Causalité et determinisme, innocente médiocrité ou obscurantisme ?

  • auto-smiley

    Membre
    29 mai 2024 à 17 h 40 min

    @hautpotentieldeconneries
    CINQ, un énième pseudo, oui ça me revient que tu me l’avais déjà signifié… Donc un “pseudo de lui” en l’occurrence je suppose, et non d’une autre personne (excuse mon indécrottable bêtise lente et laborieuse) ??
    C’est presque drôle que tu parles du syndrome Gilles de la Tourette, portant moi-même ce prénom (assez bizarre je trouve ^^) et étant particulièrement fan de la chanson de Nirvana portant ce titre (Tourettes) qui est un immense chef d’œuvre de “punk sauvage” au sens le plus strict du terme sans appauvrir par un manque de “sensibleries” (bien au contraire chez Nirvana, on est bien loin des trucs vulgaires de certains trucs punks à la violence gratuite et décérébrée et encore plus loin de certains trucs “aseptisés” de la culture alternative dans la scène française en mode “punk rigolo”)… J’aime bien la façon de transcender les cris intérieurs, ce qu’on observe pas des cris tout court dans ce syndrome (=> résultat d’un truc, certes “anormal”, mais largement aggravé par l’anxiété et les sentiments de colère) en une déferlante sauvage-sensible “tout tendre” en fin de compte. Le mot qui revient le plus dans la chanson étant “Heyyyyy” (qui signifie “Saluuuut” et prononcée d’une façon désabusée qui force le sourire). Du pur génie musical cette affaire là… Du coup, quitte à digresser, je partage le titre ici… 😉

    https://www.youtube.com/watch?v=WEUz9mDYm4g&ab_channel=NirvanaGrunge87

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    29 mai 2024 à 18 h 03 min

    @auto-smiley

    “Bêtise” toute excusée, les miennes sont gratinées avec du beaufort 😅

  • sarah-mars

    Membre
    29 mai 2024 à 19 h 29 min

    @auto-smiley

    Pour ce qui est de la synthèse, j’aurai pu t’aider, pour les questions de libre-arbitre aussi (passion ! J’ai écrit un truc là-dessus si tu veux connaître mon opinion) mais si ton but est de justifier l’utilité de la justice de nos sociétés, je jette l’éponge.

    Je n’accorde pas la moindre valeur aux systèmes moralisateurs, je pense même qu’ils gangrènent nos existences.

    Je ne considère que les règles de mon existence biologique, sans dieu, ni maître…

    Je ne suis personne pour décider de qui est faible et doit être protégé ou de qui est méchant et doit être enfermé…

    Tout ça c’est l’ancien monde, je préfère rêver le nouveau.

    Je lirai néanmoins tes conclusions avec une envie certaine de gerber 🤮

    Et ce n’est pas personnel, ni intentionnellement méchant, c’est juste ce que je ressens.

    Ps : je parlais bien de Theo à l’origine de ce post en le qualifiant d’hôte.

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    30 mai 2024 à 0 h 21 min

    La justice ça n’existe pas.

    Théo ne mérite en aucun cas d’être enfermé, à ma connaissance il ne fait pas de mal aux autres.

    Je l’ai qualifié de schizophréne parcequ’il il fait de la schizophasie.

    Je n’ai absolument rien contre les schizophrènes, objectivement.

    Ni son intelligence, ni son originalité ne sont en question.

    2 choses me heurtaient :

    1 Son refus catégorique d’entendre que les connaissances académiques peuvent avoir un intérêt…. ça évite parfois de perdre du temps à ré inventer la roue. Ou Nietche …

    2 Son mépris pour ses contradicteurs et sa rigidité conceptuelle qui découle de SA réalité.

    Post payé par @olbius 0,17 eth, 1.2 eth par Kim Jong-un et 0.25 eth par la congrégation des suivants de lilith (merci @matty)

  • auto-smiley

    Membre
    30 mai 2024 à 0 h 59 min

    @sarah-mg
    Il s’agit de prouver un truc très précis, plutôt en rapport avec un point d’analyse psychologique (personnel en l’occurrence)… De la question de la responsabilité (de soi) tout court, à la base.

    Tkt j’écarterai volontairement de m’étendre davantage sur les questions de morale, trop épineuses et vaseuses à la fois. Parce que chacun aura son propre avis et ==> impossible de dire des trucs précis sans parler d’opinion, tout simplement. Je ne suis pas là pour ça, même si j’ai fait une digression sur un exemple qui montre que c’est une notion à la base très facilement comprise ==> le fait de dire “tu seras responsable de tes actes” etc. Ok ça ne constitue pas une preuve de bien fondé, encore moins de logique, le fait que la population globale partage cet avis là. C’était juste pour dire que ça parle à l’ensemble des gens de façon sérieuse. Il reste à creuser la question de logique derrière ça, de mon point de vue…

    Les tribunaux et leurs biais cognitifs autant nombreux que complexes m’insupportent par beaucoup d’aspects également… Et puis, bon, je trouve qu’ils nous rappellent à nos origines romaines – la “Res Publica” comme dit Mélenchon – or moi si j’étais politique le premier truc que j’envisagerais c’est de mettre le Vatican à sac, alors bon tu sais moi et les tribunaux populaires romains… Ce n’est pas franchement une histoire d’amour… 😅 Et puis j’ai fait l’expérience (affreuse) d’un juge psychopathe, pas sociopathe, ni “bizarre”, non non ==> cliniquement : l’émotion d’un serpent congelé, le zéro absolu de la lecture émotionnelle. Mais surtout, et c’est “ça” le pire de mon point de vue d’observateur clinicien ==> il a pris le parti de déverser sa force dans l’exercice de réprimandes soutenues [ donc c’est un “moraliste de métier”, comme d’autres tuent au champ de bataille contre salaire ] et surtout sans la moindre “humanité” qui l’amoindrirait un minimum (réserve) par une lecture “sensible” de ses interlocuteurs… Je sais, ce n’est qu’un exemple et subjectif, mais il me suffit pour considérer que le système judiciaire n’est qu’une énième “machine à broyer de l’humain” sans but ni finalité. Et puis je suis contre (totalement) l’existence de prisons où on enferme les gens physiquement sans autre but ni objectif sérieux… Ça fait des gros points de désaccord avec le système tel qu’il est. Je ne pense pas qu’on règle les “choses” (à savoir “problèmes inter-humains”) de cette façon là, par des petites ou grosses punitions etc. Ça peut se comprendre, certes, et j’en parlais dans ce sens “normatif”, mais à la base : je ne suis pas en accord avec ces Méthodes-juridiques-normatives-ci.

    J’aime mieux l’idée qu’on progresserait suffisamment, en terme de compréhension humaine et donc de psychologie, au point que les gens auraient tout ce qu’il faut pour prendre soin d’eux et s’améliorer pour eux même (y compris se défendre physiquement) en se servant des outils à leur disposition… Je ne suis pas qu’un peu un anarchiste, en fait… Je conçois même la prise de pouvoir individuel comme la seule forme acceptable de prise de pouvoir, à la fois libérale d’une certaine façon (à l’initiative) sans adhérer une seule seconde au monde libérale où on l’entend généralement (de liberté économique) et individuelle c’est-à-dire de “non système”… Je ne sais pas si ça te parle, mais peu importe je préfère préciser. Mais on ne peut pas franchement dire que ça m’intéresse autant qu’autre chose (plus bas dans le message)…

    Mettons définitivement de côté les histoires de “systèmes politiques” etc.

    LÀ, moi ce qui m’intéresse grandement (connecté à cette démonstration philo-logique) perso c’est la psychologie au sens large. Donner des outils de lecture, de compréhension, qui permettent de mieux traiter des questions humaines, de les analyser, et qui (ensuite) une fois abordées dans le contexte de soins psychologiques (donc par la parole ==> psycho-clinique, la base c’est l’Analyse sur la base d’un échange verbal sans tabou) aident à se reconstruire, autant victimes que coupables au sens strict. Les deux doivent se responsabiliser à des degrés différents, de mon point de vue, d’ailleurs, en fait : tout-le-monde ! Car ça soulève une question très générale, pas cintrée sur “coupable” ou “victime” supposées ou non (limite là on s’en moque, on fait de la logique, c’est le but). Sur une base ultra rationnelle, autant que possible, c’est très important. J’ai déjà démonté des paradigmes (anciens) de psychologie cliniques, par le passé (Freud, Lacan ==> ils ont trouvé des trucs génialement mais ils ont aussi affirmé des trucs pathétiques d’après mes analyses scrupuleuses avec mon expérience). Et c’est vraiment intéressant de voir ce que ça donne comme surprises logiques de compréhension nouvelle… Ça, oui, ça me passionne clairement !

    [ mon paradigme ] J’avance plutôt vers l’idée que “notre propre responsabilisation (sur toute chose – objet d’analyse – et donc qu’on peut connecter à nos propres actes passés ou futurs, subis ou actés directement par nous-mêmes) compte toujours” et qu’il faut le considérer pour apprendre à y voir de plus en plus clair, pour aller mieux, et donc (consciemment ou non) “faire le bien” en dehors de toute considération morale biaisée avec des a priori sur le bien ceci le mal cela ou autre du même style… Si après ça, des gens préfèrent “aller mal” et donc se risque à “faire du mal” ==> ce n’est vraiment pas mon problème ici. Je pars du principe que chacun peut en répondre (anarchie totale) et puis c’est tout, et que la “réponse” n’est certainement pas dans l’élaboration d’un énième système judiciaire basé sur une constitution moralisatrice etc. Histoire de digresser un peu, sur mes convictions politiques et ma croyance : je crois aux vertus de la violence… Et donc que si une personne fait des choses qu’on peut vouloir lui reprocher ==> la meilleure chose qui pourrait lui tomber dessus, c’est un individu qui a lui aussi disposé de liberté pour répondre à la hauteur de ces actes (et certainement pas avec des trucs qui enferment les gens également ni qui les exécutent comme des vers de terre jugés inutiles). Bref…

    C’est essentiellement “ça” qui compte à mes yeux. Avoir un champ de définition logique, sur ce type de questionnement (à portée philosophique et éducative mais surtout le plus possible basé sur une observation véritablement strictement rationnelle) concernant le “truc de la responsabilisation”… ICI, ce qui compte (d’abord) c’est d’arriver à rendre ça très clair et logique, ou de voir les limites de cette approche strictement logique pure et simple si elle ne pouvait aboutir et donc voir où elle butte… Je tiens à rester sur un terrain strictement dénué d’idéologie moraliste, aucune projection systémique etc. Simplement j’ai digressé à ce sujet parce que ça connecte, mais ce n’est pas le point important qui m’amène (en tout cas directement). Mon goût pour la politique et les constructions de systèmes est fort, enfin surtout les déconstructions en l’occurrence, mais c’est vraiment autre chose… Je le mettrai de côté pour ne pas m’éparpiller, ne serait-ce que ça.

    Je vais devoir m’intéresser à tes publications sur le libre-arbitre… On verra bien. Je n’y bosse pas à temps plein non plus. 🙃😎 Pour l’instant je tiens surtout à signifier que ce sujet est loin d’être mort à mes yeux et qu’il me semble que c’est un vrai travail de fond à devoir faire… À+

  • auto-smiley

    Membre
    30 mai 2024 à 2 h 47 min

    @sarah-mg
    On n’a clairement pas le même niveau en connaissance politique je pense quand même, bien que tu sembles en connaître un sacré rayon… Mais tant mieux pour toi, il y a formellement plus intéressant, à mon humble avis.

    25 ans de psychanalyse + autant de temps à étudier en mode polytechnico-philosophico-sociologique comme un gros bourrin, sans aucune limite formelle, vraiment hors des sentiers battus, avec l’idée (et surtout la conscience) qu’il faudra bien résoudre des trucs à moins de ne vivre que pour soi-même ; ce qui n’est clairement pas en phase avec mon caractère (surtout ça) ni avec mes idées, et encore moins avec ma raison éprouvée à l’acide le plus acide de la critique (si possible : totale).

    Mieux vaut éviter ce sujet avec moi, en effet… [ la politique ] Sinon c’est au risque de devoir acheter des palettes entières de paracétamol d’une part, et/ou se brûler les ailes d’autre part (je pense pouvoir “tuer” moralement quiconque ne s’investit pas => et je déteste le faire si je le fais, inconsciemment, quand je m’en rend compte a posteriori, même juste un peu). Avec “le sport” ==> c’est LE sujet à éviter avec moi (avec “la politique” au sens général). Je pense que ça vient d’un truc personnel, une forme d’intérêt très spécifique, qui m’amène à voir les choses systématiquement différemment du commun des mortels (ultra-HPI mille fois supérieur à moi en intelligence ou QI d’huître c’est du pareil au même).

    Et puis, finalement, faut que j’apprenne moi-même (de plus en plus je veux dire) à me censurer à ce sujet. Ce que j’en pense ne regarde que moi, je ne cherche ABSOLUMENT pas à fédérer, à la base… Juste parfois ça m’échappe de sortir ce que je sais qui ne concerne que moi-même dans l’action (et là je parle essentiellement d’action d’expérience de pensée, tout particulièrement, et c’est sacrément nébuleux chez moi ==> Dieu mourrait d’asphyxie dans mon “nuage” tellement je me saoule moi-même parfois / la blague). Bref, comme je ne supporte pas très bien qu’on me vomisse dessus, je vais devoir apprendre mieux à me taire ou me “cloisonner” (ce qui est pour moi un Enfer de difficultés et d’infinie souffrance annoncée // mais il va bien falloir sinon c’est encore pire à la finale). Mais je te comprends dans ta réaction, le problème vient effectivement de moi-même sur ce coup, prioritairement (j’ai une pensée plutôt de forme “probabiliste” d’où le côté “relatif” dans certains de mes propos, et non “déterministe” à la base ==> peut-être ça nous rend l’un et l’autre tout à fait inintelligible, je ne sais pas ce que “nominative” signifie dans ta présentation ^^). Je suis plutôt très nul aux échecs, sans que ça crée chez moi un quelconque complexe, et un tueur à l’Othello par opposition (calcul très différent, probabiliste justement).

    Pour éviter de tomber dans des folies jusqu’alors inconnues, des trucs vraiment sombres, je m’efforce de “transformer” mes observations en expressions artistiques, essentiellement. Et j’ai vraiment eu très longtemps le sentiment, autant que l’intuition, que ça me prendrait toute ma vie (maintenant c’est plus clairement une certitude que ça sera probablement le cas). Je ne serai sans doute pas illustre comme Van Gogh après sa mort, mais j’aurai mis à peu près la même abnégation (totale) dans mon travail… C’est déjà moins pire que le risque 1er, à peu près certain à la base, à savoir : la folie au sens strict et sans aucun espoir de voie de retour. Amen (haha)

    N.B. je me rend compte, juste avant de poster, que je n’aurais peut-être pas dû l’écrire (sans doute relativement inutile comme digression-précision) mais comme je n’arrive même pas à déterminer ce point précis, je vais envoyer ^^. C’est pas facile pour moi d’avancer en freinant, je suis habitué à être en roue libre en permanence, dans mes études, sur les réseaux sociaux (ailleurs qu’ici), en tout en fait.

  • auto-smiley

    Membre
    30 mai 2024 à 3 h 19 min

    @hautpotentieldeconneries

    “La justice ça n’existe pas”

    Merci pour ton aide à résumer… On ne peut effectivement pas dire plus simple et vrai, selon mon avis également, avec tout ce que j’en connais.

    Tout au plus ==> c’est une projection future hypothétique “vers laquelle on tendrait” et encore, il s’agirait d’abord d’en définir un minimum les contours ce qui n’a absolument JAMAIS été fait (même pas à 0,000001%) je trouve, en l’état actuel de ce qu’on voit. On imagine un monde meilleur, mais c’est à peu près tout et on n’a pas avancé d’un iota depuis cette base, tellement le sujet est vaste.

    Indirectement, et là encore dans ma façon “probabiliste” de voir les choses, ça nous rapproche plus objectivement vers le “ni dieu ni maître” que vers le “super système”, en tant que projet si projet collectif il y avait (ce dont je doute énormément)… L’idée qu’on comprendrait suffisamment les choses au point (même un Jour lointain) de bâtir collectivement un “super système” valable, est improbable ! Dire que ça serait impossible consisterait à dire qu’on peut estimer si c’est possible ou non, or ça non on ne peut pas, ce qui m’amène à l’hypothèse d’improbabilité (et non ce n’est pas tout à fait pareil)… Et cette observation là me semble “vachement chiante” à extrapoler en action, quelle qu’elle soit, en tenant compte du fait également que pour agir fort on n’agit pas totalement seul mais que si on doit se risquer à une action collective : c’est forcément pour échouer sur le plus grand ensemble du problème pour en définitive “suspendre la question”… La politique, c’est surtout cet Art là, d’essayer d’échouer le mieux possible, de mon point de vue, d’ailleurs. Mais passons…

    Le problème (le pire que je connaisse) c’est que : pour échouer [relativement bien] il faut essayer [vraiment] un peu comme si on pouvait vraiment y arriver [la blague]… Mais j’y reviendrai plus tard.

    L’idée qu’on puisse faire des actions qui aillent dans le sens d’améliorer ce qu’on peut, bah c’est ça c’est carrément un “lieu commun” a contrario. Mais c’est une affaire personnelle, très difficile à partager, puisque c’est contraire ==> “partager” et “faire chacun son action perso” ==> et la simple idée que je pourrais bâtir un système (même juste informatique) qui me survive m’effraie au plus haut point, pourtant j’y pense, mais j’espère échouer et réussir des trucs plus utiles indirectement je pense. Je pense que si ça m’aide à résoudre un truc de maths, quelconque, qui permette mieux de détruire des sécurités établies, par exemple, ça ouais ça me plaît bien d’où le fait que : bah je continue…
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    Bon après ce pseudo-délire, faut que je mette en boîte (et en pause) les observations politiques, ça me saoule en vrai… Le moins possible et solo c’est mieux ; bien que je ne puisse que difficilement m’empêcher de foncer dedans comme un gros toxicomane de la philo-politique. Désolé… 🤷‍♂️

    Allez, j’envoie une musique, histoire de rester sur le « je continue » (solo)…

    PARCE QUE 👂 ===> “Ça te plaît ? Alors on continue…”

    https://www.youtube.com/watch?v=dVqPSpPPI4g&ab_channel=LeWanski

  • sarah-mars

    Membre
    7 juin 2024 à 8 h 18 min

    @auto-smiley


    Voici mon paradigme :

    La responsabilité est une croyance, comme bien d’autres choses, reste à définir ces termes (source : wiktionary)


    Responsabilité : Dérivé de responsable. Du verbe latin respondere (« se porter garant, répondre de »), apparenté à sponsio (« promesse »). Cela confère au mot responsabilité une idée de devoir « assumer ses promesses ».

    Déjà, la responsabilité implique “l’autre”. On ne peux pas utiliser ce mot si on veux parler de responsabilité envers soi, il faut donc trouver un autre terme.

    Donc apparenté dans le lexique de la communication, répondre découle de promettre (et non l’inverse c’est intéressant ==> ça impliquerait donc que répondre n’autorise aucun mensonge…) et en effet :


    spondeo (« promettre ») : D’une forme archaïque *spendo, littéralement « s’attacher, se lier [par contrat] » et apparentée au grec σπένδω, spendo (« faire une libation »).

    C’est un exemple de verbe dont la signification, dans la suite des temps, s’est généralisée et décolorée. II désignait à l’origine une promesse solennelle, telle que les fiançailles, les stipulations entre peuples ou particuliers. Le grec σπονδή, spondê (« libation, libation qui accompagne la conclusion d’un contrat », « traité, contrat », « trève, armistice »), témoigne d’une évolution de sens similaire et du rituel juridico-religieux qui veut qu’on scelle une alliance, un contrat par des libations solennelles.

    Ses deux mots s’inscrivent donc parfaitement dans le domaine légal… On est loin de la biologie dans tout ça ! On baigne dans le social à fond.

    Maintenant, croyance : venant du latin credens (« croyant »), du verbe credere (« croire »).

    Connaissance considérée comme irréfutable sans qu’elle soit basée sur des preuves.

    (Plus ordinairement) (Religion) Une telle connaissance affirmée dans une religion.

    (Par extension) Opinion, dans tous domaines, ayant le caractère d’une conviction intime.


    Croire : du latin crēdĕre (« confier en prêt ; avoir confiance »), le sens religieux s’est développé pendant l’ère chrétienne…

    Là encore, on peut observer l’aspect social du terme. La croyance est une sorte de “connaissance collective”, un élément de “conscience”. On est loin de la philosophie personnel…

    Ne pouvant objectivement (et étymologiquement) me revendiquer responsable face au “non-avenu”, je le peux néanmoins face aux gens de mon espèce…

    Alors je cherche ce mot, qui parle de ma “responsabilité” que je projette sur le non-avenu, et finalement il est fort possible que je l’ai déjà pondu naturellement dans ce texte. Mais je pense que d’autres m’échappent alors je veux bien vos avis.


    Philosophie : Discours rationnel et critique sur l’univers, cela afin de mieux orienter l’action individuelle et collective.

    Doctrine, système de pensée, façon de voir le monde, de l’exprimer.

    Système d’idées générales que l’on cherche à dégager de l’étude d’une science, d’un art.

    Sorte de fermeté et élévation d’esprit par laquelle on se met au-dessus des intérêts individuels, des accidents de la vie et des fausses opinions du vulgaire.

    (Par extension) Ligne de pensée qu’on se fixe pour la conduite de sa vie.


    Du latin philosophia emprunté au grec ancien φιλοσοφία, philosophía (« état de celui qui est philosophe »)

    Philosophe : Du grec ancien φιλόσοφος, philósophos (« celui qui aime la sagesse »).

    Sagesse : De l’indo-européen commun *sap/sapiens (« sentir »)

    Prudence, circonspection, sentiment juste des choses

    Sage : bien juger, prendre des bonnes décisions, être dans son bon sens, avoir du jugement, s’y connaître en quelque chose.


    Vu sous cet angle, si tu veux parler de responsabilité envers soi, il serait donc plutôt habile de parler de philosophie, une “connaissance personnelle”, cette fois fabriquées par l’expérience individuelle. On voit que le terme a ensuite été dévoyé dans une idée “collective”.

    Car si je parle ouvertement de “ma” philosophie, ce n’est pas que pour satisfaire mon égo, c’est sensé alimenter la conscience, comme un éloge au chaos…
    Comme pour informer mes semblables que mes mots peuvent être dits, et que les leurs n’ont pas à être vertueux.
    Mais notre monde voue un culte au néant, et transforme tout en propagande de pensées unifiées…
    Je fais une propagande de moi, de mes idées, mais je n’en fais pas un programme électoral.
    Dans le fond, je ne suis pas responsable de comment les gens vont interpréter ce que je dis, puisque c’est un discours que je me tiens même si je l’exprime aux autres.

    La responsabilité n’a rien de biologique, elle est une construction sociale et vont avec elle toutes les croyances collectives (religion, politique, comportement social…) ==> avec en ligne de conduite les philosophies les plus “vertueuses” (mon cul ! et je parle tout autant de nos étatocraties que des théocraties !)

    La philosophie peut-être considérée comme biologique car elle résulte de la programmation du cerveau suite aux essai-erreurs de chaque expérimentateur, comme un résumé de préservation face aux “non-avenu”. Elle n’est pas une promesse envers soi, elle est le bouclier face à la peur, elle nous rassure. Elle est la science personnelle de chaque individu et ne peut-être critiquée ou dévalorisée (je parle d’expériences vraiment vécues et non celles intégrées par l’expérience des autres puis communiquée ou inscrites génétiquement). Pour l’individu elle est factuelle, pour l’observateur elle est une croyance (car il n’a pas expérimenté l’élément de preuve).

    Voilà un peu ce que j’ai travaillé sur le sujet, peut-être que ça t’aidera, peut-être pas.

    Si vous pensez à d’autres termes (je dis “vous” pour mes lecteurs nombreux !!) ça m’intéresse !

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    7 juin 2024 à 13 h 13 min

    @sarah-mg <div>

    Tout ça relève, à mon sens, des fictions collectives que nous nous fabriquons.

    Ces fictions collectives ne sont réellement envahissantes que quand elles prennent des caractéristiques “totalitaires”, dans leur champs respectifs et qu’elles s’imposent au réel.

    La fiction du bonheur qu’il faudrait atteindre, est relativement inoffensive à la base.

    Quand ça débouche sur une société où l’on crée des post de “happyness-manager” tout en faisant des conditions de travail infernales au employés…

    La fiction collective devenue réalité, la Société Anonyme, qui décorrèle la responsabilité d’une entreprise privée de celles de ses dirigeants, là on est dans le domaine du tangible, dont les grosses ficelles sont assez faciles à dénouer.

    Les religions bien entendu.

    Le grand soir, l’homme nouveau, etc…

    La fiction collective, le récit collectif de “la morale”, “du bienséant”, “de la vertu”, est un construct social variable dans le temps et l’espace humain considéré.

    Pour autant, je vois ça de cette manière :

    C’est génétique pour les humains d’avoir recours aux fictions collectives pour souder nos groupes sociaux s’inscrire dans le temps long, et c’est constitutif de l’évolution de notre cerveau, de son adaptation à nos changements sociaux culturels etc…

    Le fait d’être particulièrement rétifs à la plupart des fictions collectives, est peut être une des caractéristique de l’atypisme, pour peu que le câblage soit en effet baroque.

    J’ai pas de problème avec la fiction du futur non-avenu, et donc de la responsabilité, car c’est une fiction dont j’écris, pour partie, certes moins importante que supposée, la suite du scénario.

    J’ai beaucoup de problème avec la fiction d’autorité par contre qui s’exerce dans le champ matériel et dont j’ai beaucoup de mal à saisir la légitimité, et sur laquelle je n’ai aucune prise 🤣🤣🤣

    Ça pimente le quotidien^^

    </div>

  • sarah-mars

    Membre
    7 juin 2024 à 13 h 41 min

    @hautpotentieldeconneries

    Oui, on a l’air d’être tous les trois d’accord sur ça. Je voulais lui apporter des éléments sur la “responsabilité individuelle”.

    Il s’agit de prouver un truc très précis, plutôt en rapport avec un point d’analyse psychologique (personnel en l’occurrence)… De la question de la responsabilité (de soi) tout court, à la base.

    Je tend à dire que le mot est mal choisi, et s’il est mal choisi, on perverti le concept original et donc sa compréhension (@auto-smiley : c’est ça être nominaliste, par opposition au conceptualisme).

    Bien sûr qu’une partie de nos croyances sont génétiques pourtant chaque humain porte sa propre philosophie, ses propres convictions à condition qu’il expérimente, c’est sous-entendu. Il est donc impossible de généraliser le sentiment de responsabilité que chacun à envers soi-même. C’est aussi unique que l’ADN.

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