Psychologie du zèbre
La psychologie du zèbre / surdoué / Haut Potentiel Émotionnel (HPE) / Haut Potentiel Intellectuel... Voir la suite
Recherche de témoignages sur les difficultés relationnelles
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Recherche de témoignages sur les difficultés relationnelles
Hello !
Je me permets de poster sur ce groupe pour aborder un sujet qui me pose beaucoup de soucis dans mon quotidien dans mes relations aux autres. Désolé par avance ça risque d’être long d’exprimer une situation complexe !
Pour le contexte je suis une femme de 26 ans, n’ayant jamais entrepris de démarche diagnostique pour une quelconque neuro atypie mais régulièrement en lien avec des pro de la santé mentale (psychiatres, psychologues) du fait d’un syndrome dépressif secondaire à, entre autre, une relation amoureuse avec un PN quand j’étais plus jeune. Ce terme est malheureusement galvaudé, mais comment décrire plus simplement quelqu’un qui prenait du plaisir dans ma souffrance, qui ignorait mes besoins, me faisait douter de tout, et me poussait dans ma tendance déjà bien présente à l’abnégation au point de me faire subir, par exemple, des viols pluri hebdomadaires.
En fait, pour résumer, j’ai toujours souffert de la totalité de mes relations avec les autres car j’ai toujours eu le sentiment de beaucoup mieux les comprendre qu’ils ne me comprennent. Par exemple, mes amis viennent toujours chercher mes conseils quand ils sont confrontés à des problématiques personnelles et/ou relationnelles, en vantant ma clairvoyance et la qualité de ma compréhension de leurs états mentaux. Je me suis toujours sentie utile en ce sens, et les écoute et les conseils avec plaisir.
J’ai cependant toujours été profondément déçue de ne pas avoir le sentiment de réciprocité quand j’en éprouvais le besoin. Vu ma tendance à l’abnégation, j’ai longtemps pensé à un problème de “casting” de mes amis qui malgré tout l’amour que je leur porte, ne semblent pas trouver cela aussi important de me comprendre que c’est le cas pour moi.
Mais au fur et a mesure des années, je me suis rendue compte que les choses et processus relationnels qui m’apparaissaient évidents et simples ne l’étaient pas du tout pour mon entourage. J’ai toujours eu l’impression qu’ils étaient profondément gouvernés par leurs émotions de manière brute avec peu de recul et d’introspection. Il m’apparaît alors clair qu’ils ne puissent pas être en capacité de me comprendre, si eux-mêmes n’avaient pas entrepris de réfléchir profondément à leur propre situation (même si parfois ils ont essayé de manière ponctuelle).
Ce qui résulte de cette situation est que depuis toujours, j’ai l’impression d’être une “professeure” émotionnelle de mes proches et j’ai un sentiment de “responsabilité” dans le cadre d’un conflit entre nous. Par exemple, si mon père a une réaction profondément blessante envers moi, je ne vais pas lui en vouloir car il n’est pas capable de ne pas se laisser déborder par ses émotions, alors je me sens investie de la responsabilité d’avoir moi même une réaction adulte, conforme à ce qui lui ferait du bien, puisque moi j’en ai la possibilité.
Avec mes amies c’est la même chose : un tel a eu une réaction blessante, mais je comprends les processus et préoccupations personnelles qui l’ont amené à être incapable d’avoir un autre type de réaction. Alors, même quand ce n’est pas à moi de faire “le premier pas”, je mets mon ego de côté sans peine si j’ai l’impression que je suis la seule qui pourra dénouer cette situation. Malgré tout j’exprime clairement mes attentes et mes besoins, toujours bien reçus au moment de la discussion. Mais je sens bien qu’il n’y a pas de compréhension profonde de ce que je ressens et aucune pro-activité de leur part.
Je me sens donc en permanence lésée, mais sans pouvoir en vouloir vraiment à personne.
Par ailleurs j’ai toujours fait preuve d’une sensibilité accrue en rejetant toujours le terme d’hypersensibilité car j’avais la sensation qu’il impliquait implicitement l’incapacité à maîtriser ses propres vagues d’émotions. Et j’avais l’impression que cela ne me correspondait pas bien car je le fais de manière beaucoup plus aisée que mon entourage. Évidemment tout cela de manière plus qu’imparfaite à mon goût, car si je souffre de cette situation c’est que je n’ai pas tout compris du tout.
Mon copain, qui pense pour d’autres raisons que je pourrais être HPI, s’est renseigné de son côté et m’a partagé une fois une vidéo d’un homme diagnostiqué HPI, qui se plaignait d’une souffrance très similaire à la mienne dans ses relations. J’ai été très étonnée quand il expliquait que cela pouvait avoir un lien. Je me suis beaucoup reconnue dans plusieurs aspects de ses problématiques et notamment sur ce qui concerne le faux-self.
En bref, dans ma quête identitaire, je cherche des témoignages de personnes qui se reconnaîtraient ne serait-ce qu’un peu dans mon récit et peut être même qui ont trouvé des solutions pour mieux gérer cette situation.
Je précise bien évidemment que je ne me considère pas comme HPI, mais commence à envisager la possibilité de me rendre chez une neuro psychologue, à tout le moins pour évacuer cette hypothèse, même si cette simple possibilité crée chez moi un syndrome de l’imposteur ++
Merci si vous avez pris le temps de me lire jusque là, cela me fait déjà extrêmement plaisir. Je vous souhaite à tous une très bonne journée ! 😌
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