Se découvrir HP

  • azerty_querty

    Membre
    23 décembre 2021 à 0 h 36 min

    Ca a surement été un des moments voire même l’apogée, des moments de paix que vous avez vécu durant tte votre existence.

    Alors oui, mais pour moi ça ne s’est pas fait aussi clairement/consciemment que ça, ni aussi brutalement (je pense que nous sommes des ruminants, souvenez-vous… :).

    C’est plutôt un truc qui a macéré doucement, et qui a infusé dans mon corps autant que dans mon émotionnel ou dans ma tête.

    Et peu à peu, ça a lâché en moi. Le fameux lâcher-prise, pour moi c’est de la blague. C’est pas sur l’extérieur qu’on lâche, c’est sur nous-mêmes. Et c’est pas nous qui lâchons, c’est ‘ça’ qui nous lâche.

    Donc j’en reviens à ce que je disais, je pense qu’on ne maîtrise pas grand-chose, et que pour cette raison, faut laisser infuser 🙂

  • jeremiah

    Membre
    23 décembre 2021 à 10 h 37 min

    Désolé, j’ai écrit cette réflexion pour parler de moi et j’ai trouvé que cette discussion était un bon endroit pour la poster.

    Ayant été étiqueté « TDAH » par une psy il y a quelques années, ce qui m’a un peu flatté mais surtout énervé, et traversant une période très difficile sentimentalement en ce moment, je me suis récemment penché sur le concept de « surdouance ».
    J’ai toujours été, et je continue à être rétif à l’idée d’étiquettes psychologiques. Avec mon épouse (en cours de séparation), nous avons pourtant évoqué notre potentielle zébritude et la zébritude potentielle de nos enfants. Pourquoi ? Pour moi, simplement comme outil face au système scolaire. Je n’y vois, dans notre cas du moins, aucune autre utilité pratique.
    Pour autant, j’ai passé des heures à regarder les vidéos de Carlos Tinoco. De ce que j’avais déjà compris des zèbres, il était clair qu’il en était un spécimen typique. J’avais d’ailleurs l’impression de me voir en dix fois pire (ou mieux). Je parle particulièrement de sa manie de partir sur des tangentes, pour revenir au sujet et son besoin de préciser à chaque fois son propos, de peur, sans doute, d’être mal interprété.
    Pour autant, j’ai beaucoup apprécié son positionnement face à la société elle même et ses membres prétendument « normo-pensants » qui sont selon lui souvent atteints, en groupe du moins, des mêmes « travers » (car de fait, nous en faisons des aspects négatifs) que les prétendus « surdoués ».
    Je ne me cacherai pas derrière mon petit doigt : j’ai très vite vu en lui un compagnon anar. Les anars sont-ils des zèbres ? La question est ouverte !
    Je me suis donc inscrit ici, probablement avant tout par solitude et souffrance sentimentale, mais aussi par peur de ne pas rencontrer ailleurs de personnes me ressemblant.
    Je ne regrette pas et ne compte pas repartir car même s’il y a moins d’activité que sur un réseau antisocial classique, c’est un endroit différent avec des gens différents.
    En même temps, si nous sommes des zèbres ou des « surdoués » (je ne peux pas me passer de guillemets avec ce terme tellement il m’est incompréhensible), et que nous sommes différents par rapport à la norme (quelle est elle, d’ailleurs?), nous ne nous ressemblons pas pour autant. Certains d’entre nous avons une vie sociale, qui peut être source de souffrance, d’autres n’en ont pas, ce qui est aussi source de souffrance (ou pas?).
    Par rapport aux normes sociétales, nous différons sans doute aussi entre nous. Nous sommes, après tout, des produits de cette société et nous n’échappons pas à toutes ses normes. Nous nous conformons probablement à certaines d’entre elles, mais pas forcément les mêmes selon qui on est.
    Tout cela vous semble peut-être d’une évidence banale, mais je tenais à l’écrire. En effet, découvrir qu’il y a des personnes un peu en marge de la société, qui pensent comme moi (pas forcément sur le fond mais sur la forme) m’aide à me comprendre (comme chez ma psy). J’aurais pu me passer des termes de « zèbre » ou « surdoué » et je peux très bien me passer de diagnostic – sauf si un jour j’ai besoin d’un pass psychologique pour aller dans un café !
    Un des intérêts de ce genre de site, c’est peut-être de pouvoir se raconter, au-delà d’un diagnostic ou d’un auto-diagnostic. Finalement, l’important pour moi, n’est pas de savoir si je suis « surdoué », mais plutôt de savoir que d’autres pensent aussi en permanence, en arborescence, sont un peu trop sensibles pour les gens autour, un peu trop dépendants affectivement aussi. Mais ce n’est pas une solution.
    J’ai des amis, qui ne sont peut-être pas des zèbres, ou du moins qui ne pensent pas comme moi ou ne ressentent pas les mêmes choses que moi. Mais ce sont mes amis. Peut-être que je découvrirai de la zébritude chez certains d’entre eux, mais j’ai l’impression que quels que soient les « pets au casque » qu’ont certains d’entre eux, il n’y en a pas vraiment (sauf peut-être mon épouse…) qui soient comme ça. Alors, peut-être que je me ferai des amis zèbres ici, mais je me demande si l’amitié peut réellement se fonder sur une appartenance à une identité psychologique.

  • Membre Inconnu

    Membre
    23 décembre 2021 à 12 h 46 min

    @azerty_querty “Normal de ne pas en croiser tous les jours…”

    que faut-il faire dans ce cas, s’adapter aux typiques, ou les rechercher?

  • azerty_querty

    Membre
    23 décembre 2021 à 15 h 06 min

    @joelliberte13
    Euh… ????

    Joker ???

    Je n’ai vraiment aucun conseil à donner à personne (si j’ai donné l’impression de le faire plus haut, mea culpa 3 fois, je n’ai pas mis assez de préfixes à mes phrases, “je pense que…”, qui n’expriment toutes que mon point de vue individuel et personnel…).

    Je pense vraiment qu’il n’y a pas de réponse universelle à cette question, mais que chacun se fabrique la sienne.

    Perso., je fais les 2 : je m’adapte aux typiques, parce que ce sont eux que je côtoie le plus, mais aussi eux qui peuvent me donner les clefs de ce monde qu’ils peuplent, et que j’aime profondément les gens (c’est là que d’autres ne seront pas comme moi et les fuiront comme la peste).

    Et simultanément, je viens ici pour discuter d’autre chose, et autrement.

    Pour ma soif d’apprendre, je suis aussi beaucoup de conférences web sur les sujets qui m’intéressent, et parfois même dans ma vie trop dense, je parviens à lire qq bouquins !

    Ah oui j’ai une autre précision à apporter sur mon cas personnel.

    J’ai l’immense chance d’avoir eu depuis toujours une appétence pour l’art visuel et la créativité plastique (chez d’autres ce sera la musique, d’autres encore les maths, la physique, la philosophie, la psychologie, toutes les sciences et tous les arts, quoi…).

    Cela m’a poussée à faire des études artistiques et à exercer un métier créatif. Or je crois pouvoir dire sans trop m’avancer, que les HP, même quand ils s’ignorent, sont souvent attirés par ces 2 domaines et du coup se retrouvent en proportions un peu moins ridicules dans ces 2 domaines professionnels.

    Donc, je n’ai qu’un ami HP qui le sait et avec qui on en a parlé (mais c’est mon meilleur :), et avec qui on s’est ‘reconnus’ tout de suite (c’est assez flippant quand j’y repense…).

    Mais je pense en avoir croisé un peu plus que ça, même si je n’en suis pas sûre et que nous n’en avons jamais parlé.

    En plus, et c’est là que c’est intéressant, pas besoin d’être nécessairement HP pour être olibrius, bizarre, anticonformiste, à part, etc…

    C’est vraiment un lieu commun qui m’énerve.

    Non, je le redis, les typiques ne sont pas toujours nécessairement ces mornes défenseurs des normes.

    Comment je le sais ?

    Question de statistiques, justement. 2.5% à QI 130 et plus, ce qui n’est pas assez fiable pour parler de douance… même si, allez, je double la mise (pas mal hein !) pour les métiers pré-cités (5% donc), ça fait quand même AU MOINS 95% de typiques parmi mes collègues, étudiants autrefois puis pro. maintenant (et aussi parmi mes étudiants maintenant parce qu’à présent, je l’enseigne, mon métier).

    Et avec eux, je ne m’ennuie pas une seconde, je suis toujours autant surprise par leur créativité, et on se marre bien 😆

    Alors voilà : je ne peux pas savoir ce qui marche(rait) pour les autres. Ce que je décris, c’est juste ce qui marche pour moi (ce qui ne veut pas dire que c’est parfait non plus, je cherche toujours mieux, toujours).

    A vous de voir ce qui peut vous servir là-dedans 🙂

    … ou pas 🙁

  • Membre Inconnu

    Membre
    27 décembre 2021 à 12 h 18 min

    @azerty_querty

    merci de ta réponse, donc faire avec les HP et avec les typique. je te réponds franchement, j’ai passé le 25 avec des amis typiques (sauf 1 HP mais on ne peut pas imposer nos sujets à 10 personnes. il parlait de la Voie Lactée et de sa place dans l’univers). y a quand même quelque chose qui manque.

  • azerty_querty

    Membre
    27 décembre 2021 à 23 h 50 min

    Bonsoir @joelliberte13

    Oui je comprends parfaitement. Et encore une fois je pense que tu es légitime à ressentir les choses à ta manière.

    Perso. cependant j’aurais tendance à nuancer légèrement ton propos en rajoutant “il y a quelque chose qui ME manque”.

    Peut-être trouveras-tu que je coupe les cheveux en 4 (ben oui on est très fort pour ça hein 😆), mais je pense qu’avec cette nuance, tu retrouves ce dont je parlais plus tôt, le respect ET de tes besoins, qui sont légitimes, ET de la nature typique, qui est tout aussi légitimes.

    S’il y avait un HP à cette soirée, qui parlait de quelque chose qui m’a l’air en effet très alléchant, as-tu pris la peine d’entamer avec lui une discussion endiablée pendant une heure, voire plus ? Il n’y avait aucun mal à ça, je suppose.

    Pas plus qu’à se replonger dans la chaleur du groupe une fois ce sujet poussé à deux, et s’il n’est pas épuisé, se mettre d’accord pour y revenir plus tard, soit dans même la soirée, soit dans une autre, peut-être sans les autres.

    Mais c’est bien sûr à toi de voir.

    Amitiés,

    Azerty Querty

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 décembre 2021 à 13 h 06 min

    @azerty_querty ET de la nature typique, qui est tout aussi légitimes

    Parfois le conflit juste pour le minimum, est inévitable (sinon tu perds tout) en détestant le conflit, le piège est d’aimer cela, mais oui tu as raison la nature typique est légitime!

    Parfois on peut brièvement insérer un sujet HP dans la conversation générale, et parfois ça peut les intéresser. mais si tu vois les regards se détourner c’est que “ça les saoule”, faut stopper!

    Et Toi concrètement tu fais comment dans un repas avec beaucoup de typiques et un ou deux HP?

  • azerty_querty

    Membre
    29 décembre 2021 à 0 h 55 min

    @joelliberte13

    Ben déjà, ça fait très peu de temps que je sais que je suis HP (testée). Et je doute toujours (cf d’autres de mes posts).

    Ensuite, je ne sais pas ce qu’est un sujet de conversation typique ou atypique. Cela me paraît très complexe à déterminer.
    Et je ne présume jamais de la nature des autres, HP ou typiques, à priori. Ce n’est même pas une chose à laquelle je pense quand je suis avec des gens.

    Mais si je devais y penser, pour moi, ce n’est pas parce que quelqu’un fait de la ‘petite conversation’ qu’il est nécessairement typique : l’art de la socialisation réside là, quel que soit sa personnalité.

    Et je suis à peu près sûre que même en présence d’un HP qui se présente comme tel, je n’irais pas d’emblée sur des sujets profonds ou existentiels, si je ne connais pas un peu la personne.

    Mes petites conversations me permettent de sonder le terrain, voir comment la personne réagit, rebondit sur mes propos, si elle a envie d’aller plus loin ou si elle change de sujet toutes les 3 minutes (je m’étais amusée à chronométrer ça dans un bar au Canada, ça m’avait donné le vertige…).

    Et puis il y a tout le contexte, le temps qu’on a pour converser aussi, tu peux mettre deux HP ensemble, s’ils n’ont qu’une demi-heure à passer ensemble, dur dur de démarrer des conversations de fond.

    Bref, je n’ai aucune méthode, aucune recette, je l’ai déjà dit. Je tente de m’adapter aux situations et aux gens. Je lance assez peu de sujets de conversation de fond dans un groupe, je n’en sens pas le besoin, je pense que ce n’est pas le lieu, puis un sujet de fond peut surgir à l’occasion d’une dérive d’un sujet trivial, tout dépend de l’assemblée.

    Et si ça doit aller plus loin avec une personne en particulier, je pense qu’il vaut mieux ne pas tout mélanger et se donner rendez-vous seul à seul, avec du temps devant soi.

    Cela permet de profiter du présent avec tout le monde sans se prendre la tête.

    En plus, pour moi, et il faut que je commence à insister là-dessus, le monde ne se divise pas en 2 catégories : les HP passionnants et les autres chiants… déjà, chez les atypiques, il n’y a pas que des HP, j’imagine que tu le sais, si tu n’es toujours pas testé, et nul besoin d’être HP pour se sentir en décalage avec une société déshumanisante.

    Les hypersensibles et les Asperger, pour ne citer qu’eux, le sont tout autant. Sans être nécessairement HP.

    D’où le fait que présumer que la personne en face de moi serait HP juste au motif qu’elle semble intéressée par aller au fond d’un sujet, houlàlà… je m’en garderais bien.

    Mais comment te dire ? Toutes ces considérations sont pour moi assez vaines si elles restent théoriques. Dans le ‘feu de l’action’, j’essaie de rester détendue et ouverte, et j’improvise beaucoup.

    C’est après coup, quand je ‘débrieffe’ (oui je débrieffe beaucoup, même sans le vouloir…), que je théorise tout ça.

    Je ne sais pas comment tu analyses tes situations, comment tu sais (ou comment tu décides) que telle personne est HP et que telle autre ne l’est pas. Comment peux-tu en être sûr pour toi ? Et es-tu sûr que ce soit le bon filtre pour trier les gens que tu vas considérer comme intéressants ?

    Les réponses à ces questions sont pour toi et te regardent, bien sûr.

    Perso., pour ce que ça vaut, ces questions (les gens que je rencontre sont-ils HP ou non ? Les HP sont-ils plus intéressants que les autres ?) ne sous-tend pas ma grille de lecture des autres.

    Je viens ici pour faire autre chose, et autrement, que dans ma vie de tous les jours, et pour creuser plus avant cette composante de moi toute fraichement découverte.

    Mais elle reste une composante, pas mon être tout entier. Et je considère qu’il en est de même pour les autres.

    J’ai peut-être tort.

    Amitiés,

    Azerty Querty

  • petitezebre

    Membre
    29 décembre 2021 à 19 h 52 min

    @joelliberte13

    Je m excuse, mais j ai vraiment du mal avec le mot typique. On dirait qu on parle de 2 mondes complètement différents, avec ces pauvres typiques qui seraient tous les mêmes. Je trouve ça très irrespectueux, condescendant. Chez ces fameux “typiques”, il y a de tout. Des gens qui pensent plus, des gens qui pensent moins, des gens qui ont une vie sociale, des gens qui n en ont pas. Je comprends pas trop en fait. Moi perso je suis testée depuis un mois et demi, et je doute encore, j ai vraiment essayé de faire dire au psy qu il avait dû se tromper, mais pas moyen. Je me suis dit : ah c est que ça être HP ? C était peut-être pas la peine d en faire tout ce foin. Alors peu importe que les gens soient testés ou pas, parce que y a deux mois j étais pas testée et pourtant HP, mais je n’ aurais avant ça jamais pu me catégoriser d office, et surtout parler de ceux qui ne sont pas HP de cette façon. Ça me choque, voilà !


  • k-dirac

    Membre
    30 décembre 2021 à 7 h 11 min

    Hello, si je peux me permettre, bien que newbi et non testé, le passage où tu évoques l’ouverture à une multitude de nouvelles questions, ça m’évoque ce qu’il se passe en astro…quand tu réponds à une question dans ce domaine, tu en a souvent de nombreuses qui surgissent…et en parallèle, l’indétermination de la mesure chère a Heisenberg, d’où nait le paradoxe stipulant que, lorsque tu cherches à mesurer une valeur caractéristique sur une particule subatomique, cela modifie la mesure elle même…cela m’a amené à m’intéresser au plus haut point aux propos d’Étienne klein, dans une de ses vidéos de vulgarisation à savoir que l’avenir de la MQ pourrait bien devenir une science nécessitant une meilleure compréhension voir prolongation du fonctionnement du cerveau humain, cela pouvant faire intervenir par extension la psychologie. Si ça vous intéresse, je vous conseil de jeter un oeil sur les débuts de travaux conjoints commencés par W. Pauli et K.G.Jung sur la synchronicité…le premier étant un physicien quantique et l’autre élève de Freud qui a elaboré la seconde école de psychanalyse des plus utilisées..@+

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