QI élevé = performance ?

  • QI élevé = performance ?

    Publié par justine-2 le 6 décembre 2018 à 7 h 53 min

    Bonjour !

    Est-ce que pour vous le fait d’avoir un QI élevé est une performance ? Est ce que certain d’entre vous ont passé plusieurs fois le test en espérant avoir de meilleurs résultats ?

    Êtes vous fier du « score »? Est ce que vous pouvez y voir une sorte de compétition ? Enfin qu’est ce que ce « nombre » représente pour vous ?

    Merci à vous 🙂
    Bonne journée

    Membre Inconnu a répondu il y a 5 années, 1 mois 9 Membres · 18 Réponses
  • 18 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    6 décembre 2018 à 9 h 27 min

    Bonjour, je n’ai passé qu’un test et sans essayer de m’entraîner ou de me renseigner avant, je voulais que ce soit le plus fiable possible. Le résultat du test est très hétérogène, passant de 139 au max à 104 au minimum selon les uvs. La moyenne de tout cela donne un 126 qui semble limite limite dans les chiffres. Le psy que j’ai vu, spécialisé HP semblait sur de lui dans sa conclusion par contre, mon fonctionnement serait HP.

    Mais, je me suis dit merde, 126… Pourquoi 126 ? 136 ça aurait été quand même mieux, ça m’aurait enlevé le doute. Puis je continue à douter, comme tout au long de ma vie à peu prêt sur à peu prêt tout, même quand je suis “censé” être sur de moi. Donc je me dis 106, 116, 126, 136, 146… peu importe le chiffre que l’on m’aurait sorti, j’aurais continué à douter, différemment certainement, mes pensées seraient allées s’axées sur un autre sujet ou d’une autre manière mais ce doute, cette angoisse auraient bien été présents.

    Pour moi, ça reste un chiffre, il évoque certaine capacités et est interprétable d’une multitudes de manières tout en restant bien incomplet. Mais, même si cela reste un chiffre, je vais aller chercher à me classer, grossièrement, je le fais mais cela me semble tellement idiot et puérile… en me disant, super je suis HP, mais super… je suis dans les dernier de la classe encore une foi avec mon 126.
    Je sais que c’est un chiffre, que la puissance, la profondeur, la beauté de l’esprit humain va bien au delà mais je ne peu m’empêcher de m’angoisser avec ce genre de raisonnement que je qualifierais de puérile, peut être, certainement à tort, les jugements de valeur étant assez peu fiable à mes yeux fondamentalement.
    Je me dis aussi que si j’y pense c’est peut être qu’il y a une raison peut être que je ne dois pas rejeter ce genre de pensées qui à première vue me semblent idiotes mais les analysées en profondeur.

    Je me dis aussi : 126 c’est naze, je peu faire bien plus, j’ai bien envie d’en repasser un au moins pour atteindre le seuil mensa. Et puis, je rejette en bloque.
    C’est comme si je voulais me conformer à quelque chose, m’intégrer à un mode de pensée que mon inconscient juge trop étriqué et qu’il me disait arrête tes conneries ! Tu sais bien que ça n’a pas de sens. Et ce, sans m’expliquer clairement pourquoi, bien-sur, ce serait trop facile. Je vois pourquoi, je sens pourquoi, mais je n’ai pas les mots.
    Et, je suis fière de mon score en un sens, même si encore une foi, je trouve cela puérile. C’est comme si j’avais honte d’être fière, comme si c’était me sentir supérieur à ceux qui aurait un score inférieur. Comme si c’était me contenter de bien peu aussi…

  • lf037

    Membre
    6 décembre 2018 à 14 h 42 min

    Le QI, c’est une mesure. rien d’autre. C’est un outil qui permet de mesurer les performances d’un individu à réaliser certaines tâche dans certaines condition, le tout “censé” donné une indication de l’intelligence. Censé seulement car l’intelligence en elle-même est déjà indéfinissable.

    C’est un peu comme les notes à l’école : en général, si on a des bonnes notes, c’est qu’on a compris, et encore en général, si on a des mauvaise, c’est qu’on n’a pas compris. Sauf que voilà : on peut très bien avoir des bonnes notes sans rien avoir compris à condition d’avoir appris par cœur (ok, c’est plus difficilement applicable pour le test de QI, mais on peut toujours s’entraîner), tout comme on peut avoir une mauvaise note car soit on a mal interprété une question ambiguë, soit parce qu’on a vu quelque chose que l’examinateur n’a lui-même pas vu.

    Entre nous, le seul et unique intérêt du nombre du QI, c’est le balancer à l’éducation national pour obtenir des aménagement. (…Et aussi pour mensa, dont je ne suis pas du tout fan justement à cause de l’importance qu’ils accordent à ce nombre…) Sinon, en lui-même, il ne veut franchement pas dire grand chose. Par contre, le test en lui-même peut s’avérer très intéressant pour mieux se connaitre, là où on est fort, et là où on doit travailler.

    Entre HP, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de se dévoiler ce nombre, c’est toujours source de complexe pour celui qui est un peu plus bas, même s’il sait que ce n’est pas pertinent. En particulier chez des adolescents qui n’ont pas forcément le recul pour apprécier sa signification.

    Pour ma part, le seul indicateur fiable, c’est de discuter avec une personne, d’apprendre à la connaitre, et d’écouter comment elle parle, si elle est curieuse, et si elle réfléchie en profondeur aux sujets évoqués.

    Pour le reste, je dirais que dire si une personne est hp ou non, c’est un peu comme dire si une photo représente un chat : C’est évident, mais il est impossible à décrire précisément, de manière juste et objective une manière de le décider. En particulier, on ne saurait pas décrire la frontière entre chat et pas chat (frontière qui est certainement fractale)

  • justine-2

    Membre
    6 décembre 2018 à 16 h 16 min

    Merci pour vos réponses !

    Radek je comprends tout a fait, je pense que tu n’es pas le seul à penser comme ca.

    Lf, je sais bien que le QI est une mesure, je parlais justement du ressenti et de là signification personnelle de chacun vis à vis de ce « score » qui nous est personnellement attribué.

    C’est marrant que tu compare ce test à un examen scolaire, j’ai passé mon test il ńy a pas longtemps et j’ai eu l’impression de faire un contrôle. Et oui je pense que ce score ne veut pas dire grand chose. En tout cas c’est ce qu’on veut se faire croire…

  • Membre Inconnu

    Membre
    6 décembre 2018 à 16 h 18 min

    Salutations,

    J’ai passé le test WAIS IV auprès d’une psychologue spécialisée, dans le cadre professionnel… Pour la psy, il n’y avait aucune ambiguïté lors de notre premier entretien, mais je fus très perplexe… Je pensais avoir aux alentours de 120, et in fine j’ai eu beaucoup plus…

    Je ne m’y attendais tellement pas que ça m’a fait un petit quelque chose, car ça remettait en cause ma vision de l’autre (qui n’est donc pas stupide), et ça a permis d’expliquer de nombreux décalages… Plutôt que d’avoir le melon, ça m’a aidé à faire plus attention dans mes jugements, à gagner en humilité…

    Maintenant, il ne faut pas se méprendre sur la signification de ces tests. Le rôle d’un test de QI consiste à mesurer différentes facettes de l’intelligence. Mais il faut garder à l’esprit que ceux qui ont conçu ce test, sont des scientifiques qui ont adopté une démarche très empirique. Jamais ils ne définissent ce qu’est l’intelligence, ils tentent juste d’en mesurer des effets dans le domaine cognitif. Mais en aucune manière ils prétendent que ces mesures rendent compte de la réalité dans toute sa complexité.

    Je pense qu’il est tout-à-fait possible d’avoir un QI de 100, et d’être particulièrement érudit, psychologue, rusé, futé (ce que les Grecs de l’Antiquité appelaient la mètis, qui permet notamment la maîtrise du kairos). C’est-à-dire posséder une forme d’intelligence que ne peut pas mesurer un test de QI.
    Si vous connaissez la série les Simpsons, hé bien Bart possède la mètis et Lisa possède la sophia. Les tests de QI visent à quantifier une forme d’intelligence qui se rapproche de la sophia, et socialement, c’est uniquement celle-là qui est reconnue. C’est pourquoi le pauvre Bart est souvent perçu comme plus limité que sa soeur. Or, un Grec de l’Antiquité verrait en lui cette autre forme d’intelligence qu’est la mètis, et il verrait en lui un meneur, un stratège, une personne importante pour résoudre des problèmes dans l’instant… Comme quoi !…

    C’est comme pour l’inspiration et la créativité, c’est très difficile de pouvoir quantifier ce genre de choses… Sans oublier l’empathie, la compassion, le courage, la volonté : ce sont des vertus qui, selon moi, sont tributaires de l’intelligence humaine…
    Je pense que ce serait une erreur de réduire nos qualités ou de les juger sous le prisme d’un seul chiffre. Cela n’a pas de sens. D’autant plus qu’il est question de potentiel, et que la finalité de ces outils médicaux est d’établir un diagnostique. Alors bien sûr, être surdoué n’est pas une maladie, mais si nous décidons d’aller voir un psy, c’est qu’il y a un truc qui ne va pas, il y a une souffrance que nous voulons résoudre. Et à titre personnel, cela m’a évité à deux reprises le diagnostique de trouble bipolaire. Cela évite de se faire prescrire des thymorégulateurs, ce n’est quand même pas rien ^_^’

    Donc au-delà de la satisfaction narcissique de se dire que nous sommes plus intelligents que son voisin (chose qui devrait pourtant être relativisée pour les raisons que j’évoquais plus haut), ce test a un côté assez pratique/utilitaire… Et mon côté politisé regrette aussi qu’un tel test soit trop souvent détourné, et ce pour des motifs un peu aristocratiques. Car tout le monde n’a pas les moyens d’aller voir une psychologue. Et sociologiquement, cela dit aussi quelque chose de notre société…
    Le fait d’associer le QI à la performance, ça participe à une conception des rapports humains qui seraient nécessairement en compétition. D’aucuns se sentant ensuite légitimes d’appartenir à une classe dominante, d’autres se sentant mal-à-l’aise à l’idée d’être “inférieurs”, “moins bons”, “moins valeureux”… Et malheureusement, je le vois bien dans certains messages, et j’ai juste envie de vous dire qu’on s’en fout… Que nous ayons tant de QI ou pas, cela ne nous aidera pas plus à trouver un job, à avoir une augmentation à la fin du mois, ou à être heureux… Nous vivons tous les mêmes galères… Et par conséquent, nous avons beaucoup en commun et beaucoup à partager…

    Il vaut mieux être entouré de gens qui nous aiment et avec qui nous allons déconner, plutôt que d’être entouré de personnes persuadées d’être plus intelligentes, et qui seront dans une forme de représentation sociale de façade, et dans une compétition perpétuelle dans leurs échanges… Ce que certains appellent le “faux-self”… Mais je trouve ça assez triste… Il ne faut pas qu’un outil médical (car c’est ce que c’est) fausse notre représentation des autres et du monde… Bref, toujours mon côté philosophe un peu chiant qui ressort, on ne se refait pas !… 😉

    Bien à vous !

  • justine-2

    Membre
    6 décembre 2018 à 20 h 17 min

    Darren,

    Votre réponse est vraiment très intéressante, merci beaucoup.

    Je suis d’accord avec vous, je vais avoir le résultat bientôt donc je m’interroge beaucoup sur “l’impact” qu’il peut avoir sur quelqu’un.

    J’ai constaté sur plusieurs forums, que certains s’entraînent et passent le test plusieurs fois, même des test différents pour pouvoir les comparer.

    Mais vous avez raison, ce n’est qu’un chiffre, une indication, qui me permettra je l’espère de mieux comprendre mon fonctionnement. Le plus important c’est la personnalité.

    Merci pour vos références, je vais approfondir le sujet !

  • Membre Inconnu

    Membre
    7 décembre 2018 à 2 h 47 min

    @justine-2 Hey, il faut me tutoyer ! ^_^

    Je ne comprends pas trop ceux qui s’entraînent…
    Ont-ils peur de ne pas être assez intelligents ?
    De ne pas être reconnus socialement comme tel ?

    Pour être honnête, cela me gêne un peu que l’on donne autant d’importance à ce genre de tests, surtout quand ils ne sont destinés qu’à flatter l’ego. Et je sais qu’il y a beaucoup de monde qui ne va pas spécialement bien, et cette reconnaissance, ce chiffre sur le papier, qui va démontrer mathématiquement qu’ils ont de la valeur et qu’ils peuvent potentiellement faire de grandes choses, ça a un impact. CELA NE DEVRAIT PAS. Tout le monde peut faire de grandes choses. Croyez-moi.

    J’ai vu des personnes découvrir qu’elles avaient genre 125, et d’un coup le monde s’effondrait sous leurs pieds… C’est dingue !? C’est pour cela que je trouve assez dangereux de ne pas y aller avec un certain recul… La psycho c’est sympa, mais faut quand même garder son esprit critique…

    Donc pour répondre, il est inutile de s’entraîner, car le test WAIS-IV est très différent des tests de QI en ligne. Il se comporte de plusieurs subtests, qui englobent aussi bien le raisonnement mathématique, que la compréhension verbale (analyse conceptuelle), que la mémoire, en passant par la capacité d’analyse, etc. De ce fait, les tests de QI en ligne se limitent souvent à deux ou trois subtests plus ou moins équivalents au WAIS-IV. Et nous pouvons très bien avoir 110 pour le raisonnement perceptif et 150 pour la compréhension verbale. C’est important de le savoir, car aux dernières nouvelles, les tests d’entrée que proposaient MENSA se bornaient à l’aspect logico-mathématique. Cela est donc très réducteur.

    Maintenant, si vous vous entraînez aux épreuves de logique, cela ne modifiera pas votre manière de fonctionner. Et le psy le verra tout de suite, car il s’ensuivra des résultats non-homogènes. Il faut savoir que pour la partie verbale (par exemple), il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses. Le but de ce test est de déterminer votre manière de penser. Je vais donner un exemple. La psy peut vous demander par exemple de définir ce qu’est une seconde. Et ça, ça ne s’improvise pas, car l’épreuve est chronométrée. Vous pouvez donc répondre “c’est ce qui correspond à la grosse aiguille sur ma montre”. Et c’est correct. Ou bien “c’est une valeur temporelle qui compose les minutes”. Et c’est bon. Ou bien “une seconde est une unité de temps qui correspond à la durée d’une oscillation d’un atome de césium”. Pareil, c’est correct. En fonction de la précision de la réponse, de si vous définissez la fonction ou la nature de la chose, si vous êtes dans le côté pratique ou dans l’abstraction, si vous faîtes des liens entre les idées ou non, hé bien ça va être des indicateurs sur une façon de fonctionner.

    Et il n’y a aucune bonne ou mauvaise façon de fonctionner. Le résultat final est compris dans une fourchette, il y a donc peu de risques de rater le diagnostique. Quelqu’un qui a 128, dans une fourchette qui va de 122 à 133, avec un résultat homogène, il sera diagnostiqué HP. Alors je sais qu’il y a beaucoup de monde qui s’auto-diagnostiquent. Le problème dans ces démarches un peu égotistes, c’est que certains nient complètement ce que c’est que d’être un alien. C’est très facile de s’identifier à l’image que l’on peut se faire de quelqu’un qui aurait un fonctionnement différent, mais le vivre, c’est tout autre chose. Et lorsqu’ils se retrouvent parfois majoritaires dans un endroit destiné aux surdoués (ouip, ça a été du vécu ^^), hé bien on se sent bien seul. On se sent même un peu ridicule, car on se voit singé par des personnes qui ne jugent que sur les apparences. Bref, cette découverte de la surdouance m’a surtout fait côtoyer des individus dont je me serais parfois bien passé 🙂

    J’ai bien conscience que tout cela peut paraître “élitiste”, mais je suis le premier à critiquer les idéologies qui sont diffusées autour du QI. Mais au bout d’un moment, pour des raisons pratiques, vivre avec des personnes qui ont le même mode de fonctionnement que nous, c’est quand même plus facile… Au quotidien, on finit tôt ou tard par épuiser celle ou celui qui ne veut pas trop se prendre la tête. Jouer sur les apparences et renier ce que nous sommes, ça ne dure généralement qu’un temps très court. Et quand je vois que certains font un business de la surdouance, et qui pour attirer plus de clientèle, finissent par expliquer qu’il suffit d’avoir une grande sensibilité et d’être incompris de son entourage, bon… Cela réconfortera sûrement des personnes un peu borderlines, mais ça n’aide pas ceux qui ont un fonctionnement atypique et qui aimeraient rencontrer des personnes comme eux…

    Mais bon… Business is business…

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 décembre 2018 à 12 h 06 min

    Perso, j’ai été testé par un psy avec plus de 140 Wechsler. Et en dehors de ce genre de tests, je ne parviens pas à grand chose. Je tourne en rond, suis anxieux, impulsif, impatient, distrait, asoiffé de savoir. Eh oui, on peut avoir un haut QI et souffrir de trouble de l’attention, et de plein d’autres bugs… Donc QI et performance, dans mon cas en tout cas, moins que la moyenne… :/

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 décembre 2018 à 20 h 35 min

    @KittenScratch

    La performance implique une forme d’utilitarisme, une compétitivité, une adaptation sociale… Cela signifie que l’intelligence est comprise comme étant une fonction, un outil que nous utiliserions et qui nous apporterait un quelconque avantage…

    Sauf que dans la réalité, ce n’est pas une fonction, c’est un aspect de ce que nous sommes. Et c’est précisément cela qui rend difficile l’intégration sociale… C’est un peu comme si la société était des ordinateurs en réseau, et que nous serions la machine qui enverrait trop de données à ses voisines : ça s’appelle un flood, on fait planter le système… Du coup, la compétitivité n’a même plus de sens…

    Quelqu’un qui est un minimum éthique, sensible, il n’a pas envie d’écraser quelqu’un pour s’en sortir, il essaiera de trouver une solution pour que tout le monde puisse s’en sortir… Et dans un monde comme le nôtre, où l’on nous impose un individualisme et des règles injustes, c’est assez chaud de s’épanouir…

    Et pareil, au test WAIS-IV, j’ai bien plus de 140. J’ai passé un temps incroyable à me demander ce qui déconnait chez moi, avant de prendre conscience que ce n’était pas moi le problème… C’est juste que nous vivons dans un modèle de société qui heurte ce que nous sommes… Et en cela, je suis heureux de voir que ça a fini par toucher pas mal de monde… Je regrette que ce déclic n’ait pas eu lieu plus tôt, mais j’espère que l’avenir sera plus lumineux…

  • amonk

    Membre
    14 décembre 2018 à 6 h 26 min

    Bonjour,

    Je rejoins ce qu’énonce @darren.
    Une phrase me paraît importante:

    C’est pour cela que je trouve assez dangereux de ne pas y aller avec un certain recul…

    D’ailleurs, n’est-ce pas une des questions du professionnel qui fait passer le test, dans l’entretien préalable? (i.e. “Pourquoi vous souhaitez passer le test?”)

    D’ailleurs, je cite encore Darren avec cette phrase, qui là encore, me paraît particulièrement intéressante:

    Le but de ce test est de déterminer votre manière de penser.

    Si j’interviens, c’est que ce sujet me semblait compliqué à comprendre (du moins pour moi), et c’est en lisant les messages successifs de Justine et ma situation qui m’a permis de mettre le sujet dans sa bonne perspective:
    La question de cet impact de chiffre intervient pour ceux qui viennent de passer le test, quelle que soit la motivation première du test (@justine-2, ce serait intéressant de savoir si j’ai bien résumé l’idée première de ce sujet, où si je suis loin de la question posée)

    Si je prends ma situation: j’ai longtemps hésité pour un test. Toujours cette histoire de “calculer” le rapport entre les coûts et les bénéfices…. Coût financier, coût psychique, coût des impacts, etc. Et les bénéfices? Jusqu’à présent, j’ai toujours refusé, car c’est “faire un test, juste pour avoir un ‘papier’ pour être reconnu auprès d’un où plusieurs tiers”. Mince… pourquoi payer pour les autres?? Récemment, j’ai pu avoir un nouvel élément qui a changé et ajouté un bénéfice: se connaître soi. Faire le test pour se comprendre. Peu importe le chiffre, le test détaille le comportement du candidat dans des situations (du coup, j’adhère totalement aux explications de Darren, vous l’aurez compris).

    Donc, comme Justine, je me suis lancé. Et encore une fois à l’identique, le résultat est en attente. Et c’est là que je comprends la question: oublier sa motivation première, quelle qu’elle soit et… se dire “Mais quel impact va avoir ce chiffre sur moi?”

    Comme Radek l’explique, l’impact peut se faire dire “zut, j’aurais pu faire mieux”.

    Comme Darren l’explique (“Mais il faut garder à l’esprit que ceux qui ont conçu ce test, sont des scientifiques qui ont adopté une démarche très empirique”), le test n’est qu’un instrument de mesure à un instant T, instrument qui a été créé afin d’avoir une structure de test qui tend vers le fiable. Mais c’est un outil trop jeune (4e version je crois): à mon avis, il faudra que les scientifiques prennent plus de paramètres pour le fiabiliser, ce qui ne me semble pas le cas actuellement…

    Parenthèse: perso, j’ai été déstabilisé sur des questions de type “trouver le point commun entre…” avec deux propositions contraires… Il fallait trouver la grande famille en commun (et moi je bloquais sur les deux mots en contradiction; je suis curieux de savoir comment cela sera traduit en résultat).
    Pour ceux qui seraient intéressés, j’ai pu trouver un exemple-bateau : “quel est le point commun entre pile et face?” Réponse attendue: une pièce.
    Ça paraît simple, mais quand on ne connaît pas l’exercice, c’est pas évident (même avec l’explication, les autres propositions ne me furent pas simples ^^)

    Oui, cela peut être un test perçu comme un examen scolaire. Mais de mon point de vue, je le perçois plutôt comme un appareil électrique de mesure: on place l’appareil pour mesurer un courant qui passe à un instant T. Du coup, ça ne sert à rien de s’entraîner à se créer plus de courant pour avoir un chiffre plus élevé.

    Et du coup, avec cet exemple, je vois mieux les deux catégories de personne sur la question initialement posée:

    – le but est de savoir quelle machine vous êtes, donc peu importe le nombre final

    – le but est de savoir le maximum de potentialité, donc certains préfèrent s’entraîner

    Pour les deux catégories, on peut se demander : est-ce que le test est prévu pour détecter le plus haut potentiel d’une personne, ou est-ce qu’il est conçu pour simplement détecter un comportement de “zèbre” ? (car les résultats sont une fourchette de chiffres, fourchette réajustée par le professionnel : d’où parfois un sentiment de “vol” de points, comme un sujet que j’ai lu par ailleurs sur ce site)

    Il sera intéressant d’avoir ton retour, Justine, sur la “réception du nombre” et ta réaction sur l’impact: une expérience qui pourra servir pour ceux qui peuvent se retrouver dans cette situation, et mieux appréhender ce moment.

    Je ferai une conclusion avec (oui, encore!) une phrase de Darren (oui, je suis fan, là) :

    <blockquoteJe pense qu’il est tout-à-fait possible d’avoir un QI de 100, et d’être particulièrement érudit, psychologue, rusé, futé

    J’ai lu ce genre de réponse dans le livre que j’ai conseillé sur le forum des livres sur ce site (partie des notes du groupe). Il s’appelle “Surdoués 100 questions/réponses”. Une question était justement (et là c’est à la louche, puisque j’ai prêté le livre) comment faire la distinction entre un QI 120 d’une personne “classique”, d’un 120 d’une personne “zèbre”? Je crois que l’explication expliquait bien (mais sûrement trop “plat”, si j’ai oublié la réponse…).

    Bref, désolé pour la tartine à lire, mais j’espère que ma participation constitue un complément d’informations pour ceux qui se poseraient les mêmes questions que moi en lisant ce sujet…

  • justine-2

    Membre
    14 décembre 2018 à 15 h 29 min

    Bonjour à tous,

    Merci pour ces réponses, j’ai eu les résultats et oui il serait intéressant que je vous en fasse part.
    Effectivement je pense que la question à savoir: pourquoi je passe le test est très importante, d’où mes interrogations. Et je pense que pour ma part je me suis trompée, car j’y suis allé plus en me demandant “Qui suis je?” plutôt que “Quelles sont mes capacités cognitives?”.

    En fait j’ai découvert tout ça en allant chez un hypnothérapeute il y a deux mois, pour une soi disant phobie scolaire, étant désespérée, c’est la seule solution que j’ai trouvé. En lui racontant ma vie il m’a dit “mais enfin Justine vous êtes hypersensible !” j’ai répondu “c’est quoi ca encore ?”. Il m’a recommandé de lire “je pense trop” et “trop intelligent pour être heureux”. Et effectivement je me suis bien reconnue dans les descriptions, pas sur tout mais sur beaucoup de points, disons que cela expliquait beaucoup mon comportement. Apres en aucun cas cela a été une révélation pour moi, je n’ai pas “appris” grand chose, j’ai juste été étonnée de voir de ce genre de personne était à part et était désigné/reconnu comme surdouée.

    L’idée de connaitre mon QI m’a toujours trotté dans la tête mais comme toi Amonk, je ne voyais pas ce que cela pouvait m’apporter comme bénéfice, et comme toi le fait de le dire à mon entourage ou non me préoccupais beaucoup.

    J’ai vécu le test comme un contrôle scolaire, je ne me suis pas du tout préparée, j’y suis allée les mains dans les poches, comme à l’école… J’ai un peu regretté de ne pas m”être donnée à fond pendant le test. Mais je ne cherchais pas la performance, je voulais une vision réaliste.

    Concernant mes résultats, je précise que la psy je ne l’avais vu qu’une seule fois avant le test, ils sont très hétérogènes allant de 16/19 à 5/19. Etant dyslexique, les tests “similitudes” et “vocabulaire” étaient ceux que je redoutais le plus, ce sont mes deux meilleurs notes. Mon pire score est sur la mémoire des chiffres, le fait de retenir dans tel ou tel ordre une suites de chiffre. Pourtant j’ai toujours été à l’aise avec ceux-ci… Il se trouve que le test des chiffre demande beaucoup de concentration et c’est le plus stressant (timing), tout l’inverse des tests vocabulaire et similitudes.
    QI total 106, analyse de la psy: gros problème de concentration, je le savais déjà mais je ne pensais pas que c’était un “vrai” problème, pour moi j’ai juste lié à l’intérêt porté, elle m’a recommandé d’aller voir un psychomoteur. Et je suis très stressée et anxieuse, ce qui altère mes capacités et ma vue ! elle m’a recommandé d’aller voir un ophtalmo aussi..
    D’après ce que j’ai lu pour que les résultats soient “fiables” il faut qu’ils soient homogènes, concrètement ma courbes de résultat fait des zigzag, et ce dans les mêmes blocs de soustest. Finalement je pense qu’il vaut mieux se préparer, pour que ce soit quand même représentatif.

    J’avoue que je reste un peu perplexe sur les résultats, je ne pense pas les avoir passés dans de très bonne conditions. Mais je ne regrette pas du tout cela m’a vraiment aidé. Par contre cela n’a absolument pas changé l’estime que j’ai de moi même. Je ne m’attendais pas à ces résultats, c’est vrai. Mais a vrai dire j’appréhendais beaucoup plus le fait d’avoir un QI élevé. Je crois qu’en fait je suis soulagée de ne pas avoir été reconnu comme “HP”. Je me sens moins “mise dans une case” et quelle case !

    Pour répondre à ta question cela a eu très peu d’impact pour moi. Apres je relative beaucoup et je l’avais déjà fait avant d’avoir les résultats. Je sais très bien que ce n’est pas une fin en soi, il faut aller de l’avant et faire ce qu’on a envie. Les seules limites sont dans notre têtes. Heureusement que ce n’est pas un score qui va déterminer ma vie !

    Amonk j’espère que tu n’appréhendes pas trop 🙂

    Bon week end à vous !

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