Je pense en effet que la précocité peut mener à l’échec.
J’ai vécu pour ma fille le parcours du combattant quand elle a été diagnostiquée, et je me dis que moi j’ai pu l’accompagner. Sans cela, oùen serait elle aujourd’hui alors même qu’elle pleurait en CE2 pour aller à l’école.
A mon époque, cela n’était pas un sujet d’actualité et encore moins dans une famille où les diplômes ne comptent pas. J’étais scolaire, j’ai continué jusqu’au Bac et j’ai arrêté car je me suis ennuyée toute ma scolarité.
Professionnellement, j’ai pendant 3 ans suivi l’absentéisme scolaire et pour certains élèves, mon expérience personnelle et mon intuition me donnaient bien l’impression qu’ils n’avaient pas su être pris en charge avec leur singuliarité les menant à s’auto-exclure d’un système éducatif qui n’est pas prêt à accepter la différence (quelle qu’elle soit). Le nombre de scolarisation à domicile pour ces élèves HP augmentait augmentant aussi l’isolement qu’ils connaissent déjà.
AUjourd’hui je bosse dans un lycée (et oui la violence de l’EN ne m’a pas encore fait fuire…), un lycée pro, où parfois on croise des élèves en se demandant pourquoi ils sont là au vu de leur potentiel. La voie professionnelle peut être un choix, mais souvent elle est le fruit d’une longue souffrance des élèves dans le milieu scolaire traditionnel accompagnée parfois aussi de difficultés familiales.
Il est difficile d’établir un pourcentage mais je pense que le pourcentage d’échec scolaire ne doit pas être si anodin pour les élèves HP