Le zèbre endeuillé

  • Le zèbre endeuillé

    Publié par barbataz le 14 avril 2018 à 9 h 15 min

    Bonjour, je suis en plein travail de deuil et je ne réagis pas du tout comme le reste de ma famille. C est assez compliqué de se sentir aussi différente alors que mon deuil en soi se passe “bien. Je voulais savoir si certains parmi vous ont déjà vécu/ressenti cet isolement

    newzebre85 a répondu il y a 5 années, 4 mois 9 Membres · 10 Réponses
  • 10 Réponses
  • barbataz

    Membre
    16 avril 2018 à 0 h 19 min

    Je dois pas être au bon endroit…

  • olbius

    Organisateur
    16 avril 2018 à 0 h 33 min

    Je crois que le souci est que tu en dis bien peu… 😉
    Pourrais-tu préciser en quoi ton deuil est différent de celui du reste de ta famille ?

  • marinesa

    Membre
    16 avril 2018 à 21 h 27 min

    Comme Olbius, je pense que tu n’en dis pas assez Barbataz. ..

  • cocotte

    Membre
    25 avril 2018 à 20 h 57 min

    J’ai perdu ma mère il y a 2 ans.
    Lorsque j’en parle, je suis capable de dire “j’ai très bien géré le décès de ma mère” avant de littéralement m’effondrer en sanglot laissant les spectateurs… très perplexe. Je ne comprends pas Moi même.
    Ce comportement t’est-il familier ?

  • ninette262

    Modérateur
    25 avril 2018 à 22 h 22 min

    Bonsoir,

    J’ai aussi vécu un deuil “atypique”. Ma famille ne me comprenait pas et on m’a même demandé si je ressentais quelque chose …
    C’était un deuil qui me touchait beaucoup plus que ce que j’avais déjà vécu et ils avaient l’habitude que je montre beaucoup ma peine (en tant qu’hypersensible, je pleure toujours beaucoup).
    Mais moi j’étais passée en mode “pilotage automatique”. Je savais que j’étais sur le “devant de la scène” et devant les gens, je me forçais à me montrer “forte”.
    C’est même allé plus loin, pendant la cérémonie des obsèques, avec ma sœur on a été prises d’un fou rire parce que l’employé des pompes funèbres ressemblait à Mr Bean … Dans ces moments-là, j’avais un véritable mur entre ce que je ressentais et moi.
    Voilà, je ne sais pas si ça te parle.

  • cocotte

    Membre
    26 avril 2018 à 6 h 57 min

    Argh ninette, moi, ça me parle. J’ai sorti tandis qu’on scellait le cercueil de ma mère (!) aux pompes funèbres “ca m’a l’air plus simple que de monter un meuble Ikea” (!!!) quelle honte ! Quelle horreur ! Quand je ressens trop de chagrin, je fais le clown… Alors, oui, moi, je te comprends

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 avril 2018 à 13 h 56 min

    Je vous rassure c’est normal d’avoir des moments de fou rire lors d’un enterrement, c’est comme une soupape de décompression face à ce que nous endurons. On ressent un trop plein émotionnel et les conventions sociales voudraient que lors d’un enterrement on soit en pleurs, je dis à bas cela. Chacun est différent face à une même situation, c’est important de respecter cela. Il y a 5 phases dans un deuil, le deni, la colère, l’expression, la dépression et enfin l’acceptation. Bien du courage.

  • norrinradd

    Membre
    30 mai 2018 à 15 h 02 min

    J’arrive un peu après la guerre ^^ Pas grave !

    Le rire, comme les pleurs, résultent presque tout le temps d’un “choc” ou d’une rupture entre ce qu’on ressent et notre environnement. La plupart du temps un décalage ne nous fait pas pleurer/rire, mais quand il semble trop absurde ou trop important le corps expulse les émotions en riant/pleurant.

    Culturellement, les chinois expriment leur colère par le rire, ça varie selon les personnes et les endroits alors se dire qu’on est obligé de pleurer à un enterrement n’est pas optimal.
    Il faut que les émotions liées au deuil sortent, mais elles ne sont pas obligées de sortir durant les funérailles, et si c’est le cas les émotions ne seront pas forcément traduites par des pleurs.

    Bref, tout ça pour vous dire qu’à mes yeux vos réactions qui peuvent sembler “farfelues” sont tout à fait normales ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    17 décembre 2018 à 12 h 30 min

    Il me semble que les réactions possible face au deuil sont sans rapport avec le fait d’être doué.
    On peut expérimenter et apprendre des processus de réaction face à diverses situations.
    Par ailleurs, il me semble important de préciser que le “deuil” ne concerne pas forcément la mort de quelqu’un, car de fait on peut ressentir de la douleur pour tout un tas de raison, selon l’importance que l’on porte aux choses de la vie, que ce soit d’ordre matériel ou psychologique (personne, sentiments, objets, alimentation … etc …).
    Les réactions face à une même douleur peuvent varier lorsque celle ci se reproduit. On peut développer une forme d’atténuation ou perte de sensibilité, laquelle peut être temporaire ou définitive; dans certains cas, on peut afficher un masque face à un public, puis relâcher la pression émotionnelle et le stress engagé lorsqu’on a l’occasion, en se retrouvant seul par exemple (ou dans les bras de son ou sa partenaire de vie).
    Là où l’intelligence peut aider, c’est dans le sens à comprendre ce qui se passe, et donc adapter une réaction à postériori plus positive et utile, dans un registre de la maîtrise de soit, afin que malgré tout on retire quelque chose de constructif des vicissitudes et divers petits ou gros drames de la vie. Le terme résilience peut être employé pour illustrer la capacité à revenir dans un état normal.
    Par état normal, je veux parler de l’ensemble de l’état émotionnel, mental, calme.
    Pour exemples :
    – Pour certains, un état normal serait plutôt triste, un peu agité et difficulté à se concentrer.
    – Pour d’autres, un état normal serait grande joie, calme, et hyper concentration constante sur un objet unique.
    – Pour d’autres encore, un état normal serait un émotion paisible, de la tonicité, et une concentration large et modéré.
    Donc, cet état normal, il évolue au fil du temps, et demande du travail. Quelqu’un qui est toujours à guetter ce qu’on les autres, à être jaloux et envieux, peut apprendre en se forçant une émotion différente, par exemple en ressentant de la joie face au bonheur qu’on les autres à avoir ce qu’ils ont, puis à lâcher prise, et être heureux soit même avec ce que l’on a, abstraction faite donc de ce qu’ont les autres.
    Pour le deuil, il s’agit de la même chose.
    On apprend à comprendre pourquoi on ressent la douleur, puis on en vient à développer des mécanismes pour réagir de façon utile et constructive.
    Donc parfois à dédramatiser, relativiser rapport au manque, rediriger le mental vers ce qui vient après … etc … chacun ayant ses propres techniques développées de façon empiriques autodidacte ou au travers d’un enseignement ou apprentissage transmis par un spécialiste.

  • newzebre85

    Membre
    17 décembre 2018 à 17 h 26 min

    En effet, je pense aussi que l hypersensibilité du zèbre, le rend plus vulnérable en temps de deuil (d une façon générale). Mais en même temps,hypersensibilité n empêche pas l extrême lucidité. Voilà pourquoi c est difficile de prévoir la réaction d un zèbre suite à un deuil.

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