La dépendance affective

  • La dépendance affective

    Publié par Membre Inconnu le 13 septembre 2018 à 18 h 00 min

    Pour faire suite à mon précédant post (la peur de l’abandon et de la phobie de l’engagement).
    Je vous propose de parler de la dépendance affective.
    Je ne vous cache pas que cette prise de conscience en lien direct n’est vraiment pas agréable pour moi mais il me semble nécessaire d’aborder le sujet ici.

    Je tiens à préciser que ce schéma ne se présente pas à chaque rencontre. Heureusement. Mais certaines phases se présentent ici ou là.

    Les symptômes chez moi sont les suivants:

    – Lors d’une rencontre avec une personne du sexe opposé. J’ai beaucoup de mal à faire la part des choses entre ma capacité à analyser une personne en toute objectivité et mon manque affectif qui a une fâcheuse tendance à vouloir mettre un mouchoir sur tout ce qui est à prendre en considération avant d’aller plus avant dans une relation.

    – Le fantasme d’une relation naissante qui sera merveilleuse sur le long terme. (Mon esprit est totalement conscient de l’absurdité de la chose mais l’émotionnel possède un gros stock de mouchoirs…)

    – Puis vient la paranoïa. Bien sure, elle n’est pas aussi forte que ce qu’on peut voir dans les reportages totalement factices sur les personnes qui deviennent hystériques quand l’autre a 3 mn de retard. Non, c’est plus insidieux que ça. C’est l’art de se monter un film en 16 MM dès lors que la personne ne répond pas dans les 5 Mn.

    – Et ce film n’est pas un drame violent tel qu’une infidélité ou un équivalent. Dans mon ce serait plutôt un désintérêt. Une lassitude, etc.. Le manque de confiance en moi quoi… Rien d’original.

    Les causes, je les connais. Je fais le nécessaire pour ne plus me laisser déborder par ces émotions.

    Le fait est que cette problématique est vraiment handicapante et douloureuse pour celui qui la vit comme pour celui/celle qui le subit.

    Voilà.

    Si vous souhaitez apporter vos témoignages, vos outils pour dépasser cela et bien ce serait une bonne chose de le partager. 😉

    flamup a répondu il y a 5 années, 6 mois 8 Membres · 15 Réponses
  • 15 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    14 septembre 2018 à 1 h 59 min

    Salutations nocturnes !

    Je peux te donner quelques clés, cela pourra peut-être t’aider…

    Si ça te dit, on va commencer par définir deux ou trois mots.
    C’est mon côté chiatique mais ça permettra d’avoir une pensée claire.

    (enfin on fait ce qu’on peut ^^)

    Qu’est-ce que l’ego ou le moi ?
    L’ego est l’image que tu as de toi-même.
    C’est aussi simple que ça.

    On peut le formuler différement en disant que c’est la représentation que tu te fais de toi-même dans le champ de l’imaginaire, représentation inconsciente qui s’est construite sur un passé et sur un certain nombre de déterminismes et (blablabla), mais le plus important à saisir, c’est que cette image est le produit de ton imagination. Et c’est normal, c’est le rôle de l’imagination. Elle nous sert à conceptualiser, à nous remémorer, à raisonner : c’est un puissant outil ^^

    L’ego (ou l’image que nous avons de nous-mêmes) n’a de sens que dans son rapport aux autres.
    Entre le Moi et l’Autre, c’est un jeu de vases communicants.

    Ego => jugement => Autre
    Ego <= jugement <= Autre

    Par exemple, si tu as des parents qui te rabaissent, alors ça risque d’impacter le sentiment ou l’image que tu as de toi-même. Et c’est ensuite à travers ce filtre que tu jugeras les autres. Quelqu’un qui aura une mauvaise estime de lui-même, aura tendance à rabaisser son entourage, ou à le juger de façon négative. Et en retour, l’entourage réagira de façon négative, et nous nous retrouverons vite dans un cercle vicieux.

    Dans le cadre de la dépendance affective, il ne s’agit pas d’une projection, mais d’une compensation. Il n’est pas vraiment question de ne pas avoir confiance en soi, c’est juste que nous avons une mauvaise image de nous-même. Et lorsque nous rencontrons une femme qui nous plaît, alors nous aurons mécaniquement tendance à l’idéaliser. Elle sera de fait trop bien pour nous. D’où la peur d’être abandonné. D’où la jalousie. D’où le fait d’être omniprésent et de vouloir tout contrôler.

    Et là encore, ça conduira à un cercle vicieux, car l’autre voudra respirer ^^

    J’ai eu cet enseignement dans le bouddhisme zen, je le transmets, tu en feras ce que tu voudras. Mais pour briser les chaînes qui emprisonnent l’ego, il faut prendre conscience de cela :

    Ego <=> Autre

    Pourquoi portons-nous notre regard sur tel type d’événements plutôt qu’un autre ? Sur tel type de personnes plutôt qu’un autre ? Sur la manifestation de tel sentiment plutôt qu’une autre ? L’Autre n’existe que dans notre regard : il est notre miroir. Ainsi, nous idéalisons l’autre car nous idéalisons ce que nous voudrions être. Ce n’est pas l’Autre qui est l’objet de notre désir, c’est simplement nous-mêmes et notre bonheur à nous… Or, nous recherchons ce bonheur pour combler ce qui ne va pas au niveau de notre ego…

    Mais cette image de soi n’est tributaire que de notre imagination ! Nous pouvons la modeler comme bon nous semble ! A chaque pensée négative, nous pouvons y opposer une pensée positive. A chaque sentiment oppressant, développer un sentiment de liberté. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais ça peut très vite devenir une habitude. Et dès que nous avons atteint une certaine plénitude, alors l’autre est perçu pour ce qu’il est, simplement, avec les mêmes désirs et aspirations que nous. Il n’y a plus de projections ou de mécanismes de compensation. Et surtout, nous commencerons à porter notre regard sur des personnes qui nous seront bénéfiques…

    La question de la confiance en soi ne se posera même plus, tu t’en foutras, l’autre est comme toi, tu n’y penseras même pas, tu seras dans l’instant, dans le “flow”… Il faut juste éviter de cristalliser l’image que tu te forges de toi-même en y mettant des choses négatives, car lorsque nous nous analysons, nous nous figeons dans le temps et dans l’espace, alors qu’il serait parfois plus efficace de s’oublier, et de se concentrer sur ce que nous faisons/voulons. Peu importe ce que tu es, l’important est ce que tu fais.

    Sur ces bonnes paroles, bonne route à toi l’ami ! 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 septembre 2018 à 10 h 07 min

    C’est brillamment analysé et expliqué, @darren.
    Je suis tout à fait d’accord avec toi.

    Je pense qu’il faut parfois aussi, s’interroger sur cet “autre” vers lequel se cristallise nos attentes et nos désirs – deux mots antagonistes, s’il en est.

    Quand pour la première fois l’hypothèse de ma douance a été évoquée, j’étais venu consulter une psychothérapeute à l’origine en m’imaginant être dépendant affectif. Je lui avais fait part de ma situation amoureuse, de mon analyse et de mon diagnostique (cela l’avait bien fait marrer au passage).
    L’une des premières chose qu’elle m’a dit – après m’avoir demandé mes propres honoraires, fut : “Bon, d’accord. C’est très bien tout cela… Mais ne vous êtes-vous pas demandé dans quelle mesure une partie du problème pouvait venir de votre compagne ?”.
    Et effectivement, je n’avais pas envisagé la situation sous cet angle.

    Il s’est avéré en ce qui me concerne, que ma compagne de l’époque était avide d’ascendance.
    Je me suis bêtement cru dépendant alors que d’ordinaire, je ne suis pas d’un naturel possessif.

    Je crois que beaucoup de hauts potentiels ou de personnes un tant soit peu sensibles ont des fragilités narcissiques ou un manque de ciment intérieur.
    Les causes peuvent en être multiples…
    Dans mon propre cas, la dépendance a été provoqué parce qu’il y avait des parcelles de terrain favorables et que mon vis-à-vis a su les exploiter.
    Quant à moi, je n’ai pas été en mesure de mettre fin suffisamment tôt à une relation déséquilibrée.

    Se questionner à propos d’une relation sans parvenir à trouver en bout de course de cohérence et d’issues peut logiquement servir de foyer à une angoisse. Angoisse qui d’après-moi, est toujours contenue dans les premiers temps du désir amoureux.
    Je ne tiens pas à victimiser les hauts potentiels en disant cela, mais à mettre en exergue que leur intellectualisation – ou plutôt, que leur tendance à vouloir rationaliser coûte que coûte – peut les rendre vulnérables.
    La dépendance n’est ainsi pas toujours directement liée à l’autre, mais aux réponses de cet autre.

    Une relation amoureuse se construit dans le langage. Nous incarnons le désir dans le mots que nous engageons. Or ce fameux désir contient, comme tu l’as très justement souligné, notre ego.
    C’est en outre une économie.
    Comme toute économie, la relation amoureuse peut aboutir à des rapports de force ou mettre l’un des deux dans une position de toute puissance.

    L’absence de répondant dans ce cas ou de nourriture affective peut entretenir une faim.
    Faim qui devient insatiable et aliénante parce qu’elle active la terreur de voir le mouvement de désir se méduser.

    Il y a dans toute relation amoureuse un pouvoir qui se véhicule.
    La tentation peut être grande de s’en emparer pour en faire un pouvoir de vie et de mort.

  • noisette

    Membre
    15 septembre 2018 à 10 h 44 min

    1°) Essaie déjà de lister tes besoins, valeurs non négociables, ca fait un premier tri de personnes et cela évite de créer une dépendance envers quelqu’un qui ne les prendrait pas en compte. Prends le temps de faire connaissance avec la personne réellement avant d’y mettre des sentiments ou des projections futures.

    2°) Souvent on confond dépendance affective et joie d’être en lien car on a tendance à voir les choses par le côté négatif. Je trouve qu’en temps que surdoué une de nos plus grandes joies c’est de goûter le lien à l’autre, c’est dans notre fonctionnement, et ce n’est pas un problème psychologique bien au contraire c’est une valeur humaine. Ce qu’il faut pour pas en souffrir c’est multiplier les sources de liens. Si tu as tendance à tout arrêter dans tes activités et tes contacts pour être seulement avec la personne, tôt ou tard il y aura un etouffement et un tarissement de l’échange. Si tu multiplies tes sources de liens, tes activités qui te donnent de la joie, non seulement quand elle ne sera pas là tu auras un autre moyen d’être comblé mais en plus quand elle sera là tu auras des choses à lui raconter et tu seras moins “en demande”.

    3°) Une relation n’est jamais merveilleuse à long terme. La phase merveilleuse c’est le début quand on est en relation avec nos rêves de la personne, ce qu’on projete d’elle. Avec le temps vient les premières épreuves et c’est normal car nous sommes des humains, on évolue constamment et la relation doit suivre le mouvement. Là où ca tiendra c’est si les deux ont l’honnêteté de voir leur faille et d’y travailler ensemble, de prendre en consideration la valeur de leur lien plus que d’avoir raison. A ce moment là, l’amour s’approfondit et ca dure.

    4°) Pour les films que tu te fais, déjà dialogue avec la personne sur ton fonctionnement, ca désamorcera les choses quand elle y sera confrontée. Essaie dans ta tête de multiplier les possibilités de films que tu te projetes jusqu’à en trouver des tellement exagérés ou impossibles que tu vois ton propre ridicule (la souffrance est là car on les prend pour réels).
    Travaille aussi sur le fait que l’autre n’est pas une marionnette là juste pour satisfaire tes envies. C’est un être à part entière qui a le droit de faire des choix différents même si ses choix ne te conviennent pas. Essaie de te prendre en flag quand tu deviens contrôlant et desserre la prise.

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 septembre 2018 à 14 h 02 min

    Merci pour ce retour @jabberwocky !

    Je connais malheureusement très bien la dépendance affective pour en avoir aussi souffert quand j’étais plus jeune. C’était à tel point que j’avais des pointes au coeur quand je savais que j’allais la rencontrer ^_^’

    Et alors que sentimentalement j’avais un certain succès, je ne comprenais pas que l’on pouvait m’aimer pour ce que j’étais. Il fallait toujours que je démontre que je valais quelque chose. Et j’en sais rien, j’avais le don de m’auto-saboter, je n’étais attiré que par des nanas inaccessibles… C’est-à-dire celles qui pouvaient alimenter ce scénario de dépendance affective et cette mauvaise image de moi…

    A cette époque, nous étions aussi dans les années 2000. Les foyers n’avaient pas spécialement d’ordinateurs, niveau téléphonie j’avais un Nokia 3310 (lol), et les seuls réseaux sociaux que je connaissais étaient le P2P avec ma connexion 56k ahah. Oué, private joke entre ceux de la génération Nintendo 😀

    L’émergence des réseaux sociaux (facebook, les forums, etc.) m’a fait réaliser moult choses. C’est-à-dire qu’avant, nous ne pouvions pas deviner à quoi pensaient les gens, ce qu’ils ressentaient, ce qu’ils voulaient. Il s’ensuivait que je projetais énormément : j’imaginais qu’ils étaient tous intelligents, qu’ils se posaient tous des questions existentielles, qu’ils s’intéressaient tous à la philosophie ou à l’avancée de la science, etc.

    Puis quand j’ai réalisé que la majeure partie se préoccupait plus de leur voisin que du sens de leur vie, que certains peinaient à faire une phrase sans faute d’orthographe, que beaucoup n’avaient aucun scrupule à ne pas avoir certaines valeurs morales, cela m’a permis de rééquilibrer un peu tout ça. J’ai vite cessé de me dévaloriser… Et ensuite, j’ai peu à peu appris à porter mon regard sur des gens qui me ressemblaient, à peaufiner mon sens de l’analyse (j’ai parfois l’impression d’avoir un scanner dans la tête lol), et à éviter les vieux scénarios psychologiques qui ne mènent nulle part.

    Ce que je vais dire semblera simpliste, mais ça m’a aidé à faire la part des choses : * l’amour rend heureux *. La dépendance affective fait souffrir, ce n’est donc pas de l’amour. C’est un attachement, il y a un scénario psychologique, notre ego se cherche lui-même à travers l’autre : c’est tout cela mais ce n’est pas de l’amour. L’amour de soi et l’amour que l’on porte sur l’autre reposent sur la liberté, le bien-être, l’épanouissement… Et aujourd’hui, je suis détaché à un point que je n’aurais jamais imaginé lol

    La musique m’a aussi pas mal aidé (je suis compositeur). L’art est une façon de s’inscrire dans l’éternité, c’est le chant de l’âme… Enfin bref, courage à tous quoi qu’il en soit si vous traversez ces épreuves intérieures, je sais ô combien elles sont douloureuses.

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 septembre 2018 à 14 h 55 min

    Vos réponses sont très enrichissantes. Je vous remercie pour vos opinions et vécus.
    Le simple fait d’en avoir pris conscience m’a déjà aidé.
    J’ai, en effet pris le temps d’en parler aux personnes proches de moi et j’ai eu de bons retours contrairement à ce que j’imaginais.
    D’autre part j’ai réfléchi sur l’effet miroir que l’on recherche chez l’autre.

    Je suis bien conscient de la longue route qui m’attend encore mais je me sent beaucoup moins seul avec ma problématique.

    Grand merci.

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 septembre 2018 à 23 h 59 min

    En lisant tes mots je lis ma vie, je me sens relativement vide et abandonné car une fois de plus je suis tombé dans le panneau de la dépendance affective. Sauf qu’en même temps j’ai compris le concept. La personne était pourtant très bienveillante et “formée” elle avait fait pas mal de thérapie pour ses besoins personnels et se sortir elle-même de ces situations. Elle a su mettre une distance pour se préserver et moi j’ai eu du mal à l’accepter. Même si je sais que sur le fond elle a raison je n’arrive pas à trouver la solution actuellement, je pense que cela viendra avec le temps.

    En tous cas pour creuser le sujet
    Personnellement j’aime bien les ptits dessins
    Je trouve que c’est très bien expliqué ici
    Je rejoins à 100% les deux courants explicités ici:
    – ca fait mal et même perdre une ami est une terrible et malheureusement courante nouvelle pour moi(je fais peur, je submerge, je suis trop à fond, etc…)
    – je pense que ce n’est pas une fatalité et qu’il faut en sortir, je travaille le sujet depuis …euh… 1 mois mais c’est un début

    Je te conseille ces deux BDs qui explique bien le sujet très simplement
    https://fannys.fr/les-liens-dattachement/

    Ca reste théorique mais très très représentatif de la réalité.

    Il faut s’intéresser à soi, méditer, être heureux seul et fier de ses réalisations.
    Tout un programme !

    Bon courage.

  • Membre Inconnu

    Membre
    25 septembre 2018 à 14 h 56 min

    Bonjour à toutes et à tous,

    J’ai parcouru rapidement les échanges, que je trouve très riches et intéressants.D’ailleurs, je vous en remercie.
    Ceci dit, quelques questions surgissent et j’aimerai les partager avec vous :

    Comment se traduit dans la sphère sociale et les rapports humains cette dépendance affective?

    Quel lien y-a-t-il entre “être possessif” (se montrer ou le devenir) et “être dépendant effectif” (se voir ainsi ou croire l’être…)?

    Autrement dit, la dépense affective peut elle devenir une possession “affective” de l’autre? Et à partir de quel moment (de quel fait ou type de comportements/rapports sociaux avec l’autre)?

    Quelle serait la perception que l’on aurait de l'”Amour” au regard, d’un côté, de la dépendance et, de l’autre côté, de la possession?

    En soulevant ces questions, je ne cherche pas un débat philosophique (je suis bien sur le bon forum). Je souhaite, simplement, avoir des exemples et des réponses qui relèvent davantage des faits sociaux, en complément de ce qui a été apporté sur le niveau psychologique (l’ego….). Des exemples et des réponses tirés des expériences et des récits de vie passée et/ou du quotidien.

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 septembre 2018 à 0 h 01 min

    hello
    je vais donner mon point de vue

    Donc par forcément la réalité mais ce que j’en ai compris dans mes expériences.

    L’idée pour l’épanouissement personnel est d’être la première personne de ta vie.
    Sans pour autant sombrer dans l’égoïsme mais se faire passer en premier car c’est normal, personne ne s’occupera mieux de toi que toi-même, en t’aimant, faisant tes choix non influencés, tes activités etc..

    Si par exemple tu as un ami ou un amoureux pour qui tu donnerais ta vie, ça va trop loin.
    Dépendance affective et amour ne sont pas du tout incompatible, j’en suis certain ! L’amour sans limite ressenti envers la personne dont on est dépendant est d’autant plus puissant. Je me souviens avoir dit souvent que je n’avais pas le choix. Alors qu’en fait si, on a toujours le choix.

    Il faut considérer que l’autre ami ou amour peut disparaître à tout moment de ta vie car il a sa volonté propre, il ne te dois rien et si votre relation ne lui convient plus il a le droit de partir.
    C’est à chacun de se protéger pour ne pas donner sa vie à quelqu’un, c’est trop.

    Je vais essayer de te donner un exemple concret tiré de mon expérience.
    J’ai eu une relation amoureuse interdépendante avec une personne. c-a-d que chacun était dépendant de l’autre.
    Cela peut paraître rassurant sur le papier, mais dans les fait ça ne l’est pas du tout 🙂

    On est arrivé à un point où l’un comme l’autre nous nous interdisions des activités personnelles, épanouissantes et enrichissantes pour nous pour passer plus de temps avec l’autre.
    Ce qui ne fonctionnait pas car nous étions frustré de donner autant et plutôt que d’en vouloir à soi-même on en voulait à l’autre en se disant que c’était lui qui nous l’imposait. Or l’autre n’avait rien demandé explicitement.
    A la fin on était frustré et on avait plus rien à se raconter car notre vie entière était passé ensemble mais pas sur des moments de qualité; c’est le serpent qui se mord la queue.

    C’est à chacun de poser ses limites dans ses relations; ce n’est pas à l’autre de protéger s’il voit que tu es dépendant de lui.
    En gros si tu stresse quand tu n’as plus de nouvelles pendant 1 journée, que tu envoie des messages toute la journée, tu es en train de créer une dépendance, tu n’existes plus qu’à travers l’autre.

    Il faut être heureux d’être soi-même et ne pas forcément avoir besoin de tout partager.

    Pour ce qui est de la possession, le risque c’est que tu vas mettre en place, inconsciemment généralement, un maximum de stratégie pour rendre l’autre dépendant de toi, car cela va te rassurer, mais c’est de la manipulation, par une relation saine.

    bref je pourrais en parler des heures, j’espère t’avoir donné des éléments de réponses.

    Dernière note, avec l’hyperempathie, c’est très compliqué de ne pas se plier en 4 pour les autres et c’est encore le chemin de la dépendance, tu te dit “mais avec tout ce que je fais il pourrait m’estimer plus” et tu souffres s’il n’est pas très présent, sauf que lui n’avais souvent rien demandé…

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 septembre 2018 à 0 h 30 min

    Merci @lankou pour ta réponse. C’est très intéressant ce que dis d’autant plus que tu parles d’un vécu, c’est illustré.

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 septembre 2018 à 17 h 37 min

    Je tiens à vous remercier pour vos réponses et témoignages que j’ai lu et que j’ai pris le temps d’y réfléchir posément.
    Depuis l’écriture de ce post, j’ai vécu beaucoup de choses en rapport avec cette problématique.
    Vraiment, ce fut très intense, douloureux mais instructif.

    Je suis allé au bout des choses. J’ai fait une rencontre que je ne suis pas prêt d’oublier… Je ne vais pas m’étaler sur ce point car cela relève de ma vie personnelle mais si dois résumer cette expérience je dirai que j’ai fait fasse à mes propres démons. J’ai vu mon reflet et je n’ai pas aimé.

    Cette histoire de ma vie est terminée. La page est tournée et je ne veux m’en souvenir qu’en cas de risque de rechute.

    J’ai effectué depuis cette violente rencontre, un exercice tout simple mais tellement efficace. Savoir prendre le risque de dire non, stop ou tout simplement que je n’accepte pas la situation telle qu’elle est.

    J’ai pris le risque de perdre le lien avec une personne qui m’intéresse depuis quelques temps.
    J’ai trouvé la force de lui dire que je n’acceptais plus la situation telle qu’elle est. Au risque de la perdre mais en me respectant.
    Le résultat étant qu’elle a tout à fait compris. Qu’elle me remercie de ma franchise et que nous allons composer selon les besoins de chacun.

    En résumé. J’ai lu ce que vous avez écrit, j’ai discuté autour de moi et j’ai décidé de sortir de ma zone de confort. Je prend à présent le risque de non ou stop. Avec les risques “d’abandon” que cela représente pour moi.

    Je suis conscient que la route est encore longue mais une fois que l’on a goûté à la liberté de dire ce que l’on veut ou pas dans n’importe quelle relation. On se sent tellement mieux… Se respecter est tellement gratifiant.

    Encore merci.

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