Des entretiens avec des psychologues cliniciennes et un professeurs en neurosciences sont déjà planifiés
👍.
Je te suggère de contacter aussi Mensa France. Cela te donnerait des moyens supplémentaires et te permettrait d’accéder à des études, comme celles de Nicolas Gauvrit.
Si tu les désires, je peux te mettre en lien avec Carlos Tinoco. Je pense que son regard te sera très bénéfique.
Fabrice Bak, spécialiste de la douance, a aussi beaucoup réfléchi sur l’enseignement et la pédagogie ; malheureusement je n’ai pas ses coordonnés. Cela dit, je ne pense pas qu’il soit difficile à contacter…
Toutefois, la recherche d’expériences factuelles est selon moi un moyen d’enrichir l’enseignement que pourraient me transmettre ces professionnels.
Je comprends ta démarche @so_ljr ; elle semble être tout à fait cohérente.
Comme je suis chiant par principe, je ne peux m’empêcher de pointer quelques écueils possibles. Autant les Dys, les TDAH ou les TSA ne devraient pas trop te poser de problèmes, autant le cas des HP risque d’être plus délicat. En l’état actuel des choses, on commence à admettre qu’il y a deux grandes familles de HP :il y aurait les HP innés et les HP acquis. Les premiers présenteraient une structure neuronale particulière, contrairement aux seconds qui seraient surdoués à cause de leur environnement familial, social, éducationnel, etc., favorables. En l’état actuel des choses, on ne peut pas vraiment faire un tri fiable entre ces deux cas de figure. Pourtant, la différence entre les deux est fondamentale.
Il existe déjà des écoles pour surdoués. On y trouve des enfants qui ont obtenu des scores élevés au WISC (qui a une marge d’erreur de 30 %. Ce qui est pourtant énorme). En dépit d’une prudence qui devrait être de mise, ces écoles ne filtrent pas les admissions. Elles se contentent du WISC. Elles n’ont généralement aucune direction pédagogique claire. La plupart appliquent une méthode vaguement héritée de Montessori saupoudré de Doltoïsme. Il en résulte des cours chaotiques où les gamins font la loi…
J’ai une amie qui a exercé dans une de ces écoles. Peut-être pourrait-elle t’éclairer à ce sujet.
Dans ce gloubiboulga, il y a des vrais surdoués et des enfants dont les parents souhaiteraient (à tout prix) qu’ils soient surdoués, parce que, notamment, cela expliquerait leurs difficultés à les élever tout en caressant leur ego.
Tout cela pour dire que le diagnostic HP n’est pas fiable et a fortiori, plus encore, en ce qui concerne les enfants. Quelques neuropsychologues estiment qu’en dessous de 135 de QI, on ne peut pas prononcer un diagnostic de douance fiable. Tout cela pour dire que tu risques d’être confronté à des personnes qui ne sont pas concernées. Tout cela pour dire qu’il y a un gros soucis de diagnostic autour de la douance (et même asperger).
Et si je peux me le permettre @jabberwocky , en quoi la pédagogie présentée lors de ton enseignement t’a déplu ?
A cette époque, ma dyscalculie n’avait pas été diagnostiquée. Il n’y avait pas non plus de soupçons de douance. Je précise que je suis en cours de diagnostic d’autisme asperger ; je suis en effet incapable de “penser en 3D”.
Je me suis inscris en école d’archi parce que celle-ci proposait un cursus à part, en déco et en effets spéciaux cinématographiques. Le premier soucis, c’est qu’il y avait un tronc commun (déco intérieur, déco éphémère, scénographie et déco ciné) trop important où la mise en plan prenait, en plus de cela, une place énorme. Ce qui m’intéressait, c’était les techniques de trompe-l’œil, le travail des matières et des matériaux, le storyboarde, le modelage, etc. ; les plans et les élévations étaient non seulement cauchemardesques à réaliser pour moi, mais en plus c’étaient des disciplines qui m’ennuyaient profondément. Quant aux cours de déco ciné, ils étaient très scolaires et totalement vides de contenus – surtout pour tout ce qui relevait des effets spéciaux.
Bref, il y avait à la base tromperie sur la marchandise ou pas de contours précis sur le contenu pédagogique.
D’une manière générale, ce qui m’a toujours posé problème dans mes différentes études (arts appliqués, déco ciné, arts graphiques, psychologie et anthropologie), c’est le côté scolaire ou l’étude bête de disciplines théoriques qui ne servent à rien (dans les premières années d’étude).
En première année de psychologie, pour prendre un autre exemple, on t’oblige à faire des stats et de la biochimie. Quand je me suis engagé dans la psychologie, c’était pour devenir psychanalyste et/ou faire de la recherche autour de la clinique et non pas de la neuropsychologie. Je ne comprends pas qu’on enseigne quelque chose, de façon très soutenue, pendant les trois années de licence qui, au bout du compte, concerne une spécialité. Dans mon cas, ma dyscalculie, me handicape fortement. Sous prétexte que je ne parviens pas à intégrer le langage mathématique, je ne peux donc pas devenir psychologue ou décorateur de cinéma. N’est-ce pas un peu absurde ?
D’une manière générale, l’enseignement est pensé pour et par une norme. C’est aussi un domaine où il y a énormément de chapelles, de postures politiques ou de passions.
Pour bien faire – pour proposer un contenu susceptible de concerner les neuro-atypismes – il faudrait être en mesure de débarrasser l’enseignement de ses propres rigidités et de ses normes. On en est TRES loin…