Bonjour @Jess63
Pour commencer, et même si cela peut paraitre prétentieux, je te recommande de te fier davantage à des surdoués testés ou en passe de l’être (comme @gueko ) capable de t’expliquer leur parcours par rapport au problème que tu exposes et d’oublier les propos de @geapix . Même si elle en croit bien faire.
J’ai été dans un cas similaire à ta fille, dans mon enfance. Je m’en suis sorti grâce à un autre surdoué qui m’a servi de tuteur et qui m’a stimulé intellectuellement. J’avais besoin de repaires, de reconnaissance et de légitimité ; pour certains surdoués (généralement ceux qui ont des traits autistiques marqués ou qui sont issus de milieux défavorables), la vraie difficulté c’est de trouver “un ailleurs possible” et des interlocuteurs à la hauteur.
Le psychologue Fabrice Bak, spécialisé dans la douance, explique cela mieux que moi. Je pense qu’il te persuadera, avec cette vidéo, d’aller dans cette direction.
Mais concrètement, comment faire ?
Comment trouver un tuteur ?
Tu peux passer par le Mensa. La structure pourra peut-être te mettre en relation avec des adultes surdoué (parents, psychologues ou bénévoles) capables d’épauler ta fille ou concernés par une problématique semblable à la tienne.
Tu peux t’adresser à une structure ou à un psychologue. J’imagine que tu l’as fait, mais il faut souvent persévérer. Il y a beaucoup de fumisteries, d’escrocs ou d’incompétents (la douance doit encore évoluer sur la question des spécialistes), mais dans le lot il y a aussi des gens très bien. Fabrice Bak est un exemple, mais je peux aussi évoquer Carlos Tinoco qui fut mon psy et dont je ne cesse de louer les qualités humaines et la pertinence.
Je terminerai avec le cas de ma nièce. Parce que j’ai été correctement aidé il y a 38 ans de cela, je me suis occupé de ma nièce qui avait été internée, après une tentative de suicide. Elle avait été testée comme ta fille, mais sa mère était dans le déni. Ma nièce subissait les moqueries des autres enfants et avait été agressée sexuellement.
Je lui ai fait comprendre qu’elle n’était pas seule et j’ai répondu aux questions qu’elle se posait. Nous avons eu ainsi des débats à n’en plus finir, sur tout et n’importe quoi ; l’idée étant qu’elle se sente prise au sérieux. Je lui ai proposé d’autres univers (BD, films, livres, jeux, etc.) et je l’ai poussé à faire de la boxe (ma nièce est maintenant vice championne des Hauts de France). Il a fallu moins d’un an pour que cela marche. Tout ça pour dire que c’est possible et que ça peut aller vite.
Dans tous les cas, je te souhaite beaucoup de courage et de détermination.
Le jeu en vaut la chandelle.
Voilà…