Le pouvoir du pardon, le besoin de rĂ©conciliation…

  • Le pouvoir du pardon, le besoin de rĂ©conciliation…

    Publié par hanae le 8 juillet 2020 at 11 h 31 min

    Le pouvoir du pardon, le besoin de réconciliation, la peur de faire à nouveau confiance.

    J’ai vécu intensément certains moments, je me suis effondré, j’ai beaucoup pleuré, j’étais en colère, j’ai bagarré avec moi-même, je me suis livré, je me suis un peu apaisé.

    Si j’ai pardonné à certains, pour d’autres c’est une autre histoire, je n’arrive pas à tourner la page, je ne leur en veux pas, je sais très bien que chaque personne a son propre « destin » et qu’il est difficile de sortir de certains schémas psychologiques compliqués.

    J’aimerais cependant avoir des relations harmonieuses et je ressens des freins à cela. Bien-sûr j’ai compris les tenants et aboutissants, j’ai pardonné pour ces instants de mon enfance gâchée mais je ne peux supporter de revoir ces mêmes scènes se reproduire sous mes yeux. Sans doute est-ce parce que je constate que l’histoire se répète et que je suis la seule à vouloir changer les choses, mes paroles n’ont pas d’impact, je suis impuissante face à cette souffrance qui se répercute de génération en génération.

    Etant empathique, imaginer les ravages que cela peut avoir sur la jeune génération me rend extrêmement triste. Alors comment faire confiance et se sentir bien auprès de personnes qui me rappellent sans cesse ma propre détresse intérieure. Est-ce que cela cessera quand j’aurais pansé toutes mes plaies ?

    Vous pouvez me faire part de vos ressentis à travers votre expérience.

    hanae a rĂ©pondu 4 years, 7 months ago 7 Membres · 13 RĂ©ponses
  • 13 RĂ©ponses
  • fabulous

    Member
    9 juillet 2020 at 19 h 08 min

    Bonsoir Hanae

    Je ne sais pas si ce que je vais Ă©crire va t’Ă©clairer mais c’est en tout cas ce que m’a inspirĂ© la lecture de ton message.

    Mettre beaucoup d’Ă©nergie dans l’aide des autres, au point de s’effacer, de s’oublier, a longtemps Ă©tĂ© ma position. Il m’a fallu beaucoup de temps pour m’en rendre compte. Comprendre ce qui Ă©tait Ă  la base de mes schĂ©mas pour pouvoir, petit Ă  petit, les changer afin que je puisse exprimer ce que je veux. Quand on est habituĂ© Ă  “porter un costume de faux self ” , ce n’est pas Ă©vident.

    J’ai la chance de m’ĂŞtre assez bien entourĂ© au fil de ces dernières annĂ©es. Et d’apprendre Ă  me protĂ©ger, je m’explique :

    – j’ai une certaine qualitĂ© d’Ă©coute, Ă  priori mais je m’autorise Ă  stopper une discussion ( pas brutalement, en trouvant une excuse pour pouvoir souffler et sans ĂŞtre trop dur ) oĂą je m’exposerais trop aux Ă©motions de l’autre. Savoir penser Ă  soi ne doit pas ĂŞtre synonyme de culpabilitĂ© selon moi. Bien sur, je continue d’ĂŞtre prĂ©sent pour mes proches mais j’essaye d’ĂŞtre plus Ă  l’Ă©coute de mes propres Ă©motions, longtemps ignorĂ©es, Ă©touffĂ©es.

    Je m’arrĂŞte lĂ , pour le moment…

  • Unknown Member

    Member
    9 juillet 2020 at 19 h 34 min

    @fabulous … bon ben j’ai pas grand chose Ă  ajouter vu que c’est très très proche de mon cheminement personnel 🙂

  • arol

    Member
    9 juillet 2020 at 19 h 48 min

    Je regarde aussi de mon cĂ´tĂ© les choses se rĂ©pĂ©ter sur les gĂ©nĂ©rations suivantes. J’ai essayĂ© d’alerter, mais pas de rĂ©actions, ils ignorent tout simplement. Je me suis rendue compte que certains ne comprenaient pas ce que j’essayais de dire, d’autres refusent de le voir parce que ça leur ferai trop mal d’accepter d’avoir blesser quelqu’un d’autre.

    J’avais deux choix, soit couper tout, soit prendre tout ce que j’aimais et ignorer le reste.

    J’ai dĂ©cider de rester et d’offrir Ă  mes neveux mes bras et mon coeur en cas de problème. Et je regarde, attentive Ă  soutenir le moindre dĂ©rapage des parents et des grands parents afin de faire en sorte que cette situation arrĂŞte de se transmettre.

    C’est pas facile tous les jours, je suis obligĂ©e de prendre des grandes vacances pour me calmer quand trop plein il y a !! Mais je trouve petit Ă  petit un Ă©quilibre dans cette relation familiale un peu particulière.

    Pour ce qui est de la douleur que ça nous fait ressentir, dans ces moments, je me base sur l’ifs (internal family system). Et mon moi adulte va faire un Ă©norme calin Ă  ma part enfant qui souffre pour la rassurer et l’apaiser. J’en profite pour faire un gros calin Ă  ma nièce en mĂŞme temps 🙂

    Et Ă  certains moments quand ça fait trop mal, je rĂ©ponds ! et ça les a un peu calmer. Parce qu’ils se sont rendu compte que s’ils ne voulaient pas que je dĂ©balle toutes les tares que j’entrevoyais Ă  travers leur comportement ils feraient mieux de se tenir Ă  carreau. Et j’avoue des fois j’en profites alors pour ça faut aller du cotĂ© de la cnv. Les confĂ©rences de Rosenberg sont au top !

  • hanae

    Member
    9 juillet 2020 at 20 h 01 min

    Merci @Arol , je fais de mon mieux aussi pour ĂŞtre une tata en or sans jugement. Je n’ai pas d’enfant, ils sont donc importants pour moi. J’espère qu’ils s’imprègnent Ă  travers moi et qu’ils pourront le temps venu se rĂ©parer eux mĂŞmes. Je me sens mal lĂ , c’est dure.

  • Unknown Member

    Member
    9 juillet 2020 at 20 h 04 min

    @Hanae tu leur as “ouvert une porte” et peut-ĂŞtre un jour y rentreront-ils ..mais tu as fait “ta part de chemin”et eux,un jour, dĂ©cideront de faire la leur ou pas 🙂

    tu leur auras, en tout cas, permis de voir qu’il existe autre chose que ce qu’ils connaissent …une graine plantĂ©e qui germera peut-ĂŞtre 🙂

  • Unknown Member

    Member
    10 juillet 2020 at 0 h 37 min

    @isabelle1970 et @fabulous

    Pareil.

  • Unknown Member

    Member
    10 juillet 2020 at 0 h 49 min

    @Hanae C’est super cette porte ouverte que tu leur offres. Il est extrĂŞmement important dans une famille qu’il y est un autre son de cloche que ceux des parents ou grand-parents. MĂŞme si ce n’est pas celui auquel ils adhĂ©reront, ils comprennent que celui de la famille n’est pas une vĂ©ritĂ© mais un point de vue. Et qu’il y en a d’autres.

    C’est aux enfants qu’il faut parler, les grands sont trop bloquĂ©s dans leurs certitudes, dans le rĂ©cit qui les fait tenir debout.

    Ex : un enfant de quatre ans tombait souvent et pleurait (cinĂ©ma), sa mère ne pouvait s’empĂŞcher de courir, le relever, le câliner. Dire Ă  sa mère qu’elle se trompe de stratĂ©gie n’aurait servi Ă  rien, elle paniquait. J’ai parlĂ© Ă  cet enfant, je lui ai expliquĂ© que tomber sans se faire mal ça s’apprend et que mĂŞme s’il arrĂŞte de pleurer sa mère continuera Ă  l’aimer et Ă  le câliner. Ça n’a pas loupĂ© : il a arrĂŞtĂ© de tomber.

  • Unknown Member

    Member
    10 juillet 2020 at 0 h 55 min

    Et aussi. Le pardon, c’est pas trop mon truc, la rĂ©conciliation, ça oui. Mais il y a des gens avec qui j’ai dĂ©finitivement tournĂ© la page. La rĂ©conciliation pour la rĂ©conciliation n’a pas de sens. C’est d’abord pour ton bien que tu le fais, et pour l’autre par la mĂŞme occasion si tu y tiens. Mais ne te sens pas obligĂ©e, ce n’est pas la culpabilitĂ© qui doit te guider, ce sont tes envies.

  • bagayaga

    Member
    10 juillet 2020 at 1 h 27 min

    Il y a des choses qui font plus de dĂ©gâts Ă  pardonner que d’autres.

    Comprendre n’est pas accepter.

    Pardonner ceux qui ne reconnaissent pas avoir fait du mal légitiment leurs actions.

    Et les perpĂ©tuent. Pardonner un bourreau despotique c’est ĂŞtre corvĂ©able Ă  vie.

    Des fois il vaut mieux trancher un coup sec dans le déterminisme généalogique.

    Et créer sa propre boucle, à bonne distance de la leur. On pardonne dans son cœur mais on se sauve pour sauver son cul.

  • hanae

    Member
    10 juillet 2020 at 10 h 13 min

    Tout ce que vous dites est juste et pertinent, je vous remercie pour vos réponses qui me touchent.

    Je vous répondrais plus tard, je dois apaiser mon esprit et mon corps qui comme hier me malmènent.

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