Appel à témoin – projet de fin d’étude – Architecture neuro-inclusive

  • Appel à témoin – projet de fin d’étude – Architecture neuro-inclusive

    Publié par so_ljr le 11 mars 2022 à 17 h 19 min

    Bonjour à tous !

    Fraichement diagnostiquée et toute nouvelle sur le site, je me permets de lancer un appel à témoin à l’occasion de recherches pour la réalisation de mon projet de fin d’étude d’architecture 🙂

    Dans le cadre d’un projet d’extension d’école supérieure d’art appliqué, je souhaite développer des aménagements proposant différentes typologies d’espace de travail convenant à tous les neuro-typiques et neuro-atypiques (HP, HPE, HPI, TDAH,…).

    Avec le peu d’études réalisées à ce sujet et ne pouvant baser mes recherches sur ma seule expérience personnelle, je lance un appel à témoin à cette communauté bienveillante, espérant connaître vos anecdotes et problématiques que vous avez pu expérimenter lors de votre scolarité (les expériences professionnelles sont également le bienvenue).

    Vous êtes invité à partager votre expérience sous ce post ou par message privé si vous préférez 😉

    Merci d’avantage à celles et ceux qui voudront bien prendre le temps de répondre à cet appel !

    Belle journée 🙃

    so_ljr a répondu il y a 2 années, 7 mois 2 Membres · 4 Réponses
  • 4 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    11 mars 2022 à 22 h 50 min

    @so_ljr Il faudrait que tu contactes un neuropsychologue pour te lancer là-dedans, cela t’évitera de niveler des neuro-atypismes avérés (syndromes “dys”, TDAH, TSA, HPI, etc.) et des concepts qui sont controversés ou qui n’ont aucune base scientifique, comme le “HPE”. En faisant “un appel à témoin” comme tu le fais, tu risques d’avoir des témoignages de personnes qui se pensent concernées sans aucune preuve ou tests à l’appui_

    En ce qui me concerne (j’ai fais des études d’archi et d’art appliqué), les problèmes viennent plus de l’enseignement que de l’espace de travail.

  • so_ljr

    Membre
    12 mars 2022 à 9 h 44 min


    @jabberwocky
    Des entretiens avec des psychologues cliniciennes et un professeurs en neurosciences sont déjà planifiés 😉

    Toutefois, la recherche d’expériences factuelles est selon moi un moyen d’enrichir l’enseignement que pourraient me transmettre ces professionnels.

    Je pense que de nombreuse personnes ici possèdent une sensibilité particulière qui les amène à appréhender leur environnement de travail avec des problématiques plus ou moins importante.

    Ainsi, tous le monde serait libre de pouvoir partager son expérience 😊

    Et si je peux me le permettre @jabberwocky , en quoi la pédagogie présentée lors de ton enseignement t’a déplu ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    12 mars 2022 à 11 h 56 min

    Des entretiens avec des psychologues cliniciennes et un professeurs en neurosciences sont déjà planifiés

    👍.
    Je te suggère de contacter aussi Mensa France. Cela te donnerait des moyens supplémentaires et te permettrait d’accéder à des études, comme celles de Nicolas Gauvrit.
    Si tu les désires, je peux te mettre en lien avec Carlos Tinoco. Je pense que son regard te sera très bénéfique.
    Fabrice Bak, spécialiste de la douance, a aussi beaucoup réfléchi sur l’enseignement et la pédagogie ; malheureusement je n’ai pas ses coordonnés. Cela dit, je ne pense pas qu’il soit difficile à contacter…

    Toutefois, la recherche d’expériences factuelles est selon moi un moyen d’enrichir l’enseignement que pourraient me transmettre ces professionnels.

    Je comprends ta démarche @so_ljr ; elle semble être tout à fait cohérente.
    Comme je suis chiant par principe, je ne peux m’empêcher de pointer quelques écueils possibles. Autant les Dys, les TDAH ou les TSA ne devraient pas trop te poser de problèmes, autant le cas des HP risque d’être plus délicat. En l’état actuel des choses, on commence à admettre qu’il y a deux grandes familles de HP :il y aurait les HP innés et les HP acquis. Les premiers présenteraient une structure neuronale particulière, contrairement aux seconds qui seraient surdoués à cause de leur environnement familial, social, éducationnel, etc., favorables. En l’état actuel des choses, on ne peut pas vraiment faire un tri fiable entre ces deux cas de figure. Pourtant, la différence entre les deux est fondamentale.

    Il existe déjà des écoles pour surdoués. On y trouve des enfants qui ont obtenu des scores élevés au WISC (qui a une marge d’erreur de 30 %. Ce qui est pourtant énorme). En dépit d’une prudence qui devrait être de mise, ces écoles ne filtrent pas les admissions. Elles se contentent du WISC. Elles n’ont généralement aucune direction pédagogique claire. La plupart appliquent une méthode vaguement héritée de Montessori saupoudré de Doltoïsme. Il en résulte des cours chaotiques où les gamins font la loi…

    J’ai une amie qui a exercé dans une de ces écoles. Peut-être pourrait-elle t’éclairer à ce sujet.

    Dans ce gloubiboulga, il y a des vrais surdoués et des enfants dont les parents souhaiteraient (à tout prix) qu’ils soient surdoués, parce que, notamment, cela expliquerait leurs difficultés à les élever tout en caressant leur ego.

    Tout cela pour dire que le diagnostic HP n’est pas fiable et a fortiori, plus encore, en ce qui concerne les enfants. Quelques neuropsychologues estiment qu’en dessous de 135 de QI, on ne peut pas prononcer un diagnostic de douance fiable. Tout cela pour dire que tu risques d’être confronté à des personnes qui ne sont pas concernées. Tout cela pour dire qu’il y a un gros soucis de diagnostic autour de la douance (et même asperger).

    Et si je peux me le permettre @jabberwocky , en quoi la pédagogie présentée lors de ton enseignement t’a déplu ?

    A cette époque, ma dyscalculie n’avait pas été diagnostiquée. Il n’y avait pas non plus de soupçons de douance. Je précise que je suis en cours de diagnostic d’autisme asperger ; je suis en effet incapable de “penser en 3D”.

    Je me suis inscris en école d’archi parce que celle-ci proposait un cursus à part, en déco et en effets spéciaux cinématographiques. Le premier soucis, c’est qu’il y avait un tronc commun (déco intérieur, déco éphémère, scénographie et déco ciné) trop important où la mise en plan prenait, en plus de cela, une place énorme. Ce qui m’intéressait, c’était les techniques de trompe-l’œil, le travail des matières et des matériaux, le storyboarde, le modelage, etc. ; les plans et les élévations étaient non seulement cauchemardesques à réaliser pour moi, mais en plus c’étaient des disciplines qui m’ennuyaient profondément. Quant aux cours de déco ciné, ils étaient très scolaires et totalement vides de contenus – surtout pour tout ce qui relevait des effets spéciaux.

    Bref, il y avait à la base tromperie sur la marchandise ou pas de contours précis sur le contenu pédagogique.

    D’une manière générale, ce qui m’a toujours posé problème dans mes différentes études (arts appliqués, déco ciné, arts graphiques, psychologie et anthropologie), c’est le côté scolaire ou l’étude bête de disciplines théoriques qui ne servent à rien (dans les premières années d’étude).

    En première année de psychologie, pour prendre un autre exemple, on t’oblige à faire des stats et de la biochimie. Quand je me suis engagé dans la psychologie, c’était pour devenir psychanalyste et/ou faire de la recherche autour de la clinique et non pas de la neuropsychologie. Je ne comprends pas qu’on enseigne quelque chose, de façon très soutenue, pendant les trois années de licence qui, au bout du compte, concerne une spécialité. Dans mon cas, ma dyscalculie, me handicape fortement. Sous prétexte que je ne parviens pas à intégrer le langage mathématique, je ne peux donc pas devenir psychologue ou décorateur de cinéma. N’est-ce pas un peu absurde ?

    D’une manière générale, l’enseignement est pensé pour et par une norme. C’est aussi un domaine où il y a énormément de chapelles, de postures politiques ou de passions.

    Pour bien faire – pour proposer un contenu susceptible de concerner les neuro-atypismes – il faudrait être en mesure de débarrasser l’enseignement de ses propres rigidités et de ses normes. On en est TRES loin…

  • so_ljr

    Membre
    21 mars 2022 à 10 h 21 min

    Merci pour ton retour !

    J’ai effectivement d’ores et déjà passé le Test que propose Mensa France sur internet. Je vais essayer de me rapprocher d’un interlocuteur de Mensa France prochainement.

    J’apprécierai énormément si tu pouvais me transmettre le contact de Carlos Tonico… J’ai pu lire des extraits de ces travaux. Sa vision du sujet via le prisme de la spatialité peut être très enrichissant.

    Heureusement que le projet se tourne vers l’inclusion de toutes les neuro-atypies ! Effectivement, je crois comprendre que le diagnostique des hauts potentiels pose certains problèmes surtout dans le cas d’un « faux diagnostique ».

    Dans un premier temps je pense baser mes recherches sur les Dys, les TDAH ou les TSA et collecter un maximum d’informations vérifiables. Je verrai en fonction du temps qu’il me reste si je peux pousser d’avantage la réflexion sur les problématiques des hauts potentiels (des problématiques que peuvent partager les Dys, les TDAH et les TSA d’après ce que je comprend).

    Je comprend bien que la non-intégration des neuro-a se base essentiellement sur l’application d’une pédagogie non-adapté.

    Pour avoir discuté avec une AENSH travaillant dans un lycée, cela est très complexe et fatiguant de devoir accompagner au mieux les éléments d’une classe qui possèdent chacun des caractéristiques différentes.

    Cela est surtout du, en mon sens, à un manque de moyen humains et d’un salaire trop faible, qui ne valorise pas la fonction et qui n’encourage pas ces professionnels à la poursuivre (ce sont en générale des jeunes qui exercent ce genre d’emploie avant une reprise d’étude).

    Comme tu le dis bien, l’enseignement aujourd’hui est conformiste et cela ne sera pas prêt de changer…

    Ainsi, j’espère que le résultat de mon projet sera une source de solution afin de proposer d’autre possibilité de pédagogie aux enseignements sans bousculer le programme scolaire…

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