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Tourner les pages d’un bon livre, quel plus beau voyage ? 📚 Discutons-en entre adultes ... Voir la suite
Description du groupe
Tourner les pages d’un bon livre, quel plus beau voyage ? 📚 Discutons-en entre adultes Haut Potentiel Émotionnel (HPE) et Haut Potentiel Intellectuel (HPI)…
Et retrouvez les plus belles citations sur l’intelligence !
Poésie
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Membre Inconnu
Membre9 avril 2019 à 18 h 42 minSalut à tous, j’ai adoré la série Penny Dreadful et ce poème est touchant.
La poésie fait partie de l’intelligence du coeur, elle est subtile, délicate et vous touche jusqu’au plus profonde de votre âme.
Désolée, cela fait très longtemps que je n’écris plus de poèmes, j’ai retrouvé ces quelques vers :
Tu as dans le regard cette lueur qui éclaire mon coeur
Ton sourire apaise mes tourments
Et là s’installent les sentiments
Tu donnes un sens à ma vie
Voici un haîku que j’adore :
Les herbes mortes sont si calmes
Quand le givre murmure encore
Dans les bambous nains
MABUCHI
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Membre Inconnu
Membre31 mai 2019 à 11 h 49 min“A un ami qui m’interroge.
Pourquoi vivre au coeur
de ces vertes montagnes?Je souris, sans répondre;
l’esprit tout serein.Tombent les fleurs, coule l’eau,
mystérieuse voie…L’autre monde est là,
non celui des humains.”Li Po
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Membre Inconnu
Membre3 juillet 2019 à 16 h 29 minÀ une Passante” Les Fleurs du Mal /Charles Baudelaire
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d’une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l’ourlet ;Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.Un éclair… puis la nuit ! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité ?Ailleurs, bien loin d’ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j’ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j’eusse aimée, ô toi qui le savais ! -
Comprenne qui voudra-Paul Éluard
En ce temps-là, pour ne pas châtier
les coupables, on maltraitait des
filles. On allait même jusqu’à les
tondre. »
Comprenne qui voudra
Moi mon remords ce fut
La malheureuse qui resta
Sur le pavé
La victime raisonnable
À la robe déchirée
Au regard d’enfant perdue
Découronnée défigurée
Celle qui ressemble aux morts
Qui sont morts pour être aimés
Une fille faite pour un bouquet
Et couverte
Du noir crachat des ténèbres
Une fille galante
Comme une aurore de premier mai
La plus aimable bête
Souillée et qui n’a pas compris
Qu’elle est souillée
Une bête prise au piège
Des amateurs de beauté
Et ma mère la femme
Voudrait bien dorloter
Cette image idéale
De son malheur sur terre.
Paul Éluard
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Membre Inconnu
Membre24 février 2020 à 22 h 28 minUn vieux truc de 2013 :
J´ai troqué l´illusion d´un bonheur contre une réalité que je n´aime pas
Une réalité qui malgré ma réticence s´est imposée à moi
Elle m´a attiré pendant des années, pas à pas
Désirant me montrer ce qu´elle considère être la bonne voie
J´ai été fort, j´ai résisté. Mais elle a fini par remporter le combat
Me faisant comprendre par son petit air narquois
Que gérer la défaite allait être difficile et délicat
Qu´il ne fallait plus que je manque de confiance en moi
Que j´avais déconné mais que maintenant elle serait là
A faire en sorte que je ne sois plus une proie
Aujourd´hui, c´est elle qui dirige ma vie, c´est comme ça
Elle ne m´en a pas vraiment laissé le choix
Je ne l´aime pas mais suis contraint à une sorte de partenariat
J´ai décidé de rester bon joueur toutefois
Et si, à mon tour, au bonheur je deviens candidat
Que j´en vienne à renier mon ancien moi,
Que ce bonheur passe de l´illusion au constat,
Je saurai désormais ce que j´ignorai autrefois…
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Pourquoi la vie si vers la mort
Tu te destines avec ton corps?
Pourquoi l’esprit si toute ta vie
N’est que routine qui t’envahie?
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Membre Inconnu
Membre17 août 2020 à 18 h 16 minSi tu m’oublies
je veux que tu saches
une chose.Tu sais ce qu’il en est:
si je regarde
la lune de cristal, la branche rouge
du lent automne de ma fenêtre,
si je touche
près du feu
la cendre impalpable
ou le corps ridé du bois,
tout me mène à toi,
comme si tout ce qui existe,
les arômes, la lumière, les métaux,
étaient de petits bateaux qui naviguent
vers ces îles à toi qui m’attendent.Cependant,
si peu à peu tu cesses de m’aimer
je cesserai de t’aimer peu à peu.Si soudain
tu m’oublies
ne me cherche pas,
puisque je t’aurai aussitôt oubliée.Si tu crois long et fou
le vent de drapeaux
qui traversent ma vie
et tu décides
de me laisser au bord
du coeur où j’ai mes racines,
pense
que ce jour-là,
à cette même heure,
je lèverai les bras
et mes racines sortiront
chercher une autre terre.Mais
si tous les jours
à chaque heure
tu sens que tu m’es destinée
avec une implacable douceur.
Si tous les jours monte
une fleur à tes lèvres me chercher,
ô mon amour, ô mienne,
en moi tout ce feu se répète,
en moi rien ne s’éteint ni s’oublie,
mon amour se nourrit de ton amour, ma belle,
et durant ta vie il sera entre tes bras
sans s’échapper des miens.Pablo Neruda
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Membre Inconnu
Membre17 août 2020 à 18 h 28 minÉlévation
Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par delà le soleil, par delà les ésthers,
Par delà les confins des sphères étoilées,Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde,
Tu sillonnes gayement l’immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ;
Va te purifier dans l’air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse
S’élancer vers les champs lumineux et sereins ;Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
– Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !Charles Baudelaire
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