La vie a t elle un sens ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 juillet 2018 à 10 h 08 min

    @raphaelb
    A vélo, cela va être difficile. Tes quelques mots ont une certaine latitude d’interprétation. Comme je n’ai pas vu le lien avec mon post, j’ai répondu au plus basique.

  • berenice

    Membre
    16 juillet 2018 à 10 h 17 min

    Oh @tintin, merveilleux!

    Ta contribution me rappelle joliment mon philosophe pré-socratique préféré, Empédocle, qui avait eu le premier l’intuition que le monde était composé de quatre éléments, eau, air, feu et terre, et pensait que chaque chose était régie par un principe d’amour et de haine. Extrait:

    “Je vais t’annoncer un double discours. A un moment donné, l’Un se forma du Multiple ; en un autre moment, il se divisa et de l’Un sortit le Multiple. Il y a une double naissance des choses périssables et une double destruction. La réunion de toutes choses amène une génération à l’existence et la détruit ; l’autre croît et se dissipe quand les choses se séparent. Et ces choses ne cessent de changer continuellement de place, se réunissant toutes en une à un moment donné par l’effet de l’Amour, et portées à un autre moment en des directions diverses par la répulsion de la Haine.”

    Empédocle, Fragment DK 31 B 17

    Si je suis séduite par les pensées pré-socratiques, qui ont le grand avantage d’être matérialistes (les atomistes, par exemple), tout en faisant l’effort de penser le monde, le sens de ce dernier et de la vie me paraît totalement intangible pour l’esprit humain, même débarrassé de l’ego. Entreprise qui, pour noble qu’elle soit, ne parle pas à mon âme occidentale…

    Alors, et cela a déjà été cité, il ne reste que…

    42 !

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 juillet 2018 à 14 h 10 min

    @raphaelb
    Merci pour cette réponse. Les mots constituent la trame depuis laquelle nous échangeons entre individu. Ce texte en comporte davantage, à dessein de préciser certains points.

    Sur l’absurdité de la vie, elle tient dans la distinction entre connaissance et compréhension. Quand la connaissance offre de construire une relation, savoir établir le Je et le Tu, la compréhension réside dans le dépassement de cette dichotomie. Lorsque nous connaissons, d’une manière théorique ou sensible tel objet, nous établissons avec lui une relation de nature ontologique, dans laquelle Je me construis par rapport à Tu.
    La compréhension dépasse cette opposition. Quand l’individu qui connait cherche un sens à ce qui lui arrive, celui qui comprend perçoit les conséquences. C’est une question de responsabilité car le second est conscient de son action.

    La question du sens de la vie se pose pour l’égo, dont la méprise sur la nature de la connaissance le porte à regarder les phénomènes sans les comprendre et à croire ce qu’il sait. Sur base de ce savoir, il cherche à projeter une trame vers l’Univers pour lui conférer un sens. La connaissance est relative, son augmentation perturbe et occulte le fondement universel duquel elle tente de s’approcher. Le sens de la vie est, selon cette perspective, absurde car fruit de l’inconscience.
    À l’endroit du mystique, cette question du sens de la vie est un non-sens. Il a réalisé la pleine conscience et a compris le caractère illusoire des phénomènes ; pourquoi chercherait-il un sens à cette illusion ? Toutefois, il est conscient de l’opportunité offerte aux êtres de réaliser cet état mystique, à rebours de l’inclinaison de l’égo.
    La Réalité fondamental atteinte par le mystique est indicible et consiste en une compréhension directe, libérée des entraves.

    La consommation d’êtres vivants, végétaux ou animaux, est une conséquence de notre mode d’existence. L’Univers, au-delà de ce que nous en pensons, demeure harmonieux.
    Sur la consommation d’êtres vivants, notre responsabilité consiste à en avoir une approche respectueuse. À ce propos, il serait bon de prendre exemple sur les populations traditionnelles qui utilisent moins de 30% des ressources de leur environnement.

    Le mystique est pleinement conscient de son mode d’existence, il ne devient pas un « zombie cosmique » par sa compréhension. Toutefois, son action traduit son éveil et non une volonté personnelle. Parce qu’il a transcendé l’Univers, le mystique n’est ni ici, ni là-bas ; pourquoi alors serait-il éloigné quand il ne connaît pas la distance ?

    Sur la responsabilité du mystique, deux chemins ont été empruntés. Le premier consiste à réaliser l’état mystique sans visé à diffuser cette expérience. La seconde est représentée par plusieurs sages et individus remarquable qui ont choisi, et ont eu l’occasion, d’enseigner. Chacun de ces choix pose problème, le premier car il apparaît par trop détaché et le second car l’humanité n’est pas égale face à la compréhension d’un message. Ainsi, les messages de paix et d’amour des prophètes de tout bord ont, pour quelques esprits chagrins, justifié les pires atrocités. Nous retournons au problème de l’égo et à sa croyance tenace en une vérité une et exprimable.

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 juillet 2018 à 18 h 22 min

    “Pourquoi donc toute cette misère et tous nos efforts? En fait, pourquoi sommes-nous au monde? Plus nous réfléchissons, plus nous en savons sur le monde, plus fortement s’impose à nous la question des questions: pour quoi faire sommes-nous là? A quoi sommes-nous bons? Le fait de notre existence nous demeure incompréhensible, et notre vie apparaît comme une suite d’événements, de joies et de peines, de bonheurs et de malheurs, une suite sans raison, qui ne répond à aucun plan.”

    Je vous laisse deviner l’auteur de ces lignes!

  • zack24

    Membre
    17 juillet 2018 à 19 h 25 min

    Si la vie a un sens c’est bien la quête du bonheur , quête subjective et unique. De part notre constitution physique et psychique , environnementale depuis l’enfance . Ainsi Freud nous disait que la vie psychique est régi par une pulsion sexuelle nomme Éros. Cette énergie peut être mobiliser et tendre vers un but conscient ou inconscient dont le but est de trouver un sentiment de satisfaction. Pour ma part le but de ma vie sans parler de la rhétorique universelle de la vie est de trouver un équilibre viable entre les composants de mon appareil psychique pour que la destiné de la pulsion , d’envie ou de désir soit accompli et abouti .
    C’rst Là pour moi ce à quoi doit tendre l’humain , un meilleur esprit critique dans le soucis d’un écosystème d’ordre humain.
    Cela veut dire concrètement pour moi que ce monde peut se suffire à lui même , être en autarcie et être avec le monde humainement parlant . L’homme est un être sociable et capable d’adaptation ce qui implique que la représentation des idées sont universelles et communautaires à la fois et que dans ce monde nous sommes envahi de stimuli biaisant l’équilibre de notre psyché se recroquevillant sur lui même . Donc la vie a un sens à condition de trouver son équilibre mental et d’etre Heureux seul et avec les autres tout en se debarassant des représentations pesant sur notre conscience.

    Moi la question que Je me pose c’est l’origine de la conscience ?!

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