Zèbre, oui, mais… c'est sûr ?

  • Zèbre, oui, mais… c'est sûr ?

    Publié par Membre Inconnu le 20 juin 2018 à 9 h 19 min

    Bonjour à tous et à toutes,

    Je viens de découvrir ce site, et je dois dire que tous vos sujets ont su titiller ma curiosité ! Mais ces temps-ci, un sujet en particulier me taraude.

    Il y a à peine une semaine, après de grands questionnements sur le fait de posséder ou non un Haut Potentiel (je préfère ce terme à celui de surdoué, voire même de zèbre), et surtout après m’être persuadée que, bien que je me reconnaisse dans les témoignages et les articles que j’ai pu lire, ce ne pouvait être vrai, le diagnostic est tombé : j’ai des rayures.

    Comme vous l’aurez compris, c’est encore très récent. Après 24 ans à me sentir différente et à me demander ce que je faisais de travers pour avoir ce sentiment, 24 ans à relativiser et à me dire que je n’étais pas plus différente qu’une autre, que j’exagérais, 24 ans à me convaincre qu’il n’y avait pas de cause à ce sentiment de décalage (la thèse du super pouvoir caché que mes jeunes années s’imaginaient ne se décidant décidément pas à apparaître miraculeusement, comme dans tous les bouquins fantastiques que je dévorais à l’époque)… Finalement, il y aurait bien une cause, et quelle cause !

    Depuis que m’est venue cette idée que je jugeais saugrenue, malgré le soutien des quelques personnes à qui je me suis confiée, qui, contrairement à moi, ne trouvaient pas cela si fou, je ne peux m’empêcher de relire mon passé avec un regard différent. D’autant plus depuis que j’ai eu confirmation par un test quantitatif et qualitatif de cette différence.

    Sauf que, non, je ne peux pas mettre chaque décision, chaque événement sur le dos du Haut Potentiel. Et puis, si cela se trouve, le test était biaisé, et si j’ai pleuré en lisant les caractéristiques du Haut Potentiel, c’est juste parce que je suis trop sensible, que ce serait une réponse facile à tout ce qui ne va pas. En fait, ces rayures, sont-elles vraiment là ? Qu’est-ce que cela change, après tout ? Rien ? Et si cela ne change rien, à quoi bon ?

    Finalement, ça veut dire quoi, avoir un Haut Potentiel ? Parce qu’il est certain que je ne SUIS pas Haut Potentiel, cela ne peut pas être ce que je suis, car cela ne me défini pas. Mais si, à défaut de l’être, j’en avais vraiment un ? On m’a testée, diagnostiquée, mais qu’est-ce que cela fait de moi, maintenant ?

    Moi qui trouvais déjà que je pensais trop avant, je me pose d’autant plus de questions maintenant, et le passage entre la période où je ne savais pas et la période (actuelle) où je sais s’avère plus complexe que prévu.

    Et vous, quand et comment avez-vous appris que vous aviez des rayures ? Par quelles palettes émotionnelles êtes-vous passés lorsque vous l’avez su ? Pour ma part, la toile est multicolore, et j’ai du mal à en distinguer les couleurs…

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 10 mois 6 Membres · 15 Réponses
  • 15 Réponses
  • ver1976

    Membre
    20 juin 2018 à 11 h 19 min

    Et bien me concernant je l’ai appris à 39 ans.
    “Avant” ce n’était pas un “décalage” que je ressentais mais une “anormalité” (et pas en bien…)
    Je me sentais comme handicapé par mon mode de pensée notamment son côté anxiogène à se poser x questions, à anticiper toutes les situations catastrophiques, à avoir des centres d’intérêts différents des “autres” (hors Neymar et son pied/ Christiano Ronaldo et les Anges de la Téléréalité en somme ^^)
    Et le plus drôle c’est que je détestais les surdoués pour ce que je croyais être des intellos qui vous placent une notion complexe dans la tronche juste pour le plaisir de te montrer que l’interlocuteur ne le sait pas…

    Aujourd’hui et ben c’est l’arroseur arrosé. Je dois passer d’un mode de pensée et de représentation de moi-même qui passe d’un extrême à l’autre “tu es un sous-doué” à un “tu es un surdoué”. Et ben c’est pas évident !!
    J’en ai conservé des marques (outre toujours ce côté auto-flinguage cf aussi syndrôme de l’imposteur) : je déteste les discussions intellos où on a impression d’assister à une séquence de “questions pour un champion”.
    Pour moi la connaissance fonctionne avec la passion. Dès que çà devient “sérieux” (exemple : une collègue HPI a qui on est allé dire qu’elle ne connaissait pas tel passage de Victor Hugo donc forcément elle manquait de culture…) dans ma tête çà devient chiant et je passe en mode “rêverie” et je n’écoute pas.
    Je préfère discuter avec un benêt passionné qu’un intello froid.
    Et honnêtement si quelqu’un ne connait pas la séquence d’un baissez-levez pantographe des trains Z20500 dans le tunnel Paris-Lyon – Châtelet-les-Halles (comme c’est mon cas alors que je ne suis pas mécano) et ben c’est pas grave. C’est pas grave de ne pas savoir un truc.
    J’ai la désagréable l’impression que certain(e)s d’entre nous voudraient que les “normo-pensants” (terme que je trouve idiot : c’est quoi une normo-pensée ?) aient du répondant à de nos sujets de discussions. Ben non pour la majorité d’entre eux. Et alors ? C’est grave çà aussi ?

    Alors depuis je suis dans la même situation que toi : “surdoué”, “HPI”, “zèbre”, … rien ne me convient.
    En plus je crois que nous sommes vraiment TRES différents.
    Qui nous dit qu’il n’existerait pas des HPI dans les rangs de l’Etat Islamique par exemple ?
    Avec ces gens-là on discuterait cordialement entre HPI en arguant que nous sommes nés avec le même ciboulot et qu’on devrait être copains/copines ? Ou on s’en fout*** sur la tronche ? (je penche pour l’option 2 car chacun aura son échelle de valeur qui considérera l’autre comme un ennemi)

    Donc voilà je pense que les “rayures” sont finalement très différents entre chacun d’entre nous.
    Cela doit expliquer le trouble que tu traverses et que j’ai vécu. Au début tu te dis “ouais chouette des gens comme moi ! ^^”. Et en fait : non.
    Après je pense que ce n’est un mal pour un bien. Si nous étions semblables nous serions dans un “entre-soi” qui serait mauvais pour nous (on renforcerait nos forces mais aussi nos faiblesses)

    Mais ce n’est que mon avis. Je n’ai pas encore érigé de religion Ver1976. Mais dès que j’aurais pondu un dogme je vous préviendrais 😀

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 juin 2018 à 12 h 13 min

    D’abord, merci de ta réponse !

    Je dois avouer que je préfère le terme de décalage à celui d’anormalité, pour ma part. Être en décalage, c’est être dans le même train bien que dans un wagon différent, alors qu’être anormal, c’est être carrément à l’extérieur du train tout en courant à côté. Et je n’aime pas l’idée d’être autant à la traîne (en écrivant cette image, je me demande si elle traduit réellement l’idée que je souhaitais lui donner, mais bon !).

    C’est bizarre, mais moi, au contraire, j’ai toujours été admirative des personnes qui possèdent plus de connaissances que moi, c’est une source de savoir qui est susceptible de me transmettre ces-dits savoirs. Après, vu ta conception du surdoué intello, je peux comprendre ^^

    Quand tu dis certains ou certaines d’entre nous, tu parles des “surdoués” je suppose ? J’ai vraiment du mal avec ce terme ^^ Autant ce site est très intéressant, autant la mise en boîte qu’il présuppose me fait légèrement tiquer ! Pour ma part, une personne est une personne, avec ses forces et ses faiblesses. Donc, si le “super, des gens comme moi !” m’a traversé l’esprit, il n’y est resté que le temps de l’inscription je pense 😛

    En fait, plus que des gens “comme moi”, c’est plus l’idée de parcours similaires qui m’a attirée. Je me dis que si d’autres personnes me relatent un vécu quelque peu similaire au mien, c’est que c’est possible que tout ceci ne soit pas une vaste blague. Et je dois avouer qu’en dehors de mes nombreuses interrogations intrapersonnelles, j’ai aussi le petit espoir de rencontrer des personnes (peu importe le QI, ce n’est qu’un chiffre qui pour moi n’a aucun sens) avec qui je pourrais avoir une discussion réellement stimulante (j’ai rarement l’occasion d’y goûter avec mon entourage). Les divers forums de discussion me semblent passionnants à ce niveau là !

    Enfin, pour ce qui est de la religion Ver1976, j’ai tendance à me forger mes propres croyances, mais si tu ponds un dogme, ça m’intéresse quand même ! 😀

  • ver1976

    Membre
    20 juin 2018 à 13 h 50 min

    Bonjour (je l’avais juste oublié de te le dire tout à l’heure. Bravo Ver1976 : tu es super poli comme d’habitude ^^’)

    Oui donc désolé de ne pas t’avoir salué.
    Bon : il va falloir que j’assure une conversation “stimulante”. Je vais essayer ^^’

    En fait ta métaphore (yo je parles à des surdoués donc go les mots complexes)…
    Je la refait en mode langage “courant” car là aussi je dois différer un peu de vous/nous. Je n’aime pas parler avec des mots “complexes” ^^
    L’orthographe est aussi mon ennemi (NB : je préviens par avance. Vous pouvez me relever mes fautes si çà vous amuse mais je n’en tiendrais pas forcément compte gniiiihihi ^^)
    C’est possible que ce soit l’habitude du “faux-self” qui me fasse çà. Mais voilà je n’utilise les mots complexes que si je dois qualifier précisément une situation ou un objet.
    Et encore : l’usager parle de “wagon” la SNCF de “voiture/remorque/caissse” et la RATP de… “plateau”. C’est pourtant la même chose. (enfin… non pas exactement mais je ne rentrerais pas dans le détail)

    En fait l’image que tu donnes c’est exactement mon ressenti. Celui du train qui partirais sans moi. (Bon même si en périodes actuelles de grèves y a pas de train 😀 )

    Après voilà j’ai une histoire de vie qui n’est pas la tienne qui fait que je n’ai peut-être focalisé que sur un certains types de personnes catégorisés “intello”. Hors objectivement je me rends compte que mes relations amicales … et ben ce sont des “surdoués” (j’en ai parlé : ils(elles) sont testé(e)s, vacciné(e)s et tatoué(e)s)

    Oui “d’entre nous” je pensais à notre tribu.
    Après voilà je pense qu’il y a une tendance à sur-estimer la discussion avec des surdoués et à sous-estimer ceux des “normo-pensants” (y a rien à faire je déteste ce mot…)
    Par exemple j’ai discuté de plantes avec un agent de sûreté l’autre jour : c’est clairement pas un HPI mais c’était intéressant.
    L’autre problème que je citais précédemment c’est aussi qu’on peut s’auto-entretenir des angoisses entre surdoués. Exemple : les maladies graves qu’on pourrait avoir puisque même l’improbable reste probable.
    Je sais que certains ne seront pas d’accord avec moi mais je pense que notre point commun le plus fort n’est pas tellement notre intellect mais nos passions. Même si nous avons des centres d’intérêt je crois que nous avons tou(te)s cette curiosité insatiable pour pleins de domaines différents qui est notre plus grande force je le crois.

    Voilà. Je vais m’arrêter car je sens que je suis encore parti pour faire un pavé ! ^^’

    Et : bienvenue !

  • ver1976

    Membre
    20 juin 2018 à 13 h 59 min

    Ah est si j’oubliais un truc : les gosses HPI.
    Alors franchement j’en ai vu en club d’astronomie.
    Mais alors ils te posent de ces questions et remettent en cause ce que tu leurs dis… ^^’
    Il faut être en forme ces jours là mais franchement … j’adore ! C’est hyper-stimulant intellectuellement ! (mieux que les adultes 😀 )
    Ils ont cette candeur et cette curiosité que j’avais à leurs âges.

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 juin 2018 à 15 h 25 min

    Bonjour,

    Je me reconnais tellement dans votre récit.
    J’ai longtemps cru que la psy s’était complètement plantée, ou qu’elle voulait me faire plaisir. D’autant que comble du comble, moi qui ai eu 5 en math au bac, j’ai eu mon maximum de point sur les questions de logique -math (je ne sais pas comment cela s’appelle). C’est à dire qu’après 30 ans à dire et à entendre que j’étais vraiment mauvaise en math et carrément illogique, la dame vient me dire tout l’inverse…
    Depuis, j’ai l’impression de vivre dans un autre monde (encore, c’est pas comme si j’avais eu un jour l’impression d’être à ma place…)
    Il est parfois tentant de tout remettre sur le dos du haut potentiel (terme que je préfère également, parce qu’avoir un haut potentiel ne signifie pas s’en servir…). Parfois aussi c’est apaisant de se dire qu’on ne peut pas lutter contre ce qu’on ne maîtrise pas.
    Ce que je trouve le plus compliqué en fait, est de me reconnecter à mes vraies émotions, pas celles qu’on a voulu me faire porter, et retrouver celles dont on a voulu me débarrasser. C’est une quête éreintante, mais ô combien satisfaisante.
    Je crois que la palette des couleurs n’a pas fini de tourner, mais on s’y habitue, et à un moment, promis, on ne titube presque plus 😉
    Merci en tous cas, de nous permettre de mettre tout cela en mots.

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 juin 2018 à 19 h 01 min

    @ver1976
    En ce qui me concerne, discuter avec des gens passionnés suffit à mon bonheur, c’est ma définition de conversation stimulante ! Donc aucune pression haha (et je ne fais pas de discrimination entre les passionnés HP et les passionnés non-HP en l’occurrence :P). Ceci dit, je n’aime pas non plus le terme de “normalité”, dans la mesure où chacun possède sa propre façon d’être, je ne pense pas qu’on puisse réellement établir une norme, donc une norme de pensée alors que la pensée en elle-même est déjà si complexe… Cela ne me parle pas non plus.

    Pour ce qui est des mots, je comprends ce que tu veux dire. De mon côté, j’ai toujours eu l’amour des mots, et je vais parfois préférer un synonyme à un autre par simple plaisir de penser au mot en question (parce qu’il sonne bien ou qu’il représente mieux ce que je souhaite exprimer), et je pense que mon éducation a aussi joué là-dedans (sans compter le fait que j’écris et que je suis logopède/orthophoniste). Après, je découvre doucement le Haut Potentiel, est-ce que l’usage de mots complexes est vraiment une caractéristique… Je ne sais pas, c’est très subjectif je pense. J’ai l’habitude d’adapter mon langage dans ma vie de tous les jours et surtout dans mon métier, alors quand je peux utiliser les mots qui me plaisent le plus sans discrimination je ne me gêne pas ! Désolée si ça t’es désagréable 😛

    Et personnellement, je suis d’accord avec toi en ce qui concerne les passions. D’ailleurs, je dois dire que tu as aiguisé ma curiosité en ce qui concerne les différences entre les termes wagon/voiture…/plateau ^^

    @justine87
    J’ai aussi eu ce ressenti à certains moments, avec la neuropsy qui me testait. Quand j’ai abordé le sujet pour la première fois avec ma psy, je m’attendais à ce qu’elle calme mes ardeurs. Sauf que, non, loin de les calmer, elle les a encouragées en me disant qu’elle y avait déjà songé ! Ma mère, ainsi qu’une de mes meilleures amies, n’ont même pas été surprises quand je leur en ai parlé. Chaque fois je m’attendais à ce qu’on me contredise, chaque fois on me disait que ça me correspondrait bien. Et malgré ça, moi-même je n’arrive pas à me persuader que c’est vrai… Alors, quand, pendant le testing, la neuropsy me disait “c’est très bien” avec un grand sourire, pour moi elle essayait juste d’être gentille aussi. Et quand elle m’a expliqué les résultats des tests, j’ai fondu en larmes tellement j’ai été surprise (ou choquée, rassurée… à vrai dire je ne sais pas trop).

    Ce qui est le plus perturbant, je pense, c’est cette idée de faux-self que j’ai trouvé dans la Haut Potentialité, et dans laquelle je me suis reconnue immédiatement. J’ai enfin pu mettre des mots sur cette sensation que j’avais de ne pas agir en accord avec moi-même. Je me suis adaptée à mon cadre familial et au monde afin de me sentir moins différente ( @ver1976 , on pourrait dire en quelque sorte que je me suis forcée à monter dans le wagon, même inconfortable, parce que ne pas être dans le train me paraissait beaucoup plus effrayant, c’est un peu l’idée que je voulais exprimer tout à l’heure). Sauf que, maintenant que j’ai mis des mots dessus, je ne peux décemment pas continuer de cette manière, mais comment être réellement moi-même ?

    Et l’annoncer à mes proches… Je ne sais pas comment l’expliquer de manière à ce qu’ils me comprennent, parce que moi-même je ne suis pas sûre de tout comprendre. Je ne veux ni passer pour une personne hautaine et sûre de ses capacités (ce que je ne suis décidément pas), ni passer pour quelqu’un qui trouve des excuses à son comportement passé. Non pas que j’ai eu un comportement déplorable jusqu’ici, mais je m’isolais souvent, m’enfermais dans ma chambre parce qu’être avec les autres était fatiguant, et ma famille me l’a beaucoup reproché par exemple. Pour le moment, je n’en ai vraiment parlé qu’à ma mère, qui m’a simplement dit “pour moi ça ne change rien”, et d’un côté c’est rassurant, d’un autre, comment ça peut ne rien changer pour elle alors que pour moi ça change tellement de choses ? Que ça me fait comprendre tellement de choses ?

    En écrivant tout ceci, j’ai la sensation d’être dans l’auto-apitoiement, c’est assez déplaisant ^^ En tout cas, merci Justine de ta réponse 🙂

  • ver1976

    Membre
    21 juin 2018 à 9 h 21 min

    ‘Faut pas me lancer sur le sujet des trains je suis intarissable là-dessus ! O^O

    En gros :
    – “wagon” : du point de vue SNCF c’est ce qui sert au transport de marchandises et de bestiaux. ^^
    Et oui ! Donc quand un usager dit je monte dans un “wagon” çà peut faire rire certain(e)s qui savent ce que “wagon” signifie vraiment ^^
    – pour le transport des voyageurs ce sera donc “voiture”
    – “remorque” c’est le truc que la “locomotive” tracte. Les trains modernes ont plutôt des “motrices” (une devant ; une derrière) qui sont en gros des “locomotives” intégrés au train et pas à part.
    Comme les “motrices” peuvent aussi parfois prendre des voyageurs la SNCF a pour habitude de parler de “caisses” pour désigner l’ensemble des éléments “motrices”+”remorques”
    Une “rame” peut donc faire “5 caisses” par exemple : motrice-remorque-remorque-remorque-motrice.
    Dès fois on peut mettre “deux rames” ^^
    Dans ce cas le voyageur verra la mention “train long”. Pour la SNCF c’est une “UM2” => “deux unités motrices”.
    Un “train court” sera une “US” => “Unité simple”

    La RATP c’est pas pareil car le métro utilise + de “motrices” que de “remorques” car les moteurs (“boggies”) sont sous les trains. Donc eux parlent de “plateaux”.

    Voilà, voilà, ^^

  • olbius

    Organisateur
    21 juin 2018 à 9 h 52 min

    Et “cheminot” en fait ça veut dire “gréviste” (ça, c’est fait 😛 )

  • Membre Inconnu

    Membre
    21 juin 2018 à 11 h 00 min

    @ver1976
    Je suis toujours ravie d’apprendre des choses, merci ! En fait, si t’aimes en parler, j’ai même des questions 😀
    Par exemple, quand on parle de rames de métro, c’est incorrect, puisqu’il y a plus de motrices, ou bien l’agencement et le rapport motrices/remorques ne changent rien au terme ?
    Et du coup, les boggies sont sous les trains… sous les motrices ?
    Oh et les termes de train/métro, ils distinguent simplement l’utilisation (intérieur ou extérieur de la ville) qu’on en fait, non ? C’est le même fonctionnement au final ?

    @olbius
    Il y a trois lettres en commun, dont deux au même emplacement… ça se tient !

  • ver1976

    Membre
    21 juin 2018 à 11 h 40 min

    Ben en fait çà se ressemble mais ce n’est pas pareil.
    Tenez un train roule à gauche ; un métro à droite. Pourquoi ?
    Et bien parce que pour le métro c’est un héritage de la révolution française. Si, si.
    A l’époque des romains on marchait à droite pour éviter que les lances (ou les boucliers je ne me souviens plus exactement) se cognent quand les soldats se croisaient sur la route.
    Au Moyen-âge le problème s’est inversé et tout le monde marchait à gauche.
    Les révolutionnaires ont vu çà comme un symbole de la noblesse et on remis tout le monde à droite.
    Napoléon a appliqué ce modèle lors de ses conquêtes en Europe. Toute ? Non. L’Angleterre n’a pas été envahie. Et devinez d’où vient le train ? De l’Angleterre ! Donc là-bas on a conservé le roulement à gauche.
    Tout çà a perduré :
    * les trains ont suivi le modèle anglais y compris à la SNCF : tout à gauche !
    * les métros/tramways : héritage français => à droite !

    Je n’en suis pas sûr mais “rame de métro” pour moi çà me choquerait pas. (faut que je vérifie çà c’est pas sûr)
    Pour les boggies c’est compliqué : tu as généralement un plateau équipé mais sans conducteur : c’est une motrice sans loge. Si c’est le premier et le dernier plateau alors ce sont de vrais “motrices” avec conducteurs. Les deux derniers sont des remorques (dans le cas d’une composition à 5 caisses) ^^’

    Pour l’instant les boggies c’est spécifique aux métros mais il y a une volonté d’en faire autant pour les trains et gagner de la place. Donc la frontière commence à s’estomper.
    Après il y a des spécificités. Faut mieux éviter de faire du métro à un TGV (il passerait plusieurs minutes par arrêt rien que pour démarrer d’une station)
    Inversement : demander une “grande vitesse” à un métro qui a du mal à dépasser le 70 km/h ‘faudrait pas être pressé.
    Après je passe d’autres détails (captation du courant 750V par le rail dans le métro et par caténaire 1500V généralement pour les trains), la signalisation qui n’a RIEN à voir entre eux, le fait que le métro fonctionne souvent en pilotage automatique et pas les trains…

    Ceci dit : le modèle mixte RATP/SNCF existe. Ce sont les RER A et B à Paris. Et c’est assez amusant de voir le mélange des deux cultures

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