Philosophie et spiritualité
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Un groupe pour parler philosophie et spiritualité, entre adultes Haut Potentiel Émotionnel (HPE) ou Haut Potentiel Intellectuel (HPI), en bonne compagnie 💭
De la nature de la Matrice
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De la nature de la Matrice
Publié par matty le 26 mai 2022 à 12 h 28 minNous savons tous que notre perception du réel est issu d’un ensemble de constructions mentales qui s’alimentent des stimulations neurosensorielles, mais que la carte n’étant pas le territoire pouvons nous être certains que cette lecture commune du réel corresponde à une quelconque réalité brut ? En ce sens notre réalité n’est donc qu’une interprétation de signaux électriques endogènes.
N’est-ce pas pour cela que la physique s’emploie à concevoir des
expérimentations pour tenter de sortir de ce rêve éveillé ? Percer les
mystères de la matière conduit cette science à envisager le réel sous
forme d’ondes et d’énergie.Alors qu’est-ce qui nous permet de penser que ce mode de fonctionnement structurellement “aveugle” ne serait pas le fruit d’une manipulation intelligente qui utiliserait une Matrice artificielle comme vecteur de captivité. Bref, serait-il déraisonnable que des entités non incarnées puissent être les chefs d’orchestre de ces stimulations qui façonnent notre perception du réel ?
matty a répondu il y a 3 mois, 2 semaines 12 Membres · 69 Réponses -
69 Réponses
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En effet rien n’empêche d’imaginer ce ou ces chefs d’orchestre de cette “simulation”.
Ou d’imaginer que cet univers holographique dans lequel nous évoluons ne soit que l’effet secondaire de la structure profonde de l’univers.
La matière et le réel n’étant qu’un épiphénomène de processus qui nous échappent largement.
Après, je trouve que vouloir trouver une volonté consciente qui orchestrerait “la matrice” est une vision très anthropomorphiste des choses.
C’est évidemment parfaitement possible, why not, malgré mon athéisme, je pourrais concevoir l’existence d’un créateur conscient, mais je ne peux me résoudre à croire qu’il se contenterait d’expériences cruelles sur des êtres inférieurs à lui, car c’est encore une vision anthropomorphiste.
Bref c’est faire dieu à l’image de l’homme dans un retournement de la religion du livre, mais ça n’a probablement pas plus de pertinence.
Si un être suprême existe, le parer d’une psychologie humaine me paraît hasardeux.
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Et en toute honnêteté, je ne réagit pas à ton topic pour te faire chier avec mon scepticisme, je suis parfaitement d’accord avec l’idée que le “réel” que nous expérimentons n’est qu’une fraction de cette réalité qui nous dépasse largement. J’espère du coup avoir une discussion réelle^^ sur le sujet avec toi. 🤘
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Hello!
De mon côté, je dirais que ce qui pourrait nous sembler une manipulation intelligente n’est que l’Etat brut de ce que notre esprit (dans le sens biologique/anatomique du terme) a pu concevoir/appréhender; notre esprit trouve un sens d’organisation à cet Etat brut car il (notre esprit) n’a pas le choix, en effet, à partir du moment où il (notre esprit) s’est autonomisé et a pris conscience de lui-même et de cet Etat brut, il ne peut que lui reconnaitre une organisation intelligente (intelligente dans le sens où elle est en adéquation avec les principes que notre esprit a pu élaborer…), notre esprit ne peut pas nier cette organisation car ça reviendrait à se nier lui-même ce qui est foncièrement incompatible avec son fonctionnement. En gros nous voyons cette organisation intelligente par pure “spéculation nécessaire et obligatoire” car nous ne pouvons pas savoir ce qui serait l’absence de cette organisation intelligente, ce serait penser en dehors de notre esprit et cela est justement impossible. Notre esprit s’est trouvé à la fois élément et témoin de cet Etat brut qui est le TOUT, il trouve une certaine régularité dans ce TOUT non pas parce qu’elle existe réellement mais parce qu’il lui même fait partie de ce TOUT et que pour qu’il (notre esprit) puisse continuer à se déployer (c’est la tendance générale de ce TOUT) il ne faut pas qu’il se nie.
Tout cela pour dire que ce que nous trouvons ordonné, ne l’est peut-être pas dans l’absolu et dans l’éventualité où l’hypothèse d’un Ordre général ne tient plus celle d’un architecte s’écroule d’elle-même.
Se demander s’il y a une entité qui ordonne le TOUT est tout à fait en accord avec le fonctionnement/déploiement de notre esprit, mais c’est tout aussi piégeant que de se demander si tous les atomes qui composent l’univers augmentent un million de fois de taille chaque jour, que notre réponse soit négative ou positive, l’intimité que notre esprit entretient avec tout ce qu’il l’entoure le condamne à la spéculation dans ces deux cas.
Contrairement à la deuxième qui parait à juste titre futile, la première question a depuis très longtemps dépassé le stade d’un exercice de l’esprit humain pour façonner elle même les conditions objectives de ce même esprit, vu le résultat(…) elle aurait mieux fait de rester juste un jeux d’esprit ! -
Bien sûre on atteint là les limites à la foi du langage mais également de notre capacité conceptuelle, d’où les limites des expérimentations scientifiques qui se heurtent à la limite de nos capacités à concevoir des expérimentations qui dépasseraient notre cadre de pensée. Nous sommes coincés dans les limites de nos représentations, il est donc normal qu’un certain anthropomorphisme colore notre rapport au monde, de même qu’un chien serait coincé dans son” caninomorphisme”. Pour autant est-ce à la fois un handicape absolu et une limite infranchissable ? N’as-tu jamais fait une expérience perceptive qui bien qu’éclairante ne pu se formaliser ?
N’ignorant pas les limites de la représentation que l’on a des choses et des possibles il est plus facile de garder une distance sur leur validité et de concevoir qu’il s’agit d’une représentation provisoire qui ne correspond qu’à un instant et qui s’ajustera au fur et à mesure que de nouveaux éléments hors champ se feront jour. Disons que comme en science un modèle est une mise en “image” temporaire attendant de nouveaux paradigmes pour soit affiner sa modélisation soit la remplacer radicalement.
Faire Dieu avec ce qui est mentalement disponible mais je ne peux non plus me résoudre à l’envisager ne serait-ce qu’en terme de cruauté ou de psychologie.
Contempler le Mystère ne me pose pas de problème en soi, toute aventure commence à ce point mais je suis incapable d’en rester là, j’ai besoin de le tourner et le retourner en tout sens pour commencer à m’en faire une idée, à le mettre encore et encore à l’épreuve et me laisser avancer vers lui.
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“Nous sommes coincés dans les limites de nos représentations, il est donc normal qu’un certain anthropomorphisme colore notre rapport au monde, de même qu’un chien serait coincé dans son” caninomorphisme”. Pour autant est-ce à la fois un handicape absolu et une limite infranchissable ?”
Non, évidemment pas, mais si on s’observe et qu’on reste vigilant vis à vis des biais anthromomorphistes de nôtre perception des choses, et aux limitations physiques de nos sens.
Nous ne percevons pas la réalité, nous percevons ce que nos sens sont capables d’en traduire à notre cerveau.
Nous ne voyons, par exemple, qu’un spectre extrêmement limité des rayonnement. La crevette mante voit dans un spectre éminemment plus large. Nous avons comblé et dépassé ce retard évolutif grâce aux nombreux capteurs technologiques (à commencer par la simple lunette astronomique) que nous avons conçus, et ces avancées ont permis aux cosmologistes de découvrir des foules de données qui ont radicalement changé la perception de l’univers.
L’évolution technologique en soi n’a d’intérêt que quand justement elle ouvre sur de nouvelles perceptions qui induisent de nouvelles connaissances.
En bon scientiste^^ j’ai la faiblesse de penser que ce sont les sciences qui sont capables de nous apporter ces perceptions toujours plus fines qui nous permettrons de comprendre l’essence même de cette matrice que tu évoques.
Les mathématiques, la physique, la cosmologie tentent d’abstraire l’humain de ses perceptions brutes, pour manipuler des concepts qui sont beaucoup plus complexes que ce que nos sens nous donnent à voir.
La tentation est évidemment énorme de chercher une réponse synthétique et “simple” à ces questionnements sur la nature de l’univers, et dans ce cadre, un grand horloger ou des marionnettistes est une idée séduisante, mais, je trouve, trop emprunte d’humanité.
Si une intelligence supérieure, un créateur, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, existe, elle a des sens totaux, une perception infinie, et ne peut être qu’une antithèse de notre espèce misérable de singes savants aux sens déficients.
De ce fait, je ne la vois pas s’intéresser spécifiquement à ce détail microbien que constitue notre espèce dans l’univers, et encore moins à interagir avec nous, pour nous sauver, nous punir ou jouer un quelconque jeu à nos dépends.
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Ce qui m’épate c’est la capacité et la pulsion de l’homme à s’augmenter, c’est même un truc de base comme le rire. Alors oui de la massue à l’accélérateur de particule en passant par l’exosquelette la technique et la technologie peuvent nous augmenter, et oui il faut de la science pour le faire. Il est même probable que ça compte pour bcp dans les avancées de la conscience pour comprendre sa nature et celle de l’ordre des choses du monde. Et la diversité des voies naturelles, techniques, philosophiques, mémorielles, relationnelles qui élargissent la conscience … est incroyable.
Nous sommes fondé sur le principe de l’homéostasie, toutes ces voies sont agissantes et conjointes pour servir notre modélisation. Mais quoi qu’il en soit c’est toujours notre psyché humaine qui lit le monde, il n’y a donc à mon sens aucune manière de nous extraire de ce point de vue, aussi augmenté qu’il puisse l’être.
Par contre la conscience est dans un perpétuel mouvement d’expansion et nous pouvons compter sur ce combo d’outils et de voies en tout genre pour nourrir cette expansion. Mais malgré toutes nos avancés il n’en demeure pas moins que notre esprit sera par nature limité et nos capacités à construire une compréhension ne pourront jamais s’extraire ce cadre.
Je peux dès lors avancer sur la voie du mystère en tenant compte de ses limites et ne pas m’imaginer exposer un modèle « définitif » mais comme en science, un modèle plus pertinent que le précédent car il intègre les dernières donnés dans sa représentation.
Si l’on évoque l’hypothèse d’une intelligence « supérieure », un créateur, ou quel que soit le nom qu’on lui donne, je dois garder à l’esprit que mes moyen de définir ses qualités, sens totaux, perception infinie, proximité avec « notre espèce misérable de singes savants aux sens déficients », capacité créatrice, etc… est par essence défectueuse.
Et c’est seulement parce que j’établis des préalables sur l’essence de sa nature que je peux me demander pourquoi cette entité pourrait bien s’intéresser spécifiquement à nous, et pourquoi interaction il y aurait, pour nous sauver, nous punir ou jouer un quelconque jeu, se nourrire à nos dépends.
Notre univers est plus inaccessible que nos capacités psychiques à nous le représenter, il suffit de le savoir pour ne pas se raconter de certitude parce qu’effectivement tout ce que nous pourrons concevoir sera emprunt d’humanité.
L’exploration de ce mystère nous amène à agencer des éléments pour parvenir à leur trouver une cohérence d’ensemble et à redéfinir sans cesse l’image provisoire issu de cette exploration. Le concept de la matrice et de son créateur n’y échappe en rien.
La question est, avec ces lunettes et les connaissances déjà acquises que devient la cohérence du monde sur lequel je porte ce regarde spécifique ? En ce qui me concerne je ne l’ai pas mis à la poubelle pour défaut de pertinence, peut-être n’en sera-ce que provisoire et que je tomberai sur un os, au quel cas j’abandonnerai cette impasse pour d’autres lunettes à confronter au réel.
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@AltiBanjo
Aïe, énergie est un mot valise, selon son emploi il accepte diverses définitions, voici un exemple de définitions variants selon l’usage :
- 1. Puissance physique de quelqu’un, qui lui permet d’agir et de réagir : Être sans énergie à la fin de
- 2. Volonté tendue vers une action déterminée ; puissance, vigueur, force morale : L’énergie du désespoir. Elle refusa avec la dernière énergie.
- 3. (Surtout pluriel.) Personne énergique, qui a la volonté d’agir : Rassembler les énergies.
- 4. Vigueur particulière dans la manière de s’exprimer : L’énergie du style.
- 5. Chez Aristote, réalité effective, par opposition à la réalité possible (dunamis).
- 6. Grandeur
caractérisant un système physique, gardant la même valeur au cours de
toutes les transformations internes du système (loi de conservation) et
exprimant sa capacité à modifier l’état d’autres systèmes avec lesquels
il entre en interaction. (Unité SI le joule.)
<div>Dictionnaire Larousse.</div><div>
On n’est pas sorti de l’auberge !
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Certes ; mais c’est toi (ta conscience supérieure) qui orchestre la majorité des critères de ton expérience de ce que vous semblez nommer ‾réalité‾…
& c’est tellement vrai que vous vous sentirez bien petits le jour de votre mort.
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