Sortez les muscles… ou pas !

  • ilya

    Membre
    6 juillet 2020 à 20 h 24 min

    Je dirais que la moitié du temps je suis en colère et j’ai envie de “taper” sur les gens. Cela dit je ne le fais pas, jamais, car je me dis que ça ne fera que m’apporter des soucis et puis y’en a tellement des gens… La solution au problème est en moi pas en eux. Au final j’évite grandement le relationnel avec d’autres personnes. J’essaie d’esquiver toute situation qui pourrait tourner au drame. Je sens la rage qui boue en moi, que je ne laisse pas sortir depuis tant d’année, que je n’ai jamais laissé vraiment s’exprimer d’ailleurs. Enfin si, je le faisais, jusqu’à l’age de 3/4 ans ensuite j’ai commencer à prendre conscience de trucs je pense, puis ça c’est empiré petit à petit jusqu’à terminer complètement bloqué vers l’age de 12/13 ans.

    Tous les jours j’ai des envies de meurtre, mais bon, je suppose qu’on est beaucoup d’humains dans le même cas.

  • jimy

    Membre
    6 juillet 2020 à 20 h 40 min

    @Max je suis souvent triste oui. Et des fois je crois que cela remonte à très loin et que cela cache une colère mais je sais plus comment la gérer. Petit mes parents cédaient à tous mes caprices et cela ne m’a pas rendu service aujourd’hui je le sais.:&.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 juillet 2020 à 21 h 15 min

    je reviens sur ce qu’a écrit @ilya : de fait, même si je ne suis jamais passée à l’acte, l’envie est parfois très présente …. WinkRelieved

  • bagayaga

    Membre
    6 juillet 2020 à 21 h 20 min
  • jimy

    Membre
    6 juillet 2020 à 22 h 06 min

    Des fois je ressens que je cherche quelqu’un pour expier mes souffrances comme si elles étaient trop insupportables pour moi et que je ne les assumes pas du tout. Suis-je le seul?.:&.

  • jasper

    Membre
    6 juillet 2020 à 22 h 58 min

    @jimy, c’est curieusement dit, mais pas faux

    Parfois on a une souffrance, ou plus exactement un désaccord entre ce qu’on vit et ce qu’on voudrait vivre. Mais on n’ose pas changer ce qu’on vit, car la peur de changer est plus grande que cette souffrance. C’est souvent la peur de déplaire, de ne plus être aimé, d’être rejeté, de mourir. Ce sont les plus grandes peurs de l’être humain. (Il y en a d’autres, qui en sont dérivées, comme, paradoxalement, la peur d’être aimé, qui s’appuie sur la peur d’être abandonné un jour).

    Mais ça crée un énorme conflit dans la tête. Et on ne peut pas le résoudre. Une solution d’évitement est de faire porter le problème aux autres. En espérant un peu qu’ils le résolvent à sa place. On n’assume pas et on reproche tout à son entourage, ou bien on le blesse, on le provoque, on le pousse à la faute. Aucun espoir : ça ne marchera pas. L’ “autre” part, mais rien n’est résolu dans le problème réel. Et le problème reviendra à la prochaine occasion.

    Il y a un film ‘mon oncle d’amérique’ qui fait un parallèle entre la vie d’un homme et les expériences sur les rats. Il y a un passage où, quand un rat est frustré, il fait souffrir les autres. Les situations de ce genre sont mises en parallèle avec pas mal de situations de la vie courante. Joué par Depardieu, ce film avait été écrit sous la supervision de Henri Laborit, un neurophysiologiste des années 60 qui, parmi beaucoup de découvertes, a développé des théories sur l’agressivité.

    C’est intéressant à voir, même si le film est assez mauvais, car ça illustre certains comportements dans lesquels on se retrouve parfois . Ceci dit, ca ne t’aidera pas à régler tes conflits intérieurs. Si cette situation devient trop présente, il faut un travail réel, profond, et courageux , souvent psychothérapeutique, mais pas forcément, pour apprendre petit à petit à vivre, un peu mieux, sa vie.

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 juillet 2020 à 23 h 07 min

    Merci @Max d’avoir osé en parler publiquement. J’ai le même ressenti que toi ( je précise que j’ai un TDAH alors ça peut aussi expliquer le phénomène) mais j’ai depuis mon enfance beaucoup de mal a retenir mes excès de colère et mon impulsivité. Je sentais que j’avais beaucoup de violence en moi et toujours ce besoin de me bagarrer ( pour me défendre ou défendre mes amis) j’ai jamais agressé quelqu’un gratuitement. Donc très tôt vers l’âge de 10ans j’ai voulu faire un sport de combat et je crois que ce choix m’a sauvé la vie avec le recul je sais pas comment j’aurai fini sans ça car ça m’a appris à maîtriser mon corps,ma force, mon mental, et ça m’a aussi permis de me défouler et déverser à chaque cours ou combats toute cette colère.

    Les arts martiaux m’ont aidé à la canaliser mais j’ai compris qu’elle fera toujours partie de moi…oui encore aujourd’hui j’ai envie de luxer la mâchoire du premier venu qui me fait chier…ou faire des balayettes aux petits papi qui me double dans la file d’attente mais ça dure une fraction de seconde.. très vite je me maîtrise..me pose..et chasse cette violence un peu complexe à gérer par moment ^^

    C’est pour ça que j’ai conseillé les arts martiaux à @bagayaga …. ça marche très bien pour ce genre de problème en général.

    V

  • Membre Inconnu

    Membre
    7 juillet 2020 à 4 h 11 min

    J’ai arrêté de me battre à 8 ans peut-être. Quand je me suis aperçu qu’on pouvait faire beaucoup plus mal avec des mots. C’est tellement plus efficace pour faire chier les cons. Et je maîtrise le fait d’énervé quelqu’un jusqu’à la limite, où tu sens que le gars a vraiment envie de t’en mettre une mais comprend que ça ne ferait que prouver que c’est lui le connard. C’est jouissif.

    L’envie de taper, voir de tuer, bien sûr, c’est humain. Mais il y a d’autres jeux à inventer. Moi je joue de la musique violente. Beaucoup de gens s’étonnent du décalage entre la violence de ma musique et mon calme, ma sérénité apparente. Mais c’est parce que je suis agressif dans ma musique que je retrouve un certain calme. Je suis même assez fortiche pour calmer une bagarre, ça j’aime vraiment bien, c’est à chaque fois une victoire quand j’ai participé à éviter le pire, la victoire de la parole.

    @jasper J’ai adoré “Mon oncle d’Amérique” (Alain Resnais). Et lire “L’éloge de la fuite” de Henri Laborit vaut vraiment le coup.

    Au niveau neurologique, l’agressivité est toujours une réaction à la douleur, toujours. C’est parce qu’on a mal qu’on a, par réflexe, besoin de faire mal, c’est une réaction de défense. Sauf que chez l’humain, la violence peut être différée, bien loin de la douleur d’origine. Et donc comprendre ce qui nous fait mal (ou nous a fait mal) nous aide à comprendre notre besoin d’agressivité. Et parfois à la maîtriser.

  • max

    Modérateur
    7 juillet 2020 à 14 h 04 min

    Merci pour vos réponses à tous, ça fait plaisir de ne pas être le seul !

    J’ai beaucoup évolué moi aussi bien sûr, j’ai toujours des envies voire même des besoins d’évacuer la pression, mais maintenant, je me contente de frapper un sac accroché dans mon garage. Je fais aussi de l’escalade comme un moment de méditation…

    Étrangement, ce qui me manque le plus, ce n’est pas de donner des coups mais de les recevoir (c’est là que je me dis que je suis un peu taré quand même…), je suis moi aussi passé expert dans l’art d’énerver quelqu’un !

    Quant au rapport à la tristesse tel que tu le décris @jimy , ce n’est pas un truc que je partage, je ne cherche pas à infliger la douleur pour contrer la mienne, plutôt à me faire du mal pour que la douleur physique corresponde à la douleur psychologique

  • bagayaga

    Membre
    7 juillet 2020 à 14 h 22 min

    Max ne te sens pas seul, j’aime aussi recevoir. De mon côté c’est que c’est plaisant de sentir l’existence de mon corps. La douleur, le froid,le chaud, l’eau. Ça me permet d’être contenue.

    On peut parler de Masochisme, il y a dans la douleur quelque choses, des sensations physiologiques qui me plaisent qui me manquent. Ca fait bien longtemps que personne ne m’a frappée. Et de plus je ne cherche absolument pas à l’être. Mais c’est une sensation qui fut habituelle pendant longtemps. Que j’ai appris à combattre. La joue tendue, le regard d’une bête folle et cette phrase de dégoût absolu pour mon assaillant. Ça y est tu as finie? Tu es soulagée ?

    Quand il n’y a plus de peur. Plus de mal. Mais juste un vide sidéral de haine.

    On comprend que l’on est frappé pour rien. Qu’on est juste tombé sur une cigogne de merde.

    À partir de ce stade, la douleur devient un processus. Qu’on refuse de donner à l’autre. Ni pleurs, ni détresse. C’est juste de l’adrénaline pour lui sauter à la gorge.

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