Surdoué et échec scolaire

  • Surdoué et échec scolaire

    Publié par olbius le 15 octobre 2017 à 13 h 31 min

    surdoué échec scolaire (précocité)On lit et entend beaucoup de choses contradictoires au sujet du surdoué et de l’échec scolaire

    Certains disent que le surdoué en échec scolaire est une exception, voire même quelque chose de très rare. D’autres répondent qu’en cas d’échec scolaire le surdoué n’était historiquement pas diagnostiqué, donc que le lien entre la surdouance / précocité et l’échec scolaire est largement sous-estimé (en particulier, l’enfant précoce était sans doute plus facilement mis de côté par le passé que de nos jours, en tout il faut le souhaiter… 🙂 ). Ils ajoutent aussi que tout écart très prononcé par rapport à une norme sociale peut être un handicap.

    Quel est votre avis sur la question de l’échec scolaire chez le surdoué ?

    fikey a répondu il y a 6 années, 1 mois 8 Membres · 16 Réponses
  • 16 Réponses
  • ptilutin

    Membre
    15 octobre 2017 à 14 h 42 min

    De mémoire (mais pas si fiable), il me semble que le livre que j’avais lu à l’époque (“L’enfant doué” d’Arielle Adda) parlait justement de cette grande proportion d’enfants doués en échec scolaire, justement “à cause” de leur haut potentiel. Ennui en classe, rythme trop lent des cursus qui invite l’enfant doué à “partir ailleurs”, cerveau plus rapide que le corps (problèmes d’écriture), dyslexie, etc etc, sans compter tous les enfants doués dans les domaines qui ne sont justement pas scolaires
    Mon frère et mon fils ont parfois eu des soucis dans le cadre scolaire, à la limite de l’échec (enfin avec des échecs temporaires), heureusement “diagnostiqués” surdoués, et je crois en effet que le “diagnostic” les a aidé à se “rattraper” plus tard

    Je crois aussi avoir lu que la très grande sensibilité des surdoués peut être justement une force quand l’enfant grandit dans un milieu où sa différence est encouragée et entourée avec bienveillance, ou alors une fragilité dans les milieux moins sains. A priori, les milieux “sains” étant l’exception … J’aurais personnellement plutôt tendance à croire que l’échec, que ce soit au niveau scolaire, professionnel ou relationnel … fait plutôt partie de la vie d’une majorité de HP …

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 octobre 2017 à 15 h 30 min

    Chez le surdoué, l’un des facteurs qui peut devenir un obstacle redoutable au niveau scolaire est le mode de raisonnement. Nous sommes tous différents, 30 enfants dans une classe ne peuvent pas être identiques. Or à l’école tout est présenté de manière séquentielle, ce qui est le mode de pensée considéré comme le plus répandu. Dès qu’un enfant, surdoué ou non, ne raisonne pas spontanément ainsi, il va forcément devoir s’adapter en conséquence. Un surdoué qui parvient parfaitement à raisonner de manière séquentielle montrera de l’aisance à l’école. Celui qui y parvient plus ou moins tirera son épingle du jeu. Celui pour qui ce mode de pensée n’est pas adoptable va galérer. D’où le grand intérêt du diagnostic pour cet enfant afin de voir d’où vient le problème plutôt que de considérer que l’enfant en question à des problèmes de compréhension par exemple.

  • darkgally

    Membre
    15 octobre 2017 à 16 h 52 min

    J’ai pas vraiment d’avis vu que j’étais relativement bonne à l’école (toujours dans les 5 meilleurs) . En revanche je ne fais pas partie de ceux qu’on cherchait à détecter vu que j’étais nulle en maths. Aussi parce que mon écriture était laide malgré les nombreuses punition que ça m’a valu, ou la frustration d’être privée des ateliers artistiques parce que je faisais des trucs moches. Donc, si je compensais par ma culture G (j’ai été punie pour ça aussi car j’en savais plus que l’instit) et mon sens du mot (littéraire forever), j’étais considérée comme trop moyenne sur le reste des “indispensables” à la panoplie du surdoué des années 80.Du coup, je misais sur la facilité pour bosser moins, et rêver à ce que je voulais le reste du temps.
    Ce qui m’a aussi valu d’être punie pour bavardages la plupart du temps.

    En revanche, c’est le fait de n’être ni un génie en maths, ni un enfant en difficulté qui me fait penser que je ne suis pas HP.

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 octobre 2017 à 18 h 24 min

    L’école et moi disons que je m’y ennuyais. Après la troisième on m’a mise en bep sanitaire et social et là j’ai eu un déclic j’ai cartonné en math, physique chimie, un peu plus de mal avec certaines notion de biologie, l’économie je trouvais cela barbant et cela n’a pas changé.
    Je n”ai pas pu réaliser le métier que je souhaitais, biochimiste, si j’étais resée en Lorraine on me prenait avec le BAC F8, et comme mon père était muté sur Paris il fallait avoir le bac C ou D.
    J’ai fait un BTS en Economie Sociale et Familiale à contre coeur et j’ai mis du temps à l’avoir.
    J’ai aussi adoré ma première année d’histoire mais ma famille pensait que le BTS était plus porteur, donc j’ai arrêté l’histoire.
    A 43 ans je ne sais toujours pas vers quelle branche me tourner, ni quel métier envisager même si je fais une formation de secrétaire juridique pour m’occuper l’esprit et qui se rapproche du métier de secrétaire médicale que j’occupais auparavant.

  • ptilutin

    Membre
    15 octobre 2017 à 18 h 37 min

    Je ne suis pas experte en “diagnostic” HP, mais je sais qu’il y a justement plusieurs “domaines” qui comptent, et ce n’est pas parce que dans 2 ou 3 domaines on n’est pas “assez” bon, voire même “moins bon” que la moyenne, qu’on n’est pas HP. La seule façon de savoir vraiment, c’est en faisant un des tests officiels, qui investigue justement dans toutes les directions.

    Pour ma part, j’étais plutôt bonne en classe, beaucoup de facilités, mais jamais parmi les meilleurs. Je n’ai quasiment jamais fait mes devoirs à la maison, trop d’autres choses plus intéressantes à faire. A l’école primaire, j’avais soit 6 (la meilleure note en Suisse) soit 0, en fonction de si je faisais mes devoirs ou non. J’ai passé beaucoup de temps “au coin”, punition pour les bavardages. Bon, j’étais plutôt bonne en maths, pas besoin de bossser en dehors des cours, mais sinon plutôt “invisible”. Si une personne extérieure (d’ailleurs avec une “science” chinoise basée sur la forme de la main ??) ne m’avait pas parlé de cette “différence”, jamais je n’aurais imaginé être HP. Enfin, après avoir lu le livre d’Arielle Adda (et avoir pleuré la plus grande partie, impression d’être enfin comprise, et de comprendre enfin), rétrospectivement, ça m’a semblé plus évident. Il a bien sûr fallu faire un test pour vérifier, sinon j’aurais continué à douter. J’ai aussi des points faibles dans certains “indispensables” de la panoplie HP (conceptualisation en 3D, mémoire par ex), mais ils sont visiblement “compensés” par d’autres qui sont plus “forts”. Je crois, darkgally, que tu devrais faire le test. Aucun des points que tu cites n’est “éliminatoire” me semble-t-il. Perso, j’ai tendance à penser qu’une grande capacité à comprendre certaines choses particulièrement complexes, associée à une très grande sensibilité, sont des critères assez forts pour suspecter un HP, et que ça vaut la peine de faire le test pour en avoir le coeur net. Aussi notre réaction à la lecture des livres spécialisés. Et je crois que beaucoup de HP ont justement en contre-partie des points de très grande fragilité, et qu’ils peuvent parfois sembler – à contrario – vraiment “pas malins du tout” dans certains domaines, domaines différents pour chacun.

    Parfois, je crois qu’il y a aussi le côté “hyperactif” qui peut s’ajouter et se mélanger, fausser un peu les données. Un HP qui s’ennuie pourra facilement devenir “hyperactif”, surtout s’il est en plus particulièrement perfectionniste et peu sûr de lui. Et il y a de nombreuses sortes d’hyperactifs, pas seulement celui qui bouge ou est agressif, il y a les bavards, les rêveurs, etc.

  • darkgally

    Membre
    15 octobre 2017 à 19 h 10 min

    Merci Ptilutin pour tes mots car je m’y retrouve beaucoup. Après le test, oui, je sais. Mais s’il s’avère que je ne suis pas HP, ça veut dire que je suis juste une fille bizarre inadaptée au monde. Bien sûr, les livres spécialisés m’ont parlé (dans la douleur, c’est très violent ce truc), mais ils m’ont apporté une réponse (même s’il m’a fallu quelques années pour l’accepter).
    Mais si cette réponse que je me suis apportée seule s’avérait être fausse, je ne sais pas dans quelle mesure mon psychisme fragile va y survivre. Au delà du fait que je serais une fraude sans nulle place nulle part. Et également arrogante d’avoir pu croire que je l’étais. Un imposteur quoi. C’est ça qui me retient. Je déteste le mensonge, mais sur ce détail là, la peur prend le dessus.
    C’est immature je sais, mais je suis encore au stade où je préfère croire que je suis HP que savoir que je ne le suis pas…

  • ptilutin

    Membre
    15 octobre 2017 à 21 h 09 min

    J’ai l’impression que tu ne le crois pas vraiment, non ?
    Quelque part, c’est plus un “espoir”, parce que ça expliquerait tout, non ?
    Si, au fond de toi, une partie y croit, l’autre la rejette, en te “critiquant” de pouvoir penser être si prétentieuse, non ?
    J’ai l’impression qu’il y a en permanence quelque chose au fond de toi qui se demande, sans que tu en aies conscience, si tu n’es pas justement une “impostrice”. Tu n’as pas la “paix intérieure” de savoir si c’est vraiment vrai, dans la détresse de te sentir tellement différente sans réelle “explication”.

    J’ai tendance à croire qu’il vaut mieux affronter la réalité, quitte à prendre le risque de recevoir une bonne claque, qui va en effet nous abattre un certain temps, mais ça ne nous tue pas. Ca nous rend plus fort, quand on se relève, et on se relève obligatoirement une fois, même si parfois ça prend du temps. Si jamais il devait s’avérer que tu n’es pas HP, alors tu retrouveras un autre chemin, d’autres explications. Ta pulsion de vie continuera à chercher une explication.

    Et en plus … c’est rarement “oui ou non”, il y a une échelle, normalement la “barrière” se situe à 130, mais si elle était à 129, 125, et même 120, ce serait déjà la preuve que tu es une “quasi”, donc avec les mêmes tendances. Ce n’est pas une ligne fixe du tout.

    Et le doute … est plutôt un signe “positif” qui justifierait d’autant plus un test …
    Mais c’est sûr que plus on attend, plus la peur prend de la place et peut couper nos élans. Personnellement, je te conseillerais de regarder ta peur “droit dans les yeux”, de l’accueillir, de la rassurer autant que possible 🙂 Et si elle s’apaise un peu, profiter pour aller tout de suite faire un test 🙂

  • olbius

    Organisateur
    15 octobre 2017 à 23 h 42 min

    @ptilutin
    Tu parles de L’Enfant doué ou du Livre de l’enfant doué (tous deux d’Arielle Adda) ?

  • darkgally

    Membre
    16 octobre 2017 à 0 h 21 min

    On va dire que je me laisse encore un peu de temps 🙂

  • ptilutin

    Membre
    16 octobre 2017 à 7 h 47 min

    @olbius

    C’est juste, c’est le “Livre de l’enfant doué”, il me semble bien, c’était il y a 15 ans et ma mémoire n’est pas top, mais c’est bien le “Livre de l’enfant doué” 🙂
    Merci pour la précision 🙂
    Je voulais justement aussi écrire un petit commentaire sur le nouveau sujet que tu as posté 🙂

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