QI élevé = performance ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    16 décembre 2018 à 4 h 06 min

    @justine-2

    Ouip, tu as parfaitement raison ! Il y a également un phénomène qui n’est pas du tout abordé dans la littérature psy et qui est la plasticité neuronale :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Plasticit%C3%A9_neuronale

    C’est-à-dire que tout au long de notre vie, nos réseaux de neurones peuvent se défaire, se réorganiser, se développer en créant de nouvelles connexions… Je ne me souviens plus où j’ai lu cette information, mais le simple fait d’apprendre une nouvelle langue régénère et enrichit nos connexions neuronales !

    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-l-apprentissage-d-une-langue-etrangere-c-est-bon-pour-les-neurones_28115

    Le stress et la peur sont également des facteurs qui anesthésient nos capacités cognitives… Disons qu’on se met en mode “fuite”, genre s’il y a un départ de feu, on va vite se casser, on ne va pas rester sur place à réfléchir sur la question lol

    http://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/stress/complications-psychiques-stress/quels-sont-troubles-psychiques

    Sans oublier qu’il y a énormément de choses que nous ignorons sur le cerveau…
    L’important n’est pas ce que nous sommes, c’est que nous faisons 😉

    — — — — —

    Pour ma part, durant le test, je n’étais pas trop stressé… Je planais un peu car je carburais au xanax et au rivotril (suite à des problèmes d’acouphènes qui m’ont rendu fou)…

    Et le contexte était un peu spécial, car j’étais en procès contre mes employeurs. Je bossais pour la filiale d’une banque, et comme ce sont des enc* j’avais monté un dossier contre eux pour les prud’hommes… Ils m’ont licencié et comme je m’attendais à une grosse charge ad hominem de la partie adverse, j’ai eu cette idée de test de QI pour démontrer que j’étais loin d’être idiot et que ce licenciement était ridicule… Bien sûr, ça n’a aucune valeur légale, mais je voulais les faire chier jusqu’au bout mdr

    Voilà, c’était ma motivation 😀

  • Membre Inconnu

    Membre
    26 janvier 2019 à 18 h 17 min

    L’intelligence est multi-dimensionnelle ; que pensez-vous de la vision d’Albert Jacquard ?
    Il y a matière à débat…

    https://youtu.be/334UkmnmbvE

  • jasper

    Membre
    26 janvier 2019 à 21 h 31 min

    J’aime bien cette idée d’Albert Jacquard. “Pour devenir idiot il suffit d’être passif”. Le niveau d’intelligence serait donc avant tout la conséquence d’une pratique régulière de cette intelligence. Comme beaucoup de fonctions physiologiques, elle décline si l’on ne s’en sert pas. Ca me semble absolument juste. Il suffit de regarder comment les personnes agées évoluent selon quelles ont ou non pas de stimulation intellectuelle – On peut d’ailleurs dire qu’à ce nniveau, ‘personne agée’ commence a 20 ans – . Cependant, il y a sûrement des facteurs personnels et sociaux qui poussent à se servir de son intelligence, comme la curiosité, la mise à l’épreuve de son ‘savoir penser’ ou une prédisposition biologique à penser plus vite ou plus profondément. Je pense que l’intelligence est avant tout une aptitude à trouver des solutions performantes à des problèmes que l’on n’a jamais rencontrés auparavant. C’est donc plutôt une question de plasticité cérébrale.

    J’aime quand il dit que les ‘surdoués’ n’existent pas. Pour ce que je connais de lui, j’imagine qu’il veut dire que, si c’est un test de Q.I. qui décide si l’on est surdoué, alors la ‘douance’ n’existe pas. Et c’est encore plus vrai quand on cherche a savoir si quelqu’un n’est ‘pas doué’. Il y a plein de formes d’intelligence. Quelqu’un qui a des talents pour les relations interpersonnelles, ou une intelligence artistique ou artisanale possède une grande intelligence qu’un test Mensa ne détectera pas. Ni même un WAIS, si on le réduit à un résultat numérique : Pour avoir une bonne note à ces tests, il faut, en plus d’une bonne efficacité intellectuelle, une certaine forme d’agilité mentale qui vient de la pratique. Le test WAIS permet néanmoins une analyse plus détaillée des modes de pensée. Il apporte une information plus fine qu’un simple résultat numérique final, dont la valeur permettrait de décider si l’on est doué ou pas. D’ailleurs, ce résultat ‘global’ n’est pas calculable si les sous-totaux sont trop inhomogènes, ce qui peut justement être une marque de ‘douance’

    Ceci dit, venir dire que Jacquard dit a raison ou tort me semble ridicule pour ma part. Car je serais personnellement incapable de soutenir qu’il se trompe. Donc, n’ayant pas la capacité intellectuelle de le contredire, je ne peux pas en faire l’éloge.

  • Membre Inconnu

    Membre
    27 janvier 2019 à 11 h 38 min

    Pour ce que je connais de lui, j’imagine qu’il veut dire que, si c’est un test de Q.I. qui décide si l’on est surdoué, alors la ‘douance’ n’existe pas. Et c’est encore plus vrai quand on cherche a savoir si quelqu’un n’est ‘pas doué’. Il y a plein de formes d’intelligence.

    Il a souvent exprimé que l’idée de prétendre mesurer l’intelligence ne lui semblait pas cohérente (idiot selon lui), justement en raison de ses fonds et formes “multidimensionnelles” ; les gênes de l’intelligence n’existent pas selon lui.

    “L’intelligence ne se reçoit pas, elle se construit” et cette pensée m’apparaît cohérente, au delà de toute mon ignorance en la matière “Science et neurologie”.

    La notion de rapidité de traitement de l’information ou de résolution de problèmes, est une donnée composante de l’intelligence, mais ne devrait pas être considérée comme une “composante majeure”.
    Doit-on privilégier le “chronomètre” ou bien l’aboutissement à la solution ? Les deux me direz-vous.
    D’un autre côté, s’il me faut davantage de temps que celui imparti, pour trouver le résultat, est-il juste de considérer que j’ai échoué à l’épreuve ?

    Sa vision du domaine “Intelligence” est très positive & encourageante et ce, pour tous, au-delà de toute notion de QI ou de mesure et en cela, je ne peux qu’être en accord avec l’absence de toute possibilité de circonférence en la matière “intelligence”.

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 février 2019 à 13 h 25 min

    @jasper :

    Ceci dit, venir dire que Jacquard dit a raison ou tort me semble ridicule pour ma part. Car je serais personnellement incapable de soutenir qu’il se trompe. Donc, n’ayant pas la capacité intellectuelle de le contredire, je ne peux pas en faire l’éloge.

    Ce n’était pas mon intention ; ce n’était qu’une invitation à regarder ailleurs, à imaginer d’autres horizons et perspectives…ai quelques difficultés à “figer-immobiliser-emprisonner” les théories et pensées…car, tout est mouvement, perpétuel mouvement et évolution…transformation…

    Il est intéressant d’observer le regard des autres, leurs pensées…c’est une invitation à l’exploration et à la réflexion.

  • jasper

    Membre
    23 février 2019 à 17 h 11 min

    oups @filledelair, je ne critiquais pas ta proposition de débat avec cette remarque, c’est tout à fait intéressant que chacun donne son opinion, ou juste ses impressions, sur les intelligences multiples. Je pensais juste tout haut à la manière dont il dit que “les surdoués n’existent pas” en marge de la notion d’intelligence multiples. Je suis persuadé que ce qu’il exprime là est la partie émergée d’un iceberg de convictions, de concepts et d’expériences vécues par lui. Il a en général une pensée à la fois très humaniste, mais pragmatique et qui s’appuie sur un background scientifique de haut vol. Et donc que, comme pour beaucoup de personnes cultivées et à la pensée complexe, ce qu’il dit apporte des arguments intéressants pour enrichir nos convictions personnelles, mais que je ne pouvais pas affirmer simplement “je suis d’accord, ou pas d’accord, ou même pas tout à fait d’accord, avec A. Jacquard”. Il faudrait en connaître vraiment beaucoup plus sur lui, ce qui est d’autant plus difficile que je trouve qu’il a évolué tout au long de sa vie.

    Mais c’est une bonne idée de rebondir sur le sujet tel qu’il l’aborde, pour dire ce qu’on en pense, c’est comme tu le dis l’occasion d’avoir d’autres regards, et donc de nourrir nos réflexions dans des débats constructifs.

    Pour ma part, je considère que l’intelligence est très liée à la manière dont on est capable de présenter ses idées à son entourage. Or j’apprends autant auprès de personnes qui ont d’autres intelligences que de grandes capacités culturelles ou logico-déductives. En particulier les personnes dont l’intelligence repose sur l’expérience, la sensibilité, l’état dans lequel ils se trouvent (age, situation, etc) et, pourquoi pas, leurs croyances. De mémoire il y a une théorie de l’intelligence “fluide” et “cristallisée” qui reprend ces concepts d’intelligence logique versus intelligence de l’expérience. Mais c’est pas la peine d’aller dans des théories, sauf si il faut opposer ces principes à d’autres théories plus limitantes.

    Pour moi, toutes les formes d’intelligence sont bienvenues, et donc, pour prendre un gros cliché, l’intelligence des jambes d’un footballeur est toute aussi intéressante que le blabla d’un grand expert, même si le footballeur a de grandes difficultés pour s’exprimer correctement dans une interview. De même, je préfère quelqu’un qui m’explique ce qu’il a compris, même si c’est un peu incorrect ou très simplifié, à quelqu’un qui pourrit une discussion avec des références sorties de derrière les fagots, sans essayer de les mettre à ma portée.

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 février 2019 à 17 h 50 min

    @jasper : je ne l’ai pas du accueilli comme une critique, ai simplement ressenti le besoin de préciser que lorsqu’il m’arrive d’orienter les regards vers d’autres “regards”, c’est effectivement pour essayer d’en discuter avec les autres membres.

    C’est un plaisir d’en discuter avec toi d’ailleurs ; j’apprécie ta jolie ouverture d’esprit…
    Ah, mon fils est un petit footballeur et ses jambes font preuve d’intelligence sur le terrain !

    C’est difficile de s’exprimer sur un sujet dont on ignore quasiment tout ; je n’ai pas passé les tests de QI et je ne connais de ces tests que ce que j’ai pu en extraire de par mes diverses lectures sur le sujet.
    A la notion de QI élevé, je réoriente ma réflexion sur la notion de Quotient Intérieur révélé…

    Par ailleurs, l’autre jour j’ai cherché quelles personnes avaient le QI le plus élevé dans le monde et ai constaté que les univers dans lesquels ils évoluaient professionnellement sont “hétérogènes” hi hi.

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 mars 2019 à 19 h 45 min

    Témoignage en passant, car la question me semble très intéressante.
    Pour ma part, j’ai passé le test parce que j’avais besoin de réponses (incompréhension systématique, manque de stimulations, impression de décalage constant, et tout le package que tout le monde connaît bien je pense…). Les résultats du WAIS (entre autres) m’ont apporté un grand soulagement, et m’ont ouvert à un autre monde qui a étoffé ma réflexion à ce sujet. Selon moi, le QI élevé n’est pas à mettre en relation avec la performance. Pour preuve les personnes non surdouées mais expertes dans leur domaine de prédilection (artisans, artistes, sportifs, etc). A mon sens, les tests mesurent notre capacité d’abstraction et de conceptions des notions qui nous entourent (et c’est un fait indéniable, nous sommes tous différents à ce niveau). Du coup, Qi élevé = abstraction, créativité ou rapidité de réaction augmentées face à un intérêt ou un problème. Le plus important est que chacun utilise à bon escient les capacités qui lui sont propres (et c’est là la seule performance à viser selon moi), surdoué ou non…

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