Peur de l’abandon et Phobie de l’engagement

  • Peur de l’abandon et Phobie de l’engagement

    Publié par Membre Inconnu le 28 août 2018 à 0 h 47 min

    Après avoir murement réfléchi sur mon parcours amoureux, lu des livres sur le sujet, vu plusieurs psy, rencontré des femmes qui m’ont aimé pour ce que je suis ou pour ce que je leur apportait. Un constat récurant reviens indubitablement chez moi.

    Je suis terrorisé à l’idée de ne plus être aimé et paralysé par l’engagement dans cette redevabilité de soutien. C’est avec beaucoup de tristesse que ce constat est apparu à mon esprit il y a quelques jours. Je vais me battre. Comme je l’ai toujours fait. Mais bon sang, que ça fait mal. Mal de prendre conscience du mal que j’ai fait autour de moi.

    Toutes les femmes avec qui j’ai connue l’amour me manquent. Elles ont refait leur vie et j’en suis heureux. Mais ça me fait mal. Elle m’ont tant donné. J’ai été si froid, si distant, cassant, parfois méchant. Ce n’était que de la peur. Une sensation étouffement irrationnel.

    Ce n’était certes pas volontaire mais ça ne change rien à ce que je ressens. Je n’écris pas ce post pour demander un soutien. Juste pour vous proposer d’échanger vos impressions, vos parcours, vos avancées sur le sujet.

    D’ailleurs, la question est la suivante: Peut-on se débarrasser de cette cruelle contradiction?

    aurore a répondu il y a 5 années, 7 mois 6 Membres · 7 Réponses
  • 7 Réponses
  • cocotte

    Membre
    28 août 2018 à 9 h 29 min

    Hello,
    cette redevabilité de soutien comme tu dis fait-elle écho au chantage affectif de ces femmes ? Ces femmes qui t’ont aimé ont-elles participé à te faire culpabiliser si tu ne les aimais pas en retour à la hauteur de leurs sentiments pour toi ? Je ne cherche pas à minimiser ta responsabilité mais c’est rarement la faute d’un seul partenaire en cas d’échec et on sent beaucoup de culpabilité en te lisant.
    Sois peut être dejà plus indulgent avec toi.

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 août 2018 à 9 h 45 min

    Salut @cocotte,

    En fait, non. Le souci n’est pas là. Du moins, ce n’est pas le sujet que je souhaite aborder dans ce post.
    Ce que j’ai voulu dire c’est que quelque soit la personne, le schéma se reproduit.
    Après, il est vrai que j’ai fait la connaissance dernièrement d’une femme qui m’a montré qu’il existait une autre manière de vivre une relation. J’étais ravi au départ et j’ai pris peur. Pourquoi ais-je réagi de la sorte? Grande question. Est-ce que je n’ai pas réussi à y croire, je ne saurai le dire à l’heure actuelle. Elle a rompue le lien et c’est entre guillemets bien fait pour moi.
    Il me ne me reste plus qu’à continuer à apprendre et à profiter de vos retours.

  • cocotte

    Membre
    28 août 2018 à 10 h 37 min

    Si effectivement tu n’y croyais pas, autant te désengager avant de risquer de te faire mal le jour où elle aussi se mettra à douter. A trop douter de soi, on finit fatalement par mettre le doute à l’autre.
    Et quand ça arrive, bah, c’est logique, ça nous conforte dans l’idée qu’on avait raison.
    C’est un cercle vicieux que celui du sentiment d’imposture que je reconnaîs chez moi aussi (mais dans un tout autre domaine).
    Bref… Pas gagné tout ça..

  • snooki

    Membre
    30 août 2018 à 18 h 27 min

    Oh la peur de l’abandon.. Ce que je la connais. Par contre dans mon cas, une envie excessive d’engagement. Donc je ne pourrais parler que de la première partie de ton texte.
    Je me suis dit que pour pouvoir mettre fin à cette peur il fallait en trouver la source. L’as tu cherché ? Si ce n’est pas le cas essaie.. Peut être que ça t’aideras ne serait ce qu’à mieux comprendre.
    Une fois trouver la source, je me suis notée deux exercices : avoir confiance en moi + apprendre à vivre seule

    Le fait de pouvoir avoir confiance en soi emmène à comprendre qu’on peut être aimé pour ce que l’on est. Te dire que tu es intéressant, et qu’une personne va forcément s’intéresser à toi.

    Apprendre à aimer être seul : C’est te dire que tu es un individu à part entière et que tu peux donc faire des activités seul. En bref, que ta compagne n’est pas ta seule source de bonheur.

    Ces deux exemples ne fonctionnent que dans le cas où ta peur de l’abandon est crée chez toi une dépendance affective à l’autre. Est ce le cas ?

    Concernant ton problème à l’engagement, n’est il pas étroitement lié à ta peur de l’abandon ? Je veux dire par là, que n’as tu pas si peur que l’on te quittes, que tu fais tout inconsciemment pour que ça soit le cas ? Histoire de te dire après : “On m’abandonne à chaque fois donc je fais bien de me méfier”.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 18 h 09 min

    “J’étais ravi au départ et j’ai pris peur. Pourquoi ais-je réagi de la sorte?” “Est-ce que je n’ai pas réussi à y croire, je ne saurai le dire à l’heure actuelle. Elle a rompue le lien et c’est entre guillemets bien fait pour moi.”
    La première chose à faire est de pardon mais, de sortir de l’ambigüité HP NP hyper-ceci ou ça, tant qu’on ne sait pas se positionner clairement (testé ou non testé) ce sera toujours le capharnaüm. Je dis ça à chacun qui sur ce site ne sais pas vraiment, c’est intenable. Ne repousser pas l’échéance. Sûre de votre statut, que vous en soyez ou non vous pourrez passer à autre chose et comprendre la problématique(s) auquel vous devez faire face. Si vous restez le cul entre deux chaises vous continuerez à vous prendre portes et fenêtres à chaque essai. Déterminez-vous, sachez vous reconnaitre en terme de mode de fonctionnement. Parfois ça ne tient pas à grand chose. Ne vous laissez pas enfermer. Courage, il y a pleins de gents qui vous aiment, qui que vous soyez si vous êtes là finissez le chemin.
    Enfin, ce n’est que mon avis, ce sera toujours vous le patron.e en dernier ressort à vous de voir, je vous le dis avec le cœur. Prenez soin de vous.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 19 h 24 min

    Vous êtes un homme en train d’ouvrir son coeur et ça c’est d’une grande valeur.
    Pardonnez-vous, vous avez fait de votre mieux avec ce que vous étiez.
    En fait il faut lâcher la culpabilité.
    Le simple fait que vous compreniez vos “erreurs” (au sens là où vous n’étiez peut être pas au plus juste) change beaucoup de choses. Mais peut on vraiment parler d’erreurs puisque ce sont nos blessures qui nous font réagir sur le mode de la peur? A moins bien sur d’être purement sadique et de faire les choses en conscience, mais même dans ce cas il y a de la souffrance derrière.
    Il y a beaucoup de fragilité, de beauté dans l’humain, même dans notre part d’ombre. On peut apprendre à l’aimer elle aussi.
    Vous vous libérez vous-même mais pas seulement. Ce qui était lourd se transforme.
    Vous êtes en train de vous remettre en question, apprendre et grandir. C’est courageux.
    Apprendre à ne plus avoir peur est une leçon difficile mais c’est parce que c’est difficile qu’on est attentif et qu’on enregistre/intègre vraiment. Parfois on a besoin de ça.
    Beaucoup d’hommes ont le coeur barricadé de nos jours (peut être certaines femmes aussi) pour des tas de raisons mais c’est dans l’amour de vous que vous comprendrez d’où ça vient.
    C’est l’un des plus gros problèmes dans les relations hommes/femmes actuellement il me semble.
    La clé est l’ouverture du coeur donc: donner/recevoir dans un échange équilibré, mais aussi faire confiance à la vie, sortir du mental, de toutes nos limitations reposant sur nos expériences antérieures négatives.
    Ce type de méditations guidées (il n’y a qu’à suivre et ressentir ce qui se passe en soi) pourraient être un outil: https://www.youtube.com/watch?v=qqtEd42lGtA (si ça vous parle).
    S’ouvrir donc sans anticiper sur ce qui pourrait arriver de pire mais au contraire laisser la vie nous surprendre, retrouver toute sa joie et son innocence et se faire confiance car tout ce qui arrivera arrivera pour une raison et nous nous adapterons.
    Croire en notre force intérieure…
    Apprendre à faire confiance à l’énergie féminine aussi peut être (celle de l’autre et la vôtre).
    En fait vous avez mis le doigt sur le problème, c’est déja un très grand pas, peut être le plus important.
    La relation à l’autre n’est pas toujours chose facile, ça fait remonter beaucoup de choses.
    Je vous souhaite de guérir en profondeur.
    Prenez soin de vous.
    https://i.pinimg.com/originals/d5/a7/7a/d5a77a53362a982a601962ed841d856d.jpg

  • aurore

    Membre
    6 septembre 2018 à 16 h 33 min

    Je réponds en ton message Nervoustech mais également à celui de snooki car son message m’a touché et j’ai trouvé la réponse apportée, et les questions, très justes.

    Le peur de l’abandon et la phobie de l’engagement. C’est une impasse émotionnelle que je connais bien, pour y être encore confrontée aujourd’hui, et dans mon cas l’approcher par plus de force, “la lutte”, ou de résistance à ce qui est là présent ne m’a jamais amené nulle part.

    Je me suis finalement résolue, bien que la tendance à la lutte et au combat soit toujours présente, à accepter la situation telle qu’elle est. Qu’elle est la situation ? Je suis seule. Est ce que ça me pose un problème ? Oui, j’aimerais être avec quelqu’un. Mais lorsque je suis avec quelqu’un qu’est ce qu’il se passe ? Je finis par le/la laisser tomber parce que j’ai peur qu’il/elle ne le fasse en premier. Donc ? Je reviens à l’origine, je suis seule. Mais je réalise à quel l’idée que je me fais d’être en couple ou de la solitude guide les émotions qui me traversent et continue de les orienter de manière positive ou négative.
    L’idée que je me faisais des choses seulement, jamais les choses en elles même. Le seul moyen de se sortir de l’impasse de la peur, qu’il s’agisse de n’importe quelle peur, c’est pour moi de faire face à la situation, de revenir au présent au lieu de se tapir derrière des projections, des films que l’on fait de soi et des autres.
    Je crois que, souvent, ce qui m’empêche de sortir de ces états de peur et d’angoisse, si je veux être honnête avec moi-même, c’est la complaisance que je ressens à me créer des réalités fantasmées, à inventer les scénarios qui pourraient potentiellement se réaliser (mais qui ne se réalisent jamais car la réalité et le monde mental sont complètement dissociés), et à développer ces scénarios jusqu’à ce qu’ils m’épuisent et que mon desespoir soit plus grand encore. J’aurais réfléchie à cette problématique de manière ludique mais je ne l’aurais en aucun cas résolue.
    Pour la résoudre je dois la considérer pleinement. Et c’est là que je rejoins Snooki, j’ai peur d’être abandonné et j’ai peur de l’engagement, du coup je n’accorde ma confiance à personne, et je n’ai pas confiance en moi-même non plus. C’est le comportement que j’ai adopté par l’influence de ma peur qui est important, ma peur a pris le dessus et m’a fait me comporter de manière différente. Maintenant, au lieu de me concentrer sur ma peur, et les origines de ma peur (je ne peux pas changer le fait que j’ai été abandonné une fois, deux fois, ou plus ; lorsque je me suis engagé une première fois cela a été un échec…) je peux me concentrer sur ce qui est, et faire avec. Accepter et faire avec.
    A partir de là il y aura toujours de nouveaux chemins qui apparaitront, de nouvelles solutions qui feront échos aux pensées qui tu auras eu juste avant, “rien ne se crée, tout se transforme”, notre pensée est continuellement en mouvement et nous aussi sans que nous n’ayons rien à faire, écouter simplement ce qui vient et le suivre.
    J’espère avoir contribué à formuler une réponse.
    Bonne suite à toi 😉

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