Zemmour

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 octobre 2021 à 18 h 04 min

    @navi

    Aux Etats-Unis, avant d’obtenir la nationalité américaine, tu dois prêter serment, connaître un minimum l’Histoire du pays et avoir un bon niveau d’anglais (C’EST OBLIGATOIRE). Le tout est sanctionné par une cérémonie de citoyenneté.

    Je cite mots pour mots l’ambassade des USA, pour t’en convaincre :

    “[…] Être résident permanent aux États-Unis (avoir une carte verte) depuis au moins 5 ans. Avoir au moins 18 ans
    Être détenteur d’une carte verte depuis 5 ans au moins minimum pour faire votre demande de naturalisation.
    Vous devez avoir été présent physiquement aux USA au moins 30 mois et vous n’avez pas quitté le pays pendant plus de six mois consécutifs (hors exceptions).
    Avoir un niveau d’anglais correct et connaitre l’histoire des États-Unis.
    Être une personne de bonne moralité et de bonne réputation depuis au moins 5 ans précédent votre demande”

    Je sais que mon dernier message est perfectible en terme de clarté, mais je pense que ta partialité t’empêche d’interpréter correctement ce que j’écris.
    En d’autres termes, nous ne parlons pas de la même chose (putain la patience qu’il faut avoir des fois !!!!!).

    Maintenant…

    Je t’invite à t’adresser à d’autres gens : des gens à ton niveau (pour rester poli) et avec des idéaux tout aussi imperméables que les tiens.
    Tu gagneras du temps et moi aussi.

  • navi

    Membre
    11 octobre 2021 à 18 h 17 min

    @jabberwocky

    “[…] avant d’obtenir la nationalité obligatoire, tu dois prêter serment, connaître un minimum l’Histoire du pays et avoir un bon niveau d’anglais […]”.

    Ok, comparons aux pré-requis communs OBLIGATOIRES en France (source : service-public.fr) :

    Situation sur le territoire français

    Vous ne devez pas avoir fait l’objet d’un arrêté d’expulsion ou d’une interdiction du territoire français toujours en vigueur.

    Connaissance de la langue française

    Vous devez justifier d’une connaissance suffisante de la langue française.

    Absence de condamnation pénale

    Vous ne devez pas être dans l’une des situations suivantes :

    -Avoir été condamné (e) en France à une peine d’au moins 6 mois de prison sans sursis (sauf en cas de réhabilitation ou d’effacement de la condamnation du bulletin n°2 de votre casier judiciaire)

    -Avoir été condamné(e) pour un crime ou un délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation (sauf en cas de réhabilitation ou d’effacement de la condamnation du bulletin n°2 de votre casier judiciaire)

    -Avoir été condamné(e) pour un acte de terrorisme (sauf en cas de réhabilitation ou d’effacement de la condamnation du bulletin n°2 de votre casier judiciaire)”

    Et je rajoute cet extrait du site https://www.immigration.interieur.gouv.fr/ concernant le livret du citoyen, dont la mention est absente car faisant l’objet de l’entretien avant décision :

    “Tout candidat à la naturalisation est appelé à se présenter devant un agent de préfecture ou un agent consulaire pour un entretien réglementaire. Cet entretien a pour but de vérifier, en vertu de l’article 21-24 du code civil, que le demandeur :

    -possède une connaissance suffisante de l’histoire, de la culture et de la société françaises, ainsi que des droits et devoirs conférés par la nationalité française ;

    -adhère aux principes et valeurs essentiels de la République.

    Le livret du citoyen permet d’illustrer les domaines et le niveau des connaissances attendues. Sans être exhaustif, il rappelle les principales caractéristiques de l’organisation actuelle de la République et de la démocratie, ainsi que les principes et valeurs républicains qui constituent le cadre quotidien d’exercice de la citoyenneté. Il comporte en outre quelques grandes dates de notre histoire permettant de resituer dans le temps les origines de la France et son évolution jusqu’à maintenant, et souligne la contribution d’un certain nombre de personnes naturalisées au rayonnement de notre pays.”

    Oh, et j’ai menti : je sais en fait très bien de quoi je parle, de par ma position personnelle. Mais je savais que tu me prendrais de haut tout en me mettant sur le classique piedestal du “bobo-gaucho-jenesaisquoi” en guise de défense, comme pour me faire passer par un condescendant encore une fois alors que mes propos sont juste argumentés.

    Oups!

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 octobre 2021 à 18 h 49 min

    @navi

    Ok d’accord, c’est effectivement notifié sur le site “service-public.fr”

    Sauf que dans la réalité, cela ne me semble pas être mis en pratique de façon stricte. Je peux évoquer mon vécu, mais je ne peux pas prouver formellement le laxisme autour des naturalisations ou des obtentions des cartes de séjour.

    Comme je l’ai évoqué plusieurs fois, j’ai une expérience de terrain de deux ans. Donc moi, aussi je sais un tout petit peu de quoi je parle, même si mes connaissances sont très incomplètes et que je peux amalgamer des choses – c’est d’ailleurs pour cette raison que je précise ne pas être spécialiste. Maintenant des fichiers “S” qui se retrouvent avec des titres de séjour, des naturalisés ayant un niveau pauvre en français et/ou sans connaissances culturelles, des aberrations de ce type, j’en ai rencontré dans mon travail passé. Cela me suffit pour pointer un problème d’exigence sur cette question.

    Tes propos sont pour une fois argumentés – il faut bien le reconnaitre, mais discuter avec toi ne m’intéresse pas. Tu interviens pour dire des conneries les trois quart du temps ou pour activer la pompe à moraline. Te botter le cul ne me pose pas de problème dans l’absolu, mais ça finit par me lasser.

  • navi

    Membre
    11 octobre 2021 à 19 h 37 min

    “discuter avec toi ne m’intéresse pas”

    @jabberwocky Je sais

    😂

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    11 octobre 2021 à 21 h 10 min

    @jabberwocky

    Il me semble bien qu’on applique le droit du sol, en France. Ensuite, l’idée est d’obliger les binationaux à choisir une seule nationalité et de subir une période de probation dans le cas où ils opteraient la nationalité Française. Si pendant ce laps de temps, l’individu commet des délits importants ou répétés, il serait déchu de sa nationalité. Après je ne suis pas expert sur ce sujet, il faut prendre ce que je rapporte avec les précautions qu’il se doit…

    Oui bon en fait ça existe déjà en gros … Il suffit d’aller regarder les textes.

    Je ne parle pas des allocations chômage, mais de certaines aides complémentaires (il y en a beaucoup, selon les cas de figure). Pour toucher le RSA, c’est simple même s’il y a quelques contraintes un peu pénibles. Là, tu exagères…

    On me dira que c’est un lien du Monde mais bon: https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/06/12/non-recours-des-aides-sociales-qui-n-atteignent-pas-leurs-beneficiaires_5313717_4355770.html

    Je parle bien d’une gestion stricte et non pas d’un arrêt de l’immigration. Pour ma part, je ne suis pas opposé à des moyens sévères pour refluer les migrants. Une partie importantes de ces populations ne migrent pas en famille, ce qui prouve qu’il s’agit d’une immigration économique de “confort” et non pas de nécessité. Un passeur coute 1000 euros ; il faut donc avoir les moyens pour les rétribuer. Par ailleurs, pour avoir exercer dans l’accueil des migrants pendant 2 ans, il y a beaucoup de migrants équipés d’ordinateurs portables, de téléphones, etc ; j’ai évoqué aussi des migrants (afghans) qui passaient leur temps à aller aux putes et à picoler avec leur allocations. Donc non, il n’y a pas que des pauvres ou des gens victimes d’oppressions, c’est un bon gros cliché gauchiste. Il faut donc séparer l’ivraie du bon grain. Je me fous que ma position soit politiquement incorrecte.

    Alors je prendrais à revers tes affirmations: zemmour dit que les mineurs isolés ne sont ni mineurs ni isolés, je l’engage à aller visiter les classe upuaa où on trouve des gamins de 15 ans qui ont traversé la méditerranée sur un boudin en plastoque. Que ta position soit non politiquement correcte je m’en fous totalement, mais par contre c’est également un gros clicheton de droite de supposer que les réfugiés afghans vont aux putes avec nos impôts… Quand à prendre des mesures musclées contre les migrants illégaux, tu proposes quoi ? Ouvrir le feu aux frontières? Sinon ça ne sera pas efficace.

    Cela n’a rien de baroque et il y a des tas de jugements qui s’accompagnent de restrictions complémentaires à la condamnation. L’expression “double peine” a été inventée pour faire la différence avec une “double condamnation” qui serait effectivement incompatible avec la charte des droits de l’Homme. La double peine est pratiquée dans plusieurs pays, dont le Canada. Quand tu migres là-bas – surtout quand tu es français – on te préviens qu’en cas de délit, tu immédiatement condamné et reconduis à la frontière. L’OFQJ (Office Franco-Québécois pour la Jeunesse) préviens les jeunes français parce que truander dans le métro, par exemple, ou faire des petites incivilités font un peu parti de notre culture. Or au Canada cela ne passe pas. Le Canada serait-il pour autant fasciste ? Mm ?

    LOL, à mon humble avis, sauter le portillon du métro à Montréal n’est pas un déli , mais une infraction qui conduit à une amende, comme chez nous, mais peu importe. Si le Canada expulse des français ça ne fait pas d’eux des fachistes, mais juste des gens qui obtiennent le laissez passer consulaire le permettant, car notre nation collabore avec le Canada.

    Le CSA ne fait pas chier que Zemmour. De toute façon, que ce soit une croisade personnelle ou pas ne change rien par rapport au fond du problème : cette instance est composée de membres qui sont désignés de façon totalement arbitraire et qui n’ont aucune légitimité (au sens stricte comme au sens figuré).

    Les nominations ne font pas du CSA une instance illégitime en soi, ou alors l’ensemble de la préfectorale est illégitime. Après oui un CSA plus démocratique serait souhaitable.

    Non, il n’y a pas de perpétuité réelle en France. La réclusion perpétuelle est assujettie à une période de sureté de 30 ans (qui peut baisser jusqu’à 22 ans). Dans le concret, cette période de sureté sert de peine maximum ; elle est rarement dépassée.

    Fort heureusement, mais là, on touche à une différence philosophique entre nous: tu sembles penser qu’un homme/une femme ne peut jamais s’amender, je ne partage pas cet avis. Et je maintiens que la rétention administrative fait office, de fait, de perpétuité réelle.

    Ce qui n’est pas non plus normal, c’est que le meurtrier d’une seule personne peut avoir la même peine qu’un autre qui en a tué 2, 3, 4 ou 5. Il serait logique, comme aux États-Unis notamment, que les peines s’additionnent (avec toutes les nuances à avoir en fonction des circonstances).

    Donc le chauffard qui tue 4 personnes dans la voiture d’en face doit être condamné 4x plus que celui qui a tué un motard 🤔 c’est une logique qui se défend, mais à laquelle je ne souscris pas.

    Je serais favorable à ce que les terroristes soient considérés comme “criminels de guerre” et qu’ils soient jugé à l’aune de ce statut – puisqu’ils se considèrent comme des soldats.

    Donc on doit donner raison aux élucubrations des terroristes qui se considèrent comme des soldats, alors qu’ils ne sont que des assassins d’une lâcheté peu commune?

    Je ne peux pas te contredire là-dessus. Je ne connais pas assez le sujet et je sais qu’il y a beaucoup de controverses sur la fusion et les centrales au Thorium.

    Non en effet, ne me contredit pas sur le sujet, je le connais sur le bout des doigts et ça pourrait être douloureux. Et il ne s’agit pas des contreverses, il s’agit de réalités scientifiques. Pour les centrales au Thorium, par exemple, même le “saint” CEA nucleocrate ne soutient pas ce programme…

    Hubert Védrine a proposé au début des années 2010 un plan d’exploitation de gisement de métaux rares. Cette proposition a été abandonnée sous la pression des écologistes, d’associations et d’élus locaux. C’est un peu comme pour les prisons : tout le monde est d’accord, mais pas ça chez nous… Dans le rapport de Védrine, il y a pourtant un plan de normalisation des exploitations qui tient compte des enjeux écologiques.

    Tenir compte des enjeux écologiques de l’extraction minière, c’est condamner 9 gisements sur 10 à être non rentables. Hubert Védrine peut se taper le cul au plafond, c’est une réalité économique.

    Il faut savoir que les métaux rares sont présents dans les téléphones portables, les patinettes, les véhicules hybrides, les éoliennes, les panneaux solaires, etc. Tu remarqueras qu’il y a beaucoup de technologie pseudo écologiques. L’exploitation des métaux rare se fait principalement dans des pays sous développés, en voie de développement ou en Chine. Ces exploitations sont extrêmement polluantes et ne respectent jamais les conditions nécessaires de santé et de sécurité pour que les personnels. En d’autres termes, les écologiques n’ont pas de soucis à satisfaire leur confort bourgeois et leur idéologie au détriment des populations pauvres.

    On est parfaitement d’accord, les écologistes politiques d’eelv sont des tartuffes de première. Les vrais écologistes sont les penseurs décroissants, je pense que tu tomberais de ta chaise si tu connaissais leurs propositions.

    Je précise que la France détient les gisements de métaux rares les plus importants en Europe. Pour plus de détails, tu peux consulter “La face cachée de la transition énergétique – guerre des métaux rares” de Guillaume Pitron.

    Oui OK, mais pour être rentable face à la concurrence, il faut être dégueulasse.

    – Fin des éoliennes : Oui, c’est moche et très polluant (voir plus haut). Oui, c’est fabriqué en Chine, en Allemagne et aux USA (pour simplifier). Quant à la question des centres commerciaux, Zemmour évoque le problème dans le troisième chapitre du “Suicide Français”. Il fait le même constat que toi, tu devrais être heureux 😋.

    Si zemmour dit qu’à midi il fait jour, je ne pourrai qu’être d’accord avec lui. Cela dit l’éolien présente des avantages et des inconvénients, comme n’importe quelle source d’énergie, la seule énergie verte étant celle qu’on ne consomme pas, mais ça, ça impliquerait qu’on remette en question les modes de vie occidentaux et comme disait George bush “notre mode de vie n’est pas négociable”….

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    11 octobre 2021 à 22 h 12 min

    Retour du septennat :
    (Ça OK, l’ultra présidentialisme est la conséquence du quinquennat et de l’inversion présidentielle/législative.).
    Je pense précisément l’inverse. Si Macron communique sur une soit disant “présidence verticale”, le fait est qu’il se prend en photo avec des racailles qui font des doigts d’honneur, qu’il se ridiculise avec McFly et Carlito et qu’il se prend une baffe par un quidam (entre autre chose). Il y a mieux en matière de hauteur et d’autorité, tu ne trouves pas ?

    En matière de hauteur macron est en effet au degré 0. Pour autant question autorité, si on laisse de côté la hauteur morale (ce n’est pas toi qui critique la morale en politique ?), il l’a totalement, dans la mesure où il fait exactement ce qu’il veut, ses décisions étant fatalement validées par un parlement godillot.

    – Sortie de l’OTAN :

    Retrait pur et simple de l’otan.

    Bah on a un point d’accord, champagne !

    – Fin des aides d’état à la presse :

    Le problème c’est la pluralité des opinions et leur représentativité. La publicité, malgré ces aides, est presque un passage obligé. Même Charlie Hebdo a été obligé de le faire. Le cas du Canard Enchainé est particulier. Le Canard ne s’en vante pas, mais il est financé par la jouissance de biens immobiliers (ce qui lui permet d’exister sans pub). Personnellement que mon argent servent à financer Libé ou Les Inrocks, ça ne me va pas.
    Le pire étant les médias de service public qui ne respectent pas du tout la fameuse pluralité des opinions que j’évoque plus haut.

    Il se trouve que les aides d’état financent également valeurs actuelles et rivarol, ça me désole mais j’en comprends la logique pluraliste…

    Quand au canard enchaîné il publie ses comptes chaque année, ce qui est assez unique, me semble-t-il. Qu’il gagne de l’argent avec ses biens immobiliers n’est donc pas un secret non plus.

    Quand au pire, les médias de service public, il me semble que tout organe de presse est libre de sa ligne éditoriale, non? Le service public attire plus de gauchistes que le point ? Phénoménale découverte…

    – Limitation du financement des associations :

    Il s’agit surtout de faire le ménage. Cela vise les associations prosélytes (sectaires), islamistes, etc, mais aussi des montages associatifs qui servent à récupérer des subventions à des fins personnelles.

    Faire le tri, à priori, entre une association cultuelle et une association sectaire me semble compliqué et partial. La justice est là pour établir les faits qui conduiront à la dissolution d’une association fautive ou mal attentionnée.

    – Réorganisation des médias de services publics :

    Je peux m’appuyer sur l’exemple du Parisien ou de Aujourd’hui en France qui sont deux rédactions composées majoritairement de journalistes de gauche, avec une direction éditoriale de droite. Malgré ce que l’on peut en penser en matière de qualité, le journal est parvenu à une sorte d’équilibre dans l’orientation des sujets. Radio France est un nid de crabe, qui en plus de cela, pratique une censure idéologique à l’encontre de personnalités de droite, mais aussi de gauche et cela avec l’argent des contribuables. Je me suis opposé à Jean-Christophe Ogier sur la promotion d’une BD qui faisait l’apologie de crimes contre l’humanité (“Dans la nuit, la liberté nous guide” de Maximilien Leroy) en argumentant que, quel que soit la couleur politique et les intentions de départ, on ne peut valider l’exécution méthodique de militaires et de civils (au Vietnam par les Viêt-Cong). Pas question de se remettre en cause de la part de ce crétin congénital au cours du débat qu’il y a eu. L’éditeur par contre a reconnu qu’il s’agissait d’une erreur éditoriale inadmissible. Je me fous que les gens soient à gauche ou à droite, mais être à ce point dans le fanatisme politique ça me révolte. Or cet volonté à la fois de censure et de propagande est inadmissible quand il s’agit de médias d’état.

    Je ne connais pas l’auteur que tu cites, ni ses écrits, je ne jugerai donc ni l’un ni l’autre. Le viet min, à ma connaissance bien imparfaite du sujet, a commis moultes crimes de guerre, mais pas de crime contre l’humanité. Ça ne les dédouane en rien, mais la nuance me semble importante, surtout dans le cas d’une guerre d’indépendance.

    Je passe sur le cas de France télévision qui pratique aussi l’ostracisme et la discrimination, avec d’autres procédés.

    Bah non ne passes pas, sinon c’est un poil facile…

    Dans tous les cas, il faut des opinions et des contre opinions sinon, on est dans le “ministère de la vérité” de 1984.

    Il ne me semble pas que les opinions de zemmour, le Pen, buisson, Menard soient ignorées des français…

    – Reprise en main des universités et des écoles supérieures (interdiction de la discrimination positive, des cotas, de l’écriture inclusive, etc.).
    Je parle de la discrimination positive non pas à la fac, mais dans les grandes écoles comme l’ESCP, l’Essec, l’Edhec ou l’Ecole Normale Supérieure.

    En quoi cette discrimination positive pose t’elle problème, dans la mesure où, si elle ouvre bien des portes à des jeunes qui n’y auraient pas accès autrement, elle ne valide pas des cursus qui ne seraient pas au niveau, à la toute fin.

    Je suis universitaire depuis deux ans. Toutes les informations (courriers, courriels, notes et affiches) sont rédigées en écriture inclusive.

    Non seulement c’est laid, cela repose sur une aberration grammaticale, mais c’est aussi un cheval de Troie qui contient des enjeux politiques propre à la gauche Mélanchonienne.

    J’ai d’autres sons de cloche venant du milieu universitaire, pour autant je te crois, tu as mal choisi ton université 😁

    – Désengagement militaire partiel de la France en Afrique (surtout la renégociation des accords avec le Mali).
    Oui cela va être compliqué, mais de toute façon on ne peut plus fonctionner ainsi. Les menaces de La Chine et la montée de l’islamisme, nous obligent à revoir nos partenariats. Même si nous sommes trop enracinés économiquement dans certains pays, d’autres (comme l’Algérie) se foutent ouvertement de nous. Autant laisser tomber ceux qui fonctionnent sur le chantage (et qui de toute façon nous plantent. L’Algérie a ainsi nationaliser le métro et la distribution de l’eau, détenues par deux entreprises françaises).

    Oui c’est bien beau les déclarations martiales, mais 2 coups de fil du cac40 et c’est réglé…

    Etant souverainiste, j’ai du mal à valider de toute façon l’interventionnisme français. On a vu avec le Lybie, la Syrie et l’Irak ce que cela a donné.

    On est d’accord sur ce point, mais rappelles toi que ces pays ont du gaz et du pétrole, ça a un effet radical sur l’intelligence géopolitique de nos dirigeants.

  • cinematographe

    Membre
    11 octobre 2021 à 23 h 53 min
  • Membre Inconnu

    Membre
    26 octobre 2021 à 19 h 53 min

    J’ai longtemps attendus, ici bas, dans ce fil, des contre-arguments construits, rationnels ou des faits pouvant s’opposer aux propositions de Zemmour. Le moins que l’on puisse dire c’est que la disette s’oppose en l’occurrence au néant. Si le programme de Zemmour est (encore) famélique et parcellaire, la plupart de ses détracteurs n’ont que leur morale ou leurs a priori à opposer. C’est-à-dire, rien.

    Et pour cause, le néant est contingent à l’insignifiant.

    Je ne suis pas zémmourien en réalité. Pourtant, je risque de voter pour lui, malgré toutes les réserves que j’ai et que je n’ai pas exprimé jusqu’à présent (j’ai toujours été du côté des méchants – ou des Indiens contre les Cow-boys, du temps de mes culottes courtes et de mes Chocos BN).

    Je hais les gentils ; je collectionne leur scalps à la ceinture depuis ces jours passés.

    Scalper les gentils (wokistes, écologistes, progressistes, mondialistes, européistes, féministes 2.0, indigénistes, transhumanistes, etc.) avec Zemmour, pourquoi-pas ?

    Ca me fait envie…
    Malgré mes doutes.

    Je me permets de recopier un texte de Michel Onfray sur Eric Zemmour. Texte avec lequel je suis d’accord à 90 %. Reste que les arguments sont bons, voire brillants.

    ——————————————————————————————–

    Le Zemmourisme : lui c’est lui, moi c’est moi

    “Si Eric Zemmour avance sur un terrain social, je n’excluerais pas de voter pour lui. Si en revanche il est sur des logiques très à droite (…) il n’aura pas ma voix, c’est évident”, déclarait Michel Onfray sur Cnews, ce samedi 23 octobre. Entre temps, Eric Zemmour semble avoir choisi son camp…

    Quoi qu’il advienne d’Éric Zemmour, il est d’ores et déjà entré dans l’histoire de France. Pour le meilleur pensent certains, le pire selon d’autres, pour l’Histoire dis-je quant à moi. Car dans la moitié d’une année, il y aura un avant et un après Zemmour.

    A l’heure où j’écris, dimanche 24 octobre en fin d’après-midi, il n’est pas encore candidat, mais on voit mal pourquoi il ne le serait pas comme me le prédisent en baissant la voix des éditorialistes politiques dans les couloirs des chaines d’infos continues – je n’aurai pas la cruauté de dire qui, quand, ni où.

    Tant d’énergie dépensée pour récupérer des signatures, mobiliser des jeunes colleurs d’affiches annonçant qu’il le faut comme président, d’argent collecté, notamment via de gros emprunts, pour rencontrer des lecteurs, mobiliser des foules, sillonner la France, organiser des conférences en région, louer un quartier général de campagne, tant d’énergie, donc, pour annoncer in fine qu’il n’irait pas ? Certains de nos éditorialistes politiques sont à la hauteur de l’époque : le réel n’a pour eux jamais lieu…

    Il y a deux Zemmour : l’un effectue des constats sur le réel tel qu’il est ; l’autre apporte des solutions aux misères qu’il énonce. Je souscris au premier, qui s’avère l’essentiel de la créature médiatique, pas au second qui, pour l’instant, et c’est normal, ça n’est pas encore l’heure, est sans programme et reste flou.

    Qui peut en effet estimer que tout va bien dans les banlieues, dans les écoles et l’université, à l’hôpital, dans la rue, dans les médias et la culture, dans la tête des gens et dans le pays tout entier ? Quel demeuré peut bien dire qu’il n’existe pas de territoires perdus de la république ? On dit qu’il en existerait plus de cinq cents dans tout le pays. Qu’on apprend à lire, écrire, compter, penser à l’école mieux aujourd’hui qu’hier ? Vingt pour cent des enfants qui entrent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent… Qu’à l’université on a plus le souci du savoir que de l’idéologie ? Le wokisme et la cancel culture font trembler les rares athées de cette nouvelle religion sociale venue des États-Unis. Qu’il n’y a pas de médecine à deux vitesses, ni de déserts médicaux ? La politique de santé depuis un demi-siècle, droite et gauche confondues, c’est celle de Maastricht, avait pour mission de créer ces déserts au profit de gros hôpitaux concentrés dans les mégapoles. Qu’il n’y a pas d’insécurité, mais seulement un sentiment d’insécurité ? Plus de cent vingt coups de couteau sont donnés chaque jour en France. Je ne parle pas des féminicides, des violences conjugales, des viols, des passages à tabac, des vols à main armée, des cambriolages, des agressions, de la violence routière ou de ce qui se trouve pudiquement nommé « incivilité » ou « dégradation » – sans parler des décapitations et des attentats… Que la télévision et la radio ont le souci des contenus culturels quand ils ne courent qu’après l’audimat, c’est-à-dire l’argent de la publicité, et qu’on scotche plus volontiers un téléspectateur devant son écran avec de la violence, du sexe, de la grossièreté, de la vulgarité, de la bêtise, tout ce qui permet la foire d’empoigne, plutôt qu’avec des contenus culturels. Que les productions culturelles sont moins indexées par les éditeurs, les producteurs, les auteurs sur la qualité que sur la possibilité de générer des bénéfices sur le marché du politiquement correct. Que le pays va bien, qu’il est animé par une saine émulation, tempérée par un amour de ce qu’il fut et de ce qu’il pourrait être, alors que tout semble nourrir à bas bruit une guerre civile dans laquelle on oppose les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les élites et le peuple, les provinciaux et les Parisiens, les homosexuels et les hétérosexuels, les cisgenres et les transgenres, les blancs et les noirs, les musulmans et les judéo-chrétiens, pour le dire avec le vocabulaire de Macron ceux qui ont et ceux qui ne sont rien. Que l’état mental du pays et de ses citoyens est bon, alors que les addictions à l’alcool, à la drogue, aux antidépresseurs, aux somnifères, aux anxiolytiques, aux jeux, aux écrans atteignent des sommets et que des enfants se suicident dès le plus jeune âge ?

    Je partage avec Eric Zemmour ce constat : la France ne va pas bien. Qui ne le partagerait pas vivrait ici-bas dans un autre monde !

    Je ne pense pas en me demandant si partager le constat de ce qui est c’est de droite ou de gauche, politiquement correct ou disruptif, dans les clous ou pas, si la presse du néo-progressime me donnera sa bénédiction ou me vouera aux gémonies, si je fais le jeu de celui-ci ou de celui-là : à cette aune, vouloir répondre à Hitler en se réarmant dans les années 30 c’était faire le jeu du complexe militaro-industriel ! Penser en regardant son miroir pour savoir si l’on s’y trouve belle âme selon l’époque n’est pas mon genre. J’ai la faiblesse de croire encore à un certain nombre de choses : la vérité par exemple, la justesse et la justice aussi. Vieilles lunes si l’on en croit les prétendus progressistes, mais l’antique clarté venue de ces vieilles lunes me va.

    Or, que je sache, regarder, voir, dire et énoncer le réel tel qu’il est n’est ni de droite ni de gauche ! ça n’est ni une affaire politique ni une affaire morale ou éthique, c’est purement et simplement une affaire épistémologique : il en va de la vérité à laquelle croient même ceux qui la nient puisque leur raisonnement ne saurait tenir sans que l’affirmation qu’il n’y a pas de vérité soit elle-même… une vérité ! Et sur quoi repose cette vérité dans un monde qui aurait fait son deuil d’elle ? Soyons sérieux… Ces jeux germanopratins ont fait leur temps. J’opte pour ma part pour la vérité de la vérité contre la vérité qu’il n’y aurait pas de vérité.

    Le constat n’apparaît jamais chimiquement pur. Il s’y trouve mélangé des scories, des impuretés idéologiques qu’une psychanalyse bachelardienne – c’est-à-dire non freudienne… – appelle des « obstacles épistémologiques ». Autrement dit des barrières à la connaissance objective. On cherche à savoir et à connaître, mais le sujet qui cherche est intellectuellement, spirituellement, philosophiquement ontologiquement, religieusement construit, il est le produit d’une civilisation, d’une culture, d’une époque, d’un milieu, d’un temps. Il doit donc faire la part entre ce qu’il y a à voir d’objectif dans ce qui est et la part subjective : le réel, pour être vu, doit être séparé de son interprétation au moment où on cherche à le voir.

    L’obstacle épistémologique chez Eric Zemmour a pour nom « Le Musulman », un nom connu, pensé et parlé comme une idée platonicienne. En substance, Eric Zemmour dit que l’islam c’est l’islamisme, mais que ce ne sont pas les musulmans ; cette proposition s’avère épistémologiquement intenable – sauf à être platonicien, ce qu’il est, pas moi… Car il n’y a ni islam ni islamisme sans musulmans – que seraient la chrétienté et le christianisme sans les chrétiens ? Ou le zemmourisme sans les zemmouriens ?

    Cette position platonicienne lui permet de faire de même avec l’État, la Race, l’Étranger, la France, l’Histoire, le Juif, le Colon, le Colonisé, la Femme, l’Arabe, etc. En ce sens, Eric Zemmour se montre Réaliste comme on le disait au moyen-âge de ceux qui pensaient que les Idées avaient une réalité, la seule qui soit d’ailleurs, face aux Nominalistes qui, eux, affirmaient que le réel était multiple, divers, diffus, varié, que les idées étaient juste des outils pour penser, mais qu’elles n’avaient pas d’autre utilité, pas d’autre raison d’être. Il est philosophiquement Réaliste (autrement dit Idéaliste, le mot médiéval prête à confusion), je suis pour ma part Nominaliste.

    Dès lors, on ne saurait éclairer le monde comme il le fait, tel un gnostique post-moderne, avec cette seule lumière noire que seraient « Les Musulmans » à partir desquels il faudrait penser tout ce qui est.

    Disons-le plus concrètement : pour Eric Zemmour, il n’y aurait de problèmes en France, ceux qui se trouvent pointés dans ses constats, que parce que seuls Les Musulmans poseraient ces problèmes : à l’école, à l’université, dans les médias, dans l’édition, dans la rue, dans les prisons, dans le pays – en France. C’est une position que je dirai d’intellectuel germanopratin pour lequel l’idée prime la réalité, mais on ne saurait faire de la politique concrète et encore moins rassembler les Français, en estimant que l’idée de la France, ou les idées dans la France, priment la réalité des Français.

    Si je suis d’accord sur les constats, je ne le suis donc pas sur la part impure du constat quand il se trouve associé à une généalogie que je ne fais pas mienne. Je crois moins à la force obscure de l’islam en France qu’à la faiblesse d’une France qui ne croit plus à ses valeurs à cause de l’effondrement de la civilisation judéo-chrétienne qui constituait ses fondations.

    J’aime à citer Victor Segalen, auquel j’ai consacré un petit livre[1], pour faire mienne sa thèse des origines de la fin des civilisations. Dans Les immémoriaux, il raconte que les Maoris ne sont pas vaincus et conquis par les missionnaires qui débarquent un jour, mais par eux-mêmes qui, ignorant ce qu’ils étaient, ayant perdu la mémoire de ce qu’ils furent, notamment en ayant oublié les noms de la lignée dont ils procédaient, ont laissé un trou d’être dans lequel les colonisateurs ont fait leur nid civilisationnel avec le sabre et le goupillon.

    C’est ici que je me sépare d’Éric Zemmour : filons la métaphore, il croit que les missionnaires sont coupables de l’effondrement des Marquises et qu’il suffirait de les expulser pour que l’île recouvre sa santé civilisationnelle : or, on ne ressuscite pas les morts et notre civilisation est morte, du moins mourante [2].

    Je me sépare donc d’Éric Zemmour sur les solutions qu’il propose.

    Pour l’heure, elles sont en ombres chinoises car son projet de société accompagnera ou suivra sa déclaration de candidature. Mais il a déjà fait savoir que, dans une logique sinon gaulliste du moins bonapartiste, il n’avait pas à proposer le détail d’un projet, affaire d’intendance de ses ministres, y compris le premier, mais à indiquer le cap. C’est le fameux discours de la méthode gaulliste : « le président préside, le gouvernement gouverne ». Mais qui peut croire que le général a présidé sans gouverner ceux qui gouvernaient ?

    Quel est le cap ? On peut le dire sans le gêner, car il ne récusera probablement pas l’épithète, il en connait la vérité historique tout en en méprisant sa charge médiatique venue de gens qui ignorent tout de Maurras et ne l’ont jamais lu : à l’heure qu’il est, Éric Zemmour endosse plus l’habit maurassien que le costume gaulliste.

    Il y avait chez de Gaulle une volonté de réunir les Français, tous les Français, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas, la droite et la gauche, les patrons et les ouvriers, les intellectuels et les manuels, les riches et les pauvres, les jeunes et les vieux, les Parisiens et les provinciaux, etc. C’est ce qui explique qu’à la Libération, dans son Gouvernement provisoire de juin 1944, il nomme Mitterrand , alors qu’ il connaissait le passé vichyste et maréchaliste du titulaire de la francisque remise par Pétain lui-même, et Thorez qui avait déserté la France, soutenu le pacte germano-soviétique antigaulliste et de ce fait s’était fait compagnon du nazisme pendant deux années, qu’il s’était réfugié en URSS, sera gracié et nommé ministre en 1947. Comment le général pouvait-il mieux montrer qu’il voulait réconcilier les Français, tous les Français, pour relever la France ? Des vichystes aux staliniens, de Gaulle ne regardait pas à la bouche du cheval s’il portait les couleurs de la France.

    Précisons : Zemmour n’est pas maurassien au sens où il ne veut pas restaurer la monarchie héréditaire ; il n’est pas antisémite, et pour cause, il est juif ; il n’a rien contre les protestants ou les francs-maçons sur lesquels il semble ne pas s’être exprimé ; il n’a rien dit contre la démocratie parlementaire ou la République ; il n’est pas contre-révolutionnaire car son grand homme est le Jacobin en général et Robespierre en particulier ; il n’est pas décentralisateur, mais centralisateur ; il n’a pas la haine des Anglais et des Allemands même si, en bon lecteur de Jacques Bainville, il s’en méfie. Voilà matière à ne pas faire de Zemmour un maurrassien pur jus.

    Il s’apparente aux maurrassiens sur la question du « nationalisme intégral » qu’il réécrit dans la configuration de ce XXI° siècle naissant. C’est en vertu de ce « nationalisme intégral » promu par Charles Maurras qu’il renvoie dos à dos, de façon sidérante, le bourreau et ses victimes parce que les enfants juifs abattus à bout touchant et Mohamed Mehra ne sont pas enterrés en France, mais en Israël pour les premiers et en Algérie pour le second. C’est ce même nationalisme intégral qui lui fait tenir les propos que l’on sait sur Pétain qui sauve des Juifs français en envoyant à la mort des Juifs étrangers, ce qui a pour conséquence de faire du régime de Vichy le bouclier pendant que de Gaulle, à Londres, peut passer pour le glaive, théorie pétainiste fabriquée après-guerre pour justifier l’infamie vichyste. C’est ce nationalisme intégral qui le fait s’enferrer dans cette histoire de prénoms. C’est le même nationalisme intégral qui lui fait dire sur Alfred Dreyfus qu’on ne connaîtra vraiment jamais la vérité…

    Ce nationalisme intégral n’est évidemment pas le mien et je m’étonne qu’on puisse encore souscrire à pareille religion politique. J’aime mon pays, mais je ne lui sacrifierai pas la vérité car ce serait mal l’aimer ou ne pas l’aimer. Ce serait de toute façon donner des armes et des raisons à qui voudrait le détester.

    Zemmour ne propose pas la politique de Maurras – je le redis : il n’entend pas restaurer la monarchie héréditaire en supprimant la démocratie, la république et le parlement ou en évinçant les Juifs, les protestants et les francs-maçons des affaires du pays. Si ses références sont Napoléon ou le général de Gaulle, le fond de sa pensée politique est le césarisme : le zemmourisme est un césarisme. Il croit à l’Homme providentiel qui fait l’Histoire, arrête, modifie ou stoppe son cours. Il connait ses classiques et sait bien sûr, il a lu La raison dans l’Histoire de Hegel, que le grand homme fait l’histoire, mais ignore laquelle il fait, en même temps que l’Histoire le fait lui-aussi. En ce sens, l’homme qui donne le cap et croit n’avoir pas besoin de préciser les détails du voyage est moins gaulliste que césarien.

    Faut-il préciser que je ne suis pas Césarien ? Lui croit à l’Homme providentiel, en l’occurrence : lui, à Paris ; moi j’aspire au Peuple providentiel, en l’occurrence à un socialisme proudhonien autogestionnaire, mutualiste, coopératif, girondin partout actif dans le pays. Il est fondamentalement parisien, rat des villes ; je suis viscéralement provincial, rat des champs. Il veut le peuple soumis au grand homme, je veux un peuple qui ait les vertus du grand homme. Il est de droite, césarien de droite ; je suis de gauche, proudhonien de gauche.

    On a plusieurs fois dit que j’étais un « Zemmour de gauche » – si l’on voulait dire par là que je partageais ses constats, mais pas ses solutions, on a dit vrai. Mais je ne suis pas zemmourien car le césarisme est l’exact opposé du populisme qui est le mien – je revendique le mot et la chose car on n’a désormais plus le choix qu’entre populiste et populicide. J’ai choisi mon camp.

    A-t-il choisi le sien ?

    Je ne sais. Il entretient avec le peuple une relation très… Réaliste et toujours aussi peu Nominaliste. Sa rencontre avec un boucher une poignée de minutes pour les besoins d’images de précampagne a été très surréaliste – ce fut un évident rôle de composition… Il est plus doué sur l’estrade que devant l’étal.

    On m’a demandé si je pourrais envisager de voter pour lui, j’ai répondu que je ne l’excluais pas s’il musclait son bras gauche – autrement dit s’il tempérait son césarisme par du gaullisme car de Gaulle n’était pas césarien, mais ombrageusement républicain. Ce qui, dans la presse, est bien sûr devenu : Michel Onfray n’exclut pas de voter Zemmour, puis Michel Onfray va voter Zemmour – il s’en fallait de peu que, comme L’Obs qui a fait un compte rendu de notre rencontre avant même qu’elle ait eu lieu, titre un : Onfray a voté Zemmour… J’ai l’habitude.

    Mais je crois que je ne prends pas grand risque en assortissant ma réponse d’une condition car, comme me le disait un ami qui vit au Japon à qui j’avais déjà raconté la chose dans ces termes : « Muscler son bras gauche ? il faudrait plutôt lui en greffer un… » !

    La discrétion d’Éric Zemmour sur ce qu’il est convenu de nommer la question sociale, prioritaire pour moi mais pas chez lui qui fait primer la question identitaire – car la civilisation est morte, le peuple non -, ce silence, donc, fait sens.

    Mon texte en était là quand je l’ai repris le lendemain au matin du lundi 25 octobre. J’apprends ce jour qu’Éric Zemmour sort du bois et livre un peu de son projet social : il a avancé en effet (ndlr : la vieille sur RTL) ses premières solutions, il s’agit d’un clystère ultra-libéral comme on pouvait le craindre. On connaît la musique de cette logique-là, c’est celle des maastrichtiens : augmentation du temps de travail hebdomadaire pour certains fonctionnaires, retardement des départs à la retraite, blocage des bas salaires et autres décisions qui relèvent de l’habituelle panoplie des options libérales. Désormais, nous ne sommes pas devant le Chirac des années 80, encore que, mais devant le Jean-Marie Le Pen des mêmes années.

    À cette heure, on peut donc désormais le dire : il ne musclera pas son bras gauche et n’aura qu’un bras droit. Mon ami qui vit au Japon avait raison, il eut fallu lui greffer un bras gauche, la greffe n’aura pas lieu. Pour présider aux destinées de la France, on ne peut être politiquement hémiplégique, ça n’est pas être gaulliste, c’est être césarien de droite. On ne parle pas au peuple en lui promettant la fin du permis à points en croyant qu’on a parlé à sa hauteur – c’est aussi méprisant que d’offrir des billets de 100 euros pour éviter la reprise d’un feu de Gilets jaunes.

    Je tiens pour ma part pour la multiplication des référendums d’initiative populaire, pour la décentralisation girondine du pays, pour un mode proudhonien de reconstruction du territoire français avec communalisme libertaire et parlements régionaux, pour l’extension de coopératives et de mutualisation appuyées sur une (vraie) banque du peuple, pour la libération des initiatives individuelles en matière de création d’écoles, de maisons de retraite, de garderies, d’architecture et d’urbanisme, d’éditions littéraires, cinématographiques, artistiques, pour une refonte du travail moins étatisé et jacobin que contractuel et girondin.

    Je tiens aussi, enfin, et surtout, pour la justice et non pour la charité, pour la dignité et non pour la condescendance à l’endroit des petites gens. Disons-le en un mot, je travaille au contraire du césarisme : non pas pour un Napoléon IV, mais pour un Proudhon 2.0.


    [1] Le désir ultramarin. Les Marquises après les Marquises (Gallimard).

    [2] On trouve même ce constat chez Chantal Delsol qui écrit dans La fin de la chrétienté. L’inversion normative et le nouvel âge (Cerf), que la civilisation judéo-chrétienne s’effondrant , le christianisme n’a désormais plus à s’occuper de civilisation mais doit revenir aux fondamentaux des premiers chrétiens : mener une vie privée chrétienne comme aux temps généalogiques des premières communautés. Il est peu probable que cette philosophe qui dit appartenir à la famille des « catholiques traditionnalistes », p.83, eut tenu ce propos aux siècles de l’Inquisition. Lire et relire Le renard et les raisins de La Fontaine.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 décembre 2021 à 21 h 26 min

    Zemmourchou et juste un pion/ via les échecs… par contre il fait son buzz il vend ses livres et ramasse de la thune en même temps il est pas teubé.. il faut bien une compensation à son jeu théâtral

  • hautpotentieldeconneries

    Membre
    5 décembre 2021 à 19 h 30 min

    Très beau meeting de zemmour où on a pu voir de sympathiques jeunes gens au crânes rasés passer à tabac des militants de SOS racisme et divers journalistes dont les écrits ne leur reviennent pas.

    On me dira que des militants de SOS racisme ont préalablement commis une terrible agression avec leur shirt “non au racisme”…

    Quand à tabasser des journalistes (journalopes j’imagine) c’est juste un plaisant retour à un passé glorieux de la Fraaaaance Éternelle…

    Ah mais non… zemmour n’est pas d’extrême droite, pas plus que ses nervis, la vraie extrême droite use de violence politique…

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