valeurs ni les mêmes points de repères. Fonctionnant différemment, notre expérience ici est unique, et je crois bien plus enrichissante qu’ailleurs.

  • tardy

    Membre
    16 février 2019 à 0 h 23 min

    Les questions que tu soulèves donne à réfléchir… Je pense personnellement que l’attrait des relations virtuelles est en partie dû au parti pris du moindre effort, il est plus facile de parler à des personnes que l’on ne connait pas l’intermédiaire d’un écran, justement parce que cela enlève le côté humain, et donc la timidité. De plus c’est en apparence moins dangereux d’entretenir des relations virtuelles, car si elles foirent ça aura moins d’impacts sur ta vie (surtout si comme sur ce site tu à la possibilité d’être anonyme).

    Je ne pense pas en effet pouvoir construire une relation vraiment positive et durable si celle-ci se résume juste à ce site, il faut bien des rencontres réelles, ce site n’est donc qu’un intermédiaire qui me permet de trouver plus facilement des personnes que me conviennent.

    “une bonne relation hp virtuelle vaut 10 relations physiques conventionnelles ?” la question est compliquée, je dirais que ça dépends de ton environnement, si tu à pleins d’amis autour de toi mais qu’ils ne suffisent pas à assouvir ta soif de connaissances je dirais que oui.
    Mais si déjà dans ta vie tu n’as pas beaucoup de contact humain alors non, je pense qu’il faut plutôt entretenir tes relations réelles, même si une bonne relation hp virtuelle serait plus enrichissante pour toi.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 11 h 51 min

    @tardy

    Bien sûr, un ordinateur est un écran, dans tous les sens du terme: il filtre. Mais le virtuel peut être une voie de salut, aussi, tu ne crois pas?
    Pour tous ceux et toutes celles qui vont au pub du quartier le samedi soir, essaient de boire autant que les autres, de parler de choses assommantes, et finissent par rentrer en se disant qu’ils (elles) auraient préféré rester à la maison….
    Un zèbre a besoin d’autres zèbres. Entretenir des relations réelles, ça sert à quoi, avec des normo-pensants? Qu’est ce qu’on entretient réellement, sinon notre différence? Qu’est ce qu’on construit?
    D’accord aussi sur un autre point: le virtuel a ses limites.

  • tardy

    Membre
    17 février 2019 à 22 h 47 min

    @pepita

    Entretenir des relations avec des normo-pensants apporte beaucoup de choses assez difficile à définir (mais je vais essayer^^) … Premièrement ils représentent 98% de la population, donc si tu veux t’intégrer c’est compliqué de faire sans eux, apprendre à les comprendre c’est aussi être tolérant de ce qui est différents de nous et permets par la même occasion d’apprendre et de remettre en question beaucoup de chose sur soi même qu’une relation avec un surdoué, du fait de la similitude n’aurait pas forcément permise (j’ai conscience que ce n’est pas aisé car cette démarche sera rarement réciproque).
    Ensuite je ne suis pas vraiment d’accord pour dire que l’on n’entretient que notre différence, nous avons aussi de nombreux point commun et l’on peut se concentrer dessus (pour tout te dire je me trouve aussi beaucoup de ressemblance avec des animaux en tout genre, alors pourquoi pas avec d’autres humains^^).
    Qu’est ce qu’on construit ? ça dépend de l’énergie que t’y mets, mais même si je me vois difficilement tomber amoureux d’un NP (je les trouve beaucoup trop limités (j’ai conscience que ce n’est pas très gentil mais normalement ils ne devraient pas être là pour le lire XD)) je suis capable de construire de solides amitiés.
    Je pense donc personnellement qu’avant d’aller dans le virtuel (peu importe à quel point c’est réaliste) il faut réussir socialement dans la société qui nous entoure, car sans cela on ne va qu’accroitre nos différences avec le monde réel et se replier sur soi-même, ne plus chercher aucune interaction avec les gens, mais au contraire les éviter (en tout cas c’est ce que je pense). Je dirais donc que le virtuel n’est pas une voie de salut mais au contraire un piège qui risque de ruiner les efforts d’intégration que l’on a fait jusque-là, si c’est au détriment des relations réelles.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 février 2019 à 23 h 40 min

    @tardy

    “Je dirais donc que le virtuel n’est pas une voie de salut mais au contraire un piège qui risque de ruiner les efforts d’intégration que l’on a fait jusque-là, si c’est au détriment des relations réelles.”
    Mais alors si c’est un piège le virtuel, pourquoi tu te connectes ici?

    Deuxième question: les hp représentent seulement 2% de la population? Je connais des médecins qui affirment que c’est plutôt de l’ordre de 20%. Quelqu’un saurait où se procurer des chiffres fiables?

  • tardy

    Membre
    18 février 2019 à 0 h 30 min

    @pepita

    Car ce n’est pas au détriment des liens que j’ai tissé avec les personnes qui m’entoures, ta question de base était “une bonne relation hp virtuelle vaut 10 relations physiques conventionnelles ?” je l’ai interprété (peux être à tors) comme étant une autre formulation pour dire “une bonne relation hp virtuelle peut-elle se substituer à des relations physiques conventionnelles ?”. De plus pour moi ce site n’est qu’un intermédiaire pour rencontrer ensuite des personnes qui me conviennes en vrai.

    Attention par HP j’entends HPI, ceux qui ont un QI>130, c’est la définition les HPI sont les 2% les plus “intelligents” de la population et par opposition tu es considéré comme ayant un retard mental quand tu fais partie des 2% les moins “intelligents” (de mémoire il me semble que c’est un truc du genre QI<80). Par contre les HPE eux sont estimés comme étant entre 15% et 20% de la population, mais bon le concept même de HPE est très controversé alors les proportions qu’il en donne je te laisse imaginer…

  • aceventura

    Membre
    18 février 2019 à 17 h 34 min

    Pour prolonger les propos très intéressants de @hypnos, les réseaux sociaux/virtuels ne sont effectivement pas bons pour la santé mentale s’ils sont utilisés à trop haute dose, cela peut déclencher un phénomène d’addiction dû à ce circuit de la récompense et provoqué par la dopamine, ce fameux neurotransmetteur générant le plaisir dont on parle de plus en plus. Je vous conseille à ce sujet le livre “The Hacking of the American Mind” de Robert Lustig (en anglais) qui décrit bien le phénomène dans notre cerveau et insiste notamment sur notre addiction aux produits sucrés mais cite également les réseaux sociaux. Et je viens de voir que le livre “Le bug humain” de Sébastien Bohler – qui vient de sortir – a l’air de traiter également de ce sujet.

    En gros, pour les réseaux sociaux, on peut faire un parallèle assez évident avec une drogue, le sucre, les paris sportifs, les produits de consommation en général : sur le moment on prend son “shoot” de plaisir mais ce n’est qu’immédiat, éphémère et surtout c’est égoïste car le plaisir se vit seul, contrairement à la notion de bonheur qui se vit en groupe ou avec une autre personne.

    On souhaite prendre nos “shoots” de likes, de notifications (chouette quelqu’un a liké ma photo, chouette quelqu’un m’a demandé en ami, chouette quelqu’un ma envoyé un message) et comme le mentionne @hypnos, le dosage progressif des notifications permet de rendre accroc les gens au fur et à mesure. On attend fébrilement une nouvelle notification, parfois on est déçu car c’est juste un rappel, un souvenir. On attend le fameux “1” qui apparait sur nos apps, sur nos réseaux sociaux. Et s’il n y a rien, on déprime alors on y passe plus de temps. S’il y a, c’est cool, on a une satisfaction égocentrique mais cela ne nous rendra pas plus heureux pour autant puisqu’on en voudra davantage.

    Bref plus on recherche du plaisir, plus on devient malheureux car en situation de manque dès que le “shoot” est passé et on a tendance à devenir désireux, envieux, jaloux, déprimé, en manque, agités. On ajoute ensuite à cela le côté “marketing” des réseaux sociaux : les gens montrent seulement les côtés positifs pour brosser une vie extraordinaire pleine d’occupations et de choses qui brillent (comme les acteurs de pub qui sont tous parfaits). Ca ajoute ainsi une compétition et une frustration, et bien entendu ça s’ajoute au mal-être des gens trop connectés à ces outils.

    Cela dit, je ne dirai pas qu’il faut forcément se débarrasser complétement de tout cela, même si certains le font sans doute à bon escient (dont des anciens salariés de ces entreprises…) . Je pense que ces outils ont leur utilité (partage de photo pour la famille lointaine, aborder une discussion avec un inconnu, recherche et partage d’info, abonnements à ses flux préférés). Dans le cas des rencontres, pour un HP je pense qu’on ressent vite les choses même par écrit, grâce à notre intuition. Donc quelques échanges virtuels sont intéressants. Mais après il est vite temps de switcher vers la rencontre réelle et de ne pas s’éterniser sur internet. Je pense que beaucoup fonctionnent comme cela ici (on discute, on débat, on propose des rencontres entre HP dans sa région puis on se rencontre en vrai). Lors d’une rencontre réelle avec quelqu’un, l’échange de regards activerait les neurones de l’empathie et la synthèse de sérotonine, le “neurotransmetteur du bonheur”.

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 février 2019 à 23 h 01 min

    @aceventura

    Est ce que tu dirais que nous sommes conditionnés à devenir des sortes de drogués, esclaves des réseaux sociaux? Un peu comme les pubs qui manipulent les masses avec de fausses valeurs, de faux espoirs, et nous “programment” pour qu’on achète leurs produits de consommation?

    En ce qui concerne les réseaux sociaux, je suis restée quelques temps sur les plus connus, mais me suis très vite sentie mal à l’aise, parce que justement, je fonctionne différemment. Oui, avoir un(e) ami(e) de plus ça me fait plaisir, être appréciée et recevoir des messages aussi, mais si le tout devient trop superficiel ou vide de sens je me lasse.
    J’ai quitté les réseaux sociaux conventionnels définitivement, je n’ai jamais été “accro” mais j’ai essayé de m’intégrer: rien à faire. Etant HP, je comprends mieux pourquoi maintenant.
    Avec ce réseau ci, spécial zèbres, je ne deviendrai jamais esclave non plus. Autant je trouve beaucoup de choses positives qui manquent à d’autres sites, (telles que l’authenticité et la bienveillance, par exemple), autant je m’envolerai quand je sentirai que je tourne en rond ou pire, perds mon temps.
    Des relations de qualité sont indispensables pour qu’on soit fidèle à un réseau, et aussi pour qu’on aille plus loin, en construisant une véritable relation en 3D, ce qui est le but je suppose.
    C’est curieux, moi je ne suis accro ni au sucre, ni au poker ni à l’alcool ni à la nicotine, ni au shopping, et que sais je encore. Je ne serai jamais une junkie des réseaux sociaux. Tu crois que c’est une caractéristique HP? Tu crois que notre zébritude nous protège des pièges de notre société moderne?

  • aceventura

    Membre
    25 février 2019 à 21 h 43 min

    @pepita : en tout cas c’est l’objectif de ces grandes entreprises ayant mis en place ces réseaux sociaux : jouer sur une faiblesse de notre cerveau pour nous rendre accroc et gagner de l’argent sur notre dos. Comme pour la publicité. Et j’ai malheureusement l’impression qu’ils sont arrivés à leurs fins pour un certain nombre de personnes. Comme pour tout, dès qu’on passe au statut d'”addict”, c’est mauvais pour notre santé.

    Ce que tu dis est juste, j’ai l’impression qu’un HP se rend vite compte de la superficialité de l’outil, même s’il peut aussi tomber dans le panneau au début. Pour ma part, je dois bien avouer que j’ai commencé à devenir frustré de voir mon réseau “d’amis” sur Facebook partager leur vie géniale alors que je trouvais la mienne ennuyeuse, surtout que je n’arrivais pas à m’intégrer. Mais c’était avant de prendre conscience de la surefficience etc. et avant de lire un bon paquet de bouquins. Depuis, comme toi j’ai compris pas mal de choses, et notamment pourquoi je n’ai jamais été à l’aise sur ces outils. J’y suis encore pour partager des photos à la famille sur Facebook, ou suivre les actualités sur Twitter. Mais il y a désormais une grande prise de recul et je me suis “désabonné” de la plupart des flux de mes amis FB pour éviter de lire leurs publications inintéressantes.

    “Ne pas perdre son temps” : c’est exactement ça : il faut que notre expérience soit productive pour nous, utile, intéressante, stimulante. Sur ce site, c’est pour l’instant le cas pour nous. Sinon, il faut fuir 🙂

    Enfin pour te répondre sur les addictions, je pense que même un HP peut être accroc. Je crois qu’il y en a qui sont notamment accrocs à la cigarette. Pour ma part je concède être accroc au chocolat 🙁 Donc je dirais que non, nous ne sommes pas protégés car comme dit c’est une faiblesse du cerveau chez tout le monde (le fameux neurotransmetteur de la récompense) mais nous avons une plus forte lucidité et nous sommes mieux éduqués et/ou armés pour gérer cela.

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