Théorie: relations ami, amour, solitude

  • Théorie: relations ami, amour, solitude

    Publié par Membre Inconnu le 21 mars 2019 à 22 h 11 min

    Hello
    je me suis éveillé à cette théorie récemment

    Dans le cadre d’une rupture (amoureuse autant qu’amicale), c’est troublant comme la personne, elle-même ne nous manque pas forcément. C’est juste que l’on s’habitue a sa présence / sa disponiblité, et la solitude vient du fait que notre logique de “la personne est disponible” est remise en cause

    Ce ne sont pas les souvenirs ou le temps passé avec une personne qui pèsent mais notre cerveau qui dans une situation donné est habitué à penser ou partager avec un autre.
    Le fameux “tout me fait penser à elle / lui” en fait on vit (et on fantasme) un souvenir, une hypothèse, des possibilités.
    Lorsque l’autre sort de notre vie, cela pèse et on pleure son souvenir, mais en fait j’ai l’impression que l’on pleure un manque et en aucun cas l’identité de la personne perdue.

    Ce serait le changement d’habitude ou le manque de partage qui nous gêne. La cohésion qui n’est plus, mais on finit toujours par retrouver quelqu’une pour remplir un vide, faut-il que ce soit 10 ans après. Cependant c’était donc possible et tout aussi unique que la personne perdue était, elle était tout autant remplaçable.

    Alors faut-il remplir le vide ou bien se remplir tout seul en premier avant d’ajouter quelqu’un comme une cerise sur notre gateau, la tɦeorie veut que cela se passe comme ça.

    En tous cas, cela me fait réfléchir sur les liens d’attachements, le besoin de l’autre, etc..

    Membre Inconnu a répondu il y a 4 années, 12 mois 10 Membres · 14 Réponses
  • 14 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    22 mars 2019 à 23 h 33 min

    Ce que tu décris est la parfaite illustration de la dépendance affective, l’attachement conditionnel qui nous fait parfois nous attacher aux autres pour les mauvaises raisons.
    Tu as tout à fait raison, c’est à l’intérieur qu’il faut aller regarder pour que les relations ne soient plus un champ de bataille, à moins qu’on aime ça.
    Tout commence par soi.
    Quand on comprend ça je crois qu’on a compris beaucoup de choses.
    Mais c’est normal que ce soit difficile, on ne nous apprend que ça.
    Il faut tout désapprendre et apprendre à faire autrement.
    D’autres voies existent et elles sont libératrices.

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2019 à 0 h 25 min

    Hello, merci pour ta réponse.
    J’avais étudié le sujet il y à de cela 6 mois, mais j’ai l’impression que tellement de personnes se complaisent dans cet état qu’il en devient la norme.
    Après entre comprendre et s’adapter il y a un pas, voire un pont 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 mars 2019 à 0 h 35 min
  • aceventura

    Membre
    23 mars 2019 à 17 h 00 min

    Ce que tu décris est exactement ce que j’ai déjà ressenti plusieurs fois, que ce soit dans des relations amicales ou plus.

    Quand je me rends compte que la personne ne souhaite plus la même relation “profonde” qui s’est installée entre elle et moi, cela me fait paniquer, me sentir mal à l’aise. Au moment où j’apprends ou je sens que cette personne s’éloigne, un grand vide se produit en moi, comme un anéantissement, une énorme déception, un sentiment de solitude, “je ne trouverai plus jamais une personne comme elle” et j’essaie de m’accrocher, de trouver des prétextes pour qu’on se revoie, de recontacter cette personne au cas où elle change d’avis.

    C’est finalement un comportement totalement égoïste de vouloir “retenir” une personne qui ne souhaite plus la relation que l’on souhaite nous, et c’est une grande perte de temps et d’énergie.

    Ces derniers temps, j’ai lu pas mal de livres sur ce sujet, et j’essaie d’appliquer les préceptes qui sont, comme tu le mentionnes, de diminuer cette notion de manque (c’est comme une addiction et ce n’est pas bon pour notre santé mentale), et surtout de s’aimer soi-même en priorité, de combler ses propres manques, de réussir à être totalement indépendant des autres, et de faire avec quand une relation se termine, de prendre un peu de détachement, quoiqu’il se passe avec les autres car ce sera leur choix.

    J’avoue que pour le moment, j’ai encore du mal à me défaire de ce sentiment dès que je noue une relation avec quelqu’un et que celle-ci ne dure pas alors que je voudrais qu’elle dure. Mais je progresse un peu au niveau du détachement, et j’essaie de passer vite à autre chose en nouant d’autres relations.

  • calypso

    Membre
    23 mars 2019 à 22 h 14 min

    Bonsoir
    C’est vrai que cela ne ressemble pas au grand amour, mais à de la dépendance affective.

    Normalement quand on aime, on aime l’identité d’une personne, sa personnalité.
    Cela va plus loin que de l’attachement.

    Beaucoup de couples vivent ça ; une dépendance affective, cela les rassure. Mais ils sont malheureux, vivent dans l’ombre d’eux-même et de leur propre vie. ILs sont esclaves

    Puis, ils se raisonnent : le grand amour n’existe pas, c’est un conte pour les enfants. C’est un caprice…
    La vie ne peut pas être ça. C’est vrai que la vie ne fait pas toujours de cadeaux.

    LEs gens finissent par ne plus y croire.

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 mars 2019 à 10 h 28 min

    @lankou :

    Cependant c’était donc possible et tout aussi unique que la personne perdue était, elle était tout autant remplaçable.

    C’est la notion de “remplaçable” qui m’a interpellée dans ton questionnement (ou constat).
    Je ne comprends pas son Sens dans le domaine “Amour”, ni en Amitié d’ailleurs.
    En effet, dans mon esprit, on ne “remplace” jamais un Être Aimé par un autre Être ; ce sont juste les substances composantes de l’interactivité Amoureuse (ou Amicales) qui changent et qui sont “remplacées” par la nouvelle équation : 1 + 1 = 3 (le 3 n’a pas été remplacé, il est juste différent et unique à chaque fois, à mon sens).

    Le fameux “tout me fait penser à elle / lui” en fait on vit (et on fantasme) un souvenir, une hypothèse, des possibilités.

    Les souvenirs ; cette présence invisible qui se manifeste à nous lorsque le présent, nous conduit parfois malgré nous, à nous rendre dans un lieu jadis rempli d’empreintes Amoureuses passées ; un parfum croisé qui nous rappelle l’Être que nous avons Aimé ; une chanson que nous écoutions ensemble et toutes ces jolies choses partagées dont les vestiges, rejaillissent dans notre mémoire, tels des “ruines” auxquelles nous redonnons vie, l’espace d’un instant ou d’un jour.

    Je pose cet exemple car j’y ai été confrontée il n’y a pas si longtemps.
    Dans le cadre de mon activité professionnelle, je me suis retrouvée dans une petite ville où nous avions passé deux jours absolument merveilleux, 12 ans plus tôt…
    Et, cela a été terrible pour moi d’être plongée, malgré moi, dans ce puits de souvenirs…où les fantômes se promenaient sur ces ruines.

    Pour illustrer mes pensées par mots empruntés :

    “Les souvenirs, c’est quelque chose qui vous réchauffe de l’intérieur. Et qui vous déchire violemment le cœur en même temps.
    Certains souvenirs se refusent à sombrer dans l’oubli, quels que soient le temps écoulé ou le sort que la vie nous ait réservé. Des souvenirs qui gardent toute leur intensité et restent en nous comme la clé de voûte de notre temple intérieur.” Haruki Murakami – Kafka sur le rivage

  • rickla

    Membre
    26 mars 2019 à 3 h 02 min

    J’ai très bien compris le sens de la réflexion de @lankou… et tout ce qu’elle a de censée et d’erronée en même temps… Censée car il y a un recul et une réalité, en particulier dans sa problématique personnelle de confondre amour et attachement, sentiment théorique et sentiment vraiment affecté envers ‘l’élue’, confort d’une relation agréable et perte d’amour précis…
    Je vais rebondir sur ma problématique et vous partager ma vision.
    Ces derniers temps je suis incapable de m’engager. A cause de ça j’ai rompu au point climax avec un amour total, rompu avec une partenaire excellente avant de voir si ça pouvait devenir amour et me suis fait rejeter par une ‘âme-soeur’ donc à fort potentiel d’amour profond.
    Avec les trois j’ai voulu renouer (à différents moments, selon les cas, avant ou après avoir constaté mon pb) au moins amicalement. Pour les trois c’était irrecevable. Une seule à accepté de discuter vraiment, et donc de dégager le réel pourquoi. Sa réponse était : ‘car j’ai constaté que rien ne serait envisageable avec toi’.
    Et oui là est la première grande vérité (peu importe le parcours déjà fait avant la rencontre et que les besoins futurs soient exprimés ou non) : sans avenir, rien ne vaut.
    La deuxième chose que j’ai compris, c’est quand j’ai voulu renouer avec mon amour total car j’étais désormais prêt à m’engager totalement… ça aurait du pallier la problématique ci-dessus. Que nenni !
    Deuxième vérité : L’amour est interchangeable, quand on constate un pb, une complexité, ben on passe à autre chose et le sentiment meurt -surtout chez les filles-.
    Ca peut vous sembler évident, à moi ça ne l’est pas. Bien sur je sais (pour l’avoir vécu) que l’amour peut disparaître et surtout qu’il peut renaître envers une autre personne (il y a plusieurs bonnes personnes).
    Mais pour moi il ne disparaît jamais totalement et encore moins sans possibilité de renaissance quand les pb/blocages ont disparus… Or il semble coutumier que le seul constat d’un pb/blocage chez beaucoup suffit à l’annihiler définitivement…
    Du coup je me permets de dire que bien que cette majorité puisse à juste titre aisément se targuer de ne pas être incline à la ‘dépendance affective’, à mon sens elle souffrent d’un syndrome contraire (promu par la société comme valeur d’équilibre et de progrès) que je n’inaugure sous le titre d”amour interchangeable’ !

  • rickla

    Membre
    26 mars 2019 à 3 h 10 min

    Je suis tenté de dire que ‘la dépendance affective’ et son contraire que j’appelle ‘l’amour interchangeable’ sont les deux faces d’une même pièce. Dans les 2 cas l’amour est réduit à la sensation plus qu’au sentiment, dans les 2 cas il n’est pas pleinement affecté à une personne.
    (mais dans un cas c’est la loose et dans l’autre c’est la gloriole).

  • rickla

    Membre
    26 mars 2019 à 3 h 21 min

    (quant au pourquoi ‘surtout les filles’, c’est la 3e grande vérité… mais je la garde pour moi, dans l’intérêt commun).

  • hatchep

    Membre
    26 mars 2019 à 10 h 30 min

    Bonjour,
    Je suis nouvelle sur ce site et ce sujet m’a interpellée.
    Effectivement je suis un peu pareil que lankou, je n’ai jamais vraiment souffert des séparations. Toujours tiraillé entre la joie de retrouver la liberté et ce manque de partage.
    Je me suis toujours dit que j’avais tout simplement un coeur de pierre. J’ai encore du mal à croire à l’amour toujours.
    Après tout, la sociologie m’a appris que les couples basé sur une chose aussi instable que les sentiments sont tout aussi instable. Ce qui explique le nombre croisant des divorces a notre époque alors qu’avant les mariages se faisait sur base de sécurité apporté l’un à l’autre.
    Maintenant ce qui est bien ou mal, je ne me considère pas assez clairvoyante pour le dire.
    Mes parents forment un couple basé sur l’ancien système et je me vois obligé de remonter le moral de ma mère, les rôles s’inversent. Ce qui peut être très perturbant.
    Récemment j’ai réussi a me défaire d’une relation très malsaine où j’ai mis du temps a comprendre que j’étais manipulée, transformée en ce que voulais l’autre. Mais est-ce que c’est vraiment sa faute? Est-ce que je ne l’ai pas voulu aussi?
    Alors j’ai remarqué qu’a chaque fois, je faisais le caméléon. Je devenais celle que l’autre voulais que je soit. Qu’a partir du moment où je réalisais que je me sentais quand même seule et pas moi même, je coupais court a la relation. Sans remord même si je ressentais la peine provoqué par la rupture. Certains en ont même perdu pied jusqu’a en arriver au harcèlement.
    Du coup, je me pose des tonnes de questions si on peut ne pas faire le caméléon dans une relation? Si on peut se jeter à corps perdu juste pour combler cette solitude pendant un temps quitte à faire du mal?
    Je sais pas si je dévie du sujet, peut être n’avez vous pas ce problème de rester vous même et ne pas devenir ce dont l’autre a envie.
    En ce moment, il y a quelqu’un que j’apprécie énormément, que ma folie fait rire, qui répond toujours à mes questions et très empathique mais il a peur de retomber dans une relation où il souffrirait. Il me répète sans arrêt que je dois d’abord penser à moi et me retrouver. Qu’on laisse le temps au temps et advienne que pourra.
    J’ai énormément de mal avec ça. Ma patience est très limitée.
    Mon médecin m’a fait la remarque que j’avançais vite, surement trop vite pour la plupart des gens.
    Chaque possibilité d’une nouvelle histoire entraine énormément de peur et d’angoisses si elle me paraissent pouvoir devenir très sérieuses. Et au contraire je me jette dans celle qui sont futiles. Par besoin d’affection, souffrance de la solitude même voir en croyant innocemment que cette fois ce sera différent.
    Comment faire avec tout ça…

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