Zèbre, HPI, HPE, Surdouance, Surefficients, etc. : Autant de concepts bidons ?

  • sofy54

    Membre
    3 juin 2023 à 13 h 16 min

    Il y a objectivement des gens moins intelligents que d’autres avec une vision plus limitée que d’autres. Et ce n’est pas un problème.

    Le problème est de vouloir dominer en pensant avoir une suprématie.

    L’important c’est l’image qu’on a de soi-même et qui ne concerne pas forcément les autres. L’important c’est de respecter l’autre dans ce qu’il a de différent. Et si on ne peut pas, on vit sa vie de son côté.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 juin 2023 à 13 h 48 min

    @hplovecraft : chez les psy, il est clair que c’est comme partout, il y a des personnes plus compétentes que d’autres. Et je confirme qu’il arrive que les protocoles ne soient absolument pas respectés. De plus, les analyses faites de ces tests peuvent être remplies de clichés sur les HPI.

    Les émotions font partie de la cognition ou en tout cas pèsent sur celle-ci (j’ai tendance à les englober dedans, mais je pense qu’on peut aussi dire qu’elles ont une connexion importante avec la cognition)… Rien que parce que si elles en étaient détachées, des émotions intenses ne pourraient pas nous faire perdre notre capacité à analyser, raisonner… La colère peut d’ailleurs nous rendre vraiment idiot… Même si à la base on ne l’est pas du tout.

    Concernant le QI et le HPI, et bien on entend vraiment tout et n’importe quoi, et bien des résultats d’études sont mal interprétés et on fait des raccourcis. Mais quoi qu’il en soit, pour moi le QI ne reste qu’un indicateur et le HPI est “juste” une façon de fonctionner qui permet d’optimiser certaines capacités cognitives… Si on apprend ou qu’on peut par ailleurs à maîtriser suffisamment ses émotions.

    En tout cas, on peut aller très vite et aller dans le mur, et ce n’est pas parce qu’on est rapide qu’on est HPI. D’ailleurs, une de mes amies qui a passé le WAIS suite à un covid long a eu une IVT de 126 mais n’a pas dépassé les 110 et 100 en ICV et IRP… Par contre, vu son état de santé et ses problèmes cognitifs liés au covid long, son IMT était à 83. Mais dans quelle mesure son état de santé a pu impacter les autres subtests ?

    Je pense qu’au final on reste avec pas mal d’inconnues, mais c’est déjà pas si mal de pouvoir bénéficier de ces mesures, même si elles sont imparfaites et qu’on peut vraiment parfois en dire… N’importe quoi.

  • hplovecraft

    Membre
    3 juin 2023 à 18 h 31 min

    La création artistique, par exemple sollicite largement les émotions, dois-je en conclure qu’il ne s’agit pas de cognition ?

    @hautpotentieldeconneries

    Il n’y a aucune activité chez l’être humain qui soit vide d’émotion ; je crois que personne ne le conteste.
    Il y a juste un malentendu dans le sens que nous versons dans le mot “émotion”. Si je devais être plus précis, je parlerai alors de “passion émotionnelle” par opposition à la “raison” et pour insister sur le fait que les gens sont souvent malade de leur émotions. C’est le cas quand ceux-ci sont gouvernés par elles.

    Les artistes sont-ils pour autant des êtres particulièrement sensibles, émotionnels ou encore déraisonnables ?

    Je pense déjà que la vision de l’artiste maudit, hypersensible, intuitif, etc, est un pure fantasme. Un rêve bohème ronflé par des bourgeois médiocres.

    Jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle, les artistes sont au contraire très érudits, studieux, appliqués et consciencieux. Il n’y a rien de spontané dans la création, jusqu’à cette époque. Les œuvres sont toutes très construites et les émotions maîtrisées dans ces dernières.

    C’est bien le contraire de nombreux courant du vingtième siècles qui valorisent très souvent la spontanéité, les fantasmes, la déraison ou les concepts (la subjectivité conceptuelle).
    Dans ces derniers cas il y a bien une cognition, mais elle me semble délirante ou malade d’elle-même.

    Est ce à dire, selon moi, qu’elle est sous l’emprise de ses émotions ou de sa propre adoration ?

    Je pense que oui.

  • bagayaga

    Membre
    3 juin 2023 à 22 h 14 min

    C’est un sujet intéressant, tiens ! L’évolution de la construction artistique et sa conception mentale de l’art pariétal à l’intelligence artificielle aujourd’hui.

    Je vois un autre parallèle.

    À la préhistoire c’est peut-être une forme de communication, des histoires, des témoignages etc on ne sait pas trop. Mais il y a déjà un peu de technique, je pense à ces prierres plates, gravées, qui étaient chauffées dans des feux pour faire briller les gravures notamment. Mais aussi au plus anciennes formes d’art, néandertaliennes, composées de symboles qui n’ont plus de sens pour nous. J’avais lu un livre très intéressant sur la naissance du symbolisme. Quand l’Homme s’est retrouvé avec des mains marcheuses au chômage lorsqu’il s’est mit à la bipédie. Les mains se seraient ennuyées et auraient commencées à occuper la tête.

    La proto- histoire qui est plus généreuse en vestiges permet de trouver de l’art mobilier mais aussi figuratif,plus raffiné. Bien que les venus de la Préhistoire, amorcaient déjà un peu les grandes périodes de la sculpture Antique et le plaisir du sculpteur de recréer les dimensions du corps humains et ce qu’on apprécie de voir et de toucher.

    Au moyen-âge je trouve que c’est très naïf et plat, ça commence à s’enrichir, notamment dans le soin que l’on va porter à la calligraphie et aux enluminures. Et au perfectionnement des pigments.

    La renaissance c’est un peu le sommum… Pigments, techniques,supports, volumes, perspectives. Réalisme des expressions du visage et le mouvement du corps. Avec les épisodes bibliques les plus rocambolesques portés aux nues…

    L’époque moderne clairement on s’emmerde plus et on peint vanités, natures mortes et portrait flatteurs à n’en plus finir. C’est un peut l’instapouf actuel.

    L’époque contemporaine je trouve que ce qui change. C’est qu’on ne peint plus forcément la réalité et les choses matérielles. On va peindre des ressentis, des pensées, des sentiments. C’est plus l’ère de la représentation de la meta-cognition. Je pense notamment aux œuvres de Frida Khalo. On peint comme on porte un pantalon sur l’envers, on peint le dedans, dehors.

    Je n’ai pas encore assez de recul, ni le temps pour m’intéresser à l’art des I.A, puisque c’est le nouvel outils artistique de l’Homme. Affranchis de la contingence de l’apprentissage de la forme esthétique, il n’y a plus que le fond qui prime. Et la limite n’est plus que l’imagination seule. Cela ouvre à un pourcentage très grand du panel humain, la possibilité d’exprimer de la créativité et de partager sa meta-cognition aux autres. Ce qui peut-être intéressant. Pour les personnes qui n’ont pas de base d’habilités ou justement pour ceux qui sont trop perfectionnistes.

  • hplovecraft

    Membre
    4 juin 2023 à 0 h 30 min

    Gardons en tête le fait que nous sommes tout aussi faillibles et
    tout aussi limités que les neurotypiques.

    @adelin
    Je trouve juste hallucinant qu’un type qui n’est pas testé, et donc potentiellement neurotypique, puisse écrire cela.

    L’écart avec le monde neurotypique , qui base tout sur le collectif et sur leur récit faillible , plein de paradoxe …. Pour faire dans le grossier (le temps est une ressource précieuse ) Les typiques possèdent un récit merdique mais ils sont nombreux à y croire. Les surdoués construise du solide , mais se retrouvent un peut seul dans leur récit , et cherchent encore et encore ,écrivent et réécrivent …. airent aussi pour beaucoup.

    Ca c’est du Tinoco mal digéré.
    Le grand timonier de la douance parle des récits collectifs, alors forcément c’est toujours vrai, c’est conjugable à loisir et c’est à prendre au pied de la lettre. Sauf que ce qu’il entend par récits collectifs, implique aussi les postures ou les déguisements sociaux. Et là, justement, on en a un bel exemple : la douance est devenue en elle-même un récit collectif à la mode, dans lequel des milliers de crétins narcissiques se projettent.

    Mais que l’on évalue les autres en les discriminants (crétins) . Je pense que personne n’est présent ici pour entendre ce type de discoursélitiste.

    Donc, si je comprends bien : Les tests (qui servent donc à évaluer) sont discriminants. Et contester l’évidence qu’un non testé et n’est peut-être pas un haut QI, c’est de l’élitisme.

    Ca ne te pose pas un problème au niveau de l’humilité et de l’honnêteté intellectuelle, là encore ?

    Un jour viendra ou n’importe qui pourra piloter un avion de ligne sans diplôme, sous prétexte que tout ce qui est de l’ordre de l’apprentissage et de la sanction est élitiste et discriminant.

    Tout en gardant en tête que vous vous trompez aussi ! Et vous dites aussi d’énorme connerie ,et ce n’est pas grave . Chercher tout de même , nous avons plus que jamais besoin d’intelligences et de compétences . Si cette quête peut se faire avec humilité , calme et sans agresser ou rejeter personne.

    Ah l’humilité ! Nous y revoilà.

  • hplovecraft

    Membre
    4 juin 2023 à 1 h 45 min

    @MadameBagayagaBordel

    L’époque moderne clairement on s’emmerde plus et on peint vanités, natures mortes et portrait flatteurs à n’en plus finir. C’est un peut l’instapouf actuel.

    Cher MadameBordel,
    Ton résumé me pose un grand problème, car il fait l’impasse sur beaucoup d’époques, de cultures et de mouvements artistiques. Du coup, quand tu parles de l’époque moderne (après avoir fait un saut spectaculaire depuis l’art renaissant), je ne sais pas bien ce que tu entends par là. En général, dans la peinture, on parle de modernisme pour désigner les tendances qui émergent au début du vingtième siècle. Le terme est d’ailleurs très fourre-tout. Il n’en demeure pas moins vrai que le modernisme n’est pas très porté vers les vanités, natures mortes et portraits flatteurs, bien au contraire.
    Je suppose donc que ce tu désignes comme “moderne” concerne autre chose.
    Mais quoi ?

    L’époque contemporaine je trouve que ce qui change. C’est qu’on ne peint plus forcément la réalité et les choses matérielles. On va peindre des ressentis, des pensées, des sentiments. C’est plus l’ère de la représentation de la meta-cognition. Je pense notamment aux œuvres de Frida Khalo. On peint comme on porte un pantalon sur l’envers, on peint le dedans, dehors.

    Le vingtième siècle est celui qui a vu le concept régner en tyran absolu sur tout : la poésie, la littérature, la philosophie, la musique (savante), etc.
    La réalité, n’est plus le réel. L’Histoire n’a pas été. Tout n’est que structures.
    Ce qui compte ce n’est, en effet, pas la représentation des choses mais le langage et plus encore, le discours autocentré de l’artiste. Si celui-ci décrète qu’une selle de vélo et son guidon représentent, dans sa réalité (ou sa mauvaise foi), le portrait d’un taureau, alors le public doit s’y conformer. Pour se faire le critique d’art et le galeriste (en réalité ce sont souvent les mêmes) construisent cette légitimité qui est sanctionnée en bout de course par le marché de l’art. Sur ce dernier point, rien n’a vraiment changé.

    Le travail, la maîtrise du dessin, de la peinture sont autant de gros mots puisqu’ils réfutent le nivellement et la soumission au marché de l’art qu’implique cette adoration du concept capillotracté.

    Je n’ai pas encore assez de recul, ni le temps pour m’intéresser à l’art des I.A, puisque c’est le nouvel outils artistique de l’Homme. Affranchis de la contingence de l’apprentissage de la forme esthétique, il n’y a plus que le fond qui prime.

    Comme je le dis plus haut, ceci est une illusion. Cela fait déjà longtemps qu’il n’est plus nécessaire d’être érudit ou de travailler sa technique pour faire de l’art. Quant à l’esthétisme, peut on en parler sérieusement en contemplant, par exemple, le tableau de Goya intitulé “Saturne dévorant un de ses fils” ? L’esthétisme pure ne représente presque rien dans l’histoire de l’art. A part le pompiérisme, ce n’est pas au cœur des préoccupations artistiques passées.
    Je réfute donc complètement cette construction post-moderne qui veut que le passé valorisait les choses creuses et agréables à regarder par opposition au présent, tourné vers l’insondabilité de l’esprit humain.
    La seule chose insondable, c’est la crédulité des gens qui imaginent qu’il y a quelque chose à entrevoir dans le néant de Pierre Soulage.

    Et la limite n’est plus que l’imagination seule.

    La seule limite, c’est le consentement au n’importe quoi à partir du moment ou l’on veut imaginer des choses, là où il n’y a rien si ce n’est de la fumisterie. Entre l’imagination et le mensonge, la limite est mince. En d’autres termes, nous sommes rentré dans la religion de l’artiste.

    Je préfère l’athéisme et le matérialisme pures.

    Cela ouvre à un pourcentage très grand du panel humain, la possibilité d’exprimer de la créativité et de partager sa meta-cognition aux autres. Ce qui peut-être intéressant. Pour les personnes qui n’ont pas de base d’habilités ou justement pour ceux qui sont trop perfectionnistes.

    Pour les personnes qui ne sont pas habiles, il y a le travail, l’abnégation, l’apprentissage… le rejet des normes quand bien même, celles-ci s’auto prétendent hors normes ou anormales.

    Il y a le temps. Le temps qui permet de poser une distance, d’acquérir de la sagesse, de maturer ses idées et son geste.
    Mais le temps existe-t-il encore dans le monde de l’immédiateté ?

    Je pense que l’art et mort depuis un bon siècle et demi.
    Je ne suis pas le seul. C’est Charles Baudelaire qui disait à son ami Edouard Manet cette phrase aussi terrible que prémonitoire : “Et, pour ne pas vous inspirer trop d’orgueil, je vous dirai […] ; Vous êtes le premier dans la décrépitude de votre art“.

  • ageekfted

    Membre
    4 juin 2023 à 8 h 11 min

    Bonjour,
    ça part dans tous les sens cette discussion 😁
    Rappelons qu’à l’origine c’était de mettre en exergue le concept de douance

    Tout d’abord, mais ce n’est que mon point de vue, plusieurs concepts ont été mélangés dans la discussion : HPI / Douance / intelligence / culture / neuro[A]typique / art

    D’un point de vue biologique, nous sommes TOUS unique; Ceci va jouer déjà sur notre évolution, notre perception, nos émotions.
    Ensuite nous avons tous un contexte social (Famille, école, Influenceur..), nous allons forcément avoir des évolutions différentes, voir changer de vision, position (notamment après des coups durs),
    en fonction de tous ces éléments.

    Dur de tout traité en un échange..

    Donc restons sur l’essentiel, et ma vision (bonne ou mauvaise)

    Le test de QI, WAIS ou autre (il a plein de petits frères), ne permet d’évaluer que 2 intelligences (/10)
    et sous couvert de biais qui plus est, notamment de celui qui réalise le test et détermine le résultat
    La pré-phase d’évaluation servant, comme l’indiquait justement @hplovecraft,
    1- A éliminer certains biais psychologique, temporaires ou ancrés
    2- A déterminer si le “sujet” est potentiellement HPI, donc si on lui fait passer le test
    3- A donner une orientation sur l’interprétation (exemple déterminé si le fonctionnement est en arbre, et donc limiter ce biais dans la lenteur de restitution)

    => Donc douance, intelligence & Test QI n’ont rien à voir.

    On peut être qualifié d’atypique et avoir d’autres intelligence ultra développés,
    et être du coup considérable comme neuro atypique (Les artistes en sont un bon exemple)

    En ce qui concerne la culture, ma réponse va être assez radicale, a quoi ça sert de l’évaluer, ça n’a pas de sens. Posons un “case” extrême délibérément
    2 jeux de 100 questions je réponds à 100% au premier 0 au second, Si j’avais passé que le premier, j’ai de la culture?
    mon voisin fait l’inverse !
    Dans les mêmes conditions de tests. l’un a l’air cultive, l’autre inculte, dans les conditions inverses, résultat inverse.
    Alors qui a de la culture?

    La culture c’est de l’acquis, en général car on y porte de l’intérêt..
    des gens se spécialisent complètement, au détriment d’autres cultures, devient-il moins cultivé?

    C’est comme évaluer le QI,
    on va déterminer qu’on a deux intelligences élevés, car les autres sont plus difficilement évaluables via un test.
    quid des autres intelligences?

    Rappelons qu’il y a (en vision minimaliste), deux types de HPI : complexe et linéaire.
    Les linéaires, on les détecte pas; ils s’intègrent très bien dans la société, ont moins de biais cognitifs (Du moins supposons-le)
    Peut-être car justement car
    – Ils ont les autres types d’intelligences (intra & interpersonnel [La sociabilité], notamment)
    – Ils s’adaptent plus facilement (Contrairement au HPI complexe, et/ou cartésien, psychorigide)
    => Je vous invite à aller voir ce lien https://rencontre-surdoue.com/intelligence/
    qui parle de l’intelligence et est plutôt bien fait.

    Le discours de Blanche Gardin:
    Il est négativiste, bien sûr que ça la perturbe, elle était déjà perturbé, et on lui a mis une étiquette sur son mal-être et le vit mal.
    Elle ne lit d’ailleurs qu’un encart négativiste, qui ne représente pas la vision de Siaud-Fachin
    et le livre qu’elle présente s’adresse justement à ceux qui le vive mal.
    Cette étiquette ne fait que la conforter dans son jugement, ses biais.

    Maintenant si on se ramène à la société d’aujourd’hui, HPI est passé de gros mots, à “a la mode”,
    comme les “geeks” dans les années 80..

    et beaucoup de gens font le raccourci il est neuroatypique , a des dys, Il est HPI…

    Je reviendrai également sur certaines réponses
    bien que “typé moralisateur”, le retour de @Sofy54 avait un bon fond.

    Personnellement je vis cette hypothétique douance avec beaucoup de mesure et d’humilité.
    – Et pour cause, tu n’es pas testé !

    @hplovecraft : Ca change quelque chose, d’être testé à part se conforter dans un mal-être.
    => En général on se fait testé, justement, car on a un mal-être.
    => Pour moi au contraire se faire tester, et si on a un mal-être, c’est justement
    – Car on en en éprouve le besoin (Ça va rien changé sur nos capacités.. de nous mettre une étiquette)
    – Et pour se dire..(enfin ce qu’on devrait..) Ah! mais c’est donc pour ça! et faire la paix avec soi-même,
    et mieux comprendre pourquoi on comprend pas les autres, ou pourquoi les autres ne nous comprennent pas, et donc prendre du recul…
    Bien au contraire du ségrégationnisme neuro-atypique et neuro-typique, c’est de l’élitisme malsain.
    Les neuro-typiques ont d’autres valeurs, bien profitables aux neuro-atypiques, mais cela serait un autre débat.

    Il y a objectivement des gens moins intelligents que d’autres avec une vision plus limitée que d’autres.
    Et ce n’est pas un problème.
    Le problème est de vouloir dominer en pensant avoir une suprématie

    @Sofy54 : Bien au contraire, être HPI c’est être neuro-A-typique, pas une suprématie, une différence, à priori souvent lourde pour certains.
    Il faut essayer aussi de se mettre à la place de votre interlocuteur; avoir quelqu’un de ‘supérieur’, au moins intellectuellement, devant soit, ça va générer un malaise (tout à fait humain),
    il faut faire preuve, on va dire d'”altruisme”, et je vous invite à aller voir le sens de l’expression “Captatio benevolentiae” pour l’introduction de discours.
    Il y avait un livre magnifique qui s’était fait critiquer “la médiocrité” (je n’ai plus le titre exact et l’auteur, désolé), qui parle de la société médiocre. Bien que je pense que le terme était savamment posé par l’auteur, l’idée c’était de dire, que la société tend vers la moyenne, un équilibrage vers le bas. là est tout le débat sur les HPI qui rejettent les “neurotypiques”.

    L’important c’est l’image qu’on a de soi-même et qui ne concerne pas forcément les autres.
    L’important c’est de respecter l’autre dans ce qu’il a de différent

    @Sofy54 Tout est dit ! ou presque “Et s’accepter soi-même”

    Il n’y a aucune activité chez l’être humain qui soit vide d’émotion ;
    je crois que personne ne le conteste.
    Il y a juste un malentendu dans le sens que nous versons dans le mot ’émotion’.
    Si je devais être plus précis, je parlerai alors de ’passion émotionnelle’ par opposition à la ’raison’
    et pour insister sur le fait que les gens sont souvent malade de leur émotions.
    C’est le cas quand ceux-ci sont gouvernés par elles

    => Oui et c’est bien malheureux quand c’est des émotions ‘passionnelle’ qui se retournent contre nous,
    c’est le 21ème siècle et les défaut de la société actuelle, qui ne vont pas s’améliorer,
    qui le rende dangereux et négatif, alors que cela ne devrait pas.

    Gardons en tête le fait que nous sommes tout aussi faillibles et tout aussi limités que les neurotypiques
    – Je trouve juste hallucinant qu’un type qui n’est pas testé, et donc potentiellement neurotypique, puisse écrire cela

    Pour plagier la formulation de @hplovecraft “Encore la ségrégation neuro-typique”
    Qu’est-ce qu’il y a d’hallucinant? tu n’as jamais fait d’erreur, j’applaudis.
    on en fait tous (qu’on les voie ou pas),
    N’as-tu jamais blessé quelqu’un psychologiquement, (peut -être déjà avec ta réponse)
    => Ça rejoins l’idée d’élitisme…
    Peut-être l’expression “Tout aussi limité” est trop forte et ne s’applique pas à tout le monde, mais on sort du contexte HPI, plus sur l’adaptabilité
    Vivons à notre niveau, …mieux …Essayons de nous améliorer (avec nos limites pas celles des autres)

    Intelligence

  • bagayaga

    Membre
    4 juin 2023 à 8 h 52 min

    Cher @hplovecraft,

    en effet je parle en terme historique, sur le découpage des différentes périodes. Préhistoire/Proto-Histoire. Antiquite et Médiévale. Moderne et Contemporaine. D’où le découpage plus grossier. Mais sans des connaissances très étendues je ne peux pas zoomer. Je reste dans le tronc général et je te laisse le particulier puisque tu sembles avoir étudié l’Histoire de l’Art. Tout d’abord,merci pour Saturne dévorant son fils de Goya. Je ne le connaissais pas du tout et il m’a énormément percutée. Ça me donne envie d’aller faire un tour au Prado!

    Je n’ai ,comme tu peux le voir pas de connaissances très étendues en Histoire de l’art. Mais en lisant ta réflexion j’ai eu une curiosité d’historienne sur le sujet.

    À savoir l’évolution de l’Art à travers les époques. C’était surtout cette trame qui m’interrogeait.

    Je comprends ta position et pourquoi tu te reconnais dans le camps de ceux qui ont fait le deuil de l’Art. Et je comprends ce que tu reproches à l’art contemporain. Pour tout te dire. Je ne suis pas touchée non plus ,ni par Soulage ou les autres manipulateurs de buzz.

    Mais si tu as étudié le sujet de façon poussée, comme la lecture de ta réponse le laisse entendre, aurais-tu sur ce sujet au delà d’une position ou un avis sur ce qui est ou n’est plus de l’Art, une analyse pour “filer” l’évolution de l’art , du Pariétal au numérique ? Un truc un peu comme j’ai essayé de faire. Mais avec ton savoir. Et si en plus tu distilles des tableaux et autres oeuvres insérées dans ta réponse. Ben là je dis ,oui oh oui!

    J’ai tendance à lier l’évolution de l’humanité avec des stades de développement. (Pas forcément ceux de Piaget.)

    Mais tu ne trouves pas toi que des premiers symboles néandertaliens jusqu’au dessins numériques actuels (pas forcément d’I.a) il y a comme une sorte de croissance . Qu’on pourrait comparer à celle d’un individu lambda qui dessine de la maternelle à sa mort tout en progressant.

    Même si je pense que tu vas me répéter qu’il est mort avant la fin du dix-neuvième,début vingtième. Qu’il a fait un AVC.

    J’aime bien l’idée que ce ne soit plus du tout un moyen de représenter le monde. Peut-être pourrions-nous accuser la photographie d’avoir remplacé l’Art, dans sa fonction de représentation du réel? Peut-être que c’est à partir de ce moment que l’art a “retourné son pantalon sur l’envers.” Le cinéma,la photographie c’est peut-être l’évolution de l’Art qui te conviens?

    Peut-être aussi que la forme que tu sembles abhorrer a été possible avec l’avènement de la psychanalyse et du champs de la psychologie plus généralement?

    On peut aussi imputer le temps que l’Humanité passe à observer son nombril à la réduction du negotium au profit de l’otium. (Enfin otium, il faut vite le dire^^ On va dire que l’engouement pour le loisir est plus adapté). Et de la mécanisation du labeur aussi bien domestique que professionnel. Plus de temps, moins de fatigue le soir, de l’électricité et du chauffage le soir. Des journées moins harassantes. Ça veut dire plus de temps pour cogiter à son intérieur ou l’extérieur en général, c’est selon.

    C’est un tout j’ai l’impression. Que tout ce que tu décris à des causes que l’on ne peut maîtriser et qui sont de toutes façons inexorables.

    Ce qui fonctionne bien avec l’art contemporain c’est le principe du conte pour enfant avec le roi qui se fait escroquer par des faux tailleurs. Qui vantent d’avoir créée des tenues extraordinaires pour le roi, en rappelant que ceux qui ne les voient pas sont bêtes. Et tout le monde fait semblant de voir la garde robe et d’en être émus pour se sentir intelligent…Alors que le roi est nu comme un vers, qu’il est très con et qu’il se fait estamper.

    J’ai aussi l’impression que dans le vide laissé par l’évolution Humaine de notre espèce animale. C’est à dire de deux buts fondamentaux très simples à plus vraiment de but. Ce vide épistémologique de l’existence que traverse notre espèce, eh bien que c’est la porte ouverte à un ameublement divers et varié d’opportunistes et de charlatans qui veulent nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Créer du contenu excitant pour tromper l’ennuie. Vers toujours plus de faims matérielles ou spirituelles hédonistes.

    De tout temps, les anciens reportent que les nouveaux font de la merde et que c’est la fin de tout. Ça c’est un mécanisme humain. Le réactionisme, le conservatisme, le catastrophisme et la tragedisation. Il est dit que le cerveau hait le changement. Ce qui est assez ironique, quand on constate la place que prend l’évolution au sain du règne du vivant. Ce qui ne change pas pour survivre face aux changements impromptus s’éteint. C’est la loi.

    Alors ne crois-tu pas que l’Art n’a fait qu’évoluer, s’adapter au contexte de cette époque. Qui n’est plus le même que toutes celles qui ont précédées ?

    Une fois que la météorite qui a crée la péninsule du Yucatan a provoqué de grandes extinctions de masses et des changements de climat et de biotope sur la surface de notre planète. Il n’était plus question de dire que c’était la mort de la planète, puisqu’il n’y avait plus cette espèce-là, ce climat-là ou cette végétation-ci. Et parce que telle espèce avait évoluée. Quand Neandertal s’est fait assimilé par Sapiens il n’était pas question de dire que c’était la mort des Hominidés.

    Tout s’inscrit toujours dans un processus d’évolution. D’adaptation.

    J’dis ça parce que la mort de l’Art comme tu viens de me l’écrire me semble être un peu exagérée.Moi non plus je ne suis pas fanatique du nombrilisme, surtout avec toutes la panoplie actuelle du développement personnel.

    Mais j’aime bien l’art de l’époque contemporaine.(Pas l’art contemporain), et que j’aime voir dans sa façon de s’exprimer un témoignage de l’évolution cognitive humaine. Au delà de juger si c’est bon ou non et si c’était mieux avant.

    Même si je vois bien la transition que tu appelles mort avec Beaudelaire. Et que j’en conviens.

    Mais peut-être qu’au delà d’une mort, on pourrait parler de transition.

    Et d’ailleurs je serai curieuse de connaître tes anticipations pour l’évolution et l’avenir de l’Art!

  • jeremiah

    Membre
    4 juin 2023 à 10 h 37 min

    ça part dans tous les sens cette discussion 😁

    Moi je trouve ça plutôt bien même si les règles sont parfois difficiles à appréhender ici : on ne poste pas n’importe où (respect du thème même s’il y en a peut-être plusieurs…) mais effectivement, on peut s’éloigner du sujet et même en venir à des insultes de cour d’école…

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 juin 2023 à 11 h 23 min

    J’apprécie le fait que cela parte dans tous les sens, car je finis toujours par récupérer, à un moment ou à un autre, d’une manière ou d’une autre, des informations qui peuvent m’intéresser. Ceci dit…

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