Paradoxe de Fermi

  • jasper

    Membre
    7 avril 2019 à 11 h 49 min

    Au secours @darren tu vas faire peur à tout le monde en nous disant qu’on est aspergés de jus de trou noir quand on va faire une petit tour dans un PETscan !

    En fait on injecte bien au patient une molécule  (par exemple du glucose) qu’on a rendue radioactive en remplaçant un de ses atomes stable par un atome émetteur de rayons beta+, souvent du fluor18. Cette substitution ne modifie pas trop l’utilisation de la molécule par l’organisme, il elle va aller se concentrer dans les organes à étudier. Mais elle émet un rayonnement radioactif qui va permettre de la localiser. Cette radioactivité ne porte pas loin, car les positrons qui forment le rayonnement beta+ émis ne survivent pas longtemps dans la nature. En effet, ce sont des électrons positifs, donc de l’antimatière, et il suffit qu’ils cognent de plein fouet un électron normal (de la matière) pour disparaître en émettant un rayonnement. La plupart du temps ce sont 2 rayons gammas émis en direction opposée.

    Normalement, il ne faut pas 1mm de viande humaine pour que ça arrive. Donc, là où se concentre le glucose marqué, il y a un peu d’antimatière tout autour, mais pas de quoi nous transformer complètement en… Rien…

    Pour finir, ce sont ces rayons gammas émis lors de l’anhilillation du positron par un électron du milieu, qui vont traverser le patient pour aller dans l’espèce de caméra qui l’entoure, et qu’on utilise pour former les images. Le fait  que les deux photons gamma soient émis dans 2 directions opposées est mis a profit, car les calculs de reconstruction d’une image a partir de ces rayons est très simplifiée.

    Je pense que n’importe quel radiologue ou biophysicien hospitalier connaît l’existence de ces antiparticules. Je veux bien croire qu’on puisse effrayer le personnel soignant dans un hôpital en parlant d’antimatière mais ceux qui utilisent ces machines savent grosso modo le principe de l’émission beta+ et beta- . Même s’ils l’ont un peu oublié depuis quelques années, et que ca ne les intéresse pas plus que ça dans leur pratique quotidienne, ils ont tous eu un minimum de formation de base sur les différentes émissions mises en oeuvre avec les radionucléides de diagnostic.

     

     

  • jasper

    Membre
    7 avril 2019 à 11 h 51 min

    euh @darren, tu auras compris que c’est pas a toi que j’explique, mais à ceux qui débarquent là sans avoir réalisé le truc de l’antimatière dans le petscan

  • Membre Inconnu

    Membre
    7 avril 2019 à 17 h 22 min

    Salut l’ami ! 😉

    @jasper a écrit :

    “Au secours @darren tu vas faire peur à tout le monde en nous disant qu’on est aspergés de jus de trou noir quand on va faire une petit tour dans un PETscan !

    ahahah ^^
    Je trouvais plus fun de présenter les choses ainsi 😀
    Je me dois de faire un petit mea culpa !

    En fait on injecte bien au patient une molécule (par exemple du glucose) qu’on a rendue radioactive en remplaçant un de ses atomes stable par un atome émetteur de rayons beta+, souvent du fluor18.

    Ouip ! J’avais même des toilettes spéciales, car notre urine devient radioactive…

    J’avais eu le droit à ce petit séjour dans le cadre d’une spondylarthrite ankylosante, j’avais alors de méchantes crises de douleur et les médecins voulaient voir ce qu’il en était. Et à cette époque, la seule solution que j’avais, c’était les opiacés, autant dire que j’étais souvent un peu défoncé lol

    Comme tu le soulignes, le positron a une durée de vie très courte à l’état naturel. Si l’on se reporte aux modèles développés par certains théoriciens, partant du principe que ce type de rayonnements ne partage pas notre temps, son apparition est alors “accidentelle” et de fait éphémère.

    C’est pour cette raison que j’écrivais qu’on se retrouve assez vite avec une perte de masse. Les subtilités ne sont pas évidentes à saisir, car cela ne change rien au principe de conservation d’énergie, donc nous pourrions en rester là. Mais si notre réflexion porte sur la nature des choses, et non sur un modèle fonctionnel, alors nous pouvons effectivement nous demander d’où vient ce positron, puisqu’il était préalablement inexistant dans notre structure atomique.

    A moins qu’il était déjà là, mais dans un autre référentiel ? Comment résoudre le paradoxe de l’expérience de pensée plus haut, sinon en se demandant si l’Univers observable ne serait pas qu’une petite partie de la structure globale de l’Univers ? Là, je ne peux pas trop entrer dans les détails, sans aborder des travaux plus personnels. Mais si nous nous contentons déjà de la désintégration bêta plus, il y a matière à réflexion. Par exemple, le proton se transforme en neutron, autrement dit un quark up devient un quark down. Or il n’y a pas un petit détail que l’on omet ? Le proton a une charge positive, le neutron est électriquement neutre, ce qui signifie que nous avons perdu un électron.

    S’il suffit de changer un quark up en quark down pour perdre un électron, en sachant que pour former un proton il faut 2 quarks up et 1 quark down, quelle est donc la nature de l’électron ? Est-ce vraiment une “particule” séparée du proton ? Du point de vue des quarks, cela ne semble pas si évident ! Et “proton” comme “électron”, ce sont des concepts, qui conditionnent notre façon de penser et d’interpréter les phénomènes physiques… Nous perdons donc un électron, et pouf le positron apparaît ! C’est curieux, non ?

    Il faut peut-être expliquer pourquoi. Lorsqu’un rayon gamma traverse un champ magnétique à haute énergie, cela crée des paires d’électrons/positrons. Dans le cadre d’une structure atomique, si nous perdons un électron, le proton perd de la masse et devient un neutron, puis nous créons un positron. Et si le positron émis entre en contact avec un autre électron, les deux se transforment en rayons gamma (lumière/énergie) ! Et comme il a été précisé par Jasper, il sera question de rayons d’énergie qui iront dans des directions opposées. Si nous partons du principe que l’électron et le positron ont des temps propres qui sont opposés, la chose est tout de même… “amusante”. Bref, il y a quand même de quoi se poser deux ou trois questions…

    Ce que j’aurais tendance à reprocher à certains scientifiques, c’est d’être beaucoup trop factuels. Ils observent quelque chose, ils le modélisent pour le reproduire, et une fois que le phénomène a été reproduit, ils estiment l’avoir compris. Mais POURQUOI ça se passe comme ça, plutôt qu’autrement ? Bien sûr, cela suggère un esprit un peu finaliste ou téléologique, un peu à la manière de Leibniz, si quelque chose se produit, c’est qu’il y a nécessairement une raison. Et je pense que c’est pour des raisons philosophiques si certains académiciens ne s’embarrassent pas avec ces questions. Chose que je trouve un peu regrettable.

    Même s’ils l’ont un peu oublié depuis quelques années, et que ca ne les intéresse pas plus que ça dans leur pratique quotidienne, ils ont tous eu un minimum de formation de base sur les différentes émissions mises en oeuvre avec les radionucléides de diagnostic.

    Ouip, j’imagine ^^

    Comme je l’écrivais, j’étais un peu défoncé lol

    Et je me faisais aussi sacrément chier, je passais mon temps à cogiter à divers modèles concernant la structure de l’Univers, puis à trouver des solutions très théoriques pour voyager à l’autre bout du Cosmos…

    D’où cette idée d’augmenter artificiellement notre masse (c’est-à-dire agir sur l’interaction quantique qui cause le phénomène de masse au niveau des particules, comme par exemple les gravitons – en sachant qu’un objet peut être ultra massif sans être pour autant ultra volumineux cf : les étoiles à neutron) ; le but étant d’agir sur l’espace-temps et de traiter les distances, non pas en se bornant sur le facteur spatial comme si nous devions faire Paris-Nantes en TGV (ce qui est complètement con), mais en contournant le problème et en agissant sur le facteur temps…

    Aliennement vôtre ! 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 avril 2019 à 10 h 13 min

    Oups ! Il y en a qui n’ont pas assisté à la “nuit de l’antimatière” l’autre jour ! 😀
    https://www.facebook.com/cnrs.fr/videos/2072797973018184/UzpfSTEzNTQ2MjE2MjA6MTAyMTg2Mjc1MTUwMjMxMTQ/

    Comme ce n’est pas à moi de faire l’éducation à partir de quelque chose que je ne maîtrise pas du tout, je laisse chacun prendre le temps d’écouter. Il est intéressant ce principe de “compensation” et d’ “équilibre” disons … naturellement maintenu entre la matière et sa contrepartie “antimatière”. Les expériences récentes des accélérateurs de particules cherchant à isoler l’antimatière semble avoir aboutie favorablement. Mais c’est un peu hors sujet rapport au paradoxe de fermi.

    Question vie extraterrestre, peut être faut il d’abord se pencher sur “qu’est ce que la vie sur Terre ?”. Pourquoi les premiers assemblages de molécules pour ensuite devenir des êtres vivants complexes sont ils possible ? Est ce le fruit du hasard ? Quelle force invisible joue là derrière ? Que de questions sans réponses ! Déjà, arriver à y répondre sans aucun doute, et après on pourra se poser la question des “autres vies” ailleurs que dans les conditions terrestres.

    Petiot, avant même de connaître les “fractals”, je me figurais que l’univers était en fait un gigantesque corps vivant, et que notre planète Terre n’était, à son échelle, pas plus signifiante qu’un simple électron à notre échelle.
    Peut être y a t il du vrai là dedans ?

    Une erreur fréquente chez l’humain, c’est de vouloir tout expliquer de façon anthropomorphique. Chercher à penser “hors cadre humain” semble impossible, même pour les plus grands génies de l’histoire de l’humanité.
    Pourtant, question d’abstraction, de théorèmes basé sur des inconnus, ou de figurations dimensionnelles impossibles, ça y va ! Mais malgré tout, cela reste à l’échelle humaine.
    Comme l’observation des “Trous noirs”
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir
    Nous serions dans sa zone d’influence, que nous ne nous en rendrions même pas compte.
    (problématique du passager du train : tous les passagers avancent à la même vitesse)
    Ce serait simplement en observant ce qui est hors zone d’influence qu’on constaterait quelque chose d’inhabituel.
    Ces problématiques de référentiels sont complexes en apparence, mais très simple une fois comprises.
    Pour l’échelle humaine, basée sur ses perceptions spatiotemporelles, c’est la même chose.
    De sa courte vie d’une centaines d’année maximum, l’humain est de surcroît encore plus limité par sa conscience vivante.
    En croyance, on peut se figurer que la vrai forme de vie n’est pas “matérielle”, mais d’une autre dimension, laquelle cherche à “maîtriser” la matière (pour quelle raison(s) ???), a l’organiser, et créer de l’énergie du vivant qui répond à la logique “des” énergies du vivant, lesquelles se transmettent les unes aux autres.
    Mais y a t il un pilote “invisible” qui contrôle tout ceci ?
    Ce pilote est il limité aux contraintes spatiotemporelles humaines ?
    Ou bien la vitesse “lumière” n’est elle, pour lui, qu’un soubresaut équivalent à un milliardième de milliardième de seconde à l’échelle humaine en comparaison ?
    Et s’il existait un “être” vivant en dehors du temps ? Ce qui implique aussi en dehors de l’espace puisque les deux sont intrinsèquement liés ? (le temps n’existant pas)
    Pourquoi vouloir à tout prix une forme de vie extra terrestre anthropomorphique ?
    Pourquoi l’humain n’accepte t il pas de voir les gastéropodes comme les “vrai maîtres de la vie sur Terre” ?
    A une échelle autre, l’humain est moins signifiant qu’un grain de sable.
    Et pourtant, à son échelle, il se créée toutes sortes de buts plus ou moins discutables, parfois dans l’erreur, mais toujours dans un but de faire perdurer la vie, les ensembles de vies (car l’humain seul ne peut pas vivre).
    Croire que si une vie extra terrestre existe elle soit inquiétée par le comportement humain, c’est certainement aussi une erreur, même si on admet que cette forme de vie soit à une échelle matérielle et spatiotemporelle équivalente à la notre.
    En effet, l’interprétation que se figure l’humain de ce qu’est la vie est déjà, à la base, erronée.
    Et ses observation du céleste le sont certainement tout autant.
    Des guerres ? Des conflits ? Du nucléaire ? Les dinosaures ? Madame Michou ? Le CACA40 ? Macron ? Les paquerettes de mon jardin ? Je pense que, même à une échelle anthropomorphique, tout ceci n’a pas tant d’importance que cela. La seule urgence, étant l’urgence à la vie. Comme l’ont ressenti les sujets issus d’EMI, ou même l’humain avec sa peur de “mourir” ou de “disparaître”.
    Finalement, vouloir se rapprocher de la vie extraterrestre, c’est déjà de faire pour seule priorité la compréhension de la vie, et une stricte obéissance à ses lois.
    Tout ce qui n’y répond pas est erreur.
    Donc petit gamin d’humanité, remet toi dans le bon chemin palsambleu saperlipopette milladiou !!!
    Voilà ce que dirait E.T. ! 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 avril 2019 à 18 h 45 min

    merci Darren…je commençais à me dire c est étonnant que personne ne bondisse….

     

    “Des anomalies dans les données du LHCb et du RHIC pointent vers la localisation de l’antimatière

    darren:”Ahah
    Bon, il semblerait bien que cet article soit un poisson d’avril…”

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 avril 2019 à 20 h 44 min
  • sherkathe

    Membre
    8 avril 2019 à 22 h 22 min

    Super ce site. Rien que des nouvelles de 1er avril ! Trop drôle.

  • jasper

    Membre
    8 avril 2019 à 22 h 31 min

    en fait c’est le poisson d’avril de Schroedinger, à la fois faux et vrai, ca dépend de l’observateur.

     

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    9 avril 2019 à 11 h 37 min

    Lol oui les sites “trustmyscience”

    https://trustmyscience.com/anomalies-donnees-lhcb-rhic-indiquent-localisation-antimatiere/

    et “scienceinfo.fr” sont des sites de fausses nouvelles. Mais je trouve le “mini trou noir” plutôt rigolo.
    Et il n’est pas rare que des personnes crédules partagent sur Facebook en prenant au sérieux ces faux articles.

    J’ai voulu mettre le lien vers la “nuit de l’antimatière”, qui s’est déroulée le 1er avril sans aucune blague cachée derrière, mais cela n’a pas marché. Protection anti Facebook ?
    La vidéo de rediffusion fait quasiment 4h en incluant le “blabla” inutile et divers problèmes qui ont eu lieu pour l’occasion (problèmes de sons entre autre).
    http://www.cnrs.fr/fr/evenement/nuit-de-lantimatiere

    De plus, le wikipédia semble plutôt activement mis à jours pour toutes ces problématiques.
    Ce que j’aimerais bien trouver, c’est un (immense ?) diagramme recomposant tous ces principes liés les uns aux autres. Si cela existe …

  • olbius

    Organisateur
    9 avril 2019 à 12 h 09 min

    Trust My Science n’est pas un site de fake news 🙂

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