[dianette]

Pour ce qui est du projet scolaire, j’ai aidé à monter une école à Shanghai, une espèce d’IUT post-bac en 3 ans, 3 spécialités dans les arts du digital. On a eu une centaine d’élèves quand ça a commencé, qu’on a récupéré d’un autre collège avec lequel on a monté le partenariat. Tout ça pour dire que des fois, la meilleure façon de commencer ce n’est pas de tout créer mais de partir d’une base existante et recycler, transformer.

J’étais directrice de la création pour la plus grosse boîte d’image de synthèse chinoise (2500 employés à l’époque), qui jouissait de fonds d’investissements gouvernementaux et bossait sur de projets super funky (jeux olympiques, expo universelle, spectacle du nouvel an, etc.). L’entreprise avait été approchée par une école d’art qui voulait monter un cursus digital. On créait le programme, on y mettait notre Logo, nom et label, les employés devenaient profs et intervenants, ils apportaient l’administratif, le campus, le recrutement des élèves.

J’ai été responsable de créer la structure du cursus de zéro, définir les intitulés des cours, le programme, briefer et superviser les profs. J’ai aussi enseigné. En effet, des projets comme ça, ça ne se fait pas tout seul. Il faut trouver ceux qui ont déjà travaillé sur des projets similaires et des fois se greffer sur quelque chose de plus petit et le transformer de l’intérieur.

[dianette]

Après avoir passé beaucoup d’années à suer pour les autres, comprendre le fonctionnement des entreprises, grandir mon réseau, je me suis dit que j’en avais marre de donner mon temps, ma vie, ma santé à developper l’offre de services des autres, et ce, avec bien peu de reconnaissance (a part quand même un salaire conséquent!) et en septembre 2018 j’ai monté une structure en Chine (j’habitais à Shanghai depuis 2011). Mon rêve était de lancer une production d’objets que j’aurai designé et mon business plan en mode indépendant c’était de faire du consulting en création en attendant d’avoir développé les produits à fabriquer puis réinvestir mon revenu dans la fabrication. J’ai déménagé pour un plus petit apart pour réduire les frais et ça a été, j’ai gardé la tête au dessus de l’eau économiquement mais n’ai jamais lancé la production!

J’ai pas trouvé l’équipe idéale (déçue par de possibles collaborateurs), aussi des soucis perso se sont ajoutés (sentimental et aussi mon animal domestique est mort ce qui a engendré dépression et un lumbago carabiné) et je me suis épuisée. Mais j’ai encore un pécule en Chine, j’attend encore des paiements de clients et j’ai pas encore laissé tomber!

Bref, l’entreprenariat en solo c’est dangereux parce que c’est mieux de pouvoir avoir un partenaire qui te soutient, te secoue, peu prendre la relève sur certaines tâches et tout ne s’effondre pas quand t’es à l’hôpital… Mais malheureusement je n’ai pas encore trouvé ce partenaire idéal.

À savoir aussi que c’est très délicat. Ton projet doit rester ton projet même si l’autre personne (ou les autres personnes) partage(nt) tes convictions, si tu veux être le principal décisionnaire. Autrement, si c’est un partage équitable des parts, responsabilités et tâches, il faut pouvoir lâcher prise sur certaines décisions cruciales au risque de ne plus se retrouver dans son « bébé ». C’est ce qu’il se passe (souvent) avec des investisseurs trop présents. Raison pour laquelle j’avais fait le choix de partir en solo, avec seulement des sous-traitants et consultants (entre autres pour la compta et les paperasses). Et encore, il faut vraiment que ce soit des gens de confiance. Un de mes projets est un vrai chaos en ce moment à cause d’un mauvais choix! Il faut avoir le cœur bien accroché et probablement une coach adaptée!!!

[b2b]

Salut Yvette,

Désolé de voir que tout ne marche pas comme prévu pour toi, mais je ne suis pas sur que le problème soit réellement dû aux causes que tu invoques.

Je pense que c’est juste le manque de calcul, on regarde comment les entreprises fonctionnent de l’intérieur quand on est employé et on croit qu’on comprend, mais en réalité notre point de vue est biaisé.

Pour comprendre la réalité de l’entrepreneuriat il faut regarder les gens qui démarrent, quand ils sont seuls et que rien ne fonctionne, parce que c’est là que se trouve la vrai difficulté.

Je suis pas partisant des investisseurs personnellement qu’ils soient des personnes physiques ou des universités, des banques etc.

Ton projet est bien mais il demandait une plus grosse équipe que prévu, mais ce n’est pas toujours le cas. Avec une bonne stratégie on peut monter en quelques mois un business qui permet de vivre confortablement, et je pense que c’est de se premier business que découle le reste.

Tu as pensé a créer des formations ou des choses qui pourraient te rapporter de l’argent sans te coûter beaucoup de temps, pour te sponsoriser financièrement ce qui t’intéresse, mais surtout pour te laisser plus de temps pour ça et moins de temps pour “gagner de l’argent” ?

Moi concrètement dans quelques mois, je ne passerai plus qu’une demi heure/une heure par jour a gagner l’argent dont j’ai besoin pour vivre et sponsoriser les idées qui m’intéressent, le reste du temps je le consacrerai aux grosses taches de mes futures entreprises, celles qui m’intéressent le plus.

Bonne chance pour ton projet

[b2b]

PS = désolé mon téléphone modifié beaucoup de mots, et mon cerveau fait beaucoup de répétitions, ils sont tous les deux très fatigués

[dianette]

Je pense aussi qu’en remarque générale, c’est important de se lancer et tenter, même s’il n’y a pas de succès financier ou autre succès d’après des standards sociaux, une expérience est toujours un enrichissement et un apprentissage qui iront nourrir l’expérience suivante. On parle souvent de « serial entrepreneur ». Les entrepreneurs se limitent rarement à une seule initiative dans leur vie…

[b2b]

<div>⇡⇡⇡ absolument !
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Je peux te demander comment tu es sorti de cette période difficile et ce qui t’as donné la motivation pour reprendre ce que tu avais commencé malgré les coups durs ?

@heol Rejoins nous y a de la place pour tout le monde 🙂

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