Confiance en soi dans le travail

  • Confiance en soi dans le travail

    Publié par calligraphiee le 17 novembre 2019 à 13 h 47 min

    Récemment inscrite sur le site, je n’ai pas vu de sujet sur la thématique de la confiance en soi.

    Je suis étudiante et, après mes dépressions existentialistes répétitives, je n’ai guère pu retrouver ma confiance en moi, du moins, dans le travail.

    Mon sentiment de nullité ne cesse de croître  car j’ai été pendant longtemps inapte à l’apprentissage. Je n’arrive plus à m’en sortir aujourd’hui. Êtes vous passé par là, avez vous des conseils?

    PS : Je suis en classe préparatoire HEC et j’ai su récemment que j’étais HP.

    Merci d’avance.

    bagayaga a répondu il y a 4 années, 4 mois 5 Membres · 16 Réponses
  • 16 Réponses
  • pulsar

    Membre
    23 novembre 2019 à 17 h 04 min

    Salut, Calligraphie !

    En lisant ton message, il y a une chose qui m’a frappé :
    si, à ton âge, j’avais su mettre des mots sur mon mal-être, je crois que je l’aurais exprimé d’une façon très similaire.

    Et ayant eu quelques difficultés pendant mes études (une difficulté à se mettre au travail qui cachait en fait un maque de confiance), je pense ne pas me tromper en te disant que je te comprends. Cette sensation d’être nul, c’est une des manifestations caractéristiques de ce que l’on appelle le syndrome de l’imposteur.

    Tout d’abord, pour ce qui est de ta confiance en toi, d’après ce que tu as écrit, tu es en prépa HEC… HEC, tout de même !!! C’est pas rien ! Tout le monde ne peut pas prétendre y entrer ! Alors je te le dis : BRAVO !! Tu as de grandes capacités. N’en doute pas une seule seconde !

    Je ne peux que trop te conseiller de te faire aider en allant consulter un-e- psychologue. Pour le coup, je parle d’expérience car je me suis longtemps tenu un discours envers moi-même du type « c’est pas grave, c’est qu’un coup de mou, ça va passer » .

    Le problème avec ce genre de discours, c’est que c’est juste un cache-misère dans le sens où oui, effectivement, ça finit par passer (“s’estomper” conviendrait mieux) avec le temps. Mais tôt ou tard, ça finira par ressurgir, avec le risque que la souffrance soit plus forte et plus durable.

    Et puis il y a la difficulté d’entamer la démarche qui risque de te freiner voire de te rebuter. Sans parler de l’à priori que « les psys, c’est pour les fous ». Sauf que non, quand on est fou, c’est trop tard ! Les psys servent à éviter de le devenir. Et puis une fois que tu as entamé la démarche, ça va tout seul.

    L’important, c’est que tu ne restes pas seule avec ce problème parce que ça va te pourrir la vie insidieusement jusque dans des domaines de ta vie que tu ne soupçonnes pas un seul instant.

    Dans mon cas, j’ai repoussé l’échéance jusqu’à l’âge de 33 ans (j’en ai 37 aujourd’hui…). Et rétrospectivement, je me dis que j’aurais pu faire tellement mieux si j’avais simplement été bien dans ma peau. Force est de constater que ce foutu manque de confiance en moi m’a sacrément pourri la vie !

    Donc contrairement à moi, tu as encore la possibilité d’agir.  Je dirais même que c’est maintenant que tu dois le faire sinon tu risques de le regretter plus tard.

    Voilà, je ne vois pas ce que je peux te dire d’autre. Et j’espère que ce que j’ai pu écrire ici t’aidera.

    Si tu as des questions, n’hésite surtout pas.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 décembre 2019 à 14 h 52 min

    Bonjour calligraphie,

    comment te dire que ce que tu décris, ce sentiment de nullité, ça résonne carrément en moi. Je suis moi-même passé par la case prépa, c’était maths sup mais bref, et malheureusement je n’ai pu aller au bout. Ce manque de confiance, de fait, je suis d’accord avec pulsar, il vaut mieux prendre le mal à bras le corps et se faire aider, trouver une oreille attentive qui saura te rassurer et te donner l’envie de devenir qui tu es vraiment, car oui repousser l’échéance n’amène rien de bon. Le fait que tu sois “diagnostiquée” HP est déjà une très bonne chose, il reste maintenant à découvrir tous les mécanismes de pensée, de comportement sous-jacents, car ce n’est pas une “petite chose”. Une très belle vie t’attend j’en suis sûr dès lors ou tu apprendras à te connaître, et l’assumeras donc… De plus je vois que tu as des passions, ne les mets surtout pas de côté mais sers toi en, comme un “échappatoire”, un moyen de t’exprimer, quelque-chose qui te fait du bien et qui donne sens.

    La vie est ce qu’elle est mais ne te caches pas d’ être ce que tu es, tu as ta place , “malheureusement” c’est à toi de faire les choses, tu n’en sortiras que plus forte.

    Tu n’es pas seule, crois en toi tant que tu peux, ne te décourage pas, l’impasse n’existe pas il faut juste frapper à la bonne porte.

    PS : te lire m’a fait du bien, j’espère que tu pourras en dire autant, je reste là si tu ressens l’envie/le besoin d’échanger plus.

  • Membre Inconnu

    Membre
    9 décembre 2019 à 23 h 01 min

    Intéressant @pulsar ce syndrome de l’imposteur, première fois que j’en entends parler, et comment te dire que je m’y retrouve plutôt pas mal… Et oui, pas évident de se mettre au boulot, je mettais ça plutôt sur le compte de la flemme, jamais je n’aurais fait de parallèle avec un quelconque manque de confiance, mais maintenant que tu le dis je me dis que peut-être …

  • pulsar

    Membre
    9 décembre 2019 à 23 h 15 min

    @senseed c’est vrai que ça ressemble à s’y méprendre à de la flemme. Mais à y regarder de plus près, on se rend compte qu’il y a un truc qui cloche : non seulement c’est systématique (ou presque), mais en plus il y a la volonté (ou l’obligation qui sert de motivation, selon les cas).

    C’est un peu comme si on voulait avancer mais qu’il y avait comme un gros ressort très raide (“très dur” si tu préfère) attaché dans notre dos qui nous ramenait toujours en arrière. Et ce ressort, c’est le manque de confiance en soi. On a beau se débattre et lutter contre de toutes ses forces, rien n’y fait : on ne bouge que très peu alors qu’on a fait des efforts considérables pour y parvenir. Mais ce sont des efforts faits contre soi-même au final.

    Je ne sais pas si l’image utilisée ici est claire mais c’est la seule que j’ai trouvé pour expliquer à peu près correctement.

    En tout cas, une chose est sûre : c’est chiant de passer son temps à lutter contre soi-même. D’où la nécessité de prendre le problème à bras le corps.

  • amonk

    Membre
    10 décembre 2019 à 13 h 33 min

    Bonjour, j’adhère aux deux réponses et je souhaite apporter un complément.

    Ces phrases me semblent importantes :
    “c’est vrai que ça ressemble à s’y méprendre à de la flemme” (pulsar n1)
    “c’est chiant de passer son temps à lutter contre soi-même” (pulsar n2)
    “La vie est ce qu’elle est mais ne te caches pas d’ être ce que tu es, tu as ta place” (senseed n1)
    “j’en suis sûr dès lors ou tu apprendras à te connaître, et l’assumeras donc” (senseed n2)
    “il reste maintenant à découvrir tous les mécanismes de pensée, de comportement sous-jacents, car ce n’est pas une ‘petite chose’.” (senseed n3)

    Pour moi, celle de senseed n2 n’est pas tout à fait comme j’ai pu constater. Je m’explique ci-après.

    Toutes ces phrases, elles tournent autour du sujet “être soi”.
    Certains problèmes peuvent venir du décalage que l’on peut subir: par exemple, si l’on renie qui l’on est, où que l’on n’en n’a pas conscience (comme parfois étant enfant), on passe en “mode caméléon”, un mode où l’on copie ce que la normalité “attend”. On apprend donc des règles intangibles qui restent gravées.
    Or, quand on apprend son fonctionnement HP, on voit qu’il est différent. Certain mal être vient du décalage entre les règles gravées et le comportement naturel de soi. Comment pouvoir vivre dans une société qui discrimine ceux qui ne font pas comme tout le monde ? Il faut “éduquer” ces personnes discriminantes en leur expliquant, si ce n’est pas peine perdue… Car sous les apparences de flemme (la normalité étiquette cela en flemme, sans chercher plus loin, et donc elle combat la nature HP, sic), et surtout d’une sensation de ne rien faire, de ne pas avancer, le cerveau bouillonne “en tâche de fond”, à analyser un problème dans son ensemble.

    Tout ceci est dit pour arriver à ceci: la première étape, c’est se connaître. Lire des livres sur le sujet HP et discuter avec des HP. Cela permet de se rendre compte: on n’est pas tout seul. C’est tout bête, mais c’est très rassurant (merci senseed, tu l’as écrit : “Tu n’es pas seule”), car ayant ce soi-disant “dysfonctionnement”, on s’isole par nous-mêmes. Ensuite, c’est de voir qu’il y a un immense monde qui s’ouvre. Et oui, il y a énormément de différents HP. Ce n’est pas parce que cette étiquette apparaît dans notre vie que l’on va être un HP identique à toute autre personne HP. Ainsi, il est très facile de voir quelles caractéristiques de cet immense monde nous correspondent à nous, personnellement. Ce n’est pas limitatif, et cela évolue parfois dans le temps. Et ici vient l’étape la plus importante, la plus simple et la plus difficile: l’acceptation. Car d’après moi, ce n’est pas parce qu’on se connaît qu’on peut facilement s’accepter. Et pourtant, c’est par cette étape que l’on peut se construire plus sereinement, de manière plus apaisée.

    Cela prend du temps. L’aide d’un professionnel peut grandement aider. Et quand on s’accepte et on se connaît, on sait comment on se comporte face à un sujet. Pour ma part, je sais que j’ai besoin d’apprendre beaucoup sur un sujet pour me sentir “à l’aise”, en confiance. Par exemple, pour apprendre à conduire, il a fallu décoder tout l’apprentissage non-dit à l’oral… Ce fut long à apprendre mais la confiance est venue. Tout le travail porte sur “savoir gérer son stress et panique quand on ne sait pas”. Le développement personnel peut aider, sur ce point.

    Enfin, dernier point qui me semble important et lié au mode HP, sans n’être forcément réservé qu’aux HP, c’est le sujet de l’auto-sabotage. Différents ouvrages existent sur ce sujet, et je ne connais que celui de Mme Sandrea (une personne que l’on retrouve aussi sur Youtube). C’est un sujet bien documenté et je ne m’y étendrai pas dessus. Pour la petite phrase “sans n’être forcément réservé qu’aux HP”, c’est aussi pour partager que tout, chez soi, n’est pas à étiqueter HP: en général, on aime être précis, donc s’il existe chez soi un fonctionnement non-HP qui pose problème, appliquer des “solutions” inadaptées ne vont pas résoudre le problème. Tout est dans le diagnostic (n’est-ce pas, docteur House…).

    J’espère que cet avis personnel répond un peu à la question 🙂

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 décembre 2019 à 18 h 20 min

    Oui @pulsar, de fait, ton image de ressort est plutôt parlante ; en effet, quand il s’agit de se mettre à la tâche et bien ça bloque, trop de résistance venu de je n’sais où, donc admettons que ce soit le manque de confiance ; et de fait, si ce n’est l’obligation, il vaudrait mieux apprendre à prendre du plaisir à faire les choses, ce qui serait à coup sûr plus durable dans le temps, et beaucoup moins saccadé car moi, quand je me mets à réviser les cours par exemple c’est par à-coups, et oui cela demande des efforts considérables, il faut se faire violence comme on dit, mais cela ne perdure pas malheureusement, donc je le répète, prendre du plaisir plutôt que de se sentir obligé ; et s’accorder le temps … Nous ne sommes pas des machines, et donc forcément faillibles, ne pas chercher la perfection …

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 décembre 2019 à 18 h 22 min

    Et pourtant, souvent je m’ennuie et je n’ai pas pour autant envie de faire, allez comprendre… La complexité de l’être !!

  • bagayaga

    Membre
    15 décembre 2019 à 18 h 59 min

    <p style=”text-align: center;”>C’est terrible ce sentiment…
    Je l’ai eu longtemps et je l’ai même encouragé…</p>
    C’est vraiment très récemment que j’ai eu une auto révolte contre moi même.

    Grâce à des amies et aux tournures que j’ai fait prendre à mon existence.

    J’ai dit merde.

    Oui je ne suis pas ce que le monde attend de moi et alors?

    Ce que je suis me conviens et à de la valeur mine de rien.

    Je te souhaite de réussir à te donner tout l’amour et la compassion que tu donnes au monde à toi même. Et te réconcilier.

    Parce que tu le mérites . Comme chacun d’entre nous. Et nous avons une place.

    Je reprend cette exemple que j’adore au sujet des fourmis.

    Je ne sais plus qui me l’a raconté. Peut être, sûrement l’un d’entre vous. Mais ça m’a permis un grand déclic.

    Voilà ce qui m’a été reporté.

    Même chez les fourmis qui ont une organisation sans faille, et où chacunes doit tenir son rôle,on constate qu’un pourcentage de leur main-d’œuvre à une mission fort peu conventionnelle.

    Il se trouve donc qu’un dégagement de fourmis à pour mission d’ingérer des fruits très mûr donc alcoolisés et de ce laisser tituber à droite et à gauche pour créer des fausses pistes dans le but de complexifier les sentes qui cheminent jusqu’à la fourmilière.

    J’aime à croire que ces deséclaireuses éthyliques, n’avaient pas forcément la vertu du dur labeur fourmiesque. Et que plutôt de les évincer les fourmis rationalistes efficientes pragmatiques ont créer le poste pour les intégrer à leur tout.

    Je me dis que même si les fourmis alcooliques ont leur gâche dans la tribue alors nous aussi. Nous avons notre utilité avec nos dichotomies^^

    Donc plus besoin de chercher à être à l’image de nos meilleurs spécimens humain portés aux nues.

    Soyons-nous…

    Et brouillons les pistes^^

  • bagayaga

    Membre
    15 décembre 2019 à 19 h 04 min

    Oui et pour finir quand je suis angoissée à l’idée de ne pas parvenir à bien étudier ou travailler comme je suis en alternance. Je me met des youtube d’hypnose pour la confiance. Je m’endors souvent en les écoutant mais les résultats sont là.

    Ma journée du lendemain,je suis calme et sereine et je ne me laisse plus aller à l’auto dépréciation^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    20 décembre 2019 à 9 h 35 min

    @bagayaga, il m’arrive aussi de mettre des musiques méditatives à certaines fréquences, afin de faire fuir toutes pensées parasites. La méditation, et je devrai pratiquer plus souvent car totalement novice, mais cela a des vertus indéniables, car on peut y trouver le calme, qui n’existe apparemment qu’à l’intérieure. Cette vie intérieure, si riche et si complexe, que de jouissance et de découverte; et oui elle n’appartient qu’à nous même, nous en sommes les gardiens, préservons la de toute intrusion nauséabonde, soyons imperméable à ce qui nous déplaît et perméable à ce qui nous fait du bien. Ne sommes-nous pas maître(sse) en notre demeure, peut-être le seul véritable espace de liberté ou tout est autorisé …

Page 1 sur 2

Connectez-vous pour répondre.