Le pouvoir du pardon, le besoin de réconciliation…

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 juillet 2020 à 10 h 49 min


    @Hanae
    Je n’ai pas l’habitude de réagir à des posts, mais il faut dire que celui-là rejoint totalement mes questionnements actuels, donc je te partage mon expérience et les réflexions qui en ont découlé. J’espère que ça pourra t’être utile d’une manière ou d’une autre.

    Trouver la solution la plus bénéfique pour soi quand on a pris l’habitude de penser aux autres d’abord ; concilier le point de vue plus objectif qu’on a acquis avec du recul, et la réalité émotionnelle que l’on vit : autant de challenges que je tente de relever afin de trouver mon équilibre d’un point de vue familial.

    C’est très énergivore de communiquer avec un cercle familial dysfonctionnel, et ça n’en vaut pas forcément le coup – pas de bénéfices ou seulement à très long terme, et non garantis.

    Dans le doute, j’opte toujours pour l’option qui garantit la préservation de ma santé mentale et le respect de mes émotions, même si cela veut dire couper les ponts temporairement ou définitivement.

    Quant aux enfant, le simple fait d’être présent dans leur vie (à plus ou moins grande implication selon les souhaits et les possibilités) peut faire la différence ; en tout cas c’est ce que j’espère. Car on manifeste de fait autre chose que le connu familial – “un autre son de cloche” pour citer @paradox .

    A l’heure actuelle, j’ai coupé quelques ponts. Je me réserve la possibilité de rétablir la connexion plus tard (quelques mois ou années) en fonction de mon évolution personnelle et des mes désirs futurs. Mais à priori, les choses n’auront pas changé de leur côté. A moi de décider si ça vaut le coup de dépenser du temps, de l’énergie, et de potentiellement mettre en branle mon équilibre personnel pour garder le pont ouvert.

    Progresser dans mon propre rétablissement émotionnel me permet d’envisager des options moins drastiques que le tout ou rien, telles que : un seul contact IRL par an, pas plus / des contacts à distance (mail, courrier ou autre) qui permettent d’être en relation tout en limitant le risque – possibilité de ralentir de rythme plus aisément qu’IRL et recul émotionnel, car moins dans l’instant.

    Mais encore une fois, à évaluer en fonction de : est-ce que j’estime que ça en vaut la peine, dans le sens : est-ce que j’y gagne suffisamment et est-ce que cela me respecte. Je peux avoir recours à un récap écrit des “pour” et des “contre” pour clarifier les choses et réévaluer la situation au besoin, en fonction de l’évolution des choses.

  • Membre Inconnu

    Membre
    10 juillet 2020 à 13 h 30 min

    J’aime bien les expressions “se donner la peine”, “parce que ça en vaut la peine”. Et comprendre ‘peine’ au sens premier de douleur.

  • hanae

    Membre
    14 juillet 2020 à 18 h 37 min

    Merci pour vos réflexions, j’ai passé quelques jours en famille et ai ramené avec moi des images du passé, comme à chaque fois. On m’a proposé de revenir aujourd’hui et je n’ai pas accepté. Donc je comprends ce que vous expliquez tous et je m’écoute plus qu’avant. Pour autant je ne peux me passer d’eux car c’est uniquement auprès d’eux que je retrouve une vie de famille, avec mes neveux, il y a de la vie, quelque chose que je ne trouve pas dans une vie de couple sans enfant. Je n’ai pas envie de me rendre malade à chaque fois que je dois y aller.

    Je ne suis plus impacté personnellement, mais c’est étrange la sensation de vouloir que tout s’arrange, de se laisser aller, de baisser la garde et se rendre compte du mal que cette personne fait autour d’elle, c’est alors là que je me rétracte et que je sais que je ne peux toujours pas faire confiance. Voir la détresse de mes neveux me projette en arrière sans que je ne puisse rien faire.

    L’histoire se répète même en dehors de la sphère familiale, par rapport à la scolarité du plus sensible des deux, comment cela peut-il se produire ? Je n’ai pas trouvé comment lui rendre les choses moins difficiles, c’est encore aux parents de prendre la décision de le changer d’école.

    Parler à mes neveux pris dans des processus inconscients n’a jamais servis à rien. Le plus grands ne cesse jamais son comportement même si on lui explique, ce n’est pas les enfants qui ont un problème à la base mais les parents, les enfants ne sont que les victimes, ils sont le reflet de ce que veulent inconsciemment les parents.

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