Sondage International

  • Sondage International

    Publié par christine4erik le 7 avril 2021 à 19 h 51 min

    Bonjour, ceci est une sorte de sondage International que je fais, qui fait suite à ma première publication (La Situation Critique d’une Femme Autiste ADULTE de Type ASPERGER)

    car ma situation est plutôt urgente alors je dois interroger les femmes du site pour déterminer où je pourrais immigrer car ici je patauge dans une misère inexprimable et j’en ai plus qu’assez de souffrir.

    Alors s.v.p. a) dis-moi approximativement où tu es géographiquement parlant et; b) dis-moi également combien de temps cela t’a pris et si tu as galéré pendant longtemps avec de faux diagnostics, (errance diagnostique)

    car ceci va m’aider à determiner où je pourrais immigrer éventuellement. Bien entendu que j’appliquerais pour une aide financière basé sur mon autisme – qui d’ailleurs me permettrait d’écrire mes livres pour aider d’autres personnes dans la même situation que moi, j’en d’ailleurs une dizaine de projets qui pendent dont mon histoire de vie particulière que je n’arrive pas à les terminer afin de les publier, (je sais déjà où les publier alors ce problème est réglé) je manque trop d’énergie et soit dit en passant, je suis très certainement en mesure d’aider lorsque ma situation impossible va se résorber par une aide financière quelconque (je suis chercheure et psychologue de formation) et j’ai considéré le ’gofundme’ mais comme je l’ai déjà expliqué, je ne suis que le fantôme de moi-même donc, je n’arrive pas à ce que les gens s’impliquent personnellement dans le sens financier du terme – donc il faut d’abord et avant tout que j’obtienne un diagnostique et ici ils ont tellement les fesses serrés (pour ne pas être plus explicite, il faut se rappeler que le diagnostique d’autisme est la vache sacrée des dits ‘professionnels’ de la santé, nous sommes reculés ici) que je dois considérer partir car je n’ai plus 25 ans donc je n’ai pas de temps à perdre.

    En résumé, tout ce que je demande chère consoeur est de faire un résumé de votre expérience personnelle et me donner une approximation de votre lieu géographique pour m’aider à déterminer où je dois me diriger puisque nous savons que le suicide est plus fréquent chez les adultes Asperger (Les adultes atteints du syndrome d’Asperger ont plus d’idées suicidaires) et je ne veux pas le considérer, je préfère de beaucoup me parachuter en quelque sorte. Merci à l’avance de ta participation!

    p.s. tout ce que j’ai dit est substancié par ma recherche – je suis formée chercheure, je le rappelle – que je n’ai pas démontré ici question de ne pas s’embourber mais je peux prouver tout ce que j’ai dit si nécessaire…

    olbius a répondu il y a 3 années, 6 mois 6 Membres · 21 Réponses
  • 21 Réponses
  • auto-smiley

    Membre
    16 avril 2021 à 9 h 02 min

    Bonjour,

    Je sais que c’est un appel aux femmes autistes… Je ne suis ni autiste ni femme, quoique mon côté “genderfluid” bien réel (et compliqué à expliquer) me range en partie du côté del la gente féminine. Par contre j’ai un certain nombre d’informations qui pourrait éventuellement t’aider dans ta requête.

    Voilà, ici (en France) ce que tu exposes peut apparaître relativement inapproprié si je m’en réfère à mon expérience de reconnaissance de diagnostique. Forcément je vais devoir mieux m’en expliquer… Il se trouve que certains points que tu soulignes, en gros tout ce qui peut de près ou de loin concerner l’incapacité d’un grand nombre de professionnels à être vraiment compétents => à mon avis ça ne changera pas beaucoup en traversant le monde entier, et quel que soit l’endroit où tu te trouverais ça risque de rester très très compliqué.

    MAIS, par mon expérience, suivant ce que j’observe depuis plus de vingt ans (et qui n’a pas changé dans le mauvais sens) ici en France ça ne fonctionne pas tellement comme ça. D’où le fait que je disais que ça peut apparaître “inapproprié” comme critique (le manque de compétence dans le diagnostique clinique)… Même si, je me permets aussitôt cette petite remarque : en vrai, à partir du moment où il y a une meilleure “ambiance” sociale pour traiter de ces sujets (neuro-atypique) ont peut tout de même trouver avec plus de chance à mon humble avis quelques professionnels compétents. Et c’est le cas en France. Je pense qu’il faut tout de même prendre cet avis avec des ‘pincettes’ => ce n’est pas génial non plus. Il y a encore beaucoup de professionnels nuls de chez nuls. Une des raisons est académique => on ne forme pas bien les spécialistes, et relativement rares sont les meilleurs spécialistes. Et tout de même, a contrario, j’ai l’impression que ce qui peut motiver les meilleurs à sortir du lot est relativement bien encouragé dans les conditions que je connais ici. Le très très gros avantage, ici en France, et je ne serais pas étonné qu’on soit les meilleurs du monde de très loin dans ce domaine (ce qui a des revers mais j’y reviendrai ^^) => la protection sociale ne dépend pas tellement, ici, de la précision du diagnostique. Bizarrement, j’ai connu pas mal d’errance “médicale” (je mets de côté le fait qu’être neuro-atypique n’est pas une maladie en soit mais constitue une base de différence qui dans beaucoup de cas fragilise et entraine indirectement des troubles maladifs passagers => parfois très graves comme le fait d’être en dépression ou en burn-out). Le passage où tu décris ton burn-out autistique me parle très directement… J’ai connu ça, et je pense que pratiquement tous les neuro-atypiques ont de grandes chances de connaître des passages difficiles comparables à cause du manque de développement “humain” (en terme de connaissances psychologiques approfondies c’est clair et net => il y a et il restera pour encore longtemps certainement : un gouffre à combler). Néanmoins, ici en France (et j’insiste => je commence à croire que j’ai tout intérêt à ne PAS déménager dans un autre pays à cause de cette raison précisément alors que parfois pour d’autres raisons socio-pofessionnelles j’y ai pensé moi aussi ^^) on ne se base pratiquement pas sur la précision du diagnostique pour étayer le cas d’un handicap. Si on se renseigne sur les procédures de la MDPH au cas par cas, sans doute on infirmerait ce que je dis mais il n’en est rien. Je m’explique un peu mieux : sur le papier, soi-disant, on devrait établir avec une certaine précision un diagnostic pour valider une démarche de reconnaissance de handicap. Sauf qu’en pratique ce n’est pas ce qui se passe. En gros, en France, la protection sociale prévaut largement. Et ce qui se passe (ensuite je donnerai mon exemple personnel avec un peu plus de précisions) en PRATIQUE => on va prendre un rdv dans un CMP, centre médico-psychologique, dépendant géographiquement d’où on habite (c’est public). LE PRINCIPAL problème, ça peut être un peu long comme démarche, il y a de l’attente parfois plusieurs mois => à cause de la surcharge des services publics. Ensuite on voit un ou une infirmier ou infirmière… Qui oriente si besoin vers un médecin spécialiste (psychiatre de base en l’occurence) qui établit avec l’aide si besoin de l’entourage (l’entourage peut aussi être décisif pour décrire les difficultés personnelles rencontrées mais autant que tu le dis dans ton expérience au Québec). C’est juste un “filtre” parce qu’on n’envoit pas tout le monde comme ça comme dans un moulin à vent vers le spécialiste… Mais, pour un cas comme le tien, normalement ça passe sans problème parce qu’il y a besoin d’une véritable “évaluation”. Et si l’évaluation n’est pas forcément “géniale-géniale” il se trouve qu’ici les priorités des priorités sont de venir en aide aux personnes démunies de solutions sociales. C’est-à-dire qu’on décrit les difficultés rencontrées, ce qui de près ou de loin permettra de dire “OK c’est un cas a-nor-mal”… Et ce qui permettra d’etayer un dossier de demande à la MDPH plutôt basées sur l’impossibilité (sociale au sens assez large) de ne pas être ‘capable’ de s’adapter comme tout le monde ! Et voilà. Le gros du “diagnostic” ça reste du blabla pour favoriser que le dossier passe. Mais, en gros, le médecin ne va pas se fatiguer à savoir à quel point c’est “de l’asperger” ou “de la bipolarité X ou Y” ou “de la schizophrénie atypique” ou encore “un trouble de la personnalité compliqué à diagnostiquer”… Cela fait bien longtemps, en tout cas avant que je ne sois moi-même concerné en 1999 et après, qu’ici les médecins ont de quoi douter de leurs propres compétences profondes et vont pratiquement toujours voir les choses en deux temps : 1) l’Urgence sociale, qui elle-même une fois résolue permet de dégager du temps et des moyens pour approfondir le côté médical-diagnostic etc. 2) le Diagnostic, ou l’aide médical, et même si là il y a à boire et à manger parce que rien n’est trop parfait => au moins on avance sérieusement sans autant se préoccuper de la situation d’exclusion sociale en premier. Si tu veux plus de précisions sur “comment ça se passe” je veillerai à essayer de t’expliquer plus en détails si ça t’intéresse.

    En quelques mots, mon expérience en France : j’ai été mal diagnostiqué. Et j’ai croisé un tas de gens très mal diagnostiqués c’est sûr. Pendant dix ans on m’avait diagnostiqué schizo, alors que “bipo” et “schizo” c’est pratiquement l’opposé par certaines observations cliniques et donc “tout ça” (l’évaluation etc => ce qui permet d’avancer) ça a été un très long parcours de vie. Par contre, parce que je présentais des “troubles” d’une façon ou d’une autre => on m’a très vite mis sous protection sociale particulière… MDPH (autrefois la COTOREP) et pif-pouf je reçois un peu moins que le revenu minimum (si j’étais salarié) tous les mois. Ce n’est pas énorme comme revenu, loin de là, et ça n’ôte pas toujours certaines difficultés très importantes liées au logement ou autre (surtout si on est très isolé comme c’était mon cas) mais ça épargne des pires difficultés sociales tout de même. Rien que pour ça : JAMAIS je ne changerai de nationalité ! Ailleurs c’est toujours pire que ce qu’on connaît ici (ce que je trouve très insuffisant d’ailleurs mais c’est une toute autre chose ==> notamment pour l’insertion au travail, le pire qu’on connaisse ici est en fait l’exclusion du monde “très très normatif” du travail ; ce qui en considérant “zèbre” ne va pas en s’arrangeant ==> j’y reviendrai également ^^) d’après les informations que j’ai. Pour donner quelques chiffres, ici je reçois (ça augmente très peu tous les ans) environ 1000€ + l’aide au logement qui s’élève à un peu plus de 200€, pour un loyer de près de 500€ à la base. Donc après avoir payé ce qui reste de mon loyer (non couvert par l’aide au logement) il me reste autour de 750€… Vu que mes chances “sociales” (par le travail) sont très compromises, je mets en ce moment de côté plus de 200€ par mois pour mon projet… Tout ça me semble impossible dans un autre pays avec les infos que j’ai. Des grandes difficultés personnelles, j’en ai connues et je n’ai connu pratiquement que ça. Mais au moins j’ai une certaine possibilité de m’en sortir ! Et, là, mon côté HPI sort à mon avantage globalement si j’utilise à bon escient mes capacités intellectuelles et que je me bats contre le manque d’inertie sociale spécifique.

    Aussi, j’ajoute qu’on bénéficie d’une assez bonne prise en charge en cas de dépression ou burn-out spécifique… Dans le cas d’un diagnostique autiste asperger le mieux à mon humble avis c’est (curieusement) d’éviter les centres spécialisés dans l’autisme. Le cas “asperger + zèbre” risque de poser problème avec des soignants très peu compétents et formés à bien comprendre de quoi il s’agit. Sauf que c’est nécessaire, il faut que tu y penses sérieusement, à être prise en charge pour ça pour ne pas craquer totalement => aller dans une clinique (là même en France le privé c’est “moins pire” que le public) spécialisée dans la dépression ça me semble mieux indiqué. Le soucis c’est que là on touche au “médical” est c’est alors loin d’être parfait… Beaucoup d’incompréhension clinique etc. Et c’est sûr qu’avec ta formation en psychologie tu risquerais de croire que tu hallucines en voyant certains comportements en pratique. N’empêche que : il y a moyen d’être pris•e en charge pour se reposer ce qu’il faut au minimum. Ensuite, avoir un “”bon projet”” (de vie / de soin personnel / d’insertion professionnelle) ET avoir un “”minimum d’entourage”” (dans le pire des cas s’appuyer sur du soutien auprès de gens sur les réseaux sociaux) pour être mieux soutenu•e dans son combat personnel, ça c’est vraiment décisif ! S’il n’y a pas ce que je dis en dernier => on voit ici le “contraire” d’être abandonnés, c’est-à-dire des gens qui ont une fâcheuse tendance à se complaire dans l’assistance et qui tournent en rond tout le temps de burn-out en burn-out. C’est une chance d’avoir ces aides là, mais ce n’est pas assez solide pour se bâtir un avenir d’autant plus qu’au-delà de l’âge légal de la retraite “tout s’arrête” (eh oui il n’a pas été bien prévu que les “zandicapés” vivent normalement au-delà de 60 ans ce qui veut dire qu’il y a un certain compte à rebours pour s’insérer socialement si “médicalement” on n’est pas trop dans la catégorie du désespoir). Donc les “avantages sociaux” c’est important jusqu’à 60 ans mais pas au-delà. Et je le sais parce que j’ai une amie qui a été placée en maison de retraite, qui se retrouvait dans une véritable impasse sociale vu son âge. Dans le cas, qui fait qu’on est un peu pareils toi et moi, où on est dans une différenciation sociale importante : ça me paraît important de pouvoir compter sur une aide sociale en 1er. Ensuite, du mieux possible il faut pouvoir compter sur un entourage, du soutien d’où qu’il vienne. ET surtout, quand on est HPI, zèbre etc, il faut se bâtir (avec le soutien psychologique d’un entourage => pour moi c’est essentiellement mes enfants qui sont géniaux et compréhensifs et adorables en tous points) un PROJET. D’où l’intérêt de ce site ici même… Les zèbres, à ma connaissance : ils ne vont pas rentrer dans le “moule” facilement ! Alors il leur faut apprendre une chose hyper importante : tirer avantage de cette différence là. Non pas égoïstement au sens pervers du terme, mais être un minimum opportuniste et calculateur peut permettre de faire des choses relativement hors du commun en fonction d’une différence dont très peu de personnes peut mesurer le potentiel réel… Compter sur soi sera toujours déterminant, et y arriver avec tout ce qu’on peut trouver comme “aide” est bon à prendre. C’est vrai pour les zèbres en général et ça me semble encore plus vrai pour les neuro-atypiques-zèbres… Et j’en ai croisé un tas dans mon errance de diagnostique.

    D’après ce que tu dis => il ne faut pas exclure que tu fabriques toi-même ton avenir. Tes capacités à écrire et sur les sujets de la psychologie en particulier => tu peux tirer ça à ton avantage, très certainement. “Principal problème” => pour ça il faut du temps et de l’espace qui favorise ton émergence professionnelle indépendante. Je suis dans un cas comparable vu que j’invente des instruments de musique en quelque sorte. Être zèbre, socialement ça n’est pas simple, comme le parcours de beaucoup d’entrepreneurs ou artistes etc. Mais en plus quand on souffre d’avoir une différence très singulière, c’est primordial (et j’insiste sur le mot “primordial”) de d’abord résoudre cette situation d’exclusion, à mon avis. Avec un peu de chance tu peux t’en sortir mais il faut d’abord à mon avis que tu te reposes de ton burn-out, quelques semaines ou quelques mois, et que tu trouves une solution d’appui durable pour ta différence neuro-atypique (qu’on appelle généralement “handicap” et même si en vrai ce sont des “super pouvoirs” mettons ça de côté et considérons d’abord le véritable handicap social) et qu’ensuite tu mettes à profit tes capacités hors du commun, à la fois parce que tu as une différence neuro-atypique qui peut donner des super pouvoirs spéciaux et à la fois parce que tu as (de près ou de loin) un côté zèbre donc une grande capacité d’intelligence que tu peux mettre à profit pour toi-même et pour la société en général en faisant des trucs biens et cools.

    Voilà, je pense avoir dit l’essentiel qui me venait à l’esprit, assez spontanément. Bon courage à toi, en te souhaitant de ne pas perdre espoir. Tout est encore possible tant qu’on n’est pas mort…

  • auto-smiley

    Membre
    16 avril 2021 à 10 h 40 min

    Pardon mais je vais donner quelques explications sur mon côté “genderfluid”… Sinon j’ai l’impression de développer par moi-même un genre de syndrome de l’imposteur et c’est assez gênant.

    En fait c’est très controversé, comme beaucoup d’autres différences. Et je pourrais me perdre en explications pour mieux m’expliquer ou pour me justifier. Mais c’est bien réel. Et ce qui est parfois présenté comme une “théorie” (du genre) est bien réel.

    Je vais donner quelques exemples pour se représenter le truc…

    1) Comme des gens qui ont un “véritable” souci de genre, au sens “dysphorie de genre totale” => j’en suis passé en partie par là. Donc ça n’est pas commun. Tout le monde ne vit pas ça. Sauf que dans le cas “gender fluid” ce n’est pas tout à fait “clair” ni fixe… J’en suis passé par beaucoup de périodes confuses. J’ai par exemple voulu changer de sexe plusieurs fois dans ma vie et puis j’ai changé d’avis à chaque fois parce que ce sentiment n’était pas tout à fait unilatéral. Tout le monde ne se pose pas la question (très sérieusement) de changer de sexe… Tout le monde ne change pas de vêtements comme une personne qui se cherche sur ce plan là. Il se trouve, au final, que j’ai compris (grâce à ce qui était présenté comme de drôles de “théories”) que ce n’est pas une théorie me concernant. J’ai plusieurs genres identifiables, ce qui est très très différents d’avoir plusieurs personnalités soit dit en passant. Je n’ai pas de troubles de la personnalité… (il se trouve que ce côté clinique a été creusé à fond dans mon cas neuro-atypique où c’est important de le savoir) Ce qui est une chance car les cas de co-morbidité “bipolaire + trouble de la personnalité” c’est très très compliqué de faire avec (et j’en ai croisé pas mal de gens concernés donc je sais que je suis chanceux sur ce point précis).

    2) J’ai fait des tests, notamment par rapport (à la base) aux orientations sexuelles. Il se trouve que je ne suis ni hétéro à proprement parler, ni bisexuel ni homosexuel mais bien “pansexuel” et qu’en plus de ça, comme je ne suis pas “que ça” j’ai une tendance (par mon côté romantique assez extrême) à me réfugier dans une situation personnelle considérée comme anormale (à la limite d’asexuel ou demi-sexuel) alors qu’à la base j’ai une facilité au sexe incroyable mais c’est juste que psychologiquement ça ne suit pas… Il se trouve qu’à un moment de ma vie, perturbé pour d’autres raisons personnelles (j’étais en pleine séparation puis divorce et j’étais tombé éperdument amoureux d’une femme grey-asexual ^^) je me suis beaucoup interrogé sur ce point, beaucoup plus qu’avant, alors que je m’étais rangé dans une case “normale” puisqu’en fait je suis hyper hétéro romantique (je ne suis jamais jamais tombé amoureux d’un mec et je pense que ça n’arrivera jamais tout court). Pourtant je me suis moi-même “testé” avec des expériences sociales et sexuelles à la limite de ‘borderline’ et la conclusion (sans rentrer dans les détails ici) c’est que je suis plutôt pansexuel, assez clairement, et pas du tout “gender typique” encore plus clairement que le reste… Et donc, j’ai passé un tas de tests psychologiques qui donnent des résultats étonnants => ce qui se retrouve tout à fait dans la représentation que j’ai de moi-même (mais bon c’est à un point tellement “anormal” que j’ai parfois du mal à l’assumer ou à le gérer facilement). Ce que ça donne : j’ai un niveau de féminité très au-delà de la moyenne, même de la plupart des femmes, d’après ces tests. Ce qui pourrait facilement correspondre (parce que c’est comme ça : ça se vérifie dans la majorité des cas, c’est tout, rien d’exclusif là dedans ^^) à de l’homosexualité ou de la bisexualité. Mais j’ai ENCORE PLUS de la masculinité très très au-delà de la moyenne d’après ces mêmes tests. Il se trouve que, si je m’en réfère à mon ressenti, à ma propre représentation de genre, ce qui se vérifie par exemple dans ce que je peux identifier chez des personnages de fiction => je me retrouve, la plupart du temps, dans les personnages féminins plutôt que dans les personnages masculins tels qu’ils sont “pensés” et tels qu’ils sont pour la plupart des gens, et ceci à plusieurs époques différentes (c’est vrai pour les films des années 70, 80 et les films récents)… Ce n’est pas par hasard. Et il m’arrive de me retrouver un peu dans les personnages masculins les plus extrêmes sur certains aspects. C’est-à-dire “qui envoient du bois” pas forcément au sens où l’entendent la plupart des gens. Je me retrouve encore plus facilement dans la psychologie des gens très bizarres, des asociaux typiques alors même que je ne suis pas tout à fait asocial moi-même, surtout dans leur positionnement “de genre”. Globalement mon genre féminin l’emporte sur les autres mais je reste un homme sur certains aspects. C’est très compliqué à expliquer, alors que ça n’est pas si difficile à percevoir. Là je parle de perspectives clairement élaborées sur le papier lors de l’écriture, c’est évident, et ces questions sont posées lors de l’écriture dans tous les cas. C’est relatif aux remarques que font les personnages etc. Et je suis ainsi.

    3) C’est perceptible, vraiment, en réel et en direct je veux dire. Et ça questionne plus qu’autre chose parce qu’en règle générale les gens ne savent pas trop (le plus souvent ils pensent que je suis gay ou bi ou encore un autre truc à côté de la réalité). Certaines femmes le perçoivent mieux et se demandent si je ne suis pas en pleine “dysphorie” parce que je ne suis pas quelqu’un très exubérant sur ce point donc c’est assez discret, mais bon si on a une bonne sensibilité à la féminité en général on en retrouve une tonne chez moi. Et si on a l’habitude d’avoir peur des femmes fortes de caractère, qui ont parfois une masculinité exacerbée, alors on a de quoi flipper sa race à mort avec quelqu’un comme moi dans les dix mètres autour ! Je ne compte pas le nombre de gens à qui j’ai fais peur alors que je suis gentil comme un bisounours en vrai. La vie n’a pas fait de moi une tueuse mais c’est vrai que ça aurait pu être le cas facilement vu mon caractère et mon orientation de genre aussi (parce qu’à mon avis ça rentre en ligne de compte au moins indirectement).

    Donc je comprends très bien que tu en appelles aux femmes plus précisément. La plupart des hommes ne te seront d’aucun secours pour comprendre ce que tu traverses. Même pire : la plupart seront lourds comme pas croyable, y compris chez les zèbres (certifiés ou non). Je ne sais pas si ça va te rassurer ou si tu vas trouver ça bizarre mais bon : je pense vraiment qu’effectivement ça n’est pas pareil d’avoir le témoignage d’une femme ou d’un homme sur ce sujet qui est l’exclusion sociale ou certaines difficultés particulières aux femmes. Et je pense aussi que tu trouverais (chez les hommes) par expérience plus de compréhension chez les gens gay ou bi ou spéciaux comme moi-même. Mais les réactions typiques des hommes hétéros, en moyenne, c’est juste l’enfer. Soit ça patauge à fond (immaturité très souvent) soit ça reste en dehors de ta sensibilité (parce ce n’est pas de leur monde). Enfin “en moyenne” car je ne veux pas généraliser mais c’est par expérience ce qui se vérifie dans 99,9% des cas. Et même chez les zèbres ça ne risque pas d’être très très différent de ça en fait. C’est juste une question de “normativité neuro-typique” de surcroît propre à l’identité de genre à mon avis…

    En tout cas, sache que ça me parle. Ok je ne suis pas asperger mais “femme” : SI, un peu, voire même beaucoup, alors même qu’on aurait du mal à trouver plus de masculinité chez quiconque. C’est paradoxal mais c’est comme ça, je suis ainsi. Si tu as besoin de mieux expliquer ton aspiration personnelle, sociale, peut-être que ça peut compter pour que je t’apporte quelques précisions. Et à mon avis il vaut mieux que tu envisages tout ce que tu peux pour t’aider, ça ne risque pas de pleuvoir de partout (l’aide) malheureusement, y compris les informations ou précisions que je pourrais t’apporter. J’ai du mal à croire, par exemple, que tu puisses trouver mieux qu’en France pour ton avenir en tant que femme autiste asperger adulte… Tout simplement. Mais j’ai envie de te dire aussitôt : il conviendrait que tu dises dans quelle mesure tu peux être soutenue, parce que ça n’est pas si simple que ça. Le problème principal étant le temps d’action => rien n’est immédiat donc il te faut nécessairement un appui, une amie avec qui bâtir ton projet de vie par exemple. Que tu restes au Québec ou que tu migres ailleurs, dans tous les cas. Sinon tu peux en parler ici, peut-être on peut t’aider à trouver des idées pour t’organiser etc. Ici ça me semble assez safe pour parler par rapport à d’autres réseaux sociaux, quoique j’ai tout de même identifié des comportements neuro-typiques masculins pervers clairement, ici comme ailleurs.

    J’espère pour toi que des femmes autistes viendront témoigner pour mieux t’éclairer mais ça pourrait être long ici. Peut-être tu devrais (en plus d’ici) essayer de voir sur un réseau social plutôt orienté “asperger” que zèbre etc. Bon courage en tout cas s’il te faut plusieurs points de vues pour te faire un avis précis.

    Mais une chose me semble PRIMORDIALE : si tu évalues que tu es dans une situation de burn-out très nette. Il faut peut-être que tu envisages de trouver ce que tu peux dans ta région d’abord, pour te reposer un maximum, et t’organiser depuis ce passage pour aller de l’avant ensuite. Parfois il vaut mieux en baver un peu en psychiatrie plutôt qu’aller encore pire… Du moins quelques temps, juste le temps de se reposer. J’ai vécu ça donc je sais de quoi je parle. Mais c’est à toi de voir, peut-être tu trouveras assez d’énergie pour t’organiser avant que ta situation ne devienne pire et ainsi tu pourrais t’épargner les pires cliniques. La santé avant tout, tout de même ! Penses-y 😉 si je peux te donner un ultime conseil => il faut penser “pratique” => en 1ER comment tu vas, si tu te sens capable de faire face à l’exclusion et dans quelle mesure, ensuite comme t’organiser concrètement suivant chaque détail de moyens dont tu disposes (y compris ton immense ressource intellectuelle clairement perceptible à ta façon de t’exprimer et avec ce que tu dis que tu as fait comme parcours de formation etc). Je te souhaite sincèrement que ça marche, les gens comme toi ou comme moi (les neuro-atypiques en fait, tous) sont potentiellement à mon humble avis une ressource humaine incroyable et c’est eux/nous qui vont changer le monde en meilleur. Encore une fois : bon courage et n’hésite pas à solliciter les gens ici pour t’aider directement dans ce sens donc n’hésite pas à me questionner si je ne suis pas clair sur un point ou un autre.

  • auto-smiley

    Membre
    16 avril 2021 à 11 h 23 min

    J’ajoute une dernière info : personnellement, à force galère… Et surtout parce que j’ai besoin de beaucoup d’argent pour mener mes projets créatifs à leur terme à cause de coûts en matériel (instruments de musique / amplis etc) => sans être ultra ambitieux c’est tout de même “ambitieux” dans une certaine mesure, financièrement en tout cas ça n’est pas du tout gratuit => et ça me coûte même beaucoup, comme de l’auto-production, et c’est ainsi ^^. Alors même que je bénéficie d’aides financières importantes => ça ne suffit pas du tout… ALORS j’ai essayer de trouver une solution, et j’en ai trouvé une (mais partir de France serait une énorme erreur dans mon cas par exemple donc ce n’est pas ça ^^) !!!!

    Je pense avoir trouvé un bon moyen, pas simple du tout mais c’est très réaliste et sérieux, pour me faire rémunérer en occupant un logement très grand sans avoir de facture d’énergie à payer. J’ai pour ça utilisé une astuce des plus malines qui soient… C’est un peu compliqué à expliquer mais si ça t’intéresse, si jamais pour toi (comme c’est le cas pour moi) le logement et les factures d’énergies sont le problème principal => je pourrais éventuellement t’expliquer ce que je compte faire pour m’en sortir, en détails je veux dire. Le seul problème, en cours d’évaluation de projet de création d’entreprise, je ne sais pas exactement combien je vais devoir économiser. Mes économies serviront à apporter ma part de participation dans une demande de crédit à la banque. Ce qui me servira aussi (l’obtention d’un crédit à la banque) à débloquer des aides très importantes. Le tout devant au final permettre de payer l’infrastructure suffisante… Si ce n’est pas assez grand (pour rémunérer assez) je vais devoir viser plus grand et donc financer une plus grande infrastructure et donc économiser davantage pour financer le tout.

    En gros il s’agit de créer une société qui investit (avec beaucoup d’aides de l’état pour la création d’une entreprise pour une personne reconnue handicapée et sans emploi => j’ai travaillé dans un peu tout et n’importe quoi pour avancer dans ma vie mais là je fais avec les aides au handicap et j’économise ^^) dans des infrastructures informatiques qui font deux choses => 1) de la chaleur gratuite… 2) qui rémunèrent largement en louant leur capacité de calcul (informatique). Il y a une société en France qui a déjà mis au point une solution “clé en main” (informatique). Cette société s’appelle QARNOT… On peut trouver les infos sur le net. Il ne reste pour moi plus qu’à mettre en place leurs dispositifs dans un lieu approprié. Si c’est trop petit ça ne rémunèrera pas suffisamment… S’il faut viser plus grand pour rémunérer assez (toute la difficulté réside dans le fait d’estimer proprement cette limite de marge de manoeuvre) alors il me faudra finacer un truc plus important donc économiser plus. Au final je pourrais bien me retrouver avec une surface beaucoup plus importante que ce que j’ai actuellement (en gros passer de 80m2 à 140m2) avec => au lieu de factures d’énergies importantes, le contraire c’est-à-dire une rémunération supérieure au coût de l’énergie. Si mon projet fonctionne bien, et d’après mes calculs c’est très largement faisable, je serai bientôt payé pour habiter quelque part… Ce qui n’est pas négligeable pour avoir le temps libre et l’espace suffisant pour créer des choses intéressantes mais qui prennent du temps (et de l’argent). Pour me baser sur une estimation concrète, là je vise un local commercial à Saintes (17100) qui fait environ 140m2 et qui pourrait faire plus de 200m2 facilement en aménageant mieux. De quoi mettre des ordinateurs-radiateurs assez nombreux rémunérant assez pour moi tous les mois (largement plus que le loyer actuel).

    Si jamais tu te retrouves dans des difficultés personnelles comparables (je ne sais pas trop en détail vu ce que tu as dit dans tes posts précédents c’est pas évident de savoir) peut-être je pourrais t’aider un peu dans ce sens. C’est, à mon avis, ce que j’ai mis au point (et que je mène en parallèle de mes projets créatifs) une bonne solution moderne à ce qu’on traverse de nos jours (coût du logement important & coût de l’énergie important de surcroît) ! N’hésite pas à me relancer là dessus si ça t’intéresse, et désolé par avance si je ne peux pas te répondre très très vite, parfois je suis coupé pendant une semaine (trop occupé). Là j’ai profité d’une matinée cool avec mes enfants (qui dorment haha) pour t’expliquer tout ça. Bye

  • cinematographe

    Membre
    16 avril 2021 à 16 h 21 min

    @dr-imiti @christine4erik
    Peut-être tu devrais (en plus d’ici) essayer de voir sur un réseau social plutôt orienté “asperger” que zèbre

    A ma connaissance c’est le cas de « atypikoo » et « APIE People » …

  • auto-smiley

    Membre
    16 avril 2021 à 18 h 52 min

    Bien vu ! 👍 Et merci à toi. Je ne connaissais pas mais je me doutais qu’il en existait…

    En espérant que ton partage puisse servir à un maximum de personnes. De mon point de vue même si je ne suis pas un “spécialiste” (je suis directement concerné par la bipolarité c’est déjà pas mal ^^) les autistes asperger peuvent avoir besoin de soutien tout particulier car le monde ‘très normatif’ leur est plutôt hostile, autant qu’il est plutôt hostile aux bipolaires et aux neuro-atypiques en général.

  • christine4erik

    Membre
    9 mai 2021 à 23 h 54 min

    @cineaste …et si j’étais également zèbre?…

  • christine4erik

    Membre
    10 mai 2021 à 0 h 10 min

    @dr-imiti Tu devrais écrire un livre ou plus d’un tu es très éloquent pour le
    moins que je puisse dire…et tu es un être humain, je me fout en
    quelque sorte du genre un être humain a droit au bonheur et ne pas se
    faire balader à n’en plus finir avec les maudits diagnostics par des
    psychiatres qui pour la plupart, se prennent pour d’autres…

  • christine4erik

    Membre
    10 mai 2021 à 0 h 28 min

    @dr-imiti ta citation: ”J’ai du mal à croire, par exemple, que tu puisses trouver mieux qu’en
    France pour ton avenir en tant que femme autiste asperger adulte… Tout
    simplement.” Je prends bien note, merci infiniment.

  • christine4erik

    Membre
    10 mai 2021 à 0 h 33 min

    @dr-imiti ta citation: ”(y compris ton immense ressource intellectuelle clairement perceptible à
    ta façon de t’exprimer et avec ce que tu dis que tu as fait comme
    parcours de formation etc).” Merci beaucoup et il est clair pour toi aussi que tu ne manques pas de ressource intellectuelle, je crois que tu pourrais aider beaucoup de personnes par ton empathie qui est aussi dans ton cas, une immense ressource…

  • christine4erik

    Membre
    10 mai 2021 à 0 h 42 min

    @dr-imiti ta citation: ”Si jamais tu te retrouves dans des difficultés personnelles comparables
    (je ne sais pas trop en détail vu ce que tu as dit dans tes posts
    précédents c’est pas évident de savoir) peut-être je pourrais t’aider un
    peu dans ce sens.”

    Il m’apparaît que ton cerveau fonctionne comme le mien i.e. qu’il ne
    cesse de tourner pour trouver des solutions concrètes et surtout dans ma
    situation actuelle, c’est pire. Désolée de ne pas t’avoir répondu plus tôt, j’étais absente du site tout
    ce temps puisque je pédale comme un diable dans l’eau bénite pour y
    voir clair dans ma situation car j’ai déjà beaucoup trop souffert. Et
    aussi, je suis zèbre (et plus d’Aspie) alors c’est correct que je publie ici maintenant, y
    a-t-il moyen que l’on communique en privé?

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